Fred Vargas - Les jeux de l'amour et de la mort

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Les jeux de l'amour et de la mort: краткое содержание, описание и аннотация

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Tom est un jeune artiste peintre qui caresse un rêve : accéder à la gloire. Avec beaucoup d'habileté, il parvient à se faire inviter à un cocktail très sélect organisé à Paris par un mécène en l'honneur du célébrissime Gaylor, star incontestée de la peinture contemporaine.
Comme Gaylor est adulé de tous, Tom veut lui soumettre son travail, voire obtenir son soutien. Hélas, lors de cette soirée qui devrait lui ouvrir toutes les portes, Tom joue de malchance : non seulement il n'arrive pas à s'approcher du grand homme mais, s'introduisant comme un voleur dans le bureau du génie, il tombe sur un cadavre.
Pour corser l'affaire, le mort porte la cape de Gaylor, vêtement reconnaissable entre tous. Y a-t-il eu méprise ? Pas facile d'être un artiste reconnu, surtout quand la police est convaincue de votre culpabilité.
Sur une trame très classique, Fred Vargas pose les jalons de son œuvre à venir : tensions, suspense, et enquêtes des plus minutieuses. C'est avec ce premier roman qu'elle a obtenu le prix Cognac en 1986.

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Le plus dur était fait. Il rassembla rapidement les clichés. L’homme était encore au Crillon pour une semaine. Il le convoquerait ici, dans ce bureau où il ne pourrait se raccrocher à rien. Il n’y avait que Soler pour s’y trouver bien.

Cela recommençait. La seule pensée de Soler lui embuait le front, lui tendait les muscles. Dire que Soler l’avait vu, dire qu’il avait vu sa lassitude, la lassitude de l’inspecteur dans l’obscurité, la lassitude répandue, comme celle d’une fille, d’un égaré.

Ce n’était pas tolérable. Et au lieu de s’effacer comme n’importe qui l’aurait fait, il s’était installé, tout simplement installé, et il était resté là une heure. Galtier se souvenait avoir dormi, et bougé, et joué avec ses doigts dans ses cheveux. Maintenant il avait les mains moites et il ne le pardonnerait jamais à Soler.

Finalement il ne convoquerait pas West ici. Il irait plutôt le saisir dans sa chambre, avec tout l’avantage classique mais efficace de la surprise. L’homme n’aurait pas le temps de se débattre.

Très tôt, Galtier était à nouveau à son bureau. Souvent, quatre ou cinq heures de sommeil pouvaient lui suffire. Les factionnaires de l’avenue de l’Observatoire avaient déposé leur rapport et Galtier le parcourut en fronçant les sourcils : 3 h 35 — Perçu l’éclair d’un flash, assez loin du côté nord de l’immeuble et le bruit d’une course. N’avons pu rattraper l’homme, il avait trop d’avance. L’avons perdu au carrefour de l’Observatoire. Silhouette petite, course très rapide, vêtu probablement d’un blouson. Pour le reste, veille normale jusqu’à 5 heures. Relève.

Qu’est-ce que c’était encore ? Un journaliste besogneux ou quelque chose de plus grave ?

Il passerait à l’Observatoire avant de se rendre au Crillon. Il laissa une note à Vuillard, qui lui fixait rendez-vous à 10 heures place de la Concorde. Il glissa la photo de West au bar du Company dans la poche de son pantalon, il pourrait la sentir en marchant.

L’homme de garde repéra de loin la silhouette de Galtier et surtout sa manière de s’avancer, le torse légèrement basculé en avant, et le visage levé. Il siffla son collègue qui à l’autre bout de la rue redressa son allure. Il sentait ses traits brouillés par la somnolence, et redoutait que Galtier ne le détecte aussitôt. Mais Galtier les salua et ne dit rien là-dessus.

— Vous avez lu le rapport pour cette nuit ? demanda Morin. Ils n’ont vraiment rien pu faire. Le type s’est défilé à toute allure. Il aurait été impossible de le rattraper. Ils l’ont perdu du côté de la rue St-Jacques.

— Bien sûr dit Galtier, qui passa les pouces dans sa ceinture, posant une main au contact de la photo, et leva les yeux vers les fenêtres de l’appartement. Est-ce que ça a bougé là-dedans ?

— Non inspecteur. Plat comme la main. On n’a rien vu.

Galtier saisit violemment l’épaule du factionnaire et le retourna d’un coup brutal vers le parc.

— Et ça, Morin, ça là-bas, ce n’est rien peut-être ?

Morin se tordait pour desserrer les doigts de Galtier et suivit la direction de son regard. Sur un banc, sur le dossier d’un banc, il y avait un homme qui avait l’air d’écrire, mais il était si loin derrière les arbres qu’on ne pouvait rien en dire de mieux.

