Michel Bussi - Le Temps est assassin

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Eté 1989 La Corse, presqu'île de la Revellata, entre mer et montagne.
Une route en corniche, un ravin de vingt mètres, une voiture qui roule trop vite… et bascule dans le vide.
Une seule survivante: Clotilde, quinze ans. Ses parents et son frère sont morts sous ses yeux.
Eté 2016 Clotilde revient pour la première fois sur les lieux de l'accident, avec son mari et sa fille ado, en vacances, pour exorciser le passé.
A l'endroit même où elle a passé son dernier été avec ses parents, elle reçoit une lettre.
Une lettre signée de sa mère.
Vivante? Troisième auteur français le plus lu en 2015, Michel Bussi séduit aussi les lecteurs du monde entier («Impressionnant» pour le
). Professeur de géographie à l'université de Rouen, il a publié aux Presses de la Cité
(polar le plus récompensé en 2011),
(Prix Maison de la presse 2012),
et
.

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Clotilde tourna la tête vers la grange. Le banc était toujours là. Ce tronc fendu où elle écoutait de la musique, ce soir du 23 août 1989, la Mano Negra hurlant dans ses oreilles, le cahier ouvert sur ses genoux, avant que Nicolas ne l’appelle.

Clo, tout le monde t’attend. Papa va pas…

Etrangement, parmi toutes ces bulles qui remontaient du passé, ce fut celle de son cahier oublié sur ce banc qui mit le plus de temps à exploser. Qui l’avait ramassé? Qui l’avait ouvert? Elle ne se rappelait quasiment pas les mots, les phrases, rien de ce qu’elle avait écrit à l’époque; elle se souvenait seulement de son intention, souvent méchante, cynique, cruelle. Avant de rencontrer Natale du moins. Si quelqu’un avait trouvé ce cahier, il avait dû la prendre pour la pire des garces! Elle aurait adoré le relire aujourd’hui. Sa pire crainte, lors de l’été 89, était que son père ou sa mère ne le découvre. Ne le lise. Elle avait au moins échappé à cette honte-là… N’importe qui avait pu violer son intimité en se plongeant dans les lignes de ce carnet intime, après l’accident, après son retour sur le continent. N’importe qui sauf ses parents!

Cassanu et Lisabetta attendaient sur le pas de la porte. Même si Clotilde ne les avait pas revus depuis vingt-sept ans, ils ne lui semblèrent pas beaucoup plus vieux que dans ses souvenirs. Elle avait toujours entretenu avec eux une correspondance, régulière. Quelques cartes postales, un faire-part de naissance, quelques photos toujours accompagnées de quelques mots. Rien de plus. Ses grands-parents paternels avaient renoncé depuis longtemps à mettre le pied sur le continent, et Clotilde avait eu besoin de temps avant d’oser retourner sur les lieux de l’accident.

Ce fut Lisabetta qui les embrassa, les enlaça, les serra dans ses bras. Pas Cassanu, qui se contenta d’une poignée de main à Franck, d’abord; d’une accolade à Clotilde et Valou, ensuite.

Ce fut Lisabetta qui les pria d’entrer, de faire comme chez eux, moulina un flot de paroles ininterrompu, pas Cassanu, que la conversation semblait déjà fatiguer.

Ce fut Lisabetta qui leur fit visiter la longère, une succession de pièces aux mêmes murs de pierres sèches, reliées entre elles par d’immenses poutres apparentes, pas Cassanu, qui se contenta de les attendre assis devant la table dressée sous la pergola de la cour.

D’autres clichés jaunis planaient dans les brumes de la mémoire de Clotilde. Ces placards sous l’escalier de bois où elle avait joué à cache-cache tous les étés avec Nicolas, cette immense cheminée qu’elle n’avait jamais vue allumée mais où elle imaginait qu’on pouvait faire cuire un requin entier, cette vue sur la mer de chaque fenêtre de chaque étage, et maman qui lui criait de ne pas se pencher, le grenier haut comme une cathédrale où ils se réfugiaient avec d’autres cousins ou gamins du coin pour le meubler de couvertures, de matelas et de draps punaisés aux poutres. Tantôt palais des fantômes, tantôt boudoir à câlins.

Les vraies photos, celles dans les cadres sur les murs, n’étaient pas accrochées il y a vingt-sept ans. Clotilde reconnut Cassanu, Lisabetta, papa, parfois en gros plan, parfois en tout petit avec la montagne ou la mer en arrière-plan. Elle se reconnut aussi, avec Nicolas, elle en tenue de baptême et son frère en communiant; sur une autre, ils escaladaient tous les deux un pont génois au-dessus d’un torrent. Elle n’avait aucun souvenir du lieu ou de l’année où cette photographie avait été prise, elle s’en fichait, elle laissait simplement l’émotion la submerger.

