Fred Vargas - Les jeux de l'amour et de la mort

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Les jeux de l'amour et de la mort: краткое содержание, описание и аннотация

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Tom est un jeune artiste peintre qui caresse un rêve : accéder à la gloire. Avec beaucoup d'habileté, il parvient à se faire inviter à un cocktail très sélect organisé à Paris par un mécène en l'honneur du célébrissime Gaylor, star incontestée de la peinture contemporaine.
Comme Gaylor est adulé de tous, Tom veut lui soumettre son travail, voire obtenir son soutien. Hélas, lors de cette soirée qui devrait lui ouvrir toutes les portes, Tom joue de malchance : non seulement il n'arrive pas à s'approcher du grand homme mais, s'introduisant comme un voleur dans le bureau du génie, il tombe sur un cadavre.
Pour corser l'affaire, le mort porte la cape de Gaylor, vêtement reconnaissable entre tous. Y a-t-il eu méprise ? Pas facile d'être un artiste reconnu, surtout quand la police est convaincue de votre culpabilité.
Sur une trame très classique, Fred Vargas pose les jalons de son œuvre à venir : tensions, suspense, et enquêtes des plus minutieuses. C'est avec ce premier roman qu'elle a obtenu le prix Cognac en 1986.

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— Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Vuillard.

— Au fond ce n’est pas si drôle si tu y réfléchis. On ne peut jamais être en sécurité avec ces yeux, ces nez, ces lèvres. Pas moyen de s’évader. Ni repris ni échangé, une fois pour toutes, modèle unique et pour toujours. On n’y peut rien, c’est sans relâche. Quelle histoire !

— Oui, eh bien ?

— Dire qu’il y a des malheureux qui s’imaginent être à l’abri avec une moustache ou une barbe.

Cette affaire de moustache ramena brusquement dans l’esprit de Galtier l’image de Tom, et sa pensée s’obscurcit aussitôt. Est-ce que celui-là n’avait pas regardé sa moustache avec un air de reproche ? Peut-être que si. Attention. Il ne fallait en aucun cas penser à Soler alors qu’il se trouvait si bien en ce moment. Il fallait interposer n’importe quoi très vite pour précipiter cette image dans les profondeurs de sa mémoire amorphe. N’importe quoi sans réfléchir, du tout venant. Quel était le nom de cet homme qui avait déchiffré les hiéroglyphes ? C’était inouï de ne pas se rappeler cela.

C’était Pygmalion qui l’empêchait de trouver. Est-ce qu’il n’allait pas lui aussi faire apparaître sous ses mains et sous son regard une forme de beauté ? Mais non, cela n’avait rien à voir. Il eut un geste agacé. Cela n’avait absolument rien à voir. Il confondait tout. Il ne s’agissait que d’une enquête, une simple enquête. Mais tout de même, puisqu’il frissonnait maintenant, cela devait bien vouloir dire quelque chose ? Il trouverait, il saurait ce qui lui était caché. Comment Louis avait-il écrit cela ? R.S. et autres. Gaylor et les autres. Et puis lui, Galtier, qui allait savoir.

Il lâcha ses compagnons ; il voulait déjeuner seul. Cela faisait un tel temps qu’il n’avait pas eu envie comme aujourd’hui de se jeter sur la nourriture. Ensuite il le regretta. Ce ragoût de comptoir avait été infâme et il en avait avalé sans discernement des quantités impossibles. Il avait cru qu’aujourd’hui, rien ne pourrait lui faire du mal. Il regagna son bureau à pas lents, abandonnant derrière lui une partie de son énergie du matin. Mais cette discrète pesanteur était juste ce qu’il fallait pour travailler équitablement sur les quelque trois cents personnages qui allaient à présent défiler sous ses doigts.

Jean-François Champollion. Cela avait tout de même fini par revenir.

XIII

Il réussit à la perfection le lancer de ses clefs sur la table, et tout aussi bien celui de sa serviette sur le siège d’angle. Il n’y avait rien à y redire. C’est pourquoi il jeta sa boîte d’allumettes sur le rebord étroit de la fenêtre, à une distance de plus de quatre mètres. Avec un petit bruit délicieux, elle s’y cala avec une précision militaire. Et ça, il n’y avait pas beaucoup de personnes qui pouvaient dire l’avoir fait. Ce rebord de fenêtre était très étroit, et l’opération ne supportait pas la moindre approximation. Un jour très faste, Galtier l’avait réussi de la main gauche. Il préféra ne pas s’y risquer aujourd’hui, estimant qu’il avait assez tiré sur sa chance.

Vuillard avait déposé sur sa table trois cent douze paquets de photos, qu’il répartit comme autant de cartes. Face et profil de chacun des invités. Lequel avait pu participer à la fameuse nuit du Company ?

