Franck Thilliez - Le syndrome E

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Un film mystérieux et malsain qui rend aveugle… Voilà de quoi gâcher les vacances de Lucie Henebelle, lieutenant de police à Lille.
Cinq cadavres retrouvés atrocement mutilés… Il n'en fallait pas plus à la Criminelle pour rappeler le commissaire Franck Sharko, en congé forcé.
Deux pistes pour une seule et même affaire qui va réunir Henebelle et Sharko.
Des bidonvilles du Caire aux orphelinats du Canada, les deux nouveaux coéquipiers vont mettre le doigt sur un mal inconnu, d'une réalité effrayante et qui révèle que nous pourrions tous commettre le pire.
Ceux qui ne connaissent pas le syndrome [E], ne savent pas de quoi ils sont capables… « (…) une intrigue captivante, qui scotche le lecteur à son fauteuil, jusqu'au point final. »
Y.P. — Le Monde Magazine

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Elle allait se faire encorner.

Dix mètres. Neuf, huit…

Cinq mètres.

Brusquement, le taureau ralentit, ses muscles se vrillèrent, des mottes de terre s’arrachèrent du sol. Il se figea totalement à un mètre à peine de sa cible. Lucie crut à un arrêt sur image, elle ne respirait plus. Ça allait reprendre, forcément, et le drame aurait lieu. Mais rien ne bougeait. Pourtant, le monstre continuait à haleter, à écumer. On lisait, dans ses yeux enragés, la volonté de poursuivre, de tuer, mais sa carcasse, elle, se refusait à obéir.

Paralysé était le mot qui lui correspondait le mieux.

La gamine le fixait sans ciller. Elle fit un pas en avant, jusqu’à se glisser sous la gueule de la bête, quarante, cinquante fois plus lourde qu’elle. Sans trahir la moindre émotion, elle leva sa lame et trancha la gorge d’un geste net. Une cascade noire se mit à couler et, comme vaincue par un matador dément, la bête sombra sur le flanc, faisant se soulever un nuage de poussière.

Soudain, écran noir, comme au début. Lentement, le cercle blanc, en haut à droite, disparut.

Et alors, scintillements dans la salle, pareils à des applaudissements de lumière. Le film tirait sa révérence.

Lucie resta immobile. Secouée de l’intérieur, elle avait très froid. Elle se frotta nerveusement le front. Avait-elle bien vu un taureau enragé s’immobiliser entièrement devant une fillette et se laisser égorger sans réagir, le tout dans un long plan-séquence, sans coupure apparente ?

Dans un frisson, elle regagna la cabine et appuya sur le bouton d’un mouvement sec. Les ronflements s’interrompirent, le néon grésilla à nouveau. Lucie en éprouva un soulagement infini. Quel esprit tordu pouvait tourner des délires pareils ? Elle voyait encore ce brouillard glauque se répandre sur l’écran, ces plans sur les yeux, les scènes d’ouverture et de fermeture, d’une violence inouïe. Il y avait quelque chose, dans ce court-métrage, que n’apportaient pas les films d’horreur classiques : le réalisme. La gamine, sept ou huit ans, n’avait rien d’une actrice. Ou alors, au contraire, elle était une actrice exceptionnelle.

Lucie s’apprêtait à remonter quand elle entendit un bruit, au rez-de-chaussée. Le craquement d’une semelle sur du verre. Elle arrêta de respirer. Avait-elle rêvé, stressée par la projection ? Elle progressa, marche par marche, avec prudence. Enfin, elle parvint dans le hall.

La porte d’entrée était entrouverte.

Lucie se précipita, certaine de l’avoir fermée à clé à son arrivée.

Personne dehors.

Interloquée, Lucie retourna dans la maison, observa autour d’elle. A priori , rien n’avait été fouillé, dérangé. Elle s’engagea dans le couloir central et ausculta les autres pièces. Salle de bains, cuisine, et… bureau.

Le bureau… Là où Ludovic stockait ses kilos de films.

La porte était, là aussi, entrouverte. Lucie s’aventura au milieu des étals de bobines. Des dizaines de boîtes gisaient au sol. De la pellicule dégueulait dans tous les coins. La flic remarqua que seules celles qui ne portaient pas d’étiquettes — ni nom de l’œuvre, de réalisateur, ni année de production… — avaient été dérangées et auscultées.

Quelqu’un était venu fouiller ici et cherchait quelque chose de bien précis.

Un film anonyme.

