Frédéric Dard - Puisque les oiseaux meurent

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Voici l'histoire d'un homme, d'une femme et d'un oiseau. Cette femme, une chanteuse célèbre, va mourir des suites d'un accident d'automobile. Du même coup, son mari apprend que « le monsieur qui était avec sa femme a été tué au volant ». La jalousie, soudain, réveille l'amour endormi. Un sentiment insoutenable, un enfer d'angoisse et de torture. Il n'y a pas un instant à perdre. Quelques jours, quelques heures pour revivre une vie entière, tuer le mensonge, regagner le temps perdu. C'est alors qu'un oiseau entre dans la chambre funèbre. Une petite bête jaune, un simple oiseau. La jeune femme qui agonise semble le connaître. On dirait qu'elle lui parle, qu'il entend, qu'ils se comprennent… C'est à devenir fou.

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Sa petite tête surtout prouvait qu’il était mort, à la manière dont elle était rejetée en arrière. Il avait ses minuscules paupières baissées, mais une parcelle de regard filtrait sous l’une d’elles.

Comme l’Autre…

Laurent se sentit vidé.

— Touche ! dit-il à Lucienne, et tu comprendras qu’il est mort…

« Alors, puisqu’il est mort, c’est que ça n’était pas LUI, n’est-ce pas ? »

Elle ne changea pas d’attitude. Son regard s’était légèrement déplacé ; maintenant elle fixait le sabre de verre suspendu au-dessus de la porte et sur la poignée duquel l’oiseau s’était posé naguère.

Laurent ne pouvait plus supporter le poids de ce léger cadavre.

Il alla à la cuisine et le jeta dans le vide-ordures.

CHAPITRE IX

Il lui sembla qu’il sortait d’un rêve. Il se lava les mains longuement, avec une application de chirurgien. Il était flasque et étourdi comme tout assassin après son crime.

Il retourna enfin dans la chambre et s’aperçut que Lucienne avait fermé les yeux. Elle respirait menu. Il l’appela doucement.

— Lucienne, mon amour…

Mais elle n’eut pas un frémissement. Laurent regarda la chambre avec effarement. Il ne la reconnaissait plus. Que voulait dire cette boîte à musique par terre ? Et cette guitare sur le lit ? Que signifiait ce peigne fiché entre les éléments d’un radiateur de chauffage central ?

Il ouvrit la fenêtre.

— Tu veux de l’air, mon amour ? Tiens, respire… Nous sommes nous deux maintenant, plus que nous deux et il fait soleil !

Elle restait insensible.

Le soleil entrait à flots dans la chambre. Il s’étalait majestueusement sur le lit de la blessée. Les mains cireuses de Lucienne semblaient comme éclairées de l’intérieur par cette lumière impétueuse.

— Regarde, Lucienne. Voilà ta guitare. Tu sais : ta guitare ?….

Il prit l’instrument, le serra contre son cœur comme s’il eût été Lucienne elle-même. Il gratta les cordes, étouffa contre sa chemise les notes qui s’en échappaient.

— Ta guitare, Lucienne. Tes chansons…

Elle ne bougeait pas.

Il toucha le visage de la jeune femme. Il était tiède. Sa poitrine se soulevait et se creusait plus régulièrement.

— Oui, marmonna-t-il, tu as raison, repose-toi.

Il passa dans le living pour rebrancher le téléphone. Mais il ne l’utilisa pas tout de suite. Auparavant il mit un disque de Lucienne. Quand l’air retentit, il ferma les yeux.

Bon : rien ne s’était passé. Tout était comme avant, comme autrefois. Ils vivaient une belle matinée de juin. Lucienne paressait au lit, cherchant une rime peut-être ? Il y avait du soleil dehors et dedans il faisait frais.

On entendait bourdonner de lourds frelons et crier des oiseaux…

Des oiseaux !

Il rouvrit les yeux. Le charme était rompu.

Il souleva le bras de l’appareil et décrocha le téléphone.

— Je voudrais l’ Hôtel de la Gare .

On le lui passa immédiatement parce qu’à la poste, on devait guetter sa ligne…

— Madame Wolf, je vous prie…

— Elle est à la terrasse, on vous l’appelle !

Dans l’appareil, il percevait des pétarades de scooters ; et un bruit de cuisine de restaurant à l’approche de midi.

— Allô, c’est toi !

— Oui.

« Enfin ! Cette attente ici est insupportable. J’ai l’impression de perdre la raison. »

— Moi aussi, dit Laurent.

