Frédéric Dard - Puisque les oiseaux meurent

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Puisque les oiseaux meurent: краткое содержание, описание и аннотация

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Voici l'histoire d'un homme, d'une femme et d'un oiseau. Cette femme, une chanteuse célèbre, va mourir des suites d'un accident d'automobile. Du même coup, son mari apprend que « le monsieur qui était avec sa femme a été tué au volant ». La jalousie, soudain, réveille l'amour endormi. Un sentiment insoutenable, un enfer d'angoisse et de torture. Il n'y a pas un instant à perdre. Quelques jours, quelques heures pour revivre une vie entière, tuer le mensonge, regagner le temps perdu. C'est alors qu'un oiseau entre dans la chambre funèbre. Une petite bête jaune, un simple oiseau. La jeune femme qui agonise semble le connaître. On dirait qu'elle lui parle, qu'il entend, qu'ils se comprennent… C'est à devenir fou.

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Laurent secoua la tête.

— Pas avant de t’avoir fait admettre qu’il ne s’agit là que d’un oiseau.

— Oui, c’est un oiseau ! lança-t-elle, désespérément.

— Tu dis cela sans le croire. Avoue que tu ne le crois pas ?

— Non, ce n’est pas un oiseau comme les autres.

Essoufflée, elle baissa le ton et balbutia :

— TU LE SAIS BIEN !

CHAPITRE VIII

L’oiseau bougeait faiblement dans la main de Laurent, mais son cœur continuait de cogner à une allure incroyable.

— Allez, relâche-le. Tu ne vas pas le tuer, tout de même ! Tu ne ferais pas une chose aussi abominable !

Laurent secoua la tête.

— Non, je ne vais pas le tuer, bien sûr.

— Ouvre la fenêtre, mets-le dehors !

— Non !

Il se dirigea vers le living. Elle l’appela, mais il ne se retourna pas.

Il prit sur une console dorée une cage, également dorée, dont le socle était une boîte à musique. À l’intérieur de la cage, sur un minuscule perchoir, il y avait un oiseau empaillé, au plumage fané. C’était un rossignol progné. Il avait le bec ouvert. Lorsqu’on déclenchait le mécanisme de la boîte à musique par le truchement d’un petit levier, une série de trilles métalliques retentissait et le rossignol se mettait à virevolter, fermant et rouvrant son bec à toute allure.

Laurent entrouvrit la porte de la cage et glissa le verdier à l’intérieur. Il attendit. L’oiseau vivant s’ébroua, lança autour de lui des regards saccadés et aperçut l’oiseau momifié.

Il se jucha sur le perchoir, auprès du rossignol, et fit deux appels très brefs auxquels le rossignol demeura insensible, et pour cause !

— Tu veux de la conversation, murmura Laurent. Tiens : en voici.

Il appuya sur le levier. Le mécanisme de la boîte se mit en mouvement. L’oiseau empaillé joua les marionnettes tandis que son chant artificiel s’élevait.

Le verdier parut saisi de panique. Il se mit à voler désespérément dans la cage pour fuir cette monstrueuse présence de l’oiseau mort. Le chant de celui-ci paraissait l’affoler plus encore que sa danse mécanique.

Laurent était ravi.

Il prit la cage par l’anneau supérieur et, la balançant comme un fanal, retourna auprès de Lucienne.

— Tu vois, je ne lui ai pas fait de mal.

Il brandissait la petite prison romantique aux barreaux dorés.

Les trilles continuaient de retentir. Quelques dents manquaient au rouleau de la boîte à musique et cela produisait des sautes brutales comme de petites explosions.

— C’est affreux, gémit Lucienne. Il a peur.

— S’il a peur, c’est que c’est un simple oiseau, Lucienne. Réfléchis : s’il était autre chose , il comprendrait…

Elle avait senti que ses supplications seraient vaines et elle paraissait se résigner brusquement. À moins qu’elle n’eût plus la force de protester ?

Elle restait immobile, la tête enfouie dans le gros oreiller, les yeux fixes, regardant voleter le verdier avec désespoir.

Laurent posa la cage sur le lit. Au bout d’un moment, la boîte à musique se tut, le rossignol cessa de tourniquer et le verdier, calmé, reprit appui sur le perchoir.

— Doudou, soupira Lucienne. Oh ! Doudou, comme nous souffrons… Mais je suis avec toi, tu sais. Avec toi… Rien qu’avec toi ! Et nous irons jusqu’au bout… Jusqu’au bout !

Laurent éclata en sanglots bruyants. Il étouffait. Il ne pleurait pas. C’était ce cri qui se développait en lui et ne pouvait s’échapper. Ce grand cri mortel que les hommes ne peuvent pousser et qui les tue !

