Fred Vargas - Un peu plus loin sur la droite

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Un peu plus loin sur la droite: краткое содержание, описание и аннотация

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Embusqué sur le banc 102, celui de la Contrescarpe, alors qu'il sur-veille la fenêtre d'un fils de député bien peu sympathique, Kehlweiler, « l'Allemand », avise une drôle de « bricole » blanchâtre égarée sur une grille d'arbre…
Ce petit bout d'os humain — car il s'agit de cela — l'obsède jusqu'à ce qu'il abandonne ses filatures parisiennes pour rallier Port-Nicolas, un village perdu au bout de la Bretagne.
Et l'attente reprend au Café de la Halle. Depuis la salle enfumée du vieux bar, il écoute et surveille, de bière en bière, de visage en visage, et fait courir sans trêve, par les routes humides et les grèves désertes, son jeune assistant, Marc Vandoosler, le médiéviste de
.
Qui tue ?
Un peu plus loin sur la droite
Debout les morts

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— Oui, pieds nus, c’était dans le premier rapport… on a retrouvé une des bottines à une dizaine de mètres, sur les rochers.

— Et l’autre ?

— L’autre, elle est partie. À l’heure qu’il est, elle doit filer vers New York.

— Dans son premier examen, effectué tard dans la nuit, le médecin généraliste de Fouesnant s’est occupé de la tête, fractures évidentes, et le pied, sali par la vase, ne l’a pas alerté. Le sang avait cessé de couler et la blessure avait été lavée par l’océan. Le médecin a rapidement établi son diagnostic, exact d’ailleurs, mort par enfoncement de la boîte crânienne, os frontal brisé, choc contre un rocher. C’est ce rapport préliminaire qui vous a été adressé. Le légiste n’est venu que le lendemain, il était sur un accident de la route à Quimper, le dimanche soir. C’est le légiste qui a remarqué la phalange manquante. Ses conclusions pour le coup à la tête sont les mêmes que celles de son confrère. Pour le pied, il écrit ceci…

Louis fouilla dans la poche de son pantalon et sortit un papier chiffonné.

— Je résume… absence de la phalange du doigt du pied gauche. Le doigt n’a pas été coupé, mais arraché. Le légiste exclut donc toute intervention humaine. Vu le contexte, il suggère le passage d’un goéland. Donc, mort accidentelle, puis charognage animal. Le moment du décès ne peut être fixé avec précision, au plus tard vendredi matin. On a vu Marie jeudi vers quatre heures, elle est donc morte entre jeudi quatre heures trente et vendredi à midi. Marie allait-elle cueillir le bigorneau à l’aube ?

— Ça lui arrivait. Elle était libre du vendredi jusqu’au lundi. Mais enfin, le légiste a conclu à la mort accidentelle, malgré ce détail atroce du pied. Alors, où cela vous mène-t-il ? L’hypothèse du goéland est un peu douteuse, mais pourquoi pas ? Ils sont là par millier, féroces, braillards, une plaie.

— Chevalier, je n’ai pas trouvé l’os dans le ventre d’un goéland, vous l’oubliez.

— Oui, j’oubliais.

Louis se cala en arrière sur le fauteuil, sa jambe droite et raide étendue devant lui. Le cognac était de qualité, le maire se modifiait sensiblement, il attendait que les réflexions s’organisent dans la tête de l’élu. Mais il aurait aimé savoir si oui ou non Chevalier avait connu le deuxième rapport, s’il avait été surpris ce soir ou s’il avait menti ce matin, espérant que Louis n’irait pas chercher plus avant. Avec un type pareil, impossible de savoir. Le flegme de ses traits, la décontraction de son corps imprécis effaçaient toute perception de ses pensées réelles. On aurait dit que ses pensées se noyaient avant d’atteindre la surface et le jour. Tout chez lui, restait en dessous, flottant, entre deux eaux. C’était un gars poissonneux à l’extrême. Ce qui fit comprendre à Louis que les yeux clairs et ronds, qu’il croyait avoir déjà vus quelque part, il les avait vus chez le poissonnier, à l’étalage, tout simplement. Louis jetai un œil au vieux chien pour voir s’il avait des yeux de poisson, mais le bouledogue dormait en bavant sur le dallage.

— Minute, dit soudainement Chevalier. C’est entendu, les faits vous donnent raison, le pit-bull de Sevran peut avoir avalé le doigt de pied de Marie, ce qui est répugnant et ça ne m’étonne pas de ce chien, j’ai souvent mis Sevran en garde. Mais une fois encore, et alors ? Marie est tombée et s’est tuée, et le chien, errant comme à sa détestable habitude et charognard comme pas un — encore que tous les chiens en soient là, c’est leur nature, qu’est-ce qu’on y peut —, est passé sur la grève et a croqué son doigt. Une fois encore, et alors ? Vous n’allez pas traîner un chien aux assises pour avoir mutilé un cadavre ?

