Les Mille Et Une Nuits Tome II
Здесь есть возможность читать онлайн «Les Mille Et Une Nuits Tome II» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Сказка, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Les Mille Et Une Nuits Tome II
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Les Mille Et Une Nuits Tome II: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les Mille Et Une Nuits Tome II»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Les Mille Et Une Nuits Tome II — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les Mille Et Une Nuits Tome II», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Scheherazade, en cet endroit, s’apercevant qu’il était jour, se tut, et la nuit suivante, elle reprit le fil de son discours de cette sorte:
CLX NUIT.
Sire, le tailleur acheva de raconter au sultan de Casgar l’histoire du jeune boiteux et du barbier de Bagdad, de la manière que j’eus l’honneur de dire hier à votre majesté. «Quand le barbier, continua-t-il, eut fini son histoire, nous trouvâmes que le jeune homme n’avait pas eu tort de l’accuser d’être un parleur. Néanmoins nous voulûmes bien qu’il demeurât avec nous, et qu’il fût du régal que le maître de la maison nous avait préparé. Nous nous mîmes donc à table, et nous nous réjouîmes jusqu’à la prière d’entre le midi et le coucher du soleil. Alors toute la compagnie se sépara, et je vins travailler à ma boutique en attendant qu’il fût temps de m’en retourner chez moi.
«Ce fut dans cet intervalle que le petit bossu à demi ivre se présenta devant ma boutique, qu’il chanta et joua de son tambour de basque. Je crus qu’en l’emmenant au logis avec moi, je ne manquerais pas de divertir ma femme; c’est pourquoi je l’emmenai. Ma femme nous donna un plat de poisson, et j’en servis un morceau au bossu, qui le mangea sans prendre garde qu’il y avait une arête. Il tomba devant nous sans sentiment. Après avoir en vain essayé de le secourir, dans l’embarras où nous mit un accident si funeste, et dans la crainte qu’il nous causa, nous n’hésitâmes point à porter le corps hors de chez nous, et nous le fîmes adroitement recevoir chez le médecin juif. Le médecin juif le descendit dans la chambre du pourvoyeur, et le pourvoyeur le porta dans la rue, où on crut que le marchand l’avait tué. Voilà, sire, ajouta le tailleur, ce que j’avais à dire pour satisfaire votre majesté. C’est à elle à prononcer si nous sommes dignes de sa clémence ou de sa colère, de la vie ou de la mort.»
Le sultan de Casgar laissa voir sur son visage un air content, qui redonna la vie au tailleur et à ses camarades. «Je ne puis disconvenir, dit-il, que je ne sois plus frappé de l’histoire du jeune boiteux, de celle du barbier, et des aventures de ses frères, que de l’histoire de mon bouffon; mais avant que de vous renvoyer chez vous tous quatre et qu’on enterre le corps du bossu, je voudrais voir ce barbier qui est cause que je vous pardonne. Puisqu’il se trouve dans ma capitale, il est aisé de contenter ma curiosité.» En même temps, il dépêcha un huissier pour l’aller chercher avec le tailleur, qui savait où il pourrait être.
L’huissier et le tailleur revinrent bientôt, et amenèrent le barbier, qu’ils présentèrent au sultan. Le barbier était un vieillard qui pouvait avoir quatre-vingt-dix ans. Il avait la barbe et les sourcils blancs comme neige, les oreilles pendantes et le nez fort long. Le sultan ne put s’empêcher de rire en le voyant. «Homme silencieux, lui dit-il, j’ai appris que vous saviez des histoires merveilleuses, voudriez-vous bien m’en raconter quelques-unes?
– Sire, lui répondit le barbier, laissons-là, s’il vous plaît, pour le présent, les histoires que je puis savoir. Je supplie très-humblement votre majesté de me permettre de lui demander ce que font ici, devant elle, ce chrétien, ce juif, ce musulman, et ce bossu mort que je vois là étendu par terre?» Le sultan sourit de la liberté du barbier, et lui répliqua: «Qu’est-ce que cela vous importe?
– Sire, repartit le barbier, il m’importe de faire la demande que je fais, afin que votre majesté sache que je ne suis pas un grand parleur, comme quelques-uns le prétendent; mais un homme justement appelé le Silencieux.»
Scheherazade, frappée par la clarté du jour qui commençait à éclairer l’appartement du sultan des Indes, garda le silence en cet endroit, et reprit son discours, la nuit suivante, en ces termes:
CLXI NUIT.
