Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem

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On ne choisit pas sa famille mais le diable a choisi son clan.
Alors que Grégoire et Erwan traquent la vérité, jusqu'à Lontano, au cœur des ténèbres africaines, Loïc et Gaëlle affrontent un nouveau tueur à Florence et à Paris.
Sans le savoir, ils ont tous rendez-vous avec le même ennemi : L'Homme-Clou n'a pas dit son dernier mot. Chez les Morvan, tous les chemins mènent en enfer.
Une intrigue haletante, rebondissements incessants et imprévisibles, tension constante… Jonglant entre passé et présent, la suite survoltée et diabolique de
tient mieux que ses promesses !

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Les arbres dissimulaient la rue mais on percevait au loin la clameur. Des clients, des membres du personnel s’agitaient dans les jardins. Les ombres s’étiraient, s’entremêlaient sur les pelouses. Erwan regarda sa montre : quatre heures du matin.

Il enfila son pantalon, sa chemise, attrapa sa clé et sortit. Pas la peine de réveiller son père, sans doute déjà sur place. Le Vieux ne dormait jamais — du moins pas comme une personne normale, pour se reposer et laisser aller son esprit.

Dehors, il eut l’impression de plonger nu dans une chaudière. La cour. La rue. La puanteur du feu lui crispait les narines et souillait ses poumons. Le ciel était rouge, craquant comme une cheminée gigantesque. On courait, on hurlait, on se bousculait. Il devina que la foule ne fuyait pas mais se précipitait au contraire vers la catastrophe.

Suivant le mouvement, il ressentit une curieuse fébrilité — quelque chose comme l’excitation de l’orage quand il était môme. Tous semblaient animés par la même ambivalence : impossible de dire s’ils étaient terrifiés, consternés ou joyeux. Les enfants galopaient aussi, pris d’une véritable frénésie.

Ils tournèrent dans une rue latérale — Erwan notait à quel point ces gens étaient facilement sortis de chez eux en pleine nuit. Lubumbashi : la ville dont les murs sont du vent. La cité de son rêve ne cessait de lui revenir à l’esprit : les avenues, les façades claires, les peaux huileuses… Rien à voir avec ces artères obscures, sans éclairage public, pleines de tumulte. Il avait envie de vomir.

Ils parvinrent sur une place de terre battue, couverte par un dôme de fumée. Des veines de cuivre, des filaments de pourpre traversaient ce plafond comme des fissures volcaniques. Ici, la panique régnait en maître. Les hommes, les femmes couraient en tous sens, se cognant, s’apostrophant, portant des sacs ou des objets hétéroclites. On fuyait le quartier avant que le feu ravage tout.

Pour l’instant, un seul bâtiment brûlait. Un bloc de trois étages dont les fenêtres crachaient des éclats orange et des flots de suie noire. L’incendie semblait se délecter de sa propre puissance, se déployer avec ivresse dans l’étuve de la nuit.

Un pressentiment saisit Erwan. Il attrapa par la manche une femme qui courait, un enfant sous un bras, des bassines sous l’autre.

— Ce bâtiment, c’est quoi ?

La fugitive le regarda avec des yeux de feux follets. Elle ne comprenait pas la question — ou plutôt son absurdité.

— Qu’est-ce qui est en train de cramer ? répéta-t-il.

— Saint-François-de-Sales ! Le collège !

Il relâcha son emprise et considéra l’immeuble dans lequel il avait placé tous ses espoirs. Ce n’était plus qu’une structure rougeoyante dont les murs croulaient comme du sucre fondu. Il eut une pensée pour les élèves de l’école mais à l’évidence, personne n’était à l’intérieur.

Jetant un regard autour de lui, il réalisa les moyens dérisoires des pompiers — de simples gars en short et chemisette jetant des seaux, des sacs remplis d’eau, des pelletées de terre sous l’œil des soldats de la MONUSCO qui semblaient attendre, les bras ballants, les ordres d’un commandant invisible.

Erwan demeurait pétrifié. Sans doute n’y avait-il pas grand-chose à brûler dans ce collège, excepté les archives sur lesquelles il comptait tant. Les noms des témoins, les faits circonstanciés des crimes de l’Homme-Clou, les auditions et les plaidoiries partaient en fumée sous ses yeux.

