Frédéric Dard - Puisque les oiseaux meurent

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Puisque les oiseaux meurent: краткое содержание, описание и аннотация

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Voici l'histoire d'un homme, d'une femme et d'un oiseau. Cette femme, une chanteuse célèbre, va mourir des suites d'un accident d'automobile. Du même coup, son mari apprend que « le monsieur qui était avec sa femme a été tué au volant ». La jalousie, soudain, réveille l'amour endormi. Un sentiment insoutenable, un enfer d'angoisse et de torture. Il n'y a pas un instant à perdre. Quelques jours, quelques heures pour revivre une vie entière, tuer le mensonge, regagner le temps perdu. C'est alors qu'un oiseau entre dans la chambre funèbre. Une petite bête jaune, un simple oiseau. La jeune femme qui agonise semble le connaître. On dirait qu'elle lui parle, qu'il entend, qu'ils se comprennent… C'est à devenir fou.

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— Je vais ouvrir la fenêtre, décida Laurent.

— Non. Il ne faut pas qu’il se sauve.

— Mais il ne peut pourtant pas rester ici…

— Si. Ce n’est pas un oiseau comme les autres.

« Elle commence à délirer », songe-t-il tristement.

Cette constatation l’affola. Ils avaient du travail à faire, Lucienne et lui. Il maudit plus encore ce trouble-fête emplumé.

L’oiseau poussa son cri aigu à plusieurs reprises et resta immobile à la verticale, les pattes crispées dans la fluide étoffe.

— Tu vois, dit-il, il s’est calmé.

— Promets-moi de ne plus lui faire de mal.

— Je te le promets.

Ce n’est pas de sa faute s’il m’aime , soupira-t-elle.

CHAPITRE III

Laurent regarda sa femme.

Elle semblait heureuse. Il eut mal.

— Pourquoi dis-tu ça, Lucienne ?

— Quoi ?

— Qu’il t’aime ?

Elle devint grave. Sa souffrance physique réapparut sur sa pauvre figure émaciée.

— Il faut bien croire qu’il m’aime, puisqu’il est revenu.

C’était si simple qu’il eut honte de s’être laissé emporter. Il n’allait pas se mettre à être jaloux d’un oiseau !

— Sors, Laurent. Tu l’effraies…

— Non, décida-t-il, je ne sortirai pas. J’ai besoin de rester auprès de toi. J’ai à te parler.

— Je t’en supplie. Juste un moment…

Il obéit. Avant de passer le seuil il se retourna et vit Lucienne telle qu’elle était, c’est-à-dire dans un état critique.

Demeurer plus longtemps seul avec elle était pure folie. Il devait faire venir une infirmière. Il y avait des soins à lui donner…

Il tourna un bon moment, les mains aux poches, autour du téléphone muet. Il suffisait de rebrancher la prise… Il ne parvenait pas à se décider. Appeler une infirmière, c’était abdiquer, se soumettre à une volonté extérieure précise !

« Tout à l’heure », tricha Laurent.

Il se rendit à la cuisine afin de se préparer un Nescafé. Il vit une feuille de papier fixée à la porte par une épingle.

Martine lui avait laissé subrepticement un message avant de s’en aller.

« Je ne rentre pas à Paris. J’attends à l’hôtel près de la gare. Courage . »

Il arracha la feuille de papier. L’épingle qu’elle avait fortement enfoncée demeura plantée dans la porte.

Martine était une bonne fille, mais elle l’agaçait. Elle était trop envahissante et voulait à toute force participer à cette histoire. Or c’était une histoire à deux places. Bon Dieu ! Elle aurait dû le comprendre.

Il jeta le papier avec humeur. Il haïssait Martine. L’idiote n’avait qu’à attendre devant les faisans dorés recouvrant les murs de la grande salle de l’hôtel puisque ça l’amusait. Qu’est-ce que cela pouvait faire, du moment que Lucienne et lui étaient seuls sur leur île ?

Non, décidément, pas d’infirmière pour l’instant. Pas de bonne, pas de femme de ménage, pas de visites. Personne !

Personne ?

Si pourtant : un oiseau. La présence du verdier le choquait. Il se promit de le faire partir dès que Lucienne relâcherait son attention.

Il but un café corsé et s’en fut se plonger la tête dans le lavabo. Puis il retourna dans la chambre.

En y entrant, il chercha le verdier et ne le vit pas. Lucienne n’avait cependant pas pu se lever pour lui ouvrir la croisée !

— Où est-il ? demanda Laurent avec une étrange âpreté.