Ludovic lui avait raconté s’être procuré des bobines la veille chez un collectionneur, y compris celle qu’elle venait de visionner. Elle hésita, scruta la pièce. Appeler une équipe pour les constats lui semblait inutile. Pas d’effraction, de dégradation, aucun vol… Elle redescendit néanmoins à la cave et embarqua cet étrange film, afin de l’amener chez le restaurateur dont elle possédait la carte de visite. Elle n’avait sans doute jamais vu un court-métrage aussi psychiquement éprouvant, elle se sentait vidée, elle qui était pourtant abonnée aux autopsies et aux scènes de crime, depuis pas mal d’années maintenant.

Elle se retrouva dehors et se dit, finalement, que cette lumière en pleine figure n’était pas une si mauvaise chose.

7

Vous faisiez quoi avant de bosser à l’OCRVP, commissaire Sharko ?

— Pour simplifier, on va dire que j’ai passé pas mal de temps à la criminelle.

— C’est bien…

Georges Péresse, le commissaire du SRPJ de Rouen chargé de l’affaire, était un homme au visage dur. Dans la voiture, Lucas Poirier l’avait décrit comme un individu rigide, acharné et allergique à toute forme d’incursion sur ses plates-bandes. Perdu dans un costume gris, Péresse mesurait tout juste un mètre soixante mais produisait une voix à la Barry White. On avait l’impression que l’atmosphère vibrait quand il gueulait un coup.

— Nous n’avons pas vraiment l’habitude de travailler avec des… analystes. J’espère que vous saurez vous débrouiller seul, on est déjà en sous-effectifs et mes hommes sont très occupés.

Sharko se tenait assis face à lui, les mains sur les genoux. La chaleur l’étranglait.

— Ne vous inquiétez pas, je serai muet comme un rapport d’autopsie. Il est probable que d’ici deux ou trois jours, je mette les voiles avec une pile de photocopies sous le bras. Ce qui compte, c’est que j’aie accès aux infos — il appuya son index sur le bureau rutilant — toutes les infos, je veux dire, et que ma chambre d’hôtel possède une baignoire, parce que j’aime bien prendre un bain glacé par des températures pareilles.

Le commissaire Péresse partit d’un fou rire prodigieux. Il se leva et augmenta la vitesse du ventilateur, placé juste devant le portrait du président Sarkozy.

— Ah, vous voulez les infos ? Eh bien, enquête de proximité, niet pour le moment. Témoins directs, indirects, niet . Hormis les corps pourris, on n’a relevé aucun indice sur place, ce qui est logique s’ils ont été enterrés depuis plusieurs mois et vu les orages qu’on s’est pris. Tout le corps médical — légiste, anthropologue, entomologiste — est en train de se battre pour essayer de savoir quoi appartient à qui. C’est pire qu’un puzzle de mille pièces. Ils vont certainement encore y passer la nuit. Notre seule certitude, c’est qu’ils sont humains et adultes. Malheureusement, c’est avec cela que vous risquez de repartir, commissaire. Autant dire pas grand-chose.

Sharko fermait les yeux chaque fois que l’air du ventilateur lui léchait les pommettes.

— Que raconte le fichier des personnes disparues ?

— Trop tôt pour le dire, j’attends le retour de l’IML pour la datation des cadavres et les caractéristiques physiques. Chose certaine, nous n’avons aucune disparition de masse et ponctuelle, ni dans la région, ni sur le territoire.

— Et en dehors du territoire ? Interpol, ça dit quoi ?

— Nous le ferons en temps et en heure, l’enquête vient de démarrer. La priorité, c’est juste de comprendre à quoi nous avons affaire. Demander des tuyaux à Interpol, je veux bien, mais il faudrait peut-être savoir quelles informations nous voulons obtenir d’eux, non ?

Il croisa les bras et regarda par la vitre fumée. Le commissariat central, blockhaus de verre et d’acier, détonnait sur la rive gauche. Péresse se tourna vers son collègue parisien.

— Et vous, vos premières déductions ?

D’ordinaire, à partir de dossiers bien fournis, Sharko se basait sur quatre éléments primordiaux pour commencer à dresser un profil. La scène de crime en elle-même, le mode opératoire, l’état psychique du tueur pendant le crime, et son état psychique au quotidien. Pour l’instant, il ne disposait d’aucune amorce précise. Seule hypothèse plausible, les victimes n’avaient pas été tuées sur place. Ouvrir un crâne n’était pas une opération qu’on pratiquait au coin d’une rue.

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