Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes
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- Название:La Forêt des Mânes
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2009
- Город:Paris
- ISBN:978-2226194008
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
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17 janvier 1982
Juan a parlé. D’un coup. Sans effort. Je le savais. Je l’ai toujours su. Le langage existe en lui. Juan n’est pas un enfant autiste. Ou bien alors, son syndrome est ce qu’on appelle dans mes livres un « autisme de haut niveau ». Je dois maintenant attacher à ces progrès d’autres enseignements. La lecture. L’écriture. La prière. Je gagnerai, avec lui, la bataille.
25 janvier 1982
Progrès rapides. Juan ne souffre d’aucune difficulté d’élocution — bien qu’il ait tendance encore à bégayer. Les phrases se forment nettement dans sa bouche. Je commence à dialoguer avec lui. Son utilisation du langage est particulière. Il paraît incapable de parler à la première personne. Pour répondre affirmativement à une question, il la répète. D’autres fois, il prononce une série de mots en guise de réponse. Souvent, les paroles de Porque te vas. Je ne comprends pas ce que cela signifie.
Pour l’instant, ses souvenirs sont confus. Il raconte des bribes de sa vie en forêt, des fragments de son existence à la caserne. Mais tout cela se télescope. Son esprit est comme un livre ouvert, dont les pages seraient collées ensemble.
Il attribue parfois aux singes des caractéristiques humaines. Il les désigne comme des êtres parlants. D’autres fois, au contraire, il attribue à ses « parents » des rites et des habitudes qui font référence à sa vie dans les arbres. Une chose est sûre : il n’a jamais connu que la peur et la menace. Coups et fouet dans sa famille adoptive. Griffures et morsures parmi les singes.
3 février 1982
Enfin reconstitué la fuite de Juan. Une soirée violente chez les Garcia parents adoptifs. Le père, ivre mort, a commencé à frapper son épouse. D’après ce que je devine, les rapports entre l’homme et la femme, fortement alcoolisés, étaient extrêmes. Au milieu de la nuit, le père a attrapé la baïonnette de son fusil et a égorgé sa femme. Il l’a ensuite dépecée dans la cuisine. C’est cette scène que Juan a tant de fois dessinée (Hugo Garcia avait ligoté et bâillonné son fils dans la cuisine, afin qu’il assiste au « spectacle »). Mais pourquoi une foule autour du « sacrifice » ? Plus tard dans la nuit, l’officier a tenté de s’immoler avec de l’essence. Pas besoin d’être psychiatre pour deviner d’où proviennent les pulsions pyromanes de Juan…
Enfin, à l’aube, Garcia s’est tranché la gorge, d’une oreille à l’autre, oubliant son propre fils, étouffant dans la fumée — des objets brûlaient encore dans la cuisine. Juan a réussi à se libérer. Dans sa panique, il a dévalé l’escalier, traversé la cour de la caserne, rejoint la forêt. Il a couru, jusqu’à épuisement. Jusqu’à s’écrouler au pied d’un arbre. Ensuite, c’est le trou noir. Juan ne fait aucun lien entre cette fuite et sa vie auprès des singes.
7 février 1982
Cette nuit, à la lueur des lanternes, nous avons surpris Juan dans le poulailler. Avec mon rasoir, il avait tranché la gorge des poules et buvait leur sang à même leur cou, comme à une gourde. Il avait barbouillé sur les murs les mêmes silhouettes que sur ses feuilles de dessin, avec un horrible mélange de sang et d’excréments…
Les volontaires ont peur. Certains ont déjà quitté le dispensaire. Le bruit se répand que Juan est un « fils du diable ». Je l’ai enfermé dans un réduit aveugle pour le punir. Je veux qu’il comprenne qu’il se trompe de chemin. Où va-t-il chercher ces idées ? ces pulsions ?
9 février 1982
Après deux jours de « cachot », j’ai récupéré Juan dans un triste état. Il avait déféqué partout dans la cabane, écrit sur les murs avec ses excréments. Sa chemise et son pantalon étaient encroûtés de sperme. Ses premières pollutions… Il commence donc sa puberté. Mais vers quoi son désir sexuel se tourne-t-il ?
