Franck Thilliez - Vertige

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Un homme se réveille au fond d’un gouffre, deux inconnus et son fidèle chien comme seuls compagnons d’infortune. Il est enchaîné au poignet, l’un des deux hommes à la cheville et le troisième est libre, mais sa tête est recouverte d’un masque effroyable, qui explosera s’il s’éloigne des deux autres.
Qui les a emmenés là ? Pourquoi ? « Une intrigue simple, mais un suspense en béton qui nous rappelle que l’efficacité se passe de toute sophistication. »
Julie Malaure — Le Point « Sans aucun doute [son thriller] le plus réussi. »
François Aubel — Madame Figaro

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— Farid ! Farid !

Ma bouche s’abat sur les lèvres tièdes, je souffle, la poitrine inerte se gonfle puis s’affaisse.

— Respire ! S’il te plaît ! Bats-toi ! Bats-toi ! Bats-toi !

Je m’épuise, je ne veux pas faire demi-tour, jamais. Mon front sue. Des perles gouttent sur le torse blanc. Je ne cesse pas d’appuyer, avec les poings, autant que Michel cogne sur le glacier. Je tabasse la poitrine en criant. Le corps bondit comme une poupée de chiffon.

Je suis à bout de forces. J’arrête tout.

Farid est mort. Je pleure longtemps sur sa poitrine.

Bien plus tard, je pose mes doigts sur ses paupières et les baisse délicatement.

Comme Pok, son histoire se termine dans mes bras.

Vérité l’a eu.

41

« Si un jour je devais mourir, ce sera loin, loin de la montagne. Dans un endroit beau, calme, où j’entendrai les oiseaux chanter… »

Notes personnelles de Jonathan Touvier, mars 2007

Je suis resté dans la tente, je crois, jusqu’à ce que sa poitrine refroidisse contre la mienne. J’ignore combien de temps ce petit corps frêle est resté chaud mais, peu à peu, tout ce qui rappelait la vie l’a quitté pour partir quelque part dans cet ignoble gouffre. Je ne crois pas en Dieu, ni en quoi que ce soit après la mort. Mais lui y croyait, c’est là l’essentiel. J’espère de tout cœur qu’il pourra sortir d’ici, à présent, et monter vers son ciel qu’il chérissait tant. En silence j’ai tiré la fermeture du duvet, l’ai ouvert et déposé au-dessus de lui. Ses frisettes noires dépassaient encore, alors je me suis baissé, ai réarrangé son linceul jusqu’à le couvrir convenablement. Puis j’ai murmuré quelque chose, comme l’aurait fait un père pour son fils. Je lui ai souhaité bonne chance, et accordé mon pardon. C’est sans doute ça, une prière.

Je sors et me traîne vers Michel, en lutte contre la glace.

— Farid est mort.

Il se tourne vers moi en haletant.

— T’as vu tout ce que j’ai dégagé ? C’est du sacré bon boulot, non ?

Du pied, il chasse des monticules pulvérisés vers l’arrière.

— Si tu m’aides, on pourra s’en sortir en cinq ou six heures.

Il me dégoûte, jusqu’au plus profond de mon être.

— Tu dois me donner le réchaud. Je veux faire fondre de la glace pour laver son corps. Et après, je dirai une autre prière. Quelque chose de plus… solennel.

— Une prière ? Tu te fous de ma gueule ? Le réchaud reste à sa place.

— Tu as tué ce gamin. Si jamais on sort d’ici, je m’arrangerai pour que tu finisses tes jours en prison.

— Une prison ? Ce serait le luxe.

Il me jauge, le regard en coin.

— Et tu crois que les flics vont se fier à la seule parole d’un fou ?

Incapable de me contrôler, je me jette sur lui et serre son cou des deux mains. Je veux que sa tête saute comme un bouchon de champagne, qu’il meure et qu’il sache qui le tue.

— Tu n’as donc aucune compassion ?

Envers, endroit, nos corps roulent par terre. Son masque de fer arrive en plein sur mon nez. Un craquement résonne jusqu’à mes oreilles, du sang coule sur mes lèvres. Le choc de nos carcasses en mouvement propulse violemment la bouteille d’acétylène vers l’arrière.

La flamme du réflecteur s’éteint.

Noir.

Notre combat cesse immédiatement.

Le signal du danger résonne : le gaz chuinte.

Une fuite.

