Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes

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La Forêt des Mânes: краткое содержание, описание и аннотация

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Jeanne Korowa n'a fait qu'une erreur. Elle cherchait le tueur dans la forêt. C'était la forêt qui était dans le tueur. Comme l'enfant sauvage au fond de l'homme.

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— C’est chaud, fit Bretzel. Je marche. Sa voix vibrait d’excitation.

— Je passerai chercher lundi les commissions rogatoires. En attendant, je lance les écoutes sur les portables et les lignes fixes ce soir. On sonorisera demain, samedi, les bureaux. On aura la paix. J’envoie aussi des gars à Pau pour équiper les locaux des boîtes.

Jeanne frissonna. Le côté « machine de guerre » l’excitait, elle aussi. Et le débit précipité de Bretzel lui confirmait ce qu’elle savait déjà. Cet homme n’avait pas peur. Il ne pensait pas à son avancement ni à sa retraite. Ce type était de son côté.

— Mais y a un truc qui cloche, fit-il. Le dernier nom sur ta liste, Antoine Féraud. Qu’est-ce qu’il vient foutre dans cette histoire ?

Jeanne s’attendait à la question.

— T’en fais pas. Je gère.

— C’est un psychanalyste ou un psychiatre ?

— Les deux.

— Tu as avisé l’ordre des médecins ?

— Je gère, je te dis.

— Violation du secret médical. Tu vas droit dans le mur, ma belle.

— C’est mon dossier, d’accord ? Je ne veux pas de transcriptions pour ces écoutes-là. Tu m’envoies chez moi les données brutes.

Sur copie numérique. Avec l’original sous scellés. Chaque soir. OK ?

— C’est quoi cette embrouille ?

— Tu me fais confiance ou non ?

— On équipera son cabinet demain après-midi.

Jeanne raccrocha, la bouche sèche. Elle venait de commettre la pire des fautes déontologiques. Un péché mortel pour un juge.

Elle avait placé sur la liste des personnes à écouter le psychanalyste de Thomas.

Elle connaissait son nom.

Elle avait trouvé l’adresse de son cabinet dans l’annuaire. Elle écouterait les séances de Thomas et elle saurait.

8

Six jours avaient filé. Rien ne s’était passé comme prévu. Samedi 31 mai, Bretzel avait lancé les réquisitions Orange et France Télécom pour les écoutes téléphoniques. De leur côté, les mecs du SIAT avaient placé les zonzons dans le bureau de Bernard Gimenez, au siège du PRL — l’homme politique avait quitté ses fonctions au ministère de la Défense en 2007 et rejoint le poste de trésorier du parti. Ils avaient aussi équipé le bureau de Jean-Pierre Grissan, secrétaire général, et celui de Simon Maturi, P-DG de la société RAS. Pour les écoutes des compagnies EDS et Noron, Hatzel avait dépêché des hommes à Pau dès le vendredi soir. D’après l’article 18 du code pénal, alinéa 4, un juge d’instruction peut envoyer des flics partout en France, si cela est utile à « la manifestation de la vérité ». Les bureaux de Jean-Louis Demmard, patron de Noron, et de Patrick Laiche, directeur d’EDS, avaient été sonorisés durant le week-end. Les lignes fixes déviées. Les portables connectés sur un serveur.

Mardi 3 juin, Jeanne avait reçu les premières transcriptions. Quelques feuillets. Pour un résultat nul. Pas de conversation suspecte. Pas d’allusion à d’éventuels jeux d’influences. Encore moins à des transferts de fonds, consignes de virement ou remises d’espèces. Aucun vocabulaire elliptique qui puisse laisser supposer l’usage d’un code. Rien. Ces suspects utilisaient un autre mode de communication, Jeanne en était certaine.

Le même jour, elle avait saisi les services informatiques afin de pirater leurs e-mails. Rien non plus. RAS portait bien son nom.

Pourtant, Jeanne sentait, à l’instinct, que les combines continuaient. Peut-être ces hommes avaient-ils été avertis des écoutes. Bretzel était de confiance. Les mecs du SIAT aussi. Mais les fuites existent toujours. Le monde de la justice est l’univers le plus poreux de toutes les instances administratives.

