Georges-Jean Arnaud - Bunker Parano

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— Vous disposerez de l'appartement des Sanchez. D'abord pas de réaction puis, malgré les trois cognacs préventifs, elle avait pigé :
— Les suicidés ?
— Les scellés sont levés… Il y a un très joli appartement, vous verrez… Confortable malgré le coin. Ils avaient mis de l'argent dedans… Les idiots… On aurait pu s'arranger, prendre en compte. Ils se sont vraiment affolés. En fait, l'expropriation n'est pas pour demain. Deux, trois ans… Le journal n'aurait jamais dû parler d'expulsion mais d'expropriation. Un jeune journaliste maladroit. Il y a dans cette ville des gens menacés depuis deux ans et qui en auront encore pour autant. Tout le monde ne se suicide pas… Heureusement. Mais cette Maison est malade… Malade. On a affaire à des gens psychiquement fragiles… De braves gens pourtant…

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CHAPITRE IX

Elle parla très vite sans oser regarder si le patron du bistrot la surveillait. Il pouvait se rendre compte qu’elle n’utilisait pas les clés pour entrer dans le Bunker mais Manuel aux aguets ouvrit sur-le-champ.

— Vous le faites exprès ? Il y a deux heures que je vous attends, que je me fais des idées… Si on me coinçait ici sans vous pour me dédouaner… Surtout que les autres locataires ont la clé m’avez-vous dit ?

— J’ai dû passer dans ma chambre prendre quelques affaires, trouver un taxi.

Elle porta son sac jusqu’au living. Il la suivit, la saisit aux épaules et l’embrassa sur la bouche, mais légèrement.

— Combien hein ? Quatre, cinq ? Tous les bistrots jusqu’à votre piaule. Vous ne tenez déjà plus debout.

— Allez vous faire foutre, espèce de sale petit con !

Dit-elle en essuyant ses lèvres, les larmes aux yeux.

Imbécile elle avait ouvert sa bouche pour accueillir, fêter la langue de ce garçon et il voulait simplement vérifier le nombre de cognacs qu’elle avait bu sur le pouce.

— Six, dit-elle, et chez moi un fond. J’allais pas laisser ça pour la proprio.

— Vous avez vidé les lieux ? C’est tout ce que vous avez ?

— J’en ai chez une copine, les meubles vendus… Je dois bien croûter, non ?… Boire aussi, c’est ce que vous pensez.

Je bois une petite fortune chaque jour… Le salaire d’un smicard…

— Vous couchez où ?

— Ici. Pas question d’une chambre… Ou alors là-haut.

Ahuri, il la regarda avant de se souvenir des cognacs qu’elle trimbalait.

— Je délire pas, venez.

Le grand placard et puis l’escalier à vis. Il la suivit et elle pensa qu’il regardait ses fesses moulées par le pantalon et que ce n’était pas désagréable.

— Pas possible, dit-il.

— Si. Un peu de moquette, une hi-fi, quelques bouquins. D’accord, du Guy Des Cars, mais enfin…

Il s’allongea sur les hautes mèches, yeux au plafond :

— Nous sommes donc au second sur rue ? Ils ont acheté une pièce de cet étage. Pour quoi en faire ?

— Une occasion. Le vieux Cambrier a dû vendre aux voisins. Par pièce.

— Mais pourquoi acheter, pour les Sanchez ? Il ne gagnait pas lourd.

— Placement d’avenir, dit-elle en s’allongeant à son tour sur la moquette.

Elle ferma les yeux et ça tourna un peu. Il aurait pu lui prendre la main et ils seraient restés ainsi quelques instants, le temps que ces foutus cognacs soient évacués.

Puis elle l’aurait caressé un peu, prudemment. Sinon il n’oserait peut-être pas, ou elle le dégoûtait. Mais il était secret, très dur dans le fond, cruel.

— Ces provisions, vous me faites voir.

— Oui, dans la cuisine, les placards, le congélateur aussi mais il y en a partout. Du simple, du quotidien.

Il compta les kilos de sucre, les litres d’huile, les paquets de farine, de biscottes, les conserves. Et il trouva le pétrole en bidons métalliques anciens, des bougies.

— Comme pour un siège. Si jamais on leur coupait l’électricité.

— Le siège de Toulon ?

— Non, du Bunker. Vous avez trouvé les armes ?

— Je n’ai pas fouillé partout.

Elles étaient dans un placard de l’entrée, un petit vestiaire. Deux fusils de chasse et des boîtes de cartouches.

