Franck Thilliez - La forêt des ombres

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Arthur Doffre, milliardaire énigmatique, est sur le point de réaliser un rêve vieux de vingt-cinq ans : ressusciter un tueur en série, le Bourreau 125, dans un livre. Un thriller que David Miller, embaumeur de profession et auteur d'un premier roman remarqué, a un mois pour écrire contre une forte somme d'argent.
Reclus dans un chalet en pleine Forêt-Noire, accompagné de sa femme et de sa fille, de Doffre et de sa jeune compagne, David se met aussitôt au travail. Mais il est des fantômes que l'on ne doit pas rappeler… « Huis clos oppressant, suspense diabolique, plongée violente dans les tréfonds de l'âme humaine. »
Olivier Delcroix —

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Adeline cria en secouant la tête dans tous les sens.

Cette fois, elle tira sur les menottes si fort que la peau de ses poignets s’arracha.

Dans son larynx, le passage de l’air se fît plus difficile.

« Ils disent que c’est psychologique ! pensa-t-elle en serrant la mâchoire. Des crises d’angoisse, juste des crises d’angoisse ! Tu bloques l’air ! Tu bloques l’air et tu provoques le sifflement. C’est ton cerveau qui dérègle tout là-dedans. Ils te l’ont expliqué des milliers de fois ! Dis à ton cerveau que tout ceci est faux ! Que ça n’existe pas ! Respire, putain, respire ! Dakari… Dakari… Tu dois sortir de ma tête ! Ce n’était pas ma faute… »

Mourir privée d’oxygène, dans le poumon monstrueux d’une forêt. Et cernée d’inhalateurs.

Elle haletait, sa poitrine se levait, s’affaissait, bondissait encore. Le sifflement aigu s’écrasa en un son rauque, court et infiniment répété. Elle sentait sa glotte battre, ses amygdales se rétracter, ses poumons brailler « De l’air ! De l’air ! », alors que ses muscles s’atrophiaient, tels des cordages gonflés d’eau et abandonnés à la morsure du soleil.

Le navire organique se disloquait de part en part.

Puis vint le moment où le flux glacé ne circula plus du tout. Une coupure nette.

Attachée à un lit, en train de s’asphyxier.

Ses veines gonflaient. Dans son cerveau, l’image d’une truite se débattant sur une étendue herbeuse. Elle tourna la tête sur le côté, la bouche grande ouverte, priant pour que tout se passe vite.

Mais l’agonie dura des siècles.

Le temps se dilatait. Il lui semblait percevoir chaque seconde se décomposer en dixièmes, chaque dixième en centièmes. L’absence d’oxygène devenait insupportable.

Mourir… Pitié, mourir…

Ses pensées devinrent vierges, immaculées. Ses tendons se relâchèrent. Son organisme abandonnait le combat.

Plus tard, beaucoup plus tard, apparut le visage de la mort. Un masque d’os et de chair pendante, perché au-dessus d’elle. Des cavités béantes, un nez plat, presque inexistant. La figure enfantine de Dakari. Dakari, trempé de sueur. Il était là, venu la chercher de ses petites mains potelées.

Ses yeux se fermèrent lentement. Progressivement, la douleur s’estompa. Elle devait être morte, parce que, en elle, les blocages se rompaient. L’air s’engouffrait de nouveau peu à peu sous son palais. Un écoulement tout d’abord limité, qu’elle sentait glisser au plus profond de son système respiratoire. Ça respirait. Ça respirait tout seul…

Elle rouvrit les yeux. Elle vivait ! Plus de sifflement, plus de blocage !

Dans l’euphorie de la récupération, elle rit. Elle rit comme elle n’avait jamais ri.

— Tu n’existais pas ! s’étouffa-t-elle. Ils avaient raison ! Durant toutes ces années, tu n’as jamais existé !

Son rire se termina par une toux ignoble. Elle explosa en sanglots. Toute sa vie n’avait été qu’un leurre, un accident, une simulation.

Un cauchemar éveillé.

Elle ne mourrait pas étouffée, pas cette fois-ci. Mais combien d’autres morts la guettaient ? Quelles souffrances devrait-elle encore endurer ?

La lune qui jouait avec les nuages lui dévoila une nouvelle esquisse de sa prison. Adeline s’imprégna du moindre détail. Le bois pourrissant de la charpente, laissant entrevoir, juste au-dessus d’elle, la fourrure blanche des amas neigeux. Un fil électrique au plafond, sans ampoule. Les murs, les fenêtres. Le poêle en faïence, noir de crasse. L’ombre d’un outil posé contre. Une hache.

Et ce lit. Ce lit aux solides barreaux de bois.

