Fred Vargas - Sans feu ni lieu

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Pourquoi Louis Kehlweiler dit l’Allemand, Marc, Lucien et Mathias — retranchés dans leur baraque pourrie de la rue Chasle à Paris —, s’intéressent-ils à un simplet à tête d’imbécile pas franchement sympathique, dont la culpabilité ne fait de doute pour personne, pas même pour eux ? Pourquoi tiennent-ils à sauver ce Clément Vauquer, un détraqué recherché par toutes les polices de Nevers et de Paris pour les assassinats effroyables d’au moins deux jeunes femmes ?
Avec un humour et une légèreté virtuoses, Fred Vargas fait rebondir les situations, réinvente la manière de parler de ses personnages, cisèle leur portrait, et fait pouffer de rire le lecteur qui n’en peut mais… « Un coupable idéal doucement timbré, quatre justiciers branquignols et des osselets.
, comme les quatre précédents romans policiers de Fred Vargas, mise sur le décalage et l'absurde. »
F.-M. Santucci, Libération

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— Et il ne te dit rien ?

— Ben non, dit Gisèle avec aplomb.

— Mais Gisèle, rappelle-toi… C’est le type de l’autre jour, l’accordéoniste qui cherchait la vieille Marthe. Je te jure que c’est lui !

— Jure pas ! C’est pas beau de jurer.

Gisèle déplia de nouveau le journal avec des gestes brusques et regarda le portrait-robot.

— Ben non, ma petite Line, c’est pas lui. Je m’excuse, mais c’est pas lui du tout. Il a bien un faux air, je dis pas, mais sur le reste, ça a rien à voir. Je m’excuse.

Troublée par l’assurance de la grosse Gisèle, Line regarda à nouveau le portrait. Elle n’était tout de même pas folle. C’était bien le même type. Oui mais Gisèle, Gisèle qui avait toujours raison, Gisèle qui lui avait tout appris…

— Ben quoi, reprit Gisèle, tu vas pas rester pétrifiée à le regarder, cet homme ?

— Mais si c’est lui, Gisèle ?

— C’est pas lui, fous-toi ça dans le crâne et qu’on en parle plus. Parce que le gars qu’on a vu l’autre fois, dit Gisèle en agitant son doigt sous le visage de Line, c’est le fiston de la vieille Marthe. Tu te figures tout de même pas que le fiston de la vieille Marthe, qui est une entité dans le quartier, il aille zigouiller des filles, avec toute l’éducation qu’il a reçue ? Non ?

— Non, dit Line.

— Ben alors, tu vois bien que tu dis des conneries.

Comme Line restait silencieuse, Gisèle revint à la charge, un ton plus grave.

— Dis donc, ma petite Line, t’es pas en train de t’imaginer aller donner un innocent chez les flics, par hasard ?

Line regarda Gisèle, un peu inquiète.

— Parce que ton boulot, après, tu pourras lui dire adieu. Alors si tu veux tout paumer sous prétexte que tu sais pas distinguer un poulet d’un canard, c’est toi qui choisis, t’es majeure.

— D’accord, Gisèle. Mais tu me jures que c’est pas le même gars ?

— Je jure jamais.

— Mais c’est pas le même ?

— Non, c’est pas le même. Et puis passe-moi ton journal, tiens, ça t’évitera d’avoir des idées.

Gisèle suivit des yeux la petite Line qui s’éloignait. Cette fille, elle allait se tenir tranquille. Mais sait-on jamais, avec les jeunes. Faudrait qu’elle la surveille serré.

16

Louis, en se hâtant vers la baraque pourrie de la rue Chasle, se demandait si, par hasard, il y aurait du reste du gratin de la veille. Vandoosler le Vieux avait l’air de s’y connaître en bouffe, et ça faisait des siècles qu’il n’avait pas mangé de gratin. Car nécessairement, le gratin, c’est un plat collectif. Et quand on est tout seul, on ne peut pas espérer manger collectif.

Certes, ces trois types qui partageaient une baraque avec le vieil oncle Vandoosler, à presque quarante ans, ça n’avait rien d’un modèle d’accomplissement existentiel. Ça l’avait souvent fait sourire. Mais au fond, peut-être qu’il se trompait. Parce qu’à vrai dire, sa vie d’enquêteur solitaire traducteur de Bismarck et rangeur de chaussures n’avait rien d’un modèle non plus. Et eux, au moins, ils partageaient un seul loyer, ils avaient chacun un étage, ils n’étaient pas seuls et, en outre, ils bouffaient du gratin. À y repenser, ce n’était pas si bête. Et personne n’avait dit que c’était définitif. Louis avait tendance à penser que le premier qui partirait de la baraque avec une femme serait Mathias. Mais si ça se trouve, ce serait peut-être le Vieux.

