Franck Thilliez - La forêt des ombres

Здесь есть возможность читать онлайн «Franck Thilliez - La forêt des ombres» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2010, ISBN: 2010, Издательство: Éditions Pocket, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La forêt des ombres: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La forêt des ombres»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Arthur Doffre, milliardaire énigmatique, est sur le point de réaliser un rêve vieux de vingt-cinq ans : ressusciter un tueur en série, le Bourreau 125, dans un livre. Un thriller que David Miller, embaumeur de profession et auteur d'un premier roman remarqué, a un mois pour écrire contre une forte somme d'argent.
Reclus dans un chalet en pleine Forêt-Noire, accompagné de sa femme et de sa fille, de Doffre et de sa jeune compagne, David se met aussitôt au travail. Mais il est des fantômes que l'on ne doit pas rappeler… « Huis clos oppressant, suspense diabolique, plongée violente dans les tréfonds de l'âme humaine. »
Olivier Delcroix —

La forêt des ombres — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La forêt des ombres», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

David tapait si fort sur les touches que ses doigts commençaient à lui faire mal. Elle l’avait trahi, sali. Six semaines ! Six semaines qu’elle traînait son mensonge, alors que lui se cassait à recoudre des cadavres douze heures par jour, qu’il affrontait des enfants démantibulés, des adolescentes explosées à l’héroïne, à peine dix-sept ans, nues, violées. Sans compter le souvenir de sa mère, dès qu’il mettait les pieds dans un laboratoire de thanatopraxie.

Et elle ! Elle, Cathy, qui avait osé !

« Allez ! On va fêter ça au whisky ! Que ceux qui veulent se payer une nuit avec ma femme se lèvent ! »

Bouteille à la main, il se décolla de sa chaise. Son genou percuta la table, un tube à essai explosa sur le sol, il ne s’en rendit même pas compte.

« Venez ! Venez ! Il y en aura pour tout le monde ! »

Soudain, Schubert. L’allégro d’ouverture. Il s’écrasa près du poste, mains bien à plat, le son dans les oreilles, le front sur le bureau, essayant de pleurer, de libérer la rage emprisonnée sous son crâne. Impossible.

Ce n’était pas sa femme qu’il haïssait. C’était lui-même, David Miller.

Les mouches bourdonnaient autour de lui. Il saisit un scalpel et l’enfonça dans le bois, le serrant de toutes ses forces par le manche. Son pouce blessé se remit à saigner.

À l’évidence, il devenait fou, lui aussi. Destruction psychologique. Le spectre du Bourreau se matérialisait dangereusement.

Il se dirigea lentement vers la fenêtre et resta un moment à contempler les ténèbres.

Alors, une certitude l’envahit.

Le Monstre allait revenir.

32

Adeline pointa son nez dans le couloir. La Jeune Fille et la mort dans le laboratoire, les voix d’Emma et de Doffre dans le salon…

Chacun restait cloisonné dans son coin. Pas de repas ce soir, aucun échange. Des larmes, de la peur et de la colère. Les signes évidents d’une névrose collective.

Sur la pointe des pieds, la rouquine se faufila dans sa chambre. Elle laissa la porte entrouverte, par sécurité. Elle s’était arrêtée à une décision : ouvrir la malle mystérieuse, combattre son système de fermeture et le vaincre.

Il fallait découvrir ce que le vieux y cachait depuis leur arrivée, pourquoi il la fixait si souvent, l’air lointain. Peut-être la clé de cette histoire de dingues. Elle essaya de la déplacer, la tirant par une poignée, mais n’y parvint pas. Le poids d’un cheval mort. Que pouvait-elle bien contenir ?

Elle s’agenouilla et ausculta le cadenas en U. Cinq molettes sur chacune desquelles étaient gravés les chiffres de zéro à neuf. Cinq chiffres… Pouvait-on choisir la combinaison soi-même à l’achat, comme pour certains antivols ? Elle aurait bien tenté la date de naissance d’Arthur, mais elle ne la connaissait même pas.

Elle essaya en vain le coup de l’oreille sur les molettes, à l’écoute du Clic de cinéma, et expérimenta également quelques combinaisons triviales — mu, 22222, 12345, 54321… —, sans plus de succès. Alors, une pensée franchit la barrière de sa conscience pour finir sur ses lèvres :

— Cinq chiffres, les numéros du Bourreau.

Elle se souvenait de l’acharnement dont David avait fait preuve lorsqu’il retournait le laboratoire à la recherche des signes gravés sur les crânes des enfants. Peut-être, après tout… Il fallait tenter le coup.

Elle sortit discrètement de sa chambre, longea silencieusement le couloir et pénétra dans le laboratoire. Les odeurs médicales lui levèrent l’estomac.