— Pas possible. La folie douce qui d’un coup tourne au drame. Pour finir on ouvre le gaz et on se couche.

Alice alluma une cigarette :

— Ils se donnaient la main ?

— Quoi ?

— Sur leur lit de mort ils se donnaient la main ?

— Non… En fait, je ne sais pas bien, je suis venu après. On aurait retrouvé la femme près de la fenêtre. Au dernier moment, possible qu’elle ait voulu vivre mais c’était trop tard.

Elle retourna dans le living. On était au creux de l’après-midi et le quartier fermait un œil avec l’approche de la nuit. L’équipe des deux premiers huit se laissait aller à rêver de fauteuil et de télé. Le patron du bar se faisait remplacer par son beau-frère. Il y aurait le coup de feu de dix-huit — vingt heures et déjà un néon rendait quelques visages cadavériques.

— Des armes, des provisions, de quoi s’éclairer, certainement de quoi se chauffer mais je ne vois pas comment, une piaule différente au-dessus de la tête. Chez les autres, c’est comment ?

— Les Larovitz ? Elle parlait d’un congélateur plein, mais je n’ai pas fouillé ses placards. Quant aux armes…

Elle sortit pour aller boire un verre d’eau à la cuisine, pensa au cognac, mais n’osa pas, prit deux pommes.

Celles-là avaient un arrière-goût de calva.

— Merci, dit-il en mordant dans le fruit… Je m’excuse pour tout à l’heure mais j’ai eu peur, pensé que vous vous dégonfliez et que je restais seul dans ce Bunker.

— J’ai failli et c’est pourquoi j’ai eu besoin de boire.

— Vous mentez un peu, non ? Fit-il gentiment. Vous n’avez pas à vous justifier.

— Pourquoi me traquez-vous ? Ce baiser hypocrite pour flairer mon haleine ?

— J’ai besoin de vous en pleine lucidité, pas d’une poivrote. Cynique, d’accord, mais je veux en savoir plus.

— Ça va, ça va, dit-elle… On ne va pas rester comme ça, non ? Moi, je peux aller et venir et je vais au troquet d’en face. Vous avez choisi la clandestinité et la solitude ? À votre guise, mais ne comptez pas sur moi pour passer des heures à attendre je ne sais quoi.

Il resta silencieux, certainement mouché. Elle rafla son sac et décida de le porter là-haut. Elle dormirait sur des coussins avec des couvertures.

— Vous ne devriez pas, dit-il. Si vous rentrez bourrée, je ne veux pas avoir à vous monter là-haut.

— J’ai toujours réussi à rejoindre mon lit, seule.

Elle lui redemanda les clefs. Elle le tenait de cette façon.

Sans le trousseau il était forcé de lui demander l’ouverture de la porte mais dans l’escalier elle pensa qu’il avait eu le temps, après le repas pris ensemble, de faire faire des doubles. Elle n’était sûre de rien.

À peine installée que le patron lui apportait son cognac, la laissant bouleversée. Elle aurait pu être flattée de faire partie de la maison mais ça cachait une volonté malveillante de la réduire en une sorte d’esclavage. Elle réclama un café mais garda le cognac à portée de main avec le désir diffus de le vider dans le pot du philodendron. Elle but son café puis vida son cognac dans le fond de la tasse. Elle vit revenir la femme de Pierre Arbas qui travaillait à plein temps. C’était une jolie blonde très élégante. On se retournait sur elle et le patron du bar alla vers sa porte, les mains dans les poches de son tablier. Ce fut lui qui lui dit que c’était Magali Arbas.

— Elle a une bonne situation. Heureusement.

— Ça fait pas mal de temps que lui est au chômage ?

— Une paye, oui… Près d’un an je crois, peut-être même plus.

— Il travaillait où ?

— Dans un grand garage…

— Vous savez lequel ?

— Ça devait être le garage du Plein Soleil.

— Une grosse boîte. Je ne savais pas qu’ils faisaient des compressions de personnel.

— N’empêche qu’il n’en branle pas une depuis pas mal de temps. Je me demande ce qu’il peut bien foutre toute la journée. Il va sortir dans un moment pour une heure…

Prendre l’air, bien sûr. Il attend toujours le retour de sa femme avant de partir se balader.

— Il ne vient jamais ?

— Lui ? Vous rigolez ! Il préfère les bistrots plus sélects, les bars avec hôtesses où il retrouve des copains. Il va boire son William Lawson’s et puis il rentre.

Elle acheva son cognac et sourit. Manuel Mothe était forcé de rester sans lumière tant qu’elle ne rentrait pas.

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