Il arracha ses mains de son pauvre visage. Puis, se jetant à genoux près du lit :

— Écoute, Lucienne, tu es blessée, tu es très malade… Tu ne penses pas ce que tu dis. Tout est un peu déformé dans ton esprit, n’est-ce pas, chérie ? L’autre est mort. Je l’ai vu, moi. Mort, dans un hangar qui puait le moisi. Mort avec une grande tache bleue sur la figure, tu vois que c’est vrai !… Tu sais bien ce que ça signifie, être mort ! Alors toi, tu refuses la réalité. Tu vois cet oiseau dans ta chambre et tu décides que c’est l’Autre. Un oiseau ! Tu te rends compte ! Alors moi, je ne veux pas. Pourquoi un tel transfert, Lucienne. POURQUOI ? Puisque les oiseaux meurent aussi !

Il plongea son front dans le drap et s’y abîma comme dans une vague. Il répétait, d’un ton étouffé :

— Pourquoi ! Pourquoi ! Puisque les oiseaux meurent ! Puisque les oiseaux meurent !

Il releva la tête, saisit le menton de sa femme entre ses mains et lui donna un baiser violent. Elle avait la bouche froide et dure.

— Lucienne, si tu ne comprends pas ton erreur, je vais vivre un abominable calvaire. Pendant le reste de mon existence, je porterai ce désespoir affreux ! Dis-moi que c’est un pauvre petit oiseau qui a commis la folie de ne pas avoir assez peur des hommes. Dis-le-moi, Lucienne !

— Ce n’est pas un oiseau comme les autres !

— Je te jure que si ! Tu veux donc me rendre fou ?

— Laurent, balbutia-t-elle d’une voix tranquille, Laurent, je sais bien que toi aussi tu as compris qui c’est ! Oh ! bien sûr, ça te fait de la peine, mais contre une telle fatalité, on ne peut que se soumettre. Il y a des choses qui nous dépassent, que veux-tu !

Elle fit un léger mouvement, du bout de ses doigts, n’ayant plus la force de lever la main. Haller approcha sa joue de cette caresse inaboutie. Il sentit les ongles de Lucienne racler sa barbe de deux jours. Il ferma les yeux, heureux pour une fraction de seconde de ce contact incertain.

Puis, avec brusquerie, il se remit debout.

— Lucienne, fit-il, me crois-tu capable de tuer…

Elle le regarda sans réaliser.

— De tuer… quelqu’un ?

— Non, fit-elle.

— Alors regarde.

Laurent saisit la cage, l’ouvrit, et avec une adresse surprenante, attrapa le verdier.

Il le sortit d’une secousse. La cage roula du lit et quand elle toucha le parquet, quelques trilles fêlées s’égrenèrent.

— Regarde bien, Lucienne. Et tu vas comprendre que ceci est un oiseau. Tu vas savoir que je suis absolument certain de la chose !

Il avança son poing qui emprisonnait la petite bête au-dessus du visage de Lucienne. Elle n’avait pas la force de crier. Elle ouvrait la bouche, essayait de secouer la tête, mais seuls ses yeux hagards bougeaient dans sa face émaciée.

— Regarde !

Il accentua sa pression. L’oiseau qui restait immobile entre ses doigts commença de remuer. Laurent pressa un peu plus fort.

On eût dit que le verdier était tout en plumes. Laurent n’arrivait pas à trouver un volume dense et solide. Il serra encore. Comprimé dans cet étau, l’oiseau était minuscule.

Il devint une petite boule chaude, encore élastique, à l’intérieur de laquelle tressautait quelque chose de ténu qui était la vie. L’oiseau essayait de respirer. Ses flancs légers avaient une puissance surprenante. Il semblait à Laurent que l’animal était plus fort que lui car la boule se dilatait.

— Regarde ! Regarde ! Mais regarde donc ! Tu vois bien que ça meurt un oiseau !

Elle regardait mais paraissait ne plus voir. Son horreur confinait à l’extase. Elle était devenue insensible.

Soudain, il se produisit un relâchement dans la main crispée de Laurent. La boule se ratatina. Ce ne fut plus rien qu’un peu de chair morte enrobée de plumes.

Il ouvrit la main et la tint à plat devant les yeux de Lucienne. Le verdier mort gisait sur la paume de Laurent dans une étrange attitude. Il rappela à Haller l’homme étendu sur le brancard du hangar. Il avait une patte allongée, une autre recroquevillée sous lui. Ses ailes semblaient s’être incrustées dans son corps.

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