Franck Thilliez - Le syndrome E

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Le syndrome E: краткое содержание, описание и аннотация

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Un film mystérieux et malsain qui rend aveugle… Voilà de quoi gâcher les vacances de Lucie Henebelle, lieutenant de police à Lille.
Cinq cadavres retrouvés atrocement mutilés… Il n'en fallait pas plus à la Criminelle pour rappeler le commissaire Franck Sharko, en congé forcé.
Deux pistes pour une seule et même affaire qui va réunir Henebelle et Sharko.
Des bidonvilles du Caire aux orphelinats du Canada, les deux nouveaux coéquipiers vont mettre le doigt sur un mal inconnu, d'une réalité effrayante et qui révèle que nous pourrions tous commettre le pire.
Ceux qui ne connaissent pas le syndrome [E], ne savent pas de quoi ils sont capables… « (…) une intrigue captivante, qui scotche le lecteur à son fauteuil, jusqu'au point final. »
Y.P. — Le Monde Magazine

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Elle hésita, puis finit par acquiescer.

— Des gens. Des tas de personnes qui œuvrent chaque jour pour protéger notre pays. Ne nous confondez pas avec la racaille qui peuple vos rues. Nous sommes des scientifiques, des penseurs, des décideurs, nous faisons avancer le monde. Et toutes les avancées demandent des sacrifices, quels qu’ils soient. Il en a toujours été ainsi, pourquoi faudrait-il que cela change ?

Lucie ne tenait plus en place. Ce discours posé, bien trop calme, qui sortait de la bouche d’une folle, lui faisait bouillir le sang.

— Des sacrifices comme ceux de ces pauvres filles égyptiennes ? Elles n’étaient que des enfants ! Pourquoi ?

Coline Quinat serra les mâchoires, elle se retenait de parler mais le besoin de se justifier fut le plus fort :

— Mon père est décédé deux ans avant le génocide en Birmanie. Il a passé toute sa vie à chercher des manifestations du syndrome E, les preuves de son existence. Il n’est jamais allé sur le terrain, parce qu’il savait pertinemment qu’on pouvait le créer, l’étudier en laboratoire. Il m’a utilisée, puis entraînée dans son sillage, m’a formée, presque conditionnée à poursuivre sa quête. Études scientifiques, école de médecine, spécialisation en neurobiologie. Je n’avais pas mon mot à dire, j’étais… embarquée. J’ai grandi avec des militaires, des hommes aux visages sombres dans des bâtiments sans fenêtres. Et moi aussi, je me suis mise à traquer ce fameux syndrome, mais sur le terrain.

— On vous envoyait là-bas ? Aux endroits où avaient lieu les génocides ?

— Avec des légionnaires, des aides humanitaires, des médecins de la Croix-Rouge, en effet. Nous ramassions les cadavres, nous les empilions par dizaines avant qu’ils se mettent à pourrir. J’en profitais pour étudier leurs cerveaux, j’avais les accréditations officielles.

— Et l’Égypte ? Des accréditations, là aussi ?

— Les phénomènes hystériques de masse avec manifestation violente sont si rares et aléatoires qu’il est quasiment impossible de faire des études sérieuses. Alors, quand j’ai appris qu’une vague d’hystérie avait frappé l’Égypte, et que des gamines avaient conservé des comportements violents, je n’ai pas hésité. Je suis allée là-bas, au Caire, pendant le congrès SIGN. J’ai retrouvé ces filles.

— Et vous les avez tuées. Mutilées. Agissant seule, cette fois, sans ordre extérieur. Sans accréditation.

Elle répliqua froidement, sans compassion :

— Il n’y avait qu’un moyen de confirmer qu’il s’agissait du syndrome E, c’était d’ouvrir les crânes, aller fouiller au fond du cerveau dans la région de l’amygdale pour constater son atrophie. À l’époque, il n’y avait pas de scanners aussi performants qu’aujourd’hui. J’ai ramené les parties du cerveau qui m’intéressaient dans ma valise. Un peu de formol, de petits récipients, on ne m’a pas contrôlée, mais quand bien même l’aurait-on fait ? J’étais scientifique, je participais au congrès, nous étions toute une délégation. Quant aux mutilations… — elle serra les dents —, c’était ainsi. Vous appelleriez cela sans doute des pulsions, du sadisme, vous auriez sans doute raison. Notre esprit est loin d’avoir révélé tous ses mystères. Votre vieil historien en a malheureusement fait les frais. Je voulais vous montrer que vous n’aviez pas affaire à… ces petits criminels qui font votre quotidien. L’affaire allait bien au-delà. Je crois que l’effet était réussi.

