Franck Thilliez - Deuils de miel

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Une femme est retrouvée morte, agenouillée, nue, entièrement rasée dans une église. Sans blessures apparentes, ses organes ont comme implosé. Pour le commissaire Sharko, déjà détruit par sa vie personnelle, cette enquête ne ressemblera à aucune autre, car elle va l'entraîner au plus profond de l'âme humaine : celle du tueur… et la sienne.
« Conduite du récit pied au plancher, imagination diabolique, rebondissements en rafale. Outrance dramatique, frénésie du rythme, suréclairage des détails, le lecteur n'a pas de répit. »
Michel Abescat —
Cet ouvrage a reçu le prix Sang d'Encre des lycéens

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Je déglutis bruyamment et me forçai à rester concentré.

— Physiquement, à quoi ressemble votre fournisseur ?

— Une quarantaine d'années, pas très grand, peut-être un mètre soixante-dix. Type mexicain, avec un accent hispanique et des bagues plein les doigts. Un gars nerveux, le genre qui fait peur, moustache noire et regard inquiétant.

Il ne s'agissait pas de l'assassin, beaucoup plus imposant d'après l'apicultrice.

Nous quittâmes les tunnels d'araignées, vers la surface, et j'accueillis les grandes bouffées brûlantes de l'astre comme une délivrance.

— Le coup de fil anonyme, c'était vous, tout à l'heure ? me demanda le biologiste en ouvrant les volets.

J'acquiesçai en plissant légèrement les paupières.

— Nous sommes samedi. Il y a bien une bourse aujourd'hui, non ?

Il secoua vivement la tête.

— Non, non, non. Je vous vois venir. Je n'irai pas !

— Vous n'allez pas me décevoir maintenant, monsieur Amadore ? Petite araignée deviendra grande…

— Vous êtes…

— Quoi ?

Il se musela. Je poursuivis.

— Où a-t-elle lieu ?

— Sur la place du Tertre, à Montmartre. C'est une nocturne, de vingt et une heures à minuit, mais…

Je sortis mon téléphone portable.

— Qu… qu'est-ce que vous faites ? gloussa Amadore.

— Des collègues vont venir, nous allons vous briefer et mettre un plan d'action en place. Ce soir, vous allez nous livrer ce Mexicain sur un plateau.

— Et… et s'il ne vient pas ?

— Nous verrons… En attendant, redescendons dans votre cave. Je viens d'avoir une idée… mortelle…

Chapitre dix-sept

C'était un homme le torse à l'air, éreinté, accablé par les sécrétions de son corps, qui regagnait son appartement, bien seul au milieu de sa fatigue. Dans une poignée d'heures, cet homme-là arpenterait encore le pavé, sous la nuit lourde, avec cet espoir vain d'attraper, encore et encore, ces fantômes du crime qui empourpraient l'asphalte de leurs lames étincelantes.

Samedi, dix-neuf heures. Le moment du rituel, ma pulsation d'espoir.

Rafraîchi par la douche, habillé, rasé, j'activai le pied par les rues déjà tranquilles du quartier jusqu'aux murs hauts et droits du parc de la Roseraie. À cette heure, ses grilles étaient fermées au public mais Marc, le gardien, connaissait mon histoire et l'importance que revêtait à mes yeux ce territoire de promenades. J'appuyai sur l'interphone, Marc apparut à l'une des fenêtres de sa maison et déverrouilla en m'adressant, au loin, un ample signe de la main. Je lui répondis avec autant de générosité.

Mes chéries avaient été enterrées dans leur terre du Nord, dans le ventre malheureux du charbon usé et des chevalements abandonnés. Alors, trop loin d'elles, je venais me recueillir ici, chaque semaine, sur ces tapis tressaillant de la poussée des roses et de la gerçure de leurs bourgeons. Dans cet écrin de solitude, je sillonnais les sentiers amincis par l'abondance des pétales, mes doigts frôlaient les écorces franches des ormes, les bois peints des vieux bancs sur lesquels s'étaient abandonnés tant d'amoureux. Et, comme tous les samedis, à cette même heure, je pleurais. Je pleurais tout bas, de ces pleurs chauds d'enfant qui roulaient depuis si longtemps sur mon cœur. Sans haine, sans douleur, mais avec tant d'amour !

