Fred Vargas - Un peu plus loin sur la droite

Здесь есть возможность читать онлайн «Fred Vargas - Un peu plus loin sur la droite» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1996, ISBN: 1996, Издательство: Éditions Viviane Hamy, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Un peu plus loin sur la droite: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Un peu plus loin sur la droite»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Embusqué sur le banc 102, celui de la Contrescarpe, alors qu'il sur-veille la fenêtre d'un fils de député bien peu sympathique, Kehlweiler, « l'Allemand », avise une drôle de « bricole » blanchâtre égarée sur une grille d'arbre…
Ce petit bout d'os humain — car il s'agit de cela — l'obsède jusqu'à ce qu'il abandonne ses filatures parisiennes pour rallier Port-Nicolas, un village perdu au bout de la Bretagne.
Et l'attente reprend au Café de la Halle. Depuis la salle enfumée du vieux bar, il écoute et surveille, de bière en bière, de visage en visage, et fait courir sans trêve, par les routes humides et les grèves désertes, son jeune assistant, Marc Vandoosler, le médiéviste de
.
Qui tue ?
Un peu plus loin sur la droite
Debout les morts

Un peu plus loin sur la droite — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Un peu plus loin sur la droite», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Je ne suis plus à l’intérieur, dit Louis en souriant, et vous le saviez, non ?

— Je m’en doutais seulement. Vous êtes donc là en franc-tireur ?

— Oui, rien ne vous oblige à me répondre.

— Vous auriez pu me le dire d’entrée.

— Vous ne me l’avez pas demandé d’entrée.

— C’est vrai. Allez jeter un œil au rapport si cela doit vous apaiser. Demandez-le à ma secrétaire et consultez-le, je vous prie, sans quitter son bureau.

Une fois de plus, Louis remballa son bout d’os, dont décidément personne n’avait l’air d’avoir quoi que ce soit à foutre, comme s’il était anodin qu’un pouce de femme traîne sur une grille d’arbre de Paris. Il parcourut attentivement le rapport de gendarmerie, établi le dimanche dans la soirée. Rien sur les pieds, en effet. Il salua la secrétaire et revint dans le bureau du maire. Mais celui-ci était à l’apéritif au café d’en face, expliqua le jeune homme de l’accueil.

Le maire disputait en sautillant une partie de billard, entouré d’une douzaine de ses administrés. Louis attendit qu’il ait fini de jouer et de rater son coup pour s’approcher de lui.

— Vous ne m’avez pas dit que Marie travaillait chez les Sevran, lui chuchota-t-il derrière l’épaule.

— En quoi est-ce important ? chuchota le maire à son tour, l’œil rivé au jeu de son adversaire.

— Mais bon Dieu, le pit-bull ! Il est aux Sevran.

Le maire dit quelques mots à son voisin, lui passa sa queue de billard et entraîna Louis dans un angle de la salle de jeux.

— Monsieur Kehlweiler, dit-il, je ne sais pas ce que vous voulez au juste mais vous ne pouvez pas tordre la réalité. Au Sénat, mon collègue Deschamps m’avait dit grand bien de vous. Et je vous trouve ici à vous préoccuper d’un fait divers, tragique sans aucun doute, mais sans nulle portée qui pourrait susciter l’intérêt d’un homme tel que vous. Vous faites six cents kilomètres pour remettre bout à bout deux éléments qui ne remontent pas ensemble. On m’a dit qu’il était difficile de vous faire renoncer, ce qui n’est pas forcément une qualité, mais devant l’évidence, que faites-vous ?

Un peu de critique et un peu de flatterie, enregistra Louis. Aucun élu n’avait jamais souhaité le voir dans ses terres.

— Au Sénat, continua mollement Chevalier, on dit aussi qu’il vaut mieux des punaises dans ses draps que « l’Allemand » dans ses tiroirs. Pardonnez-moi si cela vous heurte, mais c’est ce qu’on dit de vous.

— Je sais.

— On ajoute qu’il faut alors procéder comme pour les punaises, c’est-à-dire mettre le feu à l’ameublement.

Chevalier rit doucement et jeta un coup d’œil satisfait à son remplaçant au billard.

— Quant à moi, reprit-il, je n’ai rien à brûler, et rien à vous montrer non plus car vous n’êtes plus de la maison. Je ne sais si c’est le désœuvrement qui vous pousse à cette obstination. Oui, le pit-bull appartient aux Sevran, comme Marie leur appartenait aussi, si l’on peut dire. Elle avait été la nourrice de Lina Sevran, elle ne l’a jamais quittée. Mais Marie est tombée sur la grève, et ses pieds n’ont pas été touchés. Faut-il le répéter ? Sevran est un homme chaleureux et très actif pour la commune. Je n’en dirai pas autant de son chien, soit dit entre nous. Mais vous n’avez aucune raison ni aucun droit pour le harceler. D’autant que son chien, sachez-le pour votre gouverne, passe sa vie à s’échapper, à rôder dans la campagne et à avaler des poubelles entières. Vous pourrez passer dix ans de votre vie avant de savoir où ce chien a ramassé ça, si tant est que c’est lui, d’ailleurs.