Il était plus d’une heure quand il frappa à la porte. Lucien le fit entrer en hâte. C’était son jour de service, il se dépêchait de terminer la vaisselle avant d’aller faire cours.

— Tout le monde a déjà mangé ? lui demanda Louis.

— J’ai cours à deux heures. On se dépêche toujours le jeudi.

— Marc est là ?

— Je l’appelle.

Lucien attrapa le manche à balai et frappa deux coups au plafond.

— C’est quoi ce système ? demanda Louis un peu étonné.

— C’est le système de radiocommunication intérieur. Un coup, c’est pour Mathias, deux coups, c’est pour Marc, trois coups, c’est pour moi, quatre, c’est pour le Vieux, et sept coups, c’est le rassemblement général avant le départ pour le front. On ne peut pas s’emmerder à monter sans arrêt les étages.

— Ah, fit Louis, je n’étais pas au courant.

En même temps, il examinait au plafond toute une zone de plâtre creusée de petites cupules.

— Évidemment, ça fait des dégâts dans les enduits, commenta Lucien. Aucun système n’est parfait.

— Et Vauquer ? Comment ça s’est passé ? Pas d’embrouilles ?

— Aucune. Vous avez vu son portrait dans le journal ? Ils ne l’ont pas loupé, les gars. À midi, on l’a fait déjeuner ici avec nous, mais volets tirés. Avec cette chaleur, ça n’a rien de bizarre pour les voisins. Maintenant, il se repose. Sieste personnelle, il a dit.

— C’est effarant ce que ce type peut dormir.

— À mon avis, c’est un nerveux, dit Lucien en détachant son tablier à vaisselle.

On entendit Marc dévaler l’escalier.

— Je vous laisse, dit Lucien en serrant son nœud de cravate. Je pars enseigner aux jeunes têtes les cataclysmes de notre vingtième siècle. Tant de poussière dans une tête d’enfant … ajouta-t-il dans un murmure.

Il quitta la pièce en coup de vent, saluant Marc au passage. Louis s’était assis, songeur. Dans cette baraque, il perdait un peu ses repères ordinaires touchant à la normalité.

— Il dort, dit Marc à voix basse en montrant la porte de la petite chambre.

— Je sais, dit Louis en chuchotant machinalement à son tour. Il ne vous est rien resté, hier soir ?

— Resté quoi ? demanda Marc, surpris.

— Du gratin ?

— Ah, le gratin. Si, il en reste une grosse part au frigo. Je te la fais chauffer ?

— S’il te plaît, dit Louis avec un soupir de satisfaction.

— Tu veux du café avec ? J’en fais.

— S’il te plaît, répéta Louis.

Il regarda autour de lui. C’est vrai que cette grande pièce, avec ses trois fenêtres hautes en plein cintre, avait quelque chose d’un peu monacal. Plus encore aujourd’hui, avec la pénombre maintenue par les volets tirés et le chuchotis de leurs voix.

— Ça chauffe, dit Marc. T’as vu le journal ?

— Oui, j’ai vu.

— La pauvre Marthe doit s’inquiéter drôlement pour sa poupée. Je vais aller la chercher juste après mes ménages. On ramènera l’accordéon aussi.

— Pas question qu’il joue ici, Marc.

— Je sais. C’est juste pour le moral.

— Réveille-le. On n’a pas de temps à perdre.

Marc entra doucement dans la chambre mais Clément ne dormait pas. Allongé sur le lit, les bras écartés, il regardait la fenêtre fermée.

— Viens, lui dit Marc. On va encore parler.

Clément s’installa face à Louis, les jambes rentrées sous sa chaise, les pieds entortillés autour des barreaux. Marc servit le café et passa le gratin à Louis.

— Cette fois, Clément, commença Louis, il va falloir que tu nous aides. Avec ça, ajouta-t-il en montrant son front. T’as vu ta tête dans les journaux ? Tout Paris est après toi. Tout Paris, sauf six personnes : une qui t’aime et cinq qui essaient de te croire. Tu me suis ?

Clément hocha la tête.

— Si tu ne me suis pas, Clément, fais-moi un signe. N’hésite pas, il n’y a pas de honte, comme dirait Marthe. La Terre est bourrée de types terriblement intelligents qui sont des vrais salauds. Si tu ne comprends pas, lève la main. Comme ça.

Clément hocha à nouveau la tête et Louis en profita pour avaler du gratin.

— Écoute, continua Louis la bouche pleine. Il y a, petit a, un type qui t’a commandé un travail. Mais, petit b, c’était une grosse machinerie.

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