Marc, souvent, me voyait remonter, les joues maladroitement essuyées, les yeux brillants, et il me regardait m'éloigner sans mot dire, avec ce même signe chaleureux au bout des doigts. Au revoir, commissaire, et à la semaine prochaine…

Mon épopée se finissait toujours au fond du parc, au détour d'un parterre de fleurs où un superbe chêne ridiculisait un frêne peu vaillant. Avec Suzanne, nous avions choisi ce dernier, son tronc cabossé, pour y graver nos initiales, il symbolisait la fragilité intérieure des êtres et la pureté délicate des sentiments. J'aimais caresser ces lettres d'hier, rappeler, du fond de ma mémoire, les lèvres effacées de ma femme et la rosée de ses mots… Paul Legendre avait raison, les arbres dégageaient de l'énergie.

Mais, ce soir-là, mes doigts palpèrent autre chose que nos inscriptions. Des lacérations, des déchirements d'écorce, si profonds que le frêne saignait. Le F de Franck, le S de Suzanne n'existaient plus, torturés par la violence d'une lame. La sève coulait encore.

Je me retournai brusquement. Le soleil déclinant m'aveugla, éclaté par les feuillages. Les ombres s'étiraient. Des futs, des rosiers, des étendues herbeuses. Personne. Qui avait pu faire une chose pareille ? Mon secret…

Alors, d'un coup, je sus. Une intime évidence. La fillette du numéro sept. Cette petite garce ! Celle qui m'avait entendu rêver du chêne et du frêne…

Je m'élançai au travers des allées, coupai par les pelouses soignées, chassant les larmes par la colère, puis frappai chez le gardien.

Un peu surpris, il me tendit sa main que j'enveloppai des deux miennes.

— Marc ! As-tu vu une petite fille venir ici, seule ? Elle doit avoir dix ans, cheveux bruns, assez longs !

Il me jaugea de bas en haut, d'un air curieux.

— Il s'est passé quelque chose ?

Je pressai plus fort ses phalanges. Il se concentra un instant.

— Il y a énormément de monde qui se promène ici la journée, y compris de nombreuses gamines. Comment veux-tu que je sache ?

— Tu n'as vu personne après la fermeture ?

Il agita la tête.

— Tu es le seul que je laisse pénétrer dans le parc en dehors des horaires… Tu veux entrer boire un thé ?

— Non, je n'ai pas le temps, désolé.

Marc ne cacha pas sa déception.

— Bon… Si je peux t'aider, si tu as besoin de… parler, n'hésite pas…

J'inclinai la tête, prêt à partir, quand il s'enquit :

— Tu viens deux fois par semaine maintenant ?

— Quoi ?

— Eh bien oui, hier, puis aujourd'hui.

— Hier ? Quand ?

Il me dévisagea bizarrement.

— Eh bien ! À vingt-deux heures trente, presque la nuit ! Tu as sonné à l'interphone, C'est Franck Sharko. Laisse-moi entrer ! Tu ne te souviens plus ?

Je me frottai le front.

— Merde ! Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Hier soir, je n'ai pas bougé de chez moi !

Les yeux de Marc s'arrondirent.

— Mais…

— Qui as-tu vu hier soir ?

— Je… À vrai dire, je n'ai pas réellement prêté attention. Il faisait sombre, j'ai distingué une large carrure, une grande taille, comme la tienne. Tu… n'as pas levé la tête dans ma direction, ça m'a semblé bizarre parce que tu me salues toujours. J'ai pensé que tu devais être en rogne ou distrait…

Mes doigts tressautaient sur mes lèvres.

— Et la voix ? La voix ? Quel genre ?

— L'interphone fonctionne très mal, je leur ai déjà demandé des milliers de fois de le changer ! Les voix sont toutes les mêmes…

Je rapprochai mon visage du sien, à portée d'haleine. La ronde de mes sens bouillait.

— Tu n'as rien remarqué d'autre ?

— Non, rien. Tu… Enfin, il a sonné à nouveau un quart d'heure plus tard, sans même dire bonsoir, puis il est parti… Ce… cet individu, qu'est-ce qu'il est venu foutre dans mon parc ?

— J'en sais fichtre rien, Marc, j'en sais fichtre rien, répliquai-je en m'essuyant la figure d'un mouchoir.

Et je disparus sur l'asphalte tiède, le pas traînant…

Les trains… Démarrer les trains. Arabesques des bielles, figurines de vapeur. Réfléchir. Je m'installai au cœur du réseau, position de l'Indien, mes poings sous le menton.

D'abord Del Piero, avec les sphinx. Moi à présent, en s'attaquant à mes trésors enfouis. Il nous avait contaminés, atteints de l'intérieur et maintenant, il travaillait nos âmes. Comment avait-il réussi à toucher mon intimité à ce point ?

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