Fred Vargas - Un peu plus loin sur la droite

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Un peu plus loin sur la droite: краткое содержание, описание и аннотация

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Embusqué sur le banc 102, celui de la Contrescarpe, alors qu'il sur-veille la fenêtre d'un fils de député bien peu sympathique, Kehlweiler, « l'Allemand », avise une drôle de « bricole » blanchâtre égarée sur une grille d'arbre…
Ce petit bout d'os humain — car il s'agit de cela — l'obsède jusqu'à ce qu'il abandonne ses filatures parisiennes pour rallier Port-Nicolas, un village perdu au bout de la Bretagne.
Et l'attente reprend au Café de la Halle. Depuis la salle enfumée du vieux bar, il écoute et surveille, de bière en bière, de visage en visage, et fait courir sans trêve, par les routes humides et les grèves désertes, son jeune assistant, Marc Vandoosler, le médiéviste de
.
Qui tue ?
Un peu plus loin sur la droite
Debout les morts

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— Tu avais dit prolixe ?

— La semaine précédente, oui. Le gars en avait peut-être marre. Bref, suicide exclu, meurtre improbable ou indécelable. La balustrade du balcon était très basse, le type avait beaucoup bu. Conclusion de mort par accident, autorisation d’inhumer et classement.

— L’inspecteur qui a mené l’enquête ?

— Sellier. Il n’est plus là, il est passé capitaine.

— Dans le 12 e, oui je connais. Je te remercie, Nathan.

— Tu as une suite à l’histoire ?

— Deux mariages, un disparu et une morte. Qu’est-ce que tu en penses ?

— Que ce n’est pas très normal. Bonne pêche, Ludwig, mais fais gaffe. Tu n’as plus personne derrière toi. Fais la finement et suis à la lettre les conseils de tempérance placide de ton crapaud. Je ne peux pas te dire mieux.

— Je l’embrasse pour toi et j’embrasse tes filles.

Louis sourit en raccrochant. Nathan avait fait sept filles magnifiques, une prouesse de conte de fées qui l’avait toujours ravi.

Sellier, lui, avait fui son bureau. Louis le trouva chez lui.

— Alors, c’est un meurtre, ce bout d’os, dit Sellier après avoir écouté avec attention le résumé de Louis. Et les acteurs de l’affaire Marcel Thomas sont sur place ?

Sellier parlait en faisant traîner la voix, en homme qui prend le temps de se rappeler le passé méthodiquement.

— C’est Guerrec qui mène l’enquête, ici. Vous le connaissez ?

— Un peu. Assez chiant, pas bavard, pas riant, mais sans coups tordus, pour ce que j’en sais. Sans miracle non plus. Des miracles, je n’en fais pas non plus.

— Pendant les interrogatoires pour l’affaire de Marcel Thomas, rien de particulier ?

— J’essaie de me souvenir mais je ne vois pas. Si c’était un meurtre, je me suis foutu dedans. Mais il n’y avait pas de prise, vraiment.

— Une des deux femmes pouvait-elle se déplacer en silence jusqu’à la terrasse ?

— Vous pensez si j’ai vérifié. C’était du vieux parquet au point de Hongrie, je le revois très bien, ce sacré parquet. Pas une lame qui ne grinçait pas. Si l’une des deux a tué, c’est avec la complicité de l’autre, pas d’autre solution.

— Et elles n’ont reçu personne dans la maison après le départ de Sevran et Lacasta ?

— Personne, ça a été établi formellement.

— Comment se fait-il que vous vous souveniez si bien de l’histoire ?

— Oh… à cause des doutes. Les doutes, ça s’accroche dans l’existence. Il y a des tas d’affaires que j’ai bouclées, meurtriers épinglés, et qui se sont effacées de ma tête pour faire de la place. Mais celles qui trimballent des doutes se coincent dans un angle.

— D’où venaient les doutes ?

— De Diego Lacasta. Il a fait volte-face. Un type chaleureux et jacasseur, qui se démenait comme un bel Espagnol enflammé pour blanchir les deux femmes, la gouvernante surtout. Ça ne m’étonne pas qu’il l’ait épousée, il l’aimait à s’en crever les yeux. Et quand il est revenu avec son patron une semaine plus tard pour la reconstitution, il se taisait comme un bel Espagnol sombre et fier. Il ne défendait plus personne, il laissait les choses aller leur cours, dans un silence ombrageux. J’ai pensé que c’était sa nature ibérique qui lui faisait ça, à l’époque j’étais plus jeune et plus catégorique. Il n’empêche qu’à cause de lui, je me souviens de cette reconstitution pleine de larmes, du parquet qui grinçait, de son visage fermé. Il était ma seule flamme dans cette affaire et la flamme avait viré au noir. C’est tout. Il ne faut pas grand-chose pour douter, mais je parle pour moi.

Louis resta bras croisés sur son lit pendant cinq minutes après avoir raccroché. Se lever, aller bouffer quelque chose.

En sortant de sa chambre, il ramassa un message glissé sous la porte qu’il n’avait pas remarqué en entrant. « Si tu me cherches, je suis à la machine, des questions en suspens. Fais gaffe à ta saloperie de crapaud, il fait le con dans la salle de bains. Marc. »

Louis demanda du pain et deux bananes à l’hôtelier et partit à pied vers la machine. Il marchait lentement. Guerrec ne lui plaisait pas, trop sec comme type. René Blanchet ne lui plaisait pas. Le maire, plus inoffensif, ne lui plaisait pas. Le billet anonyme ne lui plaisait pas. Darnas lui plaisait, alors que c’était celui-là qu’il aurait voulu démolir. Pas de chance. Avec Sevran, on pouvait s’entendre, à condition de ne pas parler chien, mais le chien était mort. Côté femmes, le visage de la vieille Marie lui plaisait, le poursuivait même, mais on l’avait tuée. Lina Sevran commençait aussi à lui hanter la tête. Elle avait tué le chien, et ce geste n’avait rien de banal, quoi qu’en dise son mari qui avait fait beaucoup d’efforts pour la protéger. Il semblait la protéger tout le temps, la main posée sur ses épaules, la protéger, l’apaiser, ou la retenir. Quant à Pauline, elle lui plaisait encore, pas de chance non plus. Parce que Pauline n’avait pas l’air de vouloir s’approcher, raide de défi ou d’on ne sait quoi d’autre. Bien, il avait dit qu’il la laisserait en paix, autant faire un effort pour tenir sa promesse. C’est beau de promettre, ça se fait sans difficulté, mais ensuite il faut tenir, c’est assez emmerdant. En ce moment, Mathias devait être dans le train, avec la chemise jaune. Penser à ce dossier lui demandait un effort. C’était une pensée lourde, mordante, qui lui donnait un fond de mal de tête.

De loin, il aperçut la masse noire et bizarre de la haute machine dont Marc lui avait parlé. En se rapprochant, il entendit des vibrations sourdes, des cliquètements, des grincements. Kehlweiler secoua la tête. Marc devenait un adepte de la machine à rien. Quelle question imbécile avait-il encore posée ? Et quelle machine pourrait jamais venir à bout des contrastes inconciliables de Vandoosler le Jeune, de son émotivité versatile en butte à ses concentrations studieuses ? Louis n’aurait su dire encore ce qui l’emportait chez ce type, de ses plongées profondes, et calmes, ou de ses affolements de baigneur sur le point de se noyer. Est-ce qu’il l’aurait décrit en mince cétacé, routier des profondeurs, résolu dans ses chemins, ou en jeune chiot essoufflé se débattant à la surface des vagues ?

Marc était debout, il lisait le message que venait de lui délivrer la machine à la flamme de son briquet, et en même temps, il chantonnait. Il n’avait pas l’air de se débattre. Ce n’était pas la première fois que Kehlweiler l’entendait chanter. Il s’arrêta à quelques mètres pour voir et entendre. N’auraient été l’assassinat de cette vieille femme qui le mettait en rage et les dures pensées qui s’attachaient au dossier jaune qui roulait vers lui, il aurait apprécié la scène. La nuit était froide, la pluie avait cessé, la machine, stupéfiante, avait interrompu ses grincements, et dans la nuit, seul, Vandoosler le Jeune chantait.

Adieu la vie, adieu l’amour, adieu toutes les femmes
C’est pas fini, c’est pour toujours, de cette guerre infâme
C’est à Craonne, sur le plateau, qu’on doit laisser not’peau
Car nous sommes tous condamnés, c’est nous les sacrifiés .

— Que t’a répondu la machine ? demanda Louis en l’interrompant.

— Que cette machine aille se faire voir, dit Marc en froissant le message. Elle ne fait que foutre la merde dans la vie, dans le Moyen Âge et dans le système solaire. Tu vas voir. Pose une question, mais à haute voix, sinon ça ne marche pas.

— À haute voix ? C’est le règlement ?

— C’est moi qui l’invente, pour savoir à quoi tu penses. C’est assez rusé, non ?

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