Fred Vargas - Ceux qui vont mourir te saluent

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Claude, Tibère, Néron, les trois étudiants, les trois « empereurs », promènent leur nonchalance inquiète dans les rues de Rome.
Des dessins de Michel-Ange ont été volés à la Bibliothèque vaticane !
Henri Valhubert, le grand expert d'art parisien — et père de Claude — est assassiné un soir de fête devant le palais Farnèse.
Que venait-il faire à Rome et comment a-t-il pu boire de la ciguë ?
Fred Vargas est archéologue.
Ceux qui vont mourir te saluent
L'Homme aux cercles bleus

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Richard Valence avait de l’aversion pour les bibliothèques, parce qu’il fallait s’y abstenir de tout, de faire du bruit avec ses chaussures, de faire du bruit avec ses paroles, de fumer, de remuer, de soupirer, bref de faire du bruit avec sa vie. Il y avait des gens qui disaient que ces contraintes du corps favorisent la pensée. Chez lui, elles la détruisaient instantanément.

De la porte, il regardait Maria Verdi qui remuait des fichiers sans émettre un seul son, et qui vivait depuis trente ans comme ça, dans les murmures de cette vie retenue. Il lui fit comprendre par signes qu’il voulait lui parler, et elle l’emmena dans les réserves qui s’ouvraient derrière son bureau.

— Les réserves, dit-elle avec une fierté de propriétaire.

— Que pensez-vous de ces vols, madame Verdi ?

— Mgr Vitelli m’en a parlé. C’est affreux, mais je n’ai rien à dire là-dessus, je ne lui suis d’aucune aide. Vous imaginez que je connais bien tous les habitués des archives. Et je n’en vois aucun qui pourrait faire une chose comme celle-là. J’en ai connu un, il y a très longtemps, qui découpait les gravures au rasoir, dans la grande salle. On ne pouvait pas dire qu’il avait la tête à ça, mais on ne peut pas dire non plus qu’il avait l’air tout à fait normal. Mais enfin, les têtes de ceci, les têtes de cela, qu’est-ce que ça veut dire au fond ?

— Le voleur est probablement à chercher parmi les connaissances d’Henri Valhubert. L’éditeur Baldi, par exemple.

— Il vient souvent. Impossible de le soupçonner. Il faut du courage pour agir comme ça, et je ne crois pas qu’il aurait le tempérament nécessaire.

— Claude Valhubert et ses deux amis ?

— Vous les avez vus ?

— Pas encore.

— La police les soupçonne ? Dans ce cas, elle perd vraiment son temps. Ils ne pensent pas assez aux archives pour avoir l’idée d’en voler. Ce sont des garçons délicieux, encore que Néron soit souvent embarrassant et bruyant.

— C’est-à-dire ?

— Irrespectueux. Il est irrespectueux. Quand il me rend un manuscrit, il le soulève à cinquante centimètres au-dessus de la table et il le laisse tomber d’un coup, exprès pour me rendre folle, j’imagine. Il sait bien que ça me met hors de moi. Mais il le fait tout le temps, et il dit à haute voix : « Voilà le papyrus, ma chère Maria ! », ou alors il dit : « Je te rends ce torchon, Maria-Sainte-Conscience-des-Archives-Sacrées ! », ou bien « Sainte-Conscience » tout court, ça dépend des jours, il y a des variantes, il en invente sans arrêt. Je sais bien qu’entre eux ils m’appellent comme ça : « Sainte-Conscience-des-Archives ». S’il continue ce genre de plaisanteries, je serai bien obligée de lui interdire les consultations. Je l’ai prévenu, mais il continue, il s’en fiche, on dirait. Et si je faisais ça, les deux autres seraient furieux.

Elle rit un peu.

— Surtout, n’allez pas raconter ces enfantillages. Je ne sais pas moi-même pourquoi je vous les raconte, d’ailleurs. Enfin, ils sont comme ça.

— Il faudrait resserrer votre vigilance, madame Verdi. Éviter la moindre distraction qui permette au voleur de faire son coup. Vous arrive-t-il de laisser l’accès aux réserves sans surveillance ?

— Monsieur, avec les archives, les « distractions » ne sont pas autorisées. Depuis trente ans, aucun mouvement ne m’a échappé ici. De mon bureau, et même si je travaille, je vois tous les lecteurs. S’il se fabrique quelque chose de suspect, je le sens aussitôt. Il y a par exemple des documents qu’on ne peut feuilleter qu’avec des pinces, pour ne pas les tacher. Eh bien, si quelqu’un y pose un ongle, je le sais.