Un silence pesant, puis elle poursuivit :

— Ma manière de procéder au Caire n’a pas beaucoup plu aux « gens de là-haut », c’est peu dire. Quand ils ont eu vent du télégramme envoyé par un flic égyptien, ils n’avaient plus le choix, ils devaient me couvrir, se couvrir aussi. Alors, ils ont décidé de faire éliminer le flic égyptien par son propre frère corrompu. Parce qu’ils n’avaient pas le choix. Il fallait continuer à préserver le secret du syndrome E. Le reste n’était que dommages collatéraux.

Lucie n’en revenait pas. Les hautes instances, les services secrets avaient gardé dans leurs rangs une femme dangereuse, une meurtrière prête à tout pour faire avancer la science.

— De retour en France, j’ai étudié précisément ces cerveaux, et j’ai constaté que cette atrophie de l’amygdale était bien présente chez les filles d’Égypte. Vous rendez-vous compte ? Nous n’étions pas là dans le cadre d’un génocide. Le phénomène n’avait aucune origine, il était né sans réelle explication et était capable, dans certains cas, de propager la violence, de la sceller définitivement dans le cerveau humain. J’avais la preuve concrète, définitive, que le syndrome E existait réellement et pouvait frapper n’importe qui. N’importe qui ! Vous, moi, tout le monde. Il traversait les années, les peuples, les religions. Je l’ai encore vérifié, en juillet de cette année-là, au Rwanda. Une année très… fructueuse, oserais-je dire. J’ai mis les pieds dans les charniers, j’ai chevauché des cadavres et, de nouveau, j’ai ouvert des crânes. Mais les crânes des bourreaux, cette fois. Les crânes de ceux qui avaient tué femmes et enfants à coups de machette. Là encore, j’ai observé l’atrophie de l’amygdale, presque chaque fois. Imaginez ma stupéfaction. La violence chez l’un, qui se propageait dans le cerveau de l’autre, atrophiant son amygdale cérébrale et le rendant violent à son tour. Et ainsi de suite… Un véritable virus de la violence. Il s’agissait d’une découverte essentielle, qui remettait en cause tellement de concepts fondamentaux sur la compréhension des massacres…

— Compréhension que vous et vos collaborateurs avez gardée pour vous, évidemment.

— Il y avait tant d’enjeux géopolitiques, militaires et financiers. Des secrets à conserver. Maîtriser l’apparition du syndrome E et le déclencher a été dès lors mon obsession. La dernière manifestation aléatoire en date est celle qui a eu lieu à la Légion étrangère. J’ai eu beau chercher dans tous les sens, des années durant, la « création » d’un patient zéro était quasi impossible. Il fallait bien trop d’attente, d’observations. Il fallait aussi des cobayes humains. À l’époque, en 1954, les scientifiques avaient bien plus de liberté, ils pouvaient profiter de la dérive des grandes puissances et de leurs services secrets. Ils disposaient de « matière première », comme celle du fin fond de l’hôpital du Mont-Providence. Et j’étais cette matière première.

C’était monstrueux. Cette femme était devenue un bloc de viande froide, sans sentiments, sans regrets. Le modèle le plus pur, le plus élaboré du scientifique acharné.

Quinat soupira.

— Mais aujourd’hui, pendant que je vous parle, il y a une solution bien plus rapide que mon père avait déjà pointée du doigt. Une solution que la technique, le progrès nous apportent enfin. La stimulation cérébrale profonde… Elle est un excellent moyen de créer le patient zéro, celui qui entraîne la contamination mentale. Des électrodes que l’on plante dans la région amygdalienne, et qui déclenchent une agressivité extrême par simple appui sur un bouton de télécommande. Puis la propagation du phénomène aux voisins, que l’on a placés dans des conditions de stress et de peur, que l’on a formatés à l’autorité pour que le syndrome E les pénètre plus facilement.

Elle poursuivait, imperturbable, avec un besoin évident de se justifier, tout en déversant ses horreurs.

— Imaginez seulement des soldats qui n’auraient plus peur, qui tueraient sans remords, sans hésitation, comme un seul bras puissant. Imaginez une autre forme de contamination mentale contrôlée, qui viendrait frapper d’autres zones du cerveau, comme les zones motrices ou la mémoire. Vous pourriez anéantir une armée sans même utiliser d’armes. Évidemment, un tas de paramètres nous échappent encore, notamment sur les conditions les plus favorables à la propagation depuis le patient zéro. Jusqu’à quel point faut-il pousser le stress des voisins ? De quelle manière ? Mais tout cela finira par être contrôlé, maîtrisé et décrit dans des protocoles. Avec ou sans moi.

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