— Comment va-t-elle ?

— Je ne sais pas…

— Comment, tu ne sais pas ?

— Elle ne bouge plus, ne parle plus, n’ouvre même plus les yeux. Et pourtant elle respire presque normalement…

Elle attendit, devinant ce qu’il allait dire, ne voulant pas, par orgueil, le provoquer.

— Viens ! laissa-t-il enfin tomber.

Et il raccrocha.

*

Voilà, il avait renoncé. Il était vaincu, soumis.

Ce qu’il avait tant espéré ne se produirait plus. Il jeta, depuis le living, un bref regard à sa femme. Lucienne n’avait pas rouvert les yeux.

Que peut-on faire, en pareil cas ? Tenir la main du mourant ? Lui parler ?

Il avait la certitude que si la jeune femme comprenait encore, elle ne souhaitait rien de cela. Ils étaient l’un et l’autre sur des rivages différents. Séparés, non seulement par la métamorphose qu’elle subissait, mais surtout par l’assassinat de cet oiseau.

L’oiseau ?

Il retourna à la cuisine, attiré par une curiosité malsaine. Il avait besoin de regarder le petit cadavre.

Le verdier gisait dans le vide-ordures, sur un tas d’épluchures malodorantes. Sa tête était désarticulée et ses plumes retroussées. L’une de ses paupières s’était complètement soulevée et son petit œil vitreux semblait regarder des choses, par-delà les choses…

Laurent le contempla un instant, le pied gauche appuyé sur la pédale d’ouverture de la boîte émaillée. Il regrettait.

Ce qui s’était déroulé, le matin, dans la chambre de Lucienne, appartenait à un autre univers. Et lui s’était mêlé à cette histoire avec ses grosses réactions d’homme.

Et, comme un homme, ce qu’il ne pouvait comprendre ou tolérer, il l’avait brisé.

Il prit l’oiseau. Le cadavre était déjà froid et roide.

Il avait toujours une patte allongée et une autre repliée, dans une attitude de pédaleur.

Laurent retira son pied, le couvercle du vide-ordures se rabattit avec un bruit sonore.

Tuer quelqu’un ou une illusion, un homme ou un oiseau, où est donc la différence ?

La petite femelle qui préparait son nid, quelque part dans le jardin, avec son ventre plein d’œufs, devait attendre cette petite chose duveteuse qui, déjà, inspirait de la répulsion.

Laurent retourna dans la chambre, tenant l’oiseau à bout de bras, par la plus grosse plume de son aile.

— Regarde, Lucienne, voici l’oiseau…

Elle ne remua pas. Il lui caressa la joue avec le plumage du verdier, espérant que ce léger contact parviendrait à la tirer de son inconscience. Mais elle ne le ressentit même pas.

Laurent déposa l’oiseau sur l’oreiller, près du visage de sa femme. Puis il ouvrit la fenêtre toute grande et répandit du grain partout : sur l’appui de celle-ci, sur le parquet, sur le lit.

Il voulait que d’autres oiseaux viennent, nombreux. Qu’ils s’emparent de la chambre, qu’ils raniment Lucienne avec leurs cris et leurs battements d’ailes.

Mais brusquement, le jardin était devenu silencieux. Les pommiers semblaient inhabités. D’où provenait cette brusque désertion ?

Laurent aperçut un gros chat roux dans l’allée. Celui d’un voisin, vraisemblablement. Il marchait majestueusement en examinant chaque arbre d’un œil faussement innocent.

Haller enjamba le rebord de la croisée et courut après ce papelard visiteur.

— Laurent !

Il se retourna. Martine se tenait derrière la grille.

— Qu’est-ce que tu fais ? cria-t-elle.

— C’est ce sale chat, bredouilla-t-il, comme un gamin pris en faute.

— Ouvre-moi !

Il s’approcha pour tirer le verrou. La jeune femme le considérait avec effarement.

— Mon Dieu, quelle tête tu as !

Avec ses joues noires de barbe, son regard brillant et les rides qui barraient son front, il faisait peur. Elle le lui dit et Laurent ricana :

— C’est à moi que je fais le plus peur…

Il se dirigea vers le fauteuil de rotin et s’y laissa tomber. Il se releva presque immédiatement pour ouvrir le robinet du tourniquet. Puis il revint s’asseoir et ferma les yeux.

Le frisson de l’eau était merveilleux. Cette douce averse le replongeait dans l’ambiance de la veille, avant ce coup de téléphone du gendarme…

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