En vérité, depuis le début de ses grandes manœuvres, Jeanne Korowa s’intéressait à un autre versant du dossier. Les enregistrements bruts, réceptionnés dès le lundi soir, du cabinet d’Antoine Féraud, psychanalyste de Thomas. Deux disques numériques — un exemplaire sous scellés et une copie à écouter — placés dans une enveloppe kraft libellée au nom de Jeanne, glissée chaque soir sous la porte de son appartement. Une journée de consultation du psy.

De ce côté, la pêche avait été féconde.

Trop, pour tout dire.

Jeanne connaissait les jours et les horaires des séances hebdomadaires de Thomas. Lundi à 14 heures. Mercredi à 15 h 30. Dès le premier soir, elle avait fait défiler le disque du lundi sur son ordinateur jusqu’à reconnaître la voix de Thomas. Elle avait alors obtenu les informations qu’elle cherchait.

Thomas n’avait pas une autre maîtresse, mais deux.

Il parlait de mariage, d’enfants, hésitait entre l’une et l’autre.

Il avait, disait-il, l’âge de s’engager. De construire.

Mais Jeanne ne faisait pas partie du casting. Pas une seule fois, Thomas ne l’avait mentionnée. Elle n’appartenait pas au présent. Encore moins au futur. Elle n’avait été qu’une de celles qui lui avaient permis d’user ses désirs, d’épuiser sa soif de conquêtes — de se « vider les couilles », comme disent les hommes avec élégance —, pour pouvoir maintenant se caser, tranquille, guerrier repu. Quant aux deux candidates à marier, elles n’avaient ni l’une ni l’autre dépassé vingt-cinq ans. Argh…

Jeanne s’était repassé dix fois le passage, pleurant, rageant, jurant. Comment avait-elle pu consacrer tant de temps, tant d’espoir à ce salaud ? La même nuit, elle avait déchiré ses lettres, jeté ses photos, balancé ses e-mails et effacé son numéro dans la mémoire de son cellulaire. Elle n’aurait su dire si elle allait mieux, mais au moins, la place était nette.

Elle avait pourtant attendu le mercredi soir dans un état de fébrilité avec, il faut l’avouer, un vague espoir. Ce putain d’espoir qui creuse la tombe des filles. Peut-être qu’au cours de la prochaine séance, il l’évoquerait enfin ? Que dalle. Le nouveau disque avait confirmé le diagnostic. Deux femmes. Deux jeunettes. Un mariage avec l’une ou l’autre. Et toujours pas un mot sur elle. La vieille.

Jeanne, alors, avait noté les prémices d’une évolution. Un phénomène qui avait commencé dès le lundi soir… D’une certaine façon, le premier enregistrement avait été d’une violence salutaire. Une catharsis. Douloureuse, mais libératrice. Elle devait passer son chemin.

Maintenant, un autre processus se profilait. Mue par une curiosité malsaine, Jeanne s’était laissée aller, dès le mardi, tout en mangeant son riz debout dans son salon, à écouter les autres séances sur son ordinateur. Les voix. Les secrets des patients.

Ainsi, un passage l’avait frappée. Un prêtre qui devait avoir la cinquantaine :

« Ma foi décline, docteur. Je ne peux en parler qu’à vous. Ma conviction régresse… C’est comme si elle se consumait. Une mèche qui brûle, mais qui s’arrête toujours à un certain point…

— Quel point ?

— Je crois à tout, disons, jusqu’à la mort du Christ. Ensuite, ça ne passe plus. Impossible d’adhérer aux miracles ultérieurs. La réincarnation. Le retour de Jésus parmi ses apôtres. Impossible.

— Votre foi s’arrête donc à la crucifixion ?

— La crucifixion, c’est ça. » Silence.

« Vous êtes né dans une famille nombreuse, non ?

— Sept frères et sœurs. En Alsace. Nous en avons souvent parlé : j’ai eu une enfance heureuse.

— Mais votre père préférait systématiquement le nouveau-né.

— Docteur, ça n’a jamais été un problème pour moi. J’étais l’aîné. Je comprenais ce penchant de mon père. D’ailleurs, ma foi a été précoce. Une foi qui m’a comblé et m’a fait partir très tôt de chez moi. »

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