Valence hocha la tête. Maria était comme un animal spécialisé. Depuis trente ans, elle avait consacré l’énergie de ses cinq sens à veiller sur la Bibliothèque. Dans la rue, elle devait être aussi infirme qu’une taupe à l’air libre, mais ici, on voyait mal en effet comment on aurait pu échapper à sa perception.

— Je vous crois, dit Valence. Cependant, s’il se passait quelque chose d’anormal…

— Mais c’est qu’il ne se passe rien d’anormal.

Valence sourit et partit. Maria ne pouvait pas envisager qu’on vole à la Vaticane. C’était normal. C’est comme si on avait essayé de la déshonorer personnellement. Et comme personne n’avait l’air de songer à déshonorer Maria, personne ne volait à la Vaticane. C’était logique.

Il commençait à faire très chaud dehors. Valence portait un costume de drap sombre. Il y avait des Romains qui marchaient en tenant leur veste sur le bras, mais Valence préférait rechercher l’ombre plutôt que de se mettre en chemise. Il n’avait même pas déboutonné sa veste, c’était hors de question.

Il trouva Ruggieri les manches relevées jusqu’aux coudes, dans son bureau aux volets baissés. Les bras de l’Italien étaient maigres et moches, et il les découvrait quand même. Valence n’avait pas honte de ses bras, ils étaient solides et bien faits, mais ce n’est pas pour autant qu’il les aurait montrés. Il aurait eu la sensation de s’affaiblir en le faisant, d’offrir à ses interlocuteurs un terrain d’entente animale qu’il redoutait plus que tout. Tant que vous n’avez pas montré que vous avez des bras, personne ne peut être vraiment sûr que vous en avez, et c’est le meilleur moyen de tenir les distances.

Ruggieri ne semblait pas lui en vouloir pour hier soir à la morgue. Il le fit asseoir avec précipitation.

— On touche au but, monsieur Valence ! dit-il en s’étirant. On a trouvé quelque chose de fameux ce matin !

— Qu’est-ce qui est arrivé ?

— C’est vous qui aviez raison hier soir. M meValhubert m’avait un peu perturbé. Dommage tout de même que vous ayez raté son entrée à la morgue. Je n’ai jamais assisté à une entrée pareille dans un endroit pareil. Quel visage et quelle allure, nom de Dieu ! Rendez-vous compte que je ne savais même plus comment tourner mes phrases, alors que je ne suis pas d’une nature embarrassée, vous vous en êtes aperçu, j’imagine. Je n’oserais pas l’approcher à plus de trois mètres, sauf pour lui poser un manteau sur les épaules. Ou à moins qu’elle ne me le demande, bien sûr ! Et même là, monsieur Valence, même là, je suis sûr que je serais encore embarrassé, c’est incroyable, non ?

Ruggieri éclata de rire et rencontra le visage fixe de Valence.

— Et alors ? Elle vous l’a demandé ? dit Valence.

— De quoi ?

— De vous approcher d’elle ?

— Mais non !

— Alors pourquoi en parle-t-on ?

— Je ne sais pas, moi, comme ça.

— Et vous avez envie qu’elle vous le demande ?

— Mais non. Ça ne se fait pas dans une enquête. Mais après l’enquête, je me demande si elle pourrait me le demander…

— Non.

— Non quoi ?

— Non, elle ne vous le demandera pas.

— Ah bon.

Ce type ne pouvait-il pas être comme tout le monde ? Énervé, Ruggieri s’échappa du regard posé sur lui et téléphona pour qu’on lui apporte un déjeuner. Puis il sortit une photo de son tiroir. Il fit beaucoup de bruit en refermant ce tiroir. On peut opposer du bruit à un regard, ça marche parfois.

— Tenez ! Une photo de M meValhubert à l’identification du corps… C’est assez réussi, non ?

Valence repoussa la photo de la main. Il s’énervait aussi. Il se leva pour partir.

— Vous ne voulez pas savoir ce qu’on a trouvé ce matin ? demanda Ruggieri.

— C’est capital ? Ou s’agit-il encore de vos étonnements amoureux ?

— C’est fondamental. Par curiosité, je me suis renseigné sur le cercle d’amis fréquenté par les trois empereurs. Parmi eux, il y a une fille, qu’ils voient tout le temps, et qui s’appelle Gabriella.

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