Dans l’obscurité la plus complète, le corps de Michel se détache du mien, je l’entends ramper dans la glace. Je tremble et me redresse, sonné. Un brouillard glacial recouvre mon visage. Je tâtonne sur ma gauche, en état de panique :

— Vite ! Le gaz s’échappe !

— J’ai la bouteille !

Je m’approche à l’aveuglette, palpe le bras de Michel, puis la bouteille qui nous permet de vivre depuis notre réveil ici. Le sifflement d’acétylène s’intensifie, une odeur âcre se répand. Ma main effleure le bec. Je ferme le robinet en urgence, mais le gaz continue à se volatiliser. Je ne comprends pas, une pièce doit être fissurée. Peut-être cet écrou que j’avais déjà resserré, ou l’une des petites pièces au niveau de la sortie.

Michel hurle à mes oreilles :

— Tout le gaz s’échappe ! Fais quelque chose, bon sang !

Je n’y vois rien. Mon nez pisse le sang sur mes doigts, je respire avec la bouche. Chaque seconde perdue, ce sont des minutes, des heures de vie en fuite. Le temps s’accélère. Nous nous bousculons autour de cette bouteille, essayant chacun de trouver une solution. Je pense que Michel ôte son blouson et essaie de colmater, mais le gaz traverse tout, le tissu, le moindre interstice. On ne peut rien faire. Rien.

— J’ai… J’ai le briquet, halète Michel. On pourrait allumer pour réparer !

— Non ! Sinon ça va nous carboniser !

Il se tait. Je m’escrime encore sur les vis, le tuyau. Rien à faire.

— Cherche autour, il y a peut-être une pièce ! Une vis, un robinet, un écrou !

Dans l’obscurité, je bascule sur le côté, dans la neige au sol, remue la glace avec mes mains gelées. Le chuintement baisse déjà en intensité, nos gorges sifflent fort. Il n’a jamais fait si noir et si froid dans cette grotte.

Alors, l’ultime filet de gaz s’éteint dans un baiser fatigué. Le silence retombe. Longtemps.

— Cette bagarre stupide, elle nous a coûté cher, cette fois. J’aurais peut-être dû allumer ce briquet. Nous faire cramer, tous les deux. Tout serait fini. Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?

Je ne vois plus rien. Ni mes mains ni mes pieds. Nous flottons dans le néant.

— Il y a encore le réchaud dans la tente. Un peu de lumière. Combien, Michel ? Combien il reste de gaz dans la dernière recharge, selon toi ?

— La moitié.

La moitié… Je me redresse.

— Quatre heures ! C’est beaucoup, quatre heures ! Et si on économise, on pourra durer encore plus longtemps !

À l’aveuglette, je le tire par la manche.

— Allez ! Allez, va la chercher !

Michel se relève, je l’entends marcher. Plus loin, il tourne plusieurs fois la pierre du briquet de Farid, avant de parvenir à faire jaillir le feu. La petite flamme dansante devient notre bien le plus cher. Trente centimes de plastique et de gaz contre deux vies.

Je me prends la tête dans les mains. Quatre heures, Seigneur. Mes quatre dernières heures d’existence. Qu’est-ce que ça représente, quatre heures ? Le temps que Françoise a mis pour faire venir Claire au monde.

Quatre heures. C’est l’échafaud. Je croyais qu’on vivrait encore trois, quatre, cinq jours ! Une semaine peut-être ? Mais là, quatre heures…

— Oui, Michel ! Continue ! Reviens avec le gaz !

L’étincelle de chaleur s’éloigne, Obscurité l’engloutit presque aussitôt. Je m’assieds, me replie en position de fœtus, les mains sur les épaules. Je prenais toujours cette posture quand j’entendais les pas de mon père dans les escaliers.

Et j’attends. J’attends le retour de Michel, je m’accroche à sa présence comme le naufragé à son radeau. En dépit de ses actes barbares et impardonnables, je ne veux pas qu’il m’abandonne. Je refuse de mourir. Pas comme ça, pas seul au fond d’un gouffre, dans le noir.

Tout est si inexistant et sinistre autour.

Michel revient enfin, avec le réchaud allumé au plus faible débit.

— Je peux approcher ? il demande.

Le gaz acétylène a dû se dissiper.

— Vas-y…

Il s’avance prudemment et pose le réchaud à côté de la bouteille avec ses lanières. Une corolle vive éclaire alentour. Je me penche et ramasse un boulon fendu, ainsi qu’un joint torique, juste à côté, dans la glace. Michel s’accroupit devant moi. Il glisse le briquet dans le pli de son pantalon.

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