— Non.

— Parfait, l’affaire est close. Vous avez trouvé la femme que vous cherchiez et il n’y a plus rien à dire.

Le maire remplit à nouveau les deux verres.

— Une petite chose tout de même, dit Louis. J’ai repéré l’os le vendredi matin, après la pluie de la nuit, mais il était déjà en place sur la grille d’arbre vers une heure du matin, le jeudi soir. Le chien de Sevran est passé là entre deux heures de l’après-midi, où la grille était encore propre, et une heure du matin, où j’ai remarqué cette merde.

— On peut dire que vous avez de bonnes occupations. Toute une vie à l’Intérieur, ça ne vous arrange pas un homme. C’est du tatillonnage, de l’obsession.

— Peu importe, le chien est passé là avant une heure du matin, le jeudi soir.

— Mais tonnerre, bien entendu ! Sevran se rend à Paris tous les jeudis soir ! Il fait cours le vendredi aux Arts et Métiers ! Il part vers six heures du soir pour arriver vers minuit, d’une traite. Il emmène toujours son chien, Lina ne veut pas rester seule avec lui, et soit dit entre nous, je l’approuve.

Chevalier abusait de l’expression « soit dit entre nous », et cela ne convenait pas à sa manière d’être. Il n’était pas homme à confier ce qui flottait sous la surface de ses eaux.

— Donc, continua le maire en finissant d’un trait son cognac, quand Sevran arrive, il sort le chien tout de suite, cette bête, c’est normal. Ceci dit, j’irai toucher à nouveau deux mots de son chien à Sevran. Ronger les cadavres, ce n’est pas tolérable. Il l’attache ou je prends des mesures.

— Ce n’est pas contre le chien qu’il va falloir prendre des mesures.

— Dites, Kehlweiler, vous ne comptez pas rendre l’ingénieur responsable de cette barbarie ?

— L’ingénieur ?

— Sevran. C’est comme ça qu’on l’appelle ici.

— Pas spécialement Sevran, mais quelqu’un, certainement.

— Quelqu’un ? Quelqu’un qui aurait coupé le pied de Marie pour le donner à manger au chien ? Vous ne trouvez pas que vous poussez à plaisir cette histoire ? Le légiste l’a dit, il n’y a pas eu section. Vous vous figurez un être humain attaquant le cadavre avec ses dents ? Vous n’y êtes plus, Kehlweiler.

— Monsieur le maire, remettez-nous un cognac et allez me chercher l’horaire des marées, je vous prie.

Chevalier eut un léger recul. C’était rare qu’on lui donne un ordre, et sur un ton léger qui plus est. Une rapide pensée sur la conduite à tenir, mais non, on l’avait dit, inutile de mettre l’Allemand dehors quand on avait la malchance de l’avoir dans son fauteuil. Il poussa un soupir et se dirigea vers son bureau.

— Servez donc à boire, faites comme chez vous, grogna-t-il.

Louis sourit et remplit les verres. Chevalier revint à pas sautillants et lui tendit l’horaire des marées.

— Merci, mais je l’ai déjà lu. C’est pour vous.

— Je les connais par cœur, les marées.

— Ah bon ? Et si vous savez ça, rien ne vous saute aux yeux ?

— Non, rien ne me saute, alors hâtez-vous, j’ai sommeil.

— Mais enfin, Chevalier, imaginez-vous un chien, ou même un goéland, ôter la botte d’un cadavre pour aller manger le pouce du pied ? Pourquoi le pit-bull n’a-t-il pas croqué plutôt la main, l’oreille ?

— Vous avez lu les rapports, bon sang de tonnerre ! Marie était débottée, pieds nus ! Le chien s’est attaqué au pied par hasard ! Bien entendu qu’il n’a pas retiré la botte, vous me prenez vraiment pour un imbécile…

— Je ne vous tiens pas pour un imbécile. C’est pourquoi je vous pose cette question : si le chien a attaqué Marie pieds nus, et si ce n’est pas le chien qui l’a déchaussée, qui est-ce ?

— Mais la mer, tonnerre de Dieu, la mer ! C’est dans le rapport, encore une fois ! Soit dit entre nous, vous oubliez tout, Kehlweiler !

— Pas la mer, mais la marée, restons précis.

— La marée, c’est pareil.

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