Sire, le sultan de Casgar eut la complaisance de satisfaire la curiosité du barbier. Il commanda qu’on lui racontât l’histoire du petit bossu, puisqu’il paraissait le souhaiter avec ardeur. Lorsque le barbier l’eut entendue, il branla la tête, comme s’il eût voulu dire qu’il y avait là-dessous quelque chose de caché qu’il ne comprenait pas. «Véritablement, s’écria-t-il, cette histoire est surprenante; mais je suis bien aise d’examiner de près ce bossu.» Il s’en approcha, s’assit par terre, prit la tête sur ses genoux; et après l’avoir attentivement regardée, il fit tout à coup un si grand éclat de rire, et avec si peu de retenue, qu’il se laissa aller sur le dos à la renverse, sans considérer qu’il était devant le sultan de Casgar. Puis, se relevant sans cesser de rire: «On le dit bien et avec raison, s’écria-t-il encore, qu’on ne meurt pas sans cause. Si jamais histoire a mérité d’être écrite en lettres d’or, c’est celle de ce bossu.»
À ces paroles, tout le monde regarda le barbier comme un bouffon ou comme un vieillard qui avait l’esprit égaré. «Homme silencieux, lui dit le sultan, parlez-moi; qu’avez-vous donc à rire si fort?
– Sire, répondit le barbier, je jure par l’humeur bienfaisante de votre majesté, que ce bossu n’est pas mort: il est encore en vie, et je veux passer pour un extravagant si je ne vous le fais voir à l’heure même.» En achevant ces mots, il prit une boîte où il y avait plusieurs remèdes, qu’il portait sur lui pour s’en servir dans l’occasion, et il en tira une petite fiole balsamique dont il frotta longtemps le cou du bossu. Ensuite, il prit dans son étui un ferrement fort propre qu’il lui mit entre les dents; et après lui avoir ouvert la bouche, il lui enfonça dans le gosier de petites pincettes, avec quoi il tira le morceau de poisson et l’arête, qu’il fit voir à tout le monde. Aussitôt le bossu éternua, étendit les bras et les pieds, ouvrit les yeux, et donna plusieurs autres signes de vie.
Le sultan de Casgar et tous ceux qui furent témoins d’une si belle opération furent moins surpris de voir revivre le bossu, après avoir passé une nuit entière et la plus grande partie du jour sans donner aucun signe de vie, que du mérite et de la capacité du barbier, qu’on commença, malgré ses défauts, à regarder comme un grand personnage. Le sultan, ravi de joie et d’admiration, ordonna que l’histoire du bossu fût mise par écrit avec celle du barbier, afin que la mémoire, qui méritait si bien d’être conservée, ne s’en éteignît jamais. Il n’en demeura pas là: pour que le tailleur, le médecin juif, le pourvoyeur et le marchand chrétien ne se ressouvinssent qu’avec plaisir de l’aventure que l’accident du bossu leur avait causée, il ne les renvoya chez eux qu’après leur avoir donné à chacun une robe fort riche, dont il les fit revêtir en sa présence. À l’égard du barbier, il l’honora d’une grosse pension, et le retint auprès de sa personne.
La sultane Scheherazade finit ainsi cette longue suite d’aventures, auxquelles la prétendue mort du bossu avait donné occasion. Comme le jour paraissait déjà, elle se tut, et sa chère sœur Dinarzade, voyant qu’elle ne parlait plus, lui dit: Ma princesse, ma sultane, je suis d’autant plus charmée de l’histoire que vous venez d’achever, qu’elle finit par un incident à quoi je ne m’attendais pas. J’avais cru le bossu mort absolument.
– Cette surprise m’a fait plaisir, dit Schahriar, aussi bien que les aventures des frères du barbier.
– L’histoire du jeune boiteux de Bagdad m’a encore fort divertie, reprit Dinarzade.
– J’en suis bien aise, ma chère sœur, dit la sultane; et puisque j’ai eu le bonheur de ne pas ennuyer le sultan notre seigneur et maître, si sa majesté me faisait encore la grâce de me conserver la vie, j’aurais l’honneur de lui raconter demain l’histoire des amours d’Aboulhassan Ali Ebn Becar et de Schemselnihar, favorite du calife Haroun Alraschid, qui n’est pas moins digne de son attention et de la vôtre que l’histoire du bossu. Le sultan des Indes, qui était assez content des choses dont Scheherazade l’avait entretenu jusqu’alors, se laissa aller au plaisir d’entendre encore l’histoire qu’elle lui promettait. Il se leva pour faire sa prière et tenir son conseil, sans toutefois rien témoigner de sa bonne volonté à la sultane.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Les Mille Et Une Nuits Tome II»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les Mille Et Une Nuits Tome II» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Les Mille Et Une Nuits Tome II» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.