Fred Vargas - Un peu plus loin sur la droite

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Un peu plus loin sur la droite: краткое содержание, описание и аннотация

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Embusqué sur le banc 102, celui de la Contrescarpe, alors qu'il sur-veille la fenêtre d'un fils de député bien peu sympathique, Kehlweiler, « l'Allemand », avise une drôle de « bricole » blanchâtre égarée sur une grille d'arbre…
Ce petit bout d'os humain — car il s'agit de cela — l'obsède jusqu'à ce qu'il abandonne ses filatures parisiennes pour rallier Port-Nicolas, un village perdu au bout de la Bretagne.
Et l'attente reprend au Café de la Halle. Depuis la salle enfumée du vieux bar, il écoute et surveille, de bière en bière, de visage en visage, et fait courir sans trêve, par les routes humides et les grèves désertes, son jeune assistant, Marc Vandoosler, le médiéviste de
.
Qui tue ?
Un peu plus loin sur la droite
Debout les morts

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Une petite fenêtre qui devait être celle des toilettes, certainement pas d’un bureau. Quelle négligence. Et quelle tentation pour un type comme lui. Tentation inutile. Il y avait bien la gouttière pour s’accrocher et les joints creux et assez larges entre les pierres de granit, mais avec ce genou, pas la peine d’y songer. Et la fenêtre était trop étroite pour un corps comme le sien, même s’il n’avait pas eu la jambe du Diable boiteux. Tant pis pour la mairie, tant pis pour Chevalier, il tirerait les poissons hors de la peau de ce type d’une autre manière. Louis se glissa dans son hôtel avec l’image de Marie devant les yeux. La photo qu’il avait vue dans le rapport, une petite vieille qui n’aurait pas touché à un crapaud. Une plume, avait dit le maire. Celui, celle, qui l’avait écrasée à coups de pierre, il lui ferait suer sa crasse et sa certitude. Juré. Il pensa à son père, à Lörrach, là-bas, loin, sur l’autre rive du Rhin. Juré au vieux, il lui ferait suer sa certitude.

Il eut un certain mal à insérer avec la précision nécessaire sa clef dans la serrure de sa porte. C’est le problème avec le cognac. On s’attendrit sur son genou, sur Marie, sur le Rhin et on rate l’introduction de la clef. Pourtant, il avait allumé la faible lumière du couloir.

— Je peux t’aider ? dit une voix derrière lui.

Louis se retourna lentement. Adossé au mur du couloir, Marc souriait, bras croisés, jambes croisées. Louis le considéra un moment, pensa que le rejeton de Vandoosler était bel et bien un emmerdeur et lui tendit sa clef.

— Tu tombes bien, dit-il seulement. Et pas que pour la clef.

Marc ouvrit la porte sans un mot, alluma, et regarda Louis s’étendre de tout son long sur le lit.

— Cinq cognacs bien tassés, dit-il en grimaçant. Du bon, du très bon, l’élu sait recevoir, on n’est pas tombés n’importe où. Assieds-toi. Sais-tu que Marthe m’appelle aussi le Diable boiteux ?

— C’est un honneur ?

— Pour elle, oui. Pour moi, c’est un emmerdement. Toi, tu ne boites pas, tu es petit et mince, juste ce qu’il faut.

— Ça dépend pour quoi.

— Pour la fenêtre des toilettes, ça sera parfait.

— C’est gai. De quoi s’agit-il ?

— Qu’as-tu dit que tu savais faire ? À part ton foutu Moyen Âge, bien sûr ?

— Ce que je sais faire ? À part ça ?

Marc réfléchit un peu. Il ne trouvait pas la question facile.

— Grimper, dit-il.

Louis se redressa d’un seul mouvement sur le lit.

— Alors vas-y. Regarde.

Il entraîna Marc vers la fenêtre de la chambre.

— Tu vois la maison en face ? C’est la mairie. Sur le flanc gauche, la fenêtre des toilettes est restée ouverte. Il y a une gouttière, de bons joints entre les pierres, tout ce qu’il faut. Ce n’est pas facile mais ce sera de la rigolade pour un homme comme toi, si tu ne m’as pas menti. C’est le vent d’ouest qui t’envoie, jeune Vandoosler. Mais il faudrait que je te donne d’autres chaussures. Tu ne pourras pas grimper en bottes de cuir.

— J’ai toujours grimpé en bottes, dit Marc en se cabrant. Et je ne mettrai pas d’autres pompes.

— Et pourquoi ça ?

— Ça me réconforte, ça me consolide, si tu tiens à le savoir.

— Entendu, dit Louis. À chacun ses béquilles et après tout, c’est toi qui grimpes.