Il étudia d’abord longuement les trente et un clichés trouvés chez Louis. Il y avait des extérieurs qui évoquaient dans leurs cadrages un peu tremblés ces interminables discussions d’ivrognes qui s’achèvent à l’aube sur le trottoir, devant le bar qui a tiré ses grilles. Même alors, avec sa barbe naissante, sa chemise démolie et son regard épuisé, Gaylor gardait une densité admirable et chacune de ses attitudes arrachait l’adhésion. Il y avait dans les allures de cet homme on ne sait quelle grâce géniale qui défiait toute imitation et toute analyse. Il n’était pas possible, même en regardant de très près, de savoir à quoi ça tenait, comment c’était fait. On avait seulement l’impression que malgré sa carrure, il était plus léger que les autres, mais avec des gestes plus lents, comme retenus par des morceaux de plomb à l’extrémité de chacun de ses doigts. Un contraste d’apesanteur et de ralenti. Un peu songeur, Galtier faisait glisser les photos du bout de l’index. C’était une sacrée figure et il le concédait volontiers. Et les photos elles-mêmes étaient remarquables, même si on sentait sur beaucoup que l’œil ivre et le bras engourdi avaient nui à leur netteté. À vingt ans, Louis avait déjà un drôle de talent. Galtier pianota sur la table et alluma une cigarette. Sur l’un des extérieurs, on voyait se refléter dans le trottoir gras, baveuses mais lisibles, les deux dernières lettres de l’enseigne au néon du bar. NY Le Company . C’était presque l’aube et on pouvait distinguer le décor intérieur, avec des tabourets fixes, des tables rondes à pied central, des images de chevaux sur les vitres. Galtier reprit les vues d’intérieur. Après un moment il en tenait six attribuables sans l’ombre d’un doute au Company . Bien sûr il pouvait s’agir d’une autre affaire que de celle de la nuit du Company , mais il chercherait d’abord sur celle-là. Tout de même ce soir-là, ils devaient en tenir une bonne. Qu’est-ce qu’ils avaient bien pu foutre ces deux insensés ? Qui avaient-ils pu provoquer ?

Galtier réétala les six photos en les faisant claquer sur le bois. C’était parmi elles qu’on trouvait Gaylor torse nu et en cravate. La tête d’un homme qui a bu comme un cinglé. Suffit avec Gaylor. Il s’agissait de s’occuper des autres à présent.

On pouvait identifier douze personnes, et encore trois autres, mais coupées à la hauteur des yeux, et une presque de dos. Seize en tout. L’une d’elles était sûrement John Hurst, le patron, et Galtier l’élimina. Une autre était l’inévitable entraîneuse, on la retrouvait sur les genoux de tout le monde, avec l’air de se morfondre. Galtier l’élimina, et aussitôt la rattrapa et la replaça avec les autres. L’entraîneuse était un homme. Pas une femme n’aurait eu des genoux semblables. Un peu plus et je le laissais filer, murmura Galtier. L’apparence est une chose idiote. Il faut que je me méfie.

Détail après détail, Galtier dressa les portraits les plus précis possibles des quinze compagnons de Gaylor. Trois semblaient très riches et ils le montraient. Il y en avait un autre qui incarnait le type rudimentaire du gangster et qui le faisait sourire. En costume rayé, avec une cravate courte et large, un chapeau clair à bande, la pochette, le cigare. Une camelote complète, songea-t-il.

À 6 heures moins 10, il leva la tête, les portes claquaient, le commissariat se vidait. Galtier fuma, renversé sur sa chaise, en attendant que s’écoule la masse agitée de ses collègues. Quand il reconnaissait le pas arythmique de Perrot, il savait que c’était la fin, là où s’accrochent les oiseaux un peu fous qui défont la belle harmonie des formations en v. Ensuite ce serait le silence.

Alors seulement il fit défiler les trois cent douze visages de la soirée Gaylor. Quelle chance avait-il d’en reconnaître un ? Et quelle chance avait-il que cela signifie quelque chose ? Il éjectait au passage tous ceux qui avaient moins de trente-cinq ans, au total cent-trois. Restaient cent-vingt-huit hommes et soixante-et-onze femmes, susceptibles d’avoir connu le Company et voulu supprimer Gaylor.

Dans un premier temps, Galtier laissa les femmes de côté, et redisposa les cent-vingt-huit figures masculines. Ça n’allait pas être facile de chercher parmi ces visages vieillis une des têtes originales du bar de Frisco. Pour chacun des invités, il fallait confronter en vis-à-vis les quinze portraits du Company . Galtier posa l’opération. Cela faisait mille neuf-cent-vingt examens, sans la moindre certitude de trouver un collage. À moins que l’homme n’ait été un habitué de chaque soir, il y avait tout de même peu de chance pour que Louis ait fixé sur ses films celui qui allait lui faire la peau plus de vingt ans plus tard.

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