Il n’y avait pas de photo de maman.

Aucune, elle chercha.

Sur plusieurs clichés par contre, le plus souvent derrière Cassanu et Lisabetta, Clotilde reconnut la sorcière aux doigts crochus, celle qu’ils avaient dépassée au bord de la route en montant à la bergerie. Un peu plus bas, punaisées sur le cadre, elle repéra des photos qu’elle avait envoyées il y a des années, elle et Franck sur le pont Rialto à Venise, Valentine sur un tricycle, tous les trois, bonnet sur la tête, posant en hiver devant le Mont-Saint-Michel. Clotilde se laissait hypnotiser par les images, passant de l’une à l’autre, invitant dans sa tête les générations à se croiser.

Ce fut Lisabetta qui les pressa d’aller s’asseoir, qu’il était déjà tard. Papé semblait assoupi sur sa chaise quand ils ressortirent dans la cour. Lorsqu’ils furent tous assis sous la pergola, ce fut pourtant Cassanu qui parla et Lisabetta s’effaça, entre cuisine et terrasse, entre pain à couper et vin corse à déboucher, entre charcuterie à apporter et eau fraîche à verser.

Le repas parut interminable. Après avoir évoqué trop vite les souvenirs communs, les sujets de conversation s’étiraient comme une ressource rare qu’on veut économiser pour la faire durer, et Clotilde ne pouvait s’empêcher de fixer le soleil qui descendait vers la mer, telle une immense pendule accrochée au bout de leur table.

Tiens-toi quelques minutes sous le chêne vert, avant qu’il fasse nuit, pour que je puisse te voir.

Avant qu’il fasse nuit…

Le ciel rougissait, moins que Clotilde lorsqu’elle se leva. Lisabetta venait de desservir le dessert.

— Excusez-moi. Excusez-moi un instant, bafouilla-t-elle.

Elle prit la main de Valou.

— Viens, ne pose pas de questions. Viens. Juste quelques minutes.

Franck et Cassanu étaient demeurés seuls à table.

Lisabetta avait débarrassé les couverts et les plats avec une célérité inaccoutumée, laissant les hommes devant deux verres et une bouteille d’eau-de-vie de cédrat, avant de disparaître mystérieusement. Cassanu esquissa un sourire en regardant sa montre.

— Lisabetta va nous rejoindre dans vingt minutes, expliqua le vieil homme. Ma femme est une hôtesse parfaite, vous avez pu le constater. Mais elle est prête à renier toutes les traditions de l’hospitalité corse, sur trois générations, pour ne pas rater Plus belle la vie…

La scène parut improbable à Franck. Perdu à cinq cents mètres d’altitude, à trois kilomètres de toute autre habitation, au cœur de la Corse…

Plus étrange la vie.

Cassanu était un type intelligent, à l’esprit étonnamment vif, qui semblait encore alerte physiquement. Un type comme il les aimait. Comme il aimerait rester, malgré les années qui passent. Droit, déterminé, raide au besoin; des mains solides pour construire une famille, un visage carré pour y ranger en ordre ses convictions, un crâne bien dur pour ne pas en changer.

Franck trempa ses lèvres dans l’alcool de cédrat et observa Clotilde, à une cinquantaine de mètres d’eux, debout avec Valou sous le chêne vert.

— Je ne sais pas ce qu’elle fabrique, confessa-t-il à Cassanu.

Sa gêne sonnait comme une excuse. Cela sembla amuser Cassanu.

— Elle retrouve son enfance. Plus loin que ça encore, ses racines. Clotilde a beaucoup changé depuis la dernière fois que je l’ai vue.

Franck avait en mémoire les clichés surréalistes de sa femme adolescente. Les cheveux en hérisson. Toute la panoplie de croque-mort. A l’époque, la rebelle gothique avait sans doute eu du mal à se fondre dans le décor local.

— Je suppose.

Cassanu leva son verre. Entre hommes. Un peu comme s’il s’agissait d’un rite initiatique pour être accepté chez les Idrissi.

— Que faites-vous dans la vie, Franck?

— Je travaille à Evreux. Une petite ville à une heure de Paris. Je coordonne le service espaces verts.

— Vous avez commencé jardinier?

— Oui… Et j’ai grimpé, petit à petit. Je me suis accroché, comme une espèce de glycine, de lierre ou de gui… C’est à peu près ce que les collègues doivent penser de moi.

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