On l’avait frappée à la tête, traînée jusqu’ici et attachée. Puis on avait disposé les médicaments autour d’elle, peut-être même cette hache, pour ajouter au supplice physique la torture morale. Quel monstre était capable d’une chose pareille ?

Emma… Qui d’autre qu’Emma ?

Son arcade, on l’avait cognée à l’arcade. Elle se rappelait s’être retournée, alors qu’elle se trouvait proche de la malle, qu’elle avait déniché quelque chose à l’intérieur. Quoi ?

Elle leva son épaule gauche et s’y frotta les yeux, qui rougissaient sous le sel des larmes. Elle voulut se redresser, mais la peau de ses poignets la brûla. Elle agrippa un barreau de la main droite et tira à se rompre les tendons. Le bois craqua légèrement… sans se briser. Ses doigts commençaient à geler. Le froid pénétrait aussi les mailles de son pull en laine.

Un frémissement, dehors. La jeune femme se raidit.

— II… Il y a… quelqu’un ?

« Rien. Sûrement le vent qui agite les branches », se dit-elle.

Elle venait à peine de se rassurer que la neige se mit à crisser. Un bruit de plus en plus distinct.

Envahie par la peur, tremblante, Adeline ne parvenait plus à contrôler le tintement des menottes sur le bois des barreaux. Les odeurs d’urine, la puanteur ambiante. Des lynx ? Impossible. Des animaux sauvages ne squatteraient pas une vieille bicoque. Quoi alors ? Le pauvre arriéré ? Ce Franz ?

— Christian ?

Pourquoi avoir crié ce prénom, alors qu’elle pensait à Franz ? Toujours l’image de cet entomologiste au doigt en moins, dans sa tête. Cette carrure, ce regard. Les quadrillages de plaies, dans les orbites des lapins décharnés… Peut-être pas l’œuvre d’un chasseur.

— Christian ? Répondez, je vous en prie !

Les crissements s’estompèrent un temps, avant de s’éloigner.

Le silence de la grande forêt reprit ses droits.

Une chose était certaine. Qu’il s’agisse de Franz, de Christian, ou de la Chose, il y avait un rapport avec Emma.

Et si c’était cette brune maigrichonne, la dingue qui avait trucidé ces lapins, dérobé les volets, crevé leurs pneus et qui l’avait traînée jusqu’ici ?

Et si le loup était entré dans la bergerie ?

35

— Il s’obstine. Il s’obstine à me haïr. Il me hait. C’est sûr. Je fais tout pour lui et il me déteste. Ça ne marchera jamais. C’est parce qu’il m’a vue. Il m’a regardée, observée, il m’a… Ça… Ça a brisé la vision qu’il avait de Miss Hyde. Je ne lui plais pas. Je m’en doutais. Il n’aurait jamais dû me rencontrer ! Je ne suis pas belle ! Miss Hyde, elle, a du charme, une jolie écriture, elle… elle stimule l’imagination. Mais moi… Une pauvre paumée. On devrait lui dire que je suis Miss Hyde. Arthur, on devrait lui dire. Ce serait une bonne idée.

Arthur força Emma à s’agenouiller devant lui.

— Emma ! s’exclama-t-il d’une voix rude. Je pense qu’il l’a deviné !

— Mais… Mais il aurait dû m’aimer alors, puisqu’il aime Miss Hyde !

Le vieil homme se pencha au-dessus d’elle et lui massa tendrement le cuir chevelu. Longtemps. Très longtemps. Il semblait ailleurs, et heureux.

— Arthur ? Tu dois me dire ce qu’il faut faire… Il faut me dire, Arthur. David… David, je ne veux pas le perdre !

— Laisse-lui le temps de venir à toi, de t’apprécier autrement que par tes écrits. Il s’accroche encore à son épouse, c’est normal. Mais l’image qu’il a d’elle va vite se dégrader. C’est elle qu’il finira par haïr, pas toi.

Il fit un mouvement du menton.

— Donne-moi le vase !

Elle lui tendit la porcelaine rose, puis s’agenouilla à nouveau, avant de se tirer violemment à plusieurs reprises la peau de l’avant-bras.

— Il m’a dit tellement de fois que j’étais importante à ses yeux ! Je… Oh, Arthur, il est si différent aujourd’hui ! J’ai peur…

— « Pour ma plus grande fan », « je vous embrasse », « espérant vous rencontrer un jour ». C’est à toi qu’il a adressé ces messages électroniques. Avec le cœur ! Il s’est installé devant son écran, seul, dans la nuit, et il a tapé ces lignes en pensant à toi. À toi et à personne d’autre !

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