Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes

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Jeanne Korowa n'a fait qu'une erreur. Elle cherchait le tueur dans la forêt. C'était la forêt qui était dans le tueur. Comme l'enfant sauvage au fond de l'homme.

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— Un crâne.

— Quoi ?

— Le moulage d’un crâne.

Jeanne essayait de connecter les éléments, les informations, les mots. Rien ne faisait sens.

— Dis-m’en plus.

— Je ne sais rien de plus. On a parlé avec un mec de l’institut qui a vu De Almeida emballer son truc. C’est tout. Il semblerait que l’anthropologue tenait à envoyer ce moulage à Francesca Tercia. Dans quel but, on sait pas. Cela avait l’air d’avoir un lien avec les fouilles qu’il menait dans le Nordeste argentin. Mais il n’en parlait à personne. Le seul qui pourrait nous aider est un dénommé… (Il chercha dans ses notes.) Daniel Taïeb. Le directeur du laboratoire de paléo-anthropologie, à Tucumán. Mais il prépare une exposition en ce moment et il n’est jamais là.

— Sur ce crâne, tu ne sais rien d’autre ?

Nada. Le type à qui on a parlé pense qu’il s’agissait d’un crâne d’enfant. Avec des malformations.

— Quel genre ?

— Aucune idée. J’ai rien compris. Le mec de mon groupe est brésilien et il ne parle pas très bien l’espagnol…

Jeanne pensait à Juan-Joachim. Était-ce son crâne ? Non. L’enfant était arrivé au Guatemala après l’Argentine. Était-il retourné dans le Nordeste ensuite ? Était-il mort là-bas ? Non. Joachim était toujours vivant. Joachim avait tué à Paris et à Managua.

— Donne-moi le numéro de l’institut, fit-elle.

— Je te préviens, ils sont pas…

— Je parle espagnol. Je suis dans cette histoire jusqu’au cou. File-moi le numéro !

Reischenbach s’exécuta. Jeanne nota les chiffres. Les questions bombardaient son cerveau. D’où venait, exactement, ce crâne ? Pourquoi l’avoir envoyé à Francesca ? Jeanne se souvenait que les artistes de l’atelier d’Isabelle Vioti reconstituaient des visages d’après des crânes fossiles. Francesca avait-elle utilisé la même méthode, dans son propre atelier ? Quel visage avait-elle reconstitué ? Quelle était la scène qu’elle avait représentée d’après ce vestige ?

— Tu as d’autres infos ?

— J’ai fait des recherches sur Jorge De Almeida. Difficile de piger sur quoi il bossait au juste. Il s’était marginalisé au sein de son propre labo. Il avait l’air d’être parti dans des délires…

— Quels délires ?

— Pas compris. J’ai reçu aussi son portrait photographique, comme tu me l’avais demandé.

— Tu peux me l’envoyer par mail ?

— Pas de problème. Et toi, où tu en es ?

Elle renonça à raconter. Trop d’événements. Trop d’incohérences. Trop de folie… Elle s’en sortit avec quelques formules vagues et promit de le rappeler. Reischenbach n’insista pas.

Nouveau thé. Plus aucune conscience de l’heure. Seulement ce jour gris qui se répandait dans la chambre comme les eaux d’un marigot… Elle songeait de nouveau à la maladie mise en évidence par Eduardo Manzarena. Juan avait-il été contaminé ? Ou bien était-ce le contraire ? Était-il à l’origine du mal ? Existait-il un lien avec les malformations du crâne ?

Tasse en main, elle se posta devant la porte-fenêtre. Arrêter les questions. Finir le cahier de Pierre Roberge. Et ensuite ? Elle observa les jardins de l’hôtel. Une végétation en vrac. Des bourrasques de feuilles de bananiers, de palmes arrachées… La tristesse de la pluie…

Une tristesse en appelant une autre, elle eut une certitude. Gravée pour de bon dans sa tête. Antoine Féraud était mort. Comme Eduardo Manzarena. Comme les trois victimes de Paris.

Féraud, qui avait voulu se lancer à la poursuite du père et du fils, mais qui n’avait rencontré que l’Esprit du Mal.

Elle reprit sa lecture.