— Une fois dedans, je fais quoi ? Je pisse et je m’en vais ?

— Assieds-toi, je t’explique.

Vingt minutes plus tard, Marc se glissait près de la mairie et l’abordait par son flanc gauche. Il souriait en grimpant, coinçant les bouts de ses bottes dans les joints des pierres. Joint après joint, il progressait vite, s’aidant d’une main de la gouttière râpeuse. Marc avait les mains larges et très solides, et ce soir, l’agilité de son corps trop mince mais qu’il pouvait propulser sans effort lui donnait satisfaction.

Louis l’observait depuis la fenêtre de sa chambre. Vêtu de noir, Marc se distinguait à peine dans l’ombre de la mairie. Il le vit faire un rétablissement à hauteur de la fenêtre, s’y engager et disparaître. Il se frotta les mains et attendit sans inquiétude. En cas de pépin, Marc saurait se démerder. Comme aurait dit Marthe, il s’y connaissait en hommes, et Vandoosler le Jeune, avec sa fragilité, sa franchise excessive, son émotivité à niveau variable, sa science de vieil emmerdeur d’historien, sa curiosité de gosse, sa ténacité de roseau pensant, le tout très mélangé, était un type qui valait le coup. Louis avait ressenti une réelle détente à voir brusquement débarquer le médiéviste dans le couloir de l’hôtel, et il n’avait pas été étonné. D’une certaine manière, il l’attendait, ils avaient démarré ça ensemble, et Marc le savait aussi bien que lui. Pour des raisons très différentes des siennes, Marc Vandoosler finissait toujours ce qu’il avait commencé.

Il le vit s’éjecter de la fenêtre vingt minutes plus tard, descendre sans hâte le long de la façade, toucher terre et retraverser la place à pas longs. Louis alla entrouvrir sa porte et deux minutes après, Marc entrait sans bruit et buvait un coup d’eau au lavabo de la petite salle de bains.

— Merde, dit-il en ressortant, tu as mis ton crapaud dans la salle de bains.

— C’est lui qui a choisi. Il a l’air à son aise sous le lavabo.

Marc frotta son pantalon de toile crassé par l’escalade et réajusta sa ceinture d’argent. Austère et clinquant lui avait dit Vandoosler le Vieux pour le décrire, et c’était vrai.

— Ça ne te les brise pas d’être toujours serré dans ton froc ?

— Non, dit Marc.

— Allons, tant mieux. Raconte.

— Tu avais raison, les toilettes donnaient sur le bureau du maire. J’ai fouillé dans le trieur à courrier. La grande enveloppe de la gendarmerie de Fouesnant était là, annotée « personnel ». Mais elle était ouverte, Louis. J’ai regardé. C’est comme tu as dit, c’est le deuxième rapport, avec les précisions sur le doigt manquant.

— Ah ! dit Louis. Donc il a menti. Crois-moi ou non, c’est un homme qui ment sans que cela se voie. Il est comme la surface mousseuse d’un étang, tu ne distingues pas les poissons en dessous. De vagues mouvements, des ombres ondulantes, et c’est tout.

— Un étang propre, ou un étang sale ?

— Ça…

— Pourquoi a-t-il menti ? Tu te figures l’élu écraser la vieille ?

— On peut se figurer n’importe quoi, on ne connaît personne ici. Il peut y avoir des causes simples à son mensonge. Admets qu’il n’ait pas imaginé de lien entre le doigt manquant et un meurtre, vu qu’il ne pouvait pas envisager que le doigt avait filé jusqu’à la Contrescarpe et que je repérerais la merde avant la marée montante. Vu ?

— Vu. Ne va pas si vite, ça m’énerve.

— Tu souhaites que je parle très lentement ?

— Non, ça m’énerve aussi.

— Qu’est-ce qui ne t’énerve pas ?

— Aucune idée.

— Alors débrouille-toi. Tout ce que le maire sait ce matin, c’est qu’une de ses administrées s’est tuée dans les rochers et que des goélands lui ont sans doute fauché un doigt. Note qu’il ne communique pas le détail à la presse, et pourquoi ? La Bretagne vit du tourisme et Port-Nicolas est une bourgade pauvre, tu as sans doute vu ça. Il n’a aucun avantage à faire de la publicité pour les sales goélands de sa commune. Ajoute à cela…

— J’ai soif. J’ai soif d’eau.

— Tu es emmerdant comme type. Va boire, tu n’as pas besoin de mon autorisation.

— Si ton crapaud me saute dessus ? Je l’ai vu bouger tout à l’heure.

— Tu violes une mairie comme un prince et tu as peur de Bufo ?

— Parfaitement.

Louis se leva et alla remplir un verre au lavabo.

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