Il suivit le regard de sa femme et se retourna. L’oiseau se tenait sur la poignée d’un sabre en verre filé au-dessus de la porte. Laurent s’approcha du lit et, doucement, s’étendit aux côtés de sa femme sans se donner la peine de poser ses chaussures.

Instantanément, une paix veloutée s’insinua dans son corps fatigué. Il resta longtemps sans parler, les yeux mi-clos, fixant l’oiseau. Celui-ci paraissait faire corps avec son point d’appui. On eût dit que lui aussi était en verre filé.

Lucienne ne bougeait pas. Son souffle était si menu que, pour le percevoir, il devait retenir le sien et prêter l’oreille.

Lorsqu’un instant plus tôt il lui avait appris la mort de Daurant, elle avait versé deux larmes, puis elle lui avait menti. Donc, rien ne comptait pour elle, hormis leur amour.

Il était bien, allongé près de sa femme. Il ne pensait plus qu’elle était mortellement blessée. Il profitait de sa chaleur. Il tâtonna sur le drap, trouva la main de Lucienne et la pressa amoureusement.

— Je t’aime, soupira-t-il. Si un jour tu n’étais plus là…

C’était énorme, mais il avait besoin d’en parler.

— Si un jour tu n’étais plus là, Lucienne, je voudrais que tu saches que le monde entier disparaîtrait. Ce qui continuerait, sans toi, ce serait autre chose. Autre chose d’éteint, de vide, de froid. Une nuit — je crois que j’avais lu dans la journée un livre d’anticipation — j’ai rêvé que je débarquais sur une autre planète. J’étais seul. Autour de moi, il y avait des espèces de rochers crayeux, à l’infini, sous un ciel noir. La lumière venait de ce sol. Elle était froide comme certains éclairages de rue. Je marchais sur ce monde désert en sachant qu’il était désert et que cela serait ainsi éternellement. Alors, le mot éternel qu’on prononce toujours à la légère sur notre planète, pour la première fois, je l’ai réalisé. Et il m’a fait si mal qu’heureusement j’en suis mort.

« Quand tu ne seras plus là, Lucienne, j’irai habiter cette planète affreuse où il n’y a que de la craie et l’éternité… »

Le verdier fit « tschééï-tschééï » et froissa ses plumes. Il avait la couleur du soufre.

— Mais je serai toujours là, promit doucement Lucienne.

Il tressaillit et tourna la tête vers elle.

— Peut-être plus sous cette forme, poursuivit-elle. Mais sous une autre. Je serai peut-être un oiseau.

Il se dressa sur un coude pour mieux la voir, pour mieux l’entendre. Elle avait le nez pincé, les lèvres blanches.

Sa voix était faible et cependant il la percevait comme si elle eût parlé normalement.

— Je serai sûrement un oiseau, moi aussi !

— Qu’est-ce que tu dis !

Le verdier quitta la poignée de verre du sabre et voleta un court instant sur place.

Il alla se poser sur l’abat-jour mousseux de la lampe.

« Tschééï, tschééï. »

— Il me parle, soupira Lucienne.

— Et que te dit-il ?

— Je ne sais pas encore. Mais j’apprendrai !

Laurent ressentit une angoisse affreuse. Lucienne n’avait plus sa tête à elle. Le délire la plongeait dans une fantasmagorie à laquelle il ne pouvait participer.

Il retomba sur l’oreiller. Bien qu’il fût tout contre sa femme, elle était loin de lui, bien loin.

— Lucienne, appela-t-il.

— Oui ?

— Tu vois, je suis là…

Il était terrifié par la pauvreté de ses paroles.

— Mais oui.

— Je suis là parce que je t’aime…

— Moi aussi.

— Répète !

— Moi aussi…

— Tu sais ce que tu dis ?

Elle eut une légère crispation du visage. Deux plis se creusèrent, reliant les ailes de son nez aux commissures de ses lèvres.

— Je ne suis pas folle.

— Je suis ton mari, Lucienne.

— Bien sûr. Mais tu me fais peur, Laurent. Ne dis pas ça… J’ai l’impression que tu perds la raison.

— Pourquoi as-tu dit que si tu mourais tu continuerais sous la forme d’un oiseau ?

— Parce que je le pense.

— Pourquoi as-tu ajouté : moi aussi !

Elle ne répondit pas. Ses paupières se fermèrent et, comme lorsque son mari lui avait annoncé la mort de Daurant, deux larmes filtrèrent entre ses longs cils.

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