Elle devait achever l’histoire de Juan-Joachim… La vérité était peut-être au bout de ces pages.

61

28 juin 1981

Aucun progrès. Malgré les observations de Carlos Estevez, ma première impression se confirme. Autisme.

J’ai commandé, par courrier, différents ouvrages. Notamment les mémoires de Jean Marie Gaspard Itard, le médecin qui a pris en charge l’enfant sauvage de l’Aveyron. Je m’obstine à penser que Juan a connu un début d’éducation humaine. Ainsi, le test du miroir. Juan n’a pas été étonné de découvrir son reflet. Et surtout, il l’a appréhendé comme tel. Cela semblait l’amuser.

31 juin 1981

Nouveaux tests, nouveaux exercices. Je parviens, très lentement, à lui apprendre la bipédie. Il fait quelques pas debout puis revient à sa position préférée : à quatre pattes, dos voûté, mains tournées vers l’intérieur. Je dois continuer mon travail. Comme l’écrit saint Paul : « L’amour prend patience… »

13 juillet 1981, fleuve Bermejo

Rio Bermejo. Le fleuve vermeil. Depuis deux jours, je navigue dans les environs de Campo Alegre. Je fais halte à chaque village. Plutôt des hameaux… Je prêche. Distribue nourriture et médicaments. Écoute. Réconforte…

Je prends conscience que l’existence de Juan n’est pas vraiment une découverte. L’enfant était connu. On l’avait repéré en plusieurs points du fleuve. Et même capturé une fois ou deux. A chaque fois, il s’est échappé.

29 juillet 1981, Campo Alegre

Des progrès en cascades. Juan marche. Mais, toujours courbé en avant, comme s’il avait peur de se redresser tout à fait. Il apprend des gestes. S’habille seul. Boit du lait dans un bol. Désigne les objets de l’index… Je le laisse circuler librement dans la cour du presbytère et j’ai réussi à le faire dormir dans un lit — en réalité, il s’installe en dessous pour trouver le sommeil.

3 août 1981

Juan va beaucoup mieux. Son poids augmente. Sa structure musculaire se développe. La bipédie est récupérée. Homo viator, spe erectus. C’est l’espoir qui maintient l’homme en chemin, en position droite et vaillante.

11 août 1981

Reçu les premiers livres que j’avais commandés, notamment le journal d’Itard. Je suis sa méthode, pratique ses exercices pédagogiques. Juan obtient de bons résultats. S’il n’y avait ce problème d’expression orale, je dirais qu’il possède l’intelligence d’un enfant de cinq ans. Pour l’instant.

Surpris un autre détail, hier. Assis au fond du jardin, Juan se balançait d’avant en arrière, comme à son habitude. Je me suis approché : il chantait. Il reproduisait une mélodie. J’ai même l’impression qu’il essayait de prononcer des paroles. Sa mémoire d’avant la forêt reviendrait-elle ?

21 septembre 1981

Le temps passe. Les progrès se multiplient. Pour la première fois, Juan a mangé de la viande. Il l’a d’abord flairée. Puis goûtée. Et dévorée. Je me suis approché pour le féliciter. Il a levé son visage. J’ai eu peur. Son regard était hanté. Comme enivré par le goût du sang. Il semblait me fixer des profondeurs de la vie animale…

10 octobre 1981

Le régime alimentaire de Juan comprend désormais un morceau de viande à chaque repas. C’est ce qu’il préfère. A tort ou à raison, je vois dans ce goût la réminiscence d’une éducation humaine. Par ailleurs, il multiplie les bons résultats, notamment avec les lettres en bois. Saura-t-il un jour écrire ?

Jeanne était déçue. Le journal de Roberge ne décrivait que les progrès d’un enfant stoppé dans son développement cognitif par une brutale plongée en forêt. Elle connaissait l’issue de cet apprentissage. Joachim était devenu un jeune homme ordinaire tout en conservant, à l’intérieur de lui, l’enfant-loup de jadis…

Pour le reste, elle ne découvrait rien sur les origines véritables de Joachim — quand l’avait-on appelé ainsi ? Rien sur son véritable père — celui qui se présentait ainsi dans le cabinet d’Antoine Féraud. Rien sur les circonstances de son abandon en forêt.

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