Une idée atroce m’est venue. C’est la séance sanglante qui a provoqué son premier émoi sexuel. Je ne cesse de prier. Dieu, qui a abandonné depuis longtemps notre mission, ne pourra pas oublier Juan. J’ai honte de l’écrire, mais je considère qu’il nous doit bien cela. Sauver l’enfant au nom de tous ceux qu’il a laissés mourir ici…
24 février 1982
Juan est plus calme. L’idée d’une sorte d’infection proche de la rage fait son chemin. Mais les analyses médicales n’ont rien donné. Dois-je lui faire subir des examens plus poussés ? Buenos Aires est la seule voie possible.
3 mars 1982
Le colonel Pellegrini est réapparu. C’est officiel. « Joachim », comme il l’appelle, va être adopté par une personnalité importante. Sans doute un homme proche du pouvoir. Je dois fuir avec Juan. Je dois sauver son âme.
11 mars 1982
Juan a mordu au sang un garçon handicapé que nous avions recueilli il y a plusieurs mois. Nous avons soigné la plaie. Si Juan souffre d’une affection, existe-t-il un risque de contagion ? Un autre soupçon apparaît, lié à sa faim de viande. Le cannibalisme…
Le même jour, j’ai découvert un sanctuaire près du lieu où Juan avait emmené sa victime. Une construction étrange, faite d’os d’animaux, de pierres, de brindilles. Certains éléments rappelaient les signes de son alphabet. Juan paraît suivre les règles d’une cérémonie. Où les a-t-il apprises ?
13 mars 1982
Pellegrini est revenu. Le dossier administratif est prêt. Le père adoptif est l’amiral Alfonso Palin, un des membres du gouvernement militaire d’Argentine. Un bourreau qui compte parmi les hommes les plus dangereux du pays. Pourquoi Palin veut-il adopter Juan et pas un autre ? La dictature laisse chaque jour des centaines d’orphelins. Pourquoi avoir choisi Juan ? Est-ce justement son histoire qui l’intéresse ? Sa violence ?
J’ai contacté la Maison de Saint-Ignace, à Bruxelles. Je peux, si je le décide, partir au plus vite dans une autre mission, au Guatemala.
21 mars 1982
Si j’avais encore des doutes, ils ont été levés la nuit dernière. juan est cannibale. Il a été retrouvé dans le cimetière derrière le dispensaire où nous enterrons nos morts. Juan a déterré plusieurs corps — les plus récents — et en a dévoré des parties. Je peine à décrire ce que j’ai vu. L’enfant a fracassé à coups de pierre les crânes afin d’atteindre leur cerveau et d’en sucer la substance. Il a brisé les os des membres pour en aspirer la moelle. Comment connaît-il ces techniques ? Avait-il déjà goûté de la chair humaine ?
Partir. Quitter la mission. Sauver Juan. Ici, le climat de haine ne cesse de s’amplifier. Je crains qu’on veuille maintenant lyncher l’enfant, qui passe pour « possédé »… Mon dilemme : quitter les gamins de l’orphelinat, les malades du dispensaire, tous innocents, pour tenter de sauver Joachim, qui multiplie les actes violents et coupables. Mais n’est-ce pas là le sens de notre mission ? Je me répète ces paroles de Jésus : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs. »
63
Jeanne cessa sa lecture. Ses mains tremblaient. Trop tôt encore pour confronter chaque élément de ce journal, le passé, aux faits de sa propre enquête, le présent. Mais l’évidence des liens hurlait entre les lignes. L’histoire de Juan, malgré ses trous et ses zones d’ombre, offrait un début d’explication aux meurtres qui avaient ensanglanté la capitale parisienne… 11 heures du matin.
Le jour malveillant restait noyé dans une clarté glauque d’aquarium. Tant mieux. Elle reprit sa lecture. Passa plusieurs pages où Roberge donnait des précisions sur son voyage jusqu’au Guatemala. Ensuite, il revenait au temps présent, octobre 1982, à la mission San Augusto, Panajachel, Guatemala.
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