David était écrasé sur sa machine à écrire. La blessure de son pouce s’était rouverte, il y avait du sang partout. Un scalpel planté dans le bois, à sa droite. Des dizaines de photographies étalées devant lui, sur le bureau. Adeline s’approcha. Elle porta la main vers sa bouche, essaya d’ignorer ce que ses yeux voyaient sur le papier glacé et se mit à lire la feuille restée coincée dans la machine.

Il lui coupa ensuite un morceau de lèvre, le sang lui éclaboussa le visage. Emma n’arrivait même plus à hurler, les ilôts pourpres coulaient dans ses yeux. Doffre se frotta les mains sur son pantalontablier barré de traces de doigts rouge. Emma ressemblait bien à une grossetruie, une truie nue, qu’on saignait avec la plus primitive des méthodes. Cette garce souffrait, tant mieux. Chacun son lot de souffranccotortures.

L’expression d’un chaos, d’une folie qu’il recrachait sur le papier. C’était abject. Un mélange d’imaginaire et de réalité. Plus aucune barrière, aucun tabou.

Elle voulut s’emparer du dossier laissé ouvert à gauche de la machine. David lui agrippa soudain le poignet, puis la relâcha. Il était ivre mort. Sans même lui dire un mot, il se remit à taper. Adeline s’écarta un peu, il lui faisait peur. Elle fouilla dans le dossier, plus une seule photographie. Elles étaient toutes là, autour de lui. Elle inspira profondément. Il allait falloir fouiner là-dedans. Supporter la vue des victimes et les gros plans sur leur calvaire. Avec courage, elle se mit à observer chaque cliché, à la recherche de crânes. De crânes d’enfants.

Elle dut se mordre le poing très fort pour ne pas vomir. Elle ne comprenait pas. C’était peut-être cela le pire, en définitive. Ne pas comprendre cet insatiable acharnement de destruction.

— On en est loin, n’est-ce pas ? cracha David en se retournant, l’haleine chargée.

— Loin de quoi ?

— Des Hannibal Lecter du cinéma. Du lissage cinématographique. Ici, tout n’est que furie, une délectation innommable, accouchée de la souffrance et du sadisme. Ôter une vie pour un orgasme, déchirer les chairs pour se masturber avec, éclater les crânes et bander quand le sang jaillit. C’est ça, leur réalité ! Quand je pense que les gens en font des objets de culte, des sujets de discussion, bien au chaud dans leur petite vie tranquille. Certains les admirent, même, vous imaginez ? Voilà ce qu’on devrait leur montrer ! La mort n’est pas ce qu’ils croient, bordel ! Elle est aussi rouge et sanglante que les cuisses de ces pauvres femmes !

Il plongea à nouveau vers la Rheinmetall. Adeline le regarda s’enfoncer dans son récit, abasourdie. Était-il si différent de ces êtres abominables, au fond ? Lui qui se déchargeait sur sa machine, comme eux le faisaient sur des corps en vie. Et si on lui retirait son papier et son crayon ? Quel autre dérivatif utiliserait-il, pour expier le mal et la douleur qui l’habitaient ? Tuerait-il, lui aussi, comme elle l’avait fait avec Dakari ?

Où se situait la frontière ?

Après cinq minutes de voyage dans l’horreur des charpentes mutilées, elle finit enfin par dénicher le premier tatouage. Le crâne rasé d’un enfant. Un numéro inscrit en grand, à l’encre noire. 98784. Elle ramassa le cliché et poursuivit courageusement sa recherche.

Peu après, elle avait découvert toutes les photographies. Les sept clichés.

— David…

— Une seconde, une seconde… J’ai presque fini.

Adeline hésitait à lui parler de la malle. Elle fit quelques pas vers la porte et revint vers lui. À peine s’était-elle assise à ses côtés qu’il s’écria :

— Et voilà… Fin !

Il regarda en direction des mains de la jeune femme.

— Les photos des enfants ? Qu’est-ce que vous voulez faire avec ça ? Un album de famille ?

— Vous êtes ignoble !

— Ah… les numéros ! Vous aussi vous vous attaquez à la quête du Graal !

Il l’agrippa par le pull, alors qu’elle s’éloignait.

— Attendez ! Attendez ! Ne manquez pas la chute, le clou du spectacle !

— Écoutez David, je vous signale que votre femme est à l’agonie ! Vous avez peut-être mieux à faire qu’à rester ici à boire et à écrire !

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La forêt des ombres»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La forêt des ombres» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Franck Thilliez - Vertige
Franck Thilliez
Franck Thilliez - L'anneau de Moebius
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Vol pour Kidney
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Un dernier tour
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Ouroboros
Franck Thilliez
Franck Thilliez - AtomKa
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Angor
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Gataca
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Le syndrome E
Franck Thilliez
Franck Thilliez - La chambre des morts
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Conscience animale
Franck Thilliez
Franck Thilliez - El síndrome E
Franck Thilliez
Отзывы о книге «La forêt des ombres»

Обсуждение, отзывы о книге «La forêt des ombres» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x