— Et alors ? Nous ne sommes pas censés arrêter tous les promeneurs du Luxembourg tout de même ! Lâchez-moi, bon dieu ! Vous me faites mal ! Vous ne voyez pas à la fin que vous me déboîtez l’os de l’épaule ?

— La clavicule, Morin, la clavicule, cela s’appelle. Et ton promeneur du Luxembourg, cela s’appelle Thomas Soler, artiste peintre, suspect dans l’affaire du meurtre de l’avenue de l’Observatoire, et qui n’a rien à foutre ici ! L’os de l’épaule, le promeneur, tout a un nom, Morin, et tout a un sens.

Galtier n’avait pas élevé la voix mais Morin était en sueur. Ce timbre bas, doux, lui fit plus de mal qu’un coup de pied au ventre. Il se dégagea, il avait quarante-sept ans, il ne se laisserait pas faire.

— Soler n’est plus suspect, inspecteur. Et de toute manière, je ne pouvais pas le reconnaître. Je ne l’ai croisé que deux fois au commissariat. Même maintenant je ne le reconnais pas.

— Tu n’as pas d’yeux, c’est tout. C’est pour tout le monde pareil. On est tellement persuadé d’en avoir qu’on ne songe pas à s’en servir. Mais ne t’en fais pas, il y a pire. Désolé pour la clavicule. Ce soir on lèvera la garde. Gaylor en a sa claque de cette publicité. Il dit que cela ne sert à rien et je suis près de le croire. Il ne se passera rien tant qu’on surveillera l’endroit. On se replie. Vos collègues sont au courant.

Galtier n’avait pas quitté Soler du regard.

— Vous n’êtes pas armé, intervint Jean qui s’était rapproché. Vous voulez mon flingue ?

— Pas de ça. Le type n’est pas dangereux. Enfin, pas de la manière courante.

— Ah.

— Va reprendre ton poste. Je vous verrai plus tard.

Il tira sur sa lèvre avec ses dents et se dirigea lentement vers le banc derrière les arbres. Morin se frottait doucement l’épaule.

— Il m’a presque bousillé la clavicule ce con, dit-il à Jean. On m’avait déjà parlé de ce coup-là, mais bon dieu qu’est-ce qu’il a dans les doigts ?

Comme Jean ne répondait pas, il secoua la tête et dit qu’il n’avait jamais su quoi penser sur l’Inspecteur Galtier.

Tom avait à peine levé les yeux en entendant un bruit de pas et il avait continué son travail sans témoigner du moindre intérêt pour le passant qui s’approchait. Galtier était certain que Soler l’avait reconnu, parce que Soler savait parfaitement quoi faire de ses yeux. Il aurait fait un magnifique factionnaire.

Sans un mot, Galtier s’assit sur le dossier du banc, cala ses pieds sur le siège et alluma une cigarette. Tom dessinait sur un grand bloc posé sur ses genoux. Il était habillé de noir. Galtier ne put s’empêcher de surveiller un moment le déplacement du crayon qui rendait un bruit onctueux presque imperceptible dans le silence du jardin. De côté, Galtier apercevait sur la feuille quelque chose de talentueux, avec les voûtes contreplongées d’une espèce de théâtre baroque, une nuée d’oiseaux assez sinistres, et dans un angle trois sortes d’anges aux visages levés.

On ne pouvait pas dire que Tom boudait, on ne pouvait pas dire non plus qu’il était ailleurs. Simplement, il ne s’intéressait pas à l’Inspecteur Galtier.

Galtier écrasa sa cigarette.

— On se connaît je crois ? demanda-t-il.

— Il me semble dit Tom sans se détourner de son dessin.

— C’est amusant, l’existence, reprit Galtier. Les coïncidences, les hasards. Car enfin Paris est si grand et il faut que nous nous rencontrions dans ce jardin. C’est étonnant tout de même.

— « Paris est tout petit pour ceux qui s’aiment comme nous d’un aussi grand amour. »

— D’où sors-tu cela ?

— Culture classique. Si vous ne connaissez pas tant pis pour vous. Je n’y puis rien.

— Fort bien. Donc quand tu viens dessiner, tu viens toujours dans ce jardin bien sûr. Et très tôt le matin, dès 7 heures. C’est ton petit coin chéri, ton habitude secrète ?

— Pas du tout. Je n’y viens jamais et vous le savez. D’ailleurs, je n’aime pas tellement les jardins.

— Alors ?

— Alors en ce moment il faut que je sois là, c’est tout.

— Là, tout près de l’appartement de Gaylor, dès l’aube et bien camouflé derrière les arbres.

— Voilà. C’est exactement cela.

— Je peux savoir ?

— Je suppose que c’est un ordre ?

— Sans aucun doute.

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