Son enquête avait à peine commencé qu’elle était déjà terminée.

À cet instant, il chercha son père. Il n’eut qu’à se retourner : le Vieux était installé derrière lui, assis contre un mur. Son visage souillé de cendre évoquait un masque funèbre. Il ne paraissait intéressé ni par l’incendie ni par la cohue qui l’entourait : il dessinait sur le sol avec une brindille.

Se sentant observé, il leva les yeux et aperçut son fils. Il esquissa un signe désolé de la main et Erwan comprit qui avait foutu le feu au collège Saint-François-de-Sales.

4

— Tu n’as plus de problème pour décoller avec moi à midi.

— Je t’emmerde.

Sept heures du matin. Erwan s’installa face à son père, exactement à la même table que la veille — n’importe où dans le monde, il suffit de deux jours pour prendre des habitudes. Il n’était pas parvenu à se rendormir, ruminant sa rage et son impuissance. Renoncer à son enquête ? Pas question. Il devait directement passer à l’étape suivante, mais à l’aveugle. Trouver les derniers témoins de l’affaire, sans nom ni information. Reconstituer les faits, les dates, les lieux, sans le moindre repère.

— Si tu penses que j’y suis pour quelque chose, tu…

— Je ne pense rien, je sais.

Morvan lui servit du café. Derrière ses lunettes noires, il était plus indéchiffrable que jamais. Il portait une chemise de lin rose et un pantalon crème impeccable. Face à lui, Erwan avait toujours l’impression d’être fagoté comme un clodo.

— Les certitudes de la jeunesse…, murmura Grégoire.

Le ton était ironique : Erwan avait dépassé la quarantaine. Il chaussa à son tour ses lunettes fumées — autant lutter à armes égales — et but son café : aucun goût, à peine chaud. Le croissant en revanche était meilleur.

— Le truc à faire, reprit Erwan, c’est s’ignorer mutuellement. Pars rejoindre tes mines, je me débrouillerai de mon côté.

— Toujours ton idée de remontée du fleuve ? Apocalypse Now au Congo ? Tu reviens au roman d’origine, celui de Conrad, qui…

Il n’écoutait pas. Il songeait au spectacle fabuleux que les pluies de l’aube lui avaient offert. Par la fenêtre ouverte, il avait admiré cette mitraille d’étincelles qui submergeait la terre alors même que l’odeur du feu traînait encore dans l’air. Sans doute cette déferlante avait-elle eu raison de l’incendie mais ici, personne n’était venu abriter les balancelles ni ranger les tables et les chaises : on laissait faire la rosée la plus violente du monde.

Nouveau croissant. Plus le Vieux parlait, plus il sentait sa combativité renaître. Sa haine du père avait toujours été son meilleur ressort.

— Tu me permets tout de même de te donner quelques conseils ?

— Il faudrait que t’arrêtes de te prendre pour le roi du Congo.

— Mon règne s’arrête à Lubumbashi justement : va falloir que tu te fasses tout petit là-bas. Dans le Nord, mon nom ne te servira à rien.

— Je ne comptais pas m’en servir.

— T’as pensé à tes autorisations ?

Erwan réprima un juron. Obsédé par son enquête, il n’avait rien préparé concernant le périple lui-même.

— Lesquelles ? hasarda-t-il.

— Celles du chef de la province, du ministère du Tourisme, de la MONUSCO, des services de réhabilitation des infrastructures, du Bureau des mines… Les candidats au racket sont nombreux.

— Je n’ai encore rien fait, admit-il.

— Frappe au plus haut pour fermer leur gueule aux autres. Et surtout, ne dis pas précisément où tu veux aller.

— Et une fois sur place ?

— Tu paieras : ça sera plus cher, c’est tout. (Morvan posa ses paumes sur la table comme s’il y déroulait une carte du Katanga.) Admettons que tu décroches la paperasse et que tu te trouves un zinc pour t’emmener jusqu’à Ankoro… Ensuite, tu prendras ta fameuse barge. C’est ça ?

— C’est ça.

— Tu en as déjà vu ?

— Non.

— En général, elles circulent par deux. Elles mesurent plusieurs centaines de mètres de long et on y embarque tout ce qu’on peut : familles, bétail, nourriture, matériaux, essence, soldats, prêtres, prostituées… C’est plutôt folklo.

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