Franck Thilliez - Vertige

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Un homme se réveille au fond d’un gouffre, deux inconnus et son fidèle chien comme seuls compagnons d’infortune. Il est enchaîné au poignet, l’un des deux hommes à la cheville et le troisième est libre, mais sa tête est recouverte d’un masque effroyable, qui explosera s’il s’éloigne des deux autres.
Qui les a emmenés là ? Pourquoi ? « Une intrigue simple, mais un suspense en béton qui nous rappelle que l’efficacité se passe de toute sophistication. »
Julie Malaure — Le Point « Sans aucun doute [son thriller] le plus réussi. »
François Aubel — Madame Figaro

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Le psychiatre hoche le menton avec conviction.

— Oui, oui, on y est. Tout se relie, c’est bien. Continuez.

Les yeux au ciel, je commence à sourire.

— Sacrément bien joué… Espèce de fils de pute.

Je reviens vers le psychiatre. Mon regard est à nouveau noir, haineux.

— Farid et Max Beck sont restés ensemble une semaine, alors qu’ils descendaient du matériel dans le gouffre. Beck a très bien pu lui parler de Jack London et de Marek Halter. D’un tas d’autres détails que Max connaissait sur moi. Farid a peut-être voulu me montrer qu’il était cultivé, alors il a régurgité ce dont Max lui avait parlé les jours d’avant… Tout a été prévu, dans les moindres détails. Depuis de longues, longues années. Max s’est inventé le personnage de Michel Marquis, il s’est créé un faux passé. Il a fait disparaître un thermomètre, mais j’ai vu ce thermomètre, je l’ai utilisé ! Et puis cette histoire de boucle d’oreille, c’était… du pipeau, pour justifier le port de son masque. Pour semer le trouble. Il jouait avec moi.

Parmentier secoue la tête, résigné. Il se tourne discrètement vers les forces de l’ordre, puis s’approche plus encore.

— La police va se baser sur ses découvertes là-dedans, Jonathan. Des faits. Un cadavre dévoré, abattu par un revolver avec vos empreintes. La dépouille de votre chien. Cette histoire d’assurance sur la vie.

Mon cœur s’accélère dans ma poitrine.

— Et donc ? Qu’est-ce que ça signifie ?

Il se relève et se frotte les mains l’une contre l’autre. D’un mouvement de menton, il invite deux policiers à s’approcher. Je me relève avec difficulté. Mes ongles arrachent un morceau d’écorce. Je me dresse, bien droit en face de lui. Je m’interdis de sombrer, comme ils l’attendent tous. J’ai gravi l’Everest, le Kilimandjaro, je ne veux plus m’agenouiller devant quiconque. Je retiens mon souffle, puis je lui dis, d’un coup :

— Alors comme ça, vous non plus, vous ne me croyez pas ?

— Il n’est pas question de vous croire, ou pas. L’expertise psychiatrique que je mènerai avec d’autres confrères décidera ou pas de votre responsabilité dans ce drame.

Il s’éloigne, tandis qu’on m’empoigne solidement, par chaque bras. Je ne tente pas de me débattre.

Je lève le menton et avance avec courage. Et dignité.

Comme à chaque fois que je me lançais à l’assaut d’un sommet.

48

« L’être humain a une fâcheuse tendance à décrire péjorativement tout ce qu’il ne connaît pas ou tout ce qu’il trouve différent de ce qu’il a l’habitude d’écouter ou de voir. Beaucoup me considèrent comme un conquérant de l’inutile, ou un fou. Je refuse de croire que je suis fou. »

Notes personnelles de Jonathan Touvier, 1985

Je me redresse un peu, j’ai mal au dos. Au-dessus de moi, je distingue cette minuscule fenêtre d’où file un ruban de clarté. J’ai peur. Peur de m’endormir et pourtant, je suis épuisé. Épuisé par ces interrogatoires, par ces gens qui me crient aux oreilles et brandissent leurs poings juste devant mon nez. Ils pensent qu’avec la force et l’intimidation, je vais raconter des faits différents de la réalité. Ils se trompent, ils ne m’auront pas. Ils ignorent l’enfer que j’ai vécu. Ils voudraient tellement que la réalité soit la leur.

En face, la porte s’ouvre brutalement, le bruit résonne à mes oreilles comme une chute de glace. Dans mon coin, je regroupe mes genoux contre mon torse et plisse mon visage. En bougeant ainsi, je me rends compte de ma réaction : je suis un animal au fond d’une cage. Avec le contre-jour, je ne vois qu’une ombre et un petit point rouge qui danse au milieu : une cigarette. Celui qui se présente face à moi est le policier à la moustache, ma bête noire. Il s’appuie contre le mur proche de la porte, tirant sur sa clope avec langueur.

— Ne crois pas que tu vas échapper à la justice en te faisant passer pour fou. Ça ne marchera pas avec moi.

— Je ne suis pas fou. Je vous dis la vérité.

Il jette sa cigarette et me décolle du sol par le revers de mon pull.

— C’est cette vérité-là que je vais devoir raconter à la femme et à la fille du type que tu as dévoré ?

Il me pousse vers l’entrée. Je me baisse et ramasse son mégot, que je maintiens devant moi. Dans un grand souffle de soulagement, je me recule jusqu’au mur.

— Ne jamais rien jeter… Ma mère m’avait donné ce conseil dans ma jeunesse. Avez-vous retrouvé des mégots, dans le blockhaus ?

— Pas dans le blockhaus. Dans la poche de ton blouson. Avec un paquet vide de gauloises.

Je serre les poings en signe de victoire.

— Vous savez que je ne fume pas ?

— On a trouvé des traces de nicotine dans ton sang.

— Oui, oui, c’est vrai. J’ai fumé là-dessous, exceptionnellement. J’ai entendu à la télé qu’avec un mégot on pouvait confondre la personne qui avait fumé, grâce à l’ADN. C’est vrai ?

— C’est vrai.

— J’ai ramassé les mégots que Farid a fumés. Ça devrait vous suffire pour le retrouver. Il était délinquant, il doit être connu de vos services de police. Et si vous remontez jusqu’à lui, vous remonterez jusqu’à Max Beck. Des gens ont vu Beck, des amis à lui qu’il a payés pour qu’ils tabassent mon chien. Vous verrez que je vous dis la vérité.

Les lèvres du policier disparaissent sous sa moustache. Il réfléchit, je l’ai déstabilisé.

— Tu as raison, il me dit. On peut faire des choses extraordinaires de nos jours. Le seul problème, c’est qu’il n’y avait qu’un seul mégot dans la poche intérieure de ton blouson.

— C’est suffisant, non ?

— Oui, bien sûr. On a fait les analyses de salive. Et cet ADN, c’est le tien.

Épilogue

Ce roman n’a qu’une solution. Et ce n’est pas forcément celle que l’on croit.

Franck Thilliez

Sept ans plus tard.

L’urne funéraire de Françoise repose sur mes genoux fatigués. L’air est frais ce matin, mais le printemps brille déjà de ses lumières qui éveillent la vallée tout entière. Pour la dernière fois, nous contemplons ensemble, dans le silence, ces territoires arrachés au ventre du monde. Là-bas, plus en retrait, en un tableau d’ombres chinoises, se dressent ces montagnes que je n’atteindrai plus jamais. Mes montagnes, que j’ai tant aimées.

Au cours de ces sept longues années d’internement en hôpital psychiatrique, j’ai fini par leur avouer que j’avais tout inventé. Que cette incroyable histoire n’était qu’un tour de mon cerveau, dû aux problèmes de ma jeunesse et à celui d’avoir vu mon ami partir devant mes yeux, sur le Siula Grande. En 2011, une commission d’experts m’a jugé irresponsable de mes actes. Le procès a abouti à un non-lieu psychiatrique. Pour abréger, les spécialistes commis sur l’affaire ont conclu à une « bouffée délirante aiguë ». Selon eux, je suis aujourd’hui « stable », et ne représente plus de danger pour la société.

Sept années, tout est si loin à présent, tellement flou. On dirait que ce gouffre n’a jamais existé, qu’il n’est que pure invention, tant cette histoire me paraît à présent irréelle. Je relis souvent mon roman, Darkness , que j’ai écrit à l’hôpital et qui retrace, grosso modo, ce que ma mémoire a bien voulu me rendre avec une étrange précision. Chaque jour, chaque nuit que Dieu fait, je m’y accroche comme à un radeau de survie.

Max et moi, nous ne sommes peut-être que deux au monde à savoir que ces horreurs ont existé, mais nous sommes, et nous savons. C’est là le plus important.

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