— On se la termine ? demanda Louis en montrant le billard. Votre adversaire semble quitter le tapis.

— Entendu, dit Chevalier.

Chacun prit du bleu, l’expression professionnelle, et Louis entama la partie, entouré de la douzaine de spectateurs qui commentaient ou gardaient un silence appréciateur. Certains partaient, d’autres arrivaient, ça tournait beaucoup dans ce café. Louis commanda une bière en milieu de jeu, et cela parut contenter le maire qui réclama un muscadet et finit par emporter la partie. Chevalier était dans le port depuis douze ans, ça fait quatre mille parties de billard, ça compte dans une vie. Sur sa lancée, le maire invita Louis à déjeuner. Louis découvrit, derrière la salle de jeux, une vaste pièce qui comptait une quinzaine de tables. Les murs étaient nus, en granit noirci par les feux de cheminée. Ce vieux café aux salles emboîtées plaisait de plus en plus à Louis. Il y aurait volontiers installé son lit dans un coin, près de la cheminée, mais à quoi bon, si Marie Lacasta était morte dans les rochers avec ses deux pieds intacts. Cette pensée le rendit morose. Il ne trouverait pas ce qui allait au bout de l’os qu’il avait recueilli avec tant de soin, et pourtant, bon Dieu, il n’avait pas l’impression qu’il s’agissait d’une anecdote inoffensive.

En s’installant à table, Louis se remémora le conseil de Marthe. Quand tu as un type devant toi qui balance entre te repousser ou t’accepter, assieds-toi face à lui. De profil, tu es imbuvable, mets-toi ça dans le crâne, mais de face, tu as toutes tes chances pour conquérir, si tu veux bien faire l’effort de ne pas faire ta tête d’Allemand. Pour une femme, tu fais pareil, mais en plus près. Louis s’installa face au maire. On discuta billard, et de là, café, de là, gestion communale, de là, affaires et politique. Chevalier n’était pas du pays, c’était un parachuté. Il trouvait rude d’avoir été balancé au bout de la Bretagne mais il s’était attaché au lieu. Louis lui lâcha quelques informations confidentielles susceptibles de lui plaire. Toute l’opération du déjeuner sembla lui réussir et la mollesse soupçonneuse du maire était passée à une mollesse cordiale et bienveillante, entremêlée de chuchotis. Louis était passé maître dans l’art de monter une complicité tout artificielle. Marthe trouvait cela assez dégueulasse, mais utile, bien sûr, toujours utile. Vers la fin du repas, un petit homme gras vint les saluer. Le front bas, la gueule lourde, Louis reconnut sur-le-champ le directeur du centre de thalassothérapie, le mari de sa petite Pauline, c’est-à-dire le salaud qui avait pris Pauline. Il parla chiffres et conduites d’eau avec Chevalier et ils convinrent de se voir dans la semaine.

Cette rencontre avait mécontenté Louis. Après avoir quitté le maire sur une entente cordiale et truquée, il alla traîner dans le port, puis le long des rues vides, ponctuées de maisons aux volets fermés, aérant Bufo qui n’avait pas trop souffert dans le fond de la poche mouillée. Bufo était un type accommodant. Le maire aussi, peut-être. Le maire était bien content que Louis abandonne Port-Nicolas, et Louis ressassait sa désillusion et son congédiement discret. Il appela un taxi depuis l’hôtel et se fit conduire à la gendarmerie de Fouesnant.

15

Marc Vandoosler descendit en gare de Quimper en début de soirée. C’était trop facile aussi. Kehlweiler le faisait cavaler après un chien charognard pendant des jours et ensuite il filait terminer l’histoire sans personne. Non, trop facile. Il n’y avait pas que Kehlweiler pour vouloir terminer les sales besognes. Lui, Marc, n’avait jamais laissé une enquête en suspens, jamais, puisqu’il haïssait toute forme de suspension. Enquêtes toutes médiévales sans doute, mais enquêtes tout de même. Il avait toujours été au bout de ses dépouillements d’archives, même les plus ardus. La lourde étude sur le commerce villageois au onzième siècle lui avait coûté sang et sueur, mais bon Dieu, c’était bouclé. Ici, il s’agissait évidemment d’autre chose, d’un meurtre crasseux, avait suggéré Louis, mais Louis n’avait pas l’exclusivité de la course à la crasse. Et maintenant, le fils de la Seconde Guerre — bien, il faudrait urgemment qu’il cesse de l’appeler ainsi parce qu’un jour ça lui sortirait des lèvres par mégarde —, le fils de la Seconde Guerre se tirait tout seul à la poursuite du chien, du chien dépisté par Mathias en plus. Et Mathias avait été de son avis, fallait suivre le clebs. Cela sans doute, plus que toute autre chose, avait achevé de décider Marc. En hâte, il avait bourré un sac, que Lucien, l’historien de 14–18, s’était empressé de vider en lui reprochant de ne pas savoir plier son paquetage. Bon sang, ce type.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Un peu plus loin sur la droite»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Un peu plus loin sur la droite» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Un peu plus loin sur la droite»

Обсуждение, отзывы о книге «Un peu plus loin sur la droite» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x