Jean-Christophe Grangé - La Ligne noire

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Il existe, quelque part en Asie du Sud-Est, entre le tropique du Cancer et la ligne de l'Equateur, une autre ligne. Une ligne noire jalonnée de corps et d'effroi…
Jean-Christophe Grangé, 42 ans, est l’auteur de thrillers devenus mythiques
(1994),
(1998),
(2000) et
(2003), best-sellers internationaux traduits dans une trentaine de pays notamment aux Etats-Unis où
sort chez Harper Collins à ’l'automne 2004. Biographie de l'auteur

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La pièce circulaire ne devait plus contenir que quelques parcelles d’air respirable. La flamme bleutée de la lampe à huile résistait toujours. Le tueur jeta un regard à son compteur :

— Dix pour cent. Le temps presse. (Il se tourna vers Khadidja.) Tu pratiques l’islam, ma belle ?

Elle ne réagit pas. Évanouie. Peut-être déjà morte. Il continua, comme si elle pouvait l’entendre :

— Non ? Tu ne connais pas ce passage du Coran ?

« Il est écrit que le Prophète, avant sa Mission, tomba profondément endormi sur le sol. Et deux hommes blancs descendirent à droite et à gauche de son corps et se tinrent là. Et l’homme blanc à gauche lui fendit la poitrine avec un couteau d’or, et en tira le cœur, d’où il exprima le sang noir. Et l’homme blanc à droite lui fendit le ventre avec un couteau d’or, et en tira les viscères qu’il purifia. Et ils remirent les entrailles en place, et dès lors le Prophète fut pur pour annoncer la foi… »

Reverdi attrapa le détendeur relié à la bouteille d’air comprimé. Pour la première fois, il parla avec colère :

— Remercie-moi, Marc. Pour toi et pour elle. Après tous vos mensonges, vos profanations, je vais vous purifier, vous laver, comme les hommes blancs du Coran…

Marc n’avait plus la force de relever la tête — des éclipses, des taches sombres oblitéraient sa conscience. Son cerveau ne produisait plus qu’une seule idée : gagner du temps. Quelques secondes. Et tenter une action, n’importe quoi, pour sauver Khadidja.

Le tueur allait mordre son respirateur quand Marc haleta :

— Attends.

85

Sa voix n’était plus qu’un frottement :

— Les bambous, pourquoi ? Pourquoi les feuilles te donnent-elles le signal de tuer ?

Reverdi s’immobilisa et sourit.

— C’est à cause des robes.

— Des robes ?

Il frôla son visage avec ses doigts, à la verticale :

— Les robes Laura Ashley de ma mère… Quand j’étais dans l’armoire, quand je crevais de terreur, quand j’étouffais, elles pendaient sur leurs cintres et me caressaient le visage. Ces frôlements se sont associés pour toujours à ma souffrance. À chaque fois que les feuilles de bambou caressent mon visage, je suis à nouveau dans l’armoire. Je sens les robes sur ma peau. J’entends ma mère et ses soupirs de jouissance. Et j’ai de nouveau soif de sang noir.

Reverdi mordit le détendeur. Puis, calmement, s’assit sur ses talons, à l’asiatique, plongeant son regard dans les yeux de Marc.

C’était la fin.

Khadidja était sans doute déjà morte. Et lui n’en avait plus que pour quelques secondes. Il entendait la respiration artificielle de Reverdi, alors qu’il suffoquait, sachant qu’il était en train de s’empoisonner à coups de gaz carbonique.

Reverdi guettait chacune de ses inspirations. Il n’avait plus besoin d’analyseur d’air. Il lui suffisait de regarder le visage de Marc. Quand ses traits seraient figés, alors l’apnéiste ôterait son masque, retiendrait son souffle et approcherait la petite flamme des chairs suturées afin de faire jaillir le sang noir.

Le sang.

Au bord du néant, Marc eut une idée.

Il n’y avait plus rien à faire, sauf gâcher le rituel de Reverdi.

Saborder son sacrifice.

Dans un effort désespéré, il gonfla ses poumons, banda ses muscles. Ce seul effort faillit le faire partir pour de bon. La seconde suivante, il relâcha tout, provoquant une dislocation de tout son torse. Il n’obtint aucun résultat, excepté un trou noir, au fond de sa conscience, provoqué par l’afflux du gaz carbonique.

Il recommença aussitôt, bombant la poitrine, faisant saillir tous ses muscles. Il étouffait, il mourait — mais avant cela, et avant que la chambre ne soit totalement pure, il saignerait. Il prendrait de vitesse le phénomène de cyanose.

Son manège paya : la tension extrême de sa peau ouvrit les plaies collées au miel. Une nouvelle fois, il détendit ses pectoraux, amollissant les bords des blessures, laissant perler l’hémoglobine.

Reverdi arracha le détendeur, en lançant un coup d’œil à son analyseur d’air. Sa voix était déformée par le défaut d’oxygène :

— Non ! Pas encore !

Marc continuait sa gymnastique : tension, repos, tension, repos… Ses chairs s’écartaient, le sang tiède s’écoulait sur sa peau. Il parvint à baisser les paupières. Son sang était foncé, mais encore rouge. La cérémonie était profanée.

— Pas encore !

Reverdi se rua sur lui, couteau en avant. Marc sourit. Que pouvait-il lui faire ? Le tuer ? La chaise bascula. Les deux hommes s’écrasèrent sur le sol. Le visage de l’assassin fut éclaboussé de sang. En tombant, il venait de presser les blessures de Marc. L’hémoglobine jaillissait en jets croisés, expulsée par la masse de Reverdi, qui s’agitait, chevrotant :

— Pas encore… pas encore…

Il tentait de boucher les blessures avec ses mains. Mais le liquide s’échappait, obstinément, à travers ses doigts serrés.

Marc ferma les yeux. Des ondes chaudes glissaient sur ses clavicules, ses côtes, ses cuisses. Son corps s’abandonnait avec langueur, dans une odeur mêlée de miel et de métal. Un lit tiède se répandait sous lui et lui offrait une sépulture visqueuse. Il avait l’impression de s’enfoncer — à la fois dans le sol et en lui-même.

En même temps, il éprouvait une sensation d’envol, de libération, presque insouciante.

Il rouvrit les yeux. Reverdi, toujours arc-bouté sur son torse, hurlait. Mais Marc n’entendait plus sa voix. Il ne sentait plus son poids. Il lui semblait que le tueur lui disait adieu alors que les gigantesques alvéoles de la chambre dansaient en le regardant partir.

Dans une dernière convulsion, il perçut un bruit sourd dans la sphère.

Il tourna la tête.

Et fut ébloui par des silhouettes blanches.

Des hommes pénétraient dans la salle. Vêtus de combinaisons, de gants et de masques respiratoires, d’une blancheur éclatante. Des espèces de chasseurs alpins, qui portaient des fusils-mitrailleