Franck Thilliez - Vertige

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Un homme se réveille au fond d’un gouffre, deux inconnus et son fidèle chien comme seuls compagnons d’infortune. Il est enchaîné au poignet, l’un des deux hommes à la cheville et le troisième est libre, mais sa tête est recouverte d’un masque effroyable, qui explosera s’il s’éloigne des deux autres.
Qui les a emmenés là ? Pourquoi ? « Une intrigue simple, mais un suspense en béton qui nous rappelle que l’efficacité se passe de toute sophistication. »
Julie Malaure — Le Point « Sans aucun doute [son thriller] le plus réussi. »
François Aubel — Madame Figaro

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Le souffle me manque. J’avale ma salive bruyamment. J’ai compris. Un fou, on me prend pour un fou.

— Vous devez à tout prix parler à Michel, il… il vous expliquera !

Le psychiatre est debout. Il se penche vers moi.

— Michel est l’homme à la tête explosée ? Celui avec un tatouage d’aigle sur la jambe ? C’est lui que vous appelez Michel ?

— Non, non ! Lui, c’était notre tortionnaire, ce n’était pas Michel !

— Il n’y a pas de Michel, monsieur Touvier. Il n’y en a jamais eu ailleurs que dans votre esprit. Là où nous vous avons trouvé, il n’y avait que vous, ce cadavre avec le tatouage d’aigle et celui de votre chien. Pas de chaînes, pas de masque de fer, pas de carte à puce dans un système quelconque de fermeture. Tout cela est de la science-fiction. Tout cela n’existe pas.

— Qu’est-ce que vous me racontez ?

— La vérité.

Je refuse de l’écouter, il essaie de m’embrouiller. Je dois rester le plus calme possible, faire preuve de maîtrise.

— Michel Marquis… Cherchez dans un annuaire. Il habite Albertville, il travaille dans un abattoir. Il n’a pas pu disparaître comme ça ! Il…

C’est, soudain, comme une vague géante qui fouette une digue et la pulvérise.

La fin du monde.

J’ai compris.

Je tente de me lever, la bouche grande ouverte, les yeux exorbités. Je chute soudainement sur le côté, m’agrippe au pied du lit.

Je parviens à articuler :

— Max. Michel, Max…

On m’aide à me redresser, mon corps se tend tandis que tout s’effondre en moi.

La vengeance la plus ultime. Se trouver au plus près du piège. Être dans le piège.

Max était dans le piège, pareil à un cheval de Troie. Il était Michel.

Mon regard vide se perd sur le linoléum. C’était donc ça… Max a souffert avec moi pour accéder à chacune de mes pensées, creuser mon intimité, ma vie. Pour me pousser aux limites de la survie, là où toutes les barrières mentales et physiques se rompent, dans un seul et unique but : faire jaillir la vérité enfouie au plus profond de mon être.

Savoir si je l’avais vraiment tué. Si cette toute dernière image, emportée dans sa chute, était LA vérité.

La vérité, jaillie de ma gorge devant le tranchant de la hache. Il m’a eu. J’ai avoué ce que, pour rien au monde, je n’aurais avoué.

Je serre les draps de toutes mes forces et finis par me lever, les larmes aux yeux.

— On y va. Je veux aller là-bas. Tout de suite. Mais… Je vous en prie…

Je me dresse face au policier moustachu.

— Max n’est pas mort. Mettez ma fille en sécurité.

47

« Figure-toi des hommes dans une demeure souterraine, en forme de caverne, ayant sur toute sa largeur une entrée ouverte à la lumière. Ces hommes sont là depuis leur enfance, les jambes et le cou enchaînés, de sorte qu’ils ne peuvent bouger ni voir ailleurs que devant eux, la chaîne les empêchant de tourner la tête. La lumière leur vient d’un feu allumé sur une hauteur, au loin derrière eux. Entre le feu et les prisonniers passe une route élevée. Imagine que le long de cette route est construit un petit mur, pareil aux cloisons que les montreurs de marionnettes dressent devant eux, et au-dessus desquelles ils font voir leurs merveilles. »

Début de « L’Allégorie de la caverne », La République, ive s. av. J.-C., Platon

Au fur et à mesure que la voiture s’enfonce dans la forêt, je me rends compte de la puissance du piège. Il suffit de regarder ma situation. Je suis menotté à l’arrière d’un véhicule de police, pour ma sécurité , m’a-t-on affirmé. Les deux officiers présents à mon chevet depuis le début ne me lâchent pas d’une semelle. Le psychiatre suit, accompagné de personnes vêtues de costumes-cravates. À chacun de mes gestes, à chacune de mes questions, de mes affirmations, on me regarde comme si j’étais fou, ou pire encore, un assassin fou. J’ignore comment je vais me sortir de là, mais je vais m’en sortir. Démonter cette ignoble mascarade. Leur prouver que Max Beck existe, qu’il m’a séquestré dans un gouffre, avec des conditions de vie effroyables, et qu’il a tout mis en place pour que je passe pour un malade mental.

Tandis que la neige tombe toujours autant, nous rentrons dans la propriété boisée de Patrick Busnelle. Je n’ai plus mis les pieds ici depuis quatre ans, j’en ai la certitude absolue. Depuis si longtemps, rien n’a changé, hormis le lierre devenu plus envahissant sur le toit du chalet. La grande barrière est ouverte, les voitures s’y engagent. Le premier choc arrive au moment où j’aperçois mon pick-up garé entre le bunker et le chalet. Immatriculation 74.

— Vous reconnaissez ce véhicule, monsieur Touvier ?

Je serre les mâchoires.

— C’est le mien. Max Beck l’a amené ici.

Ma meilleure défense est de rester calme, et de dire toute la vérité. Je n’ai pas à mentir. S’ils me sentent posé, clair dans mes explications, ils verront que j’ai tous mes esprits et n’ai rien à dissimuler. Des policiers frigorifiés, des fourgonnettes sont sur place. Des bandes jaunes traversent la porte d’entrée du blockhaus. Déjà, le pire scénario se dessine dans ma tête. Michel-Max m’a probablement assommé ou drogué, m’a remonté du gouffre par la galerie, puis m’a amené ici avec les cadavres de mon chien et de ce type au tatouage d’aigle. Tout ce mal qu’il s’est donné, cette route avec des morts dans le coffre de sa camionnette. Et ces cent mille euros qu’il a brûlés lui-même ? De faux billets ? Les économies d’une vie ? Sa vengeance ne s’est pas terminée au fond du trou. Au contraire, elle débute. Il ne s’est pas contenté de me prendre ma Françoise, de me détruire psychologiquement. Il veut qu’on m’enferme. En prison, en hôpital psychiatrique. Dans un endroit où je ne pourrai plus voir le soleil et respirer l’herbe. Un gouffre perpétuel.

Je ne me laisserai pas faire. Je rassemble toutes mes forces, tout mon courage, et descends du véhicule. Nous avançons dans la neige croûteuse. Avec le vent, il fait horriblement froid, peut-être moins un ou moins deux degrés.

— Alors, ça vous revient en mémoire, maintenant ?

Je regarde le policier à la moustache d’un air décidé, certain.

— Non. Pas du tout.

Il s’approche de mon oreille.

— Tu ne vas pas te foutre de ma gueule longtemps, crois-moi.

Il allume une torche, appelle l’un de ses collègues puis se tourne vers les autres.

— On y va ! Pas la peine d’être cinquante là-dedans. Seul le docteur Parmentier nous accompagne pour l’instant.

Il soulève les bandes de police, pousse la lourde porte métallique et frotte son manteau. Un couloir en béton de trois ou quatre mètres s’ouvre devant nous. Nous entrons. J’éprouve un curieux sentiment à me retrouver ici. Les sons, les images reviennent… Mon combat avec Pok pour le ramener à la vie. Ces moments inoubliables, vécus ensemble. Nous ne prenons pas à gauche, vers la salle où je me suis enfermé avec mon chien voilà quatre ans, mais nous nous engageons vers l’escalier en torsade. Je prends peur, mes jambes se refusent alors d’avancer. Je bascule sur le côté et cherche à faire demi-tour. Le psychiatre me barre le chemin.

— Ça va aller, monsieur Touvier. Vous ne craignez plus rien, d’accord ?

J’acquiesce, les mains devant la bouche. Il faut absolument que je me contrôle. Sa voix revient à mes oreilles.

— Qu’est-ce qui vous effraie à ce point ? L’obscurité ?

Je réfléchis, je dois réfléchir vite et ne pas me tromper.

— Non. On peut descendre.

Peu à peu, la lumière du jour s’efface. La torche du policier accroche des parois grises, rugueuses. De l’air circule, l’eau coule doucement par de petites infiltrations. Nous devons nous baisser avant d’atteindre une autre porte. Elle grince quand il l’ouvre. Un long couloir se répand, il y a un virage. Nous basculons dans une énorme salle souterraine au plafond très haut. Le policier se penche et appuie sur un bouton. Un ronflement, puis d’un coup, la lumière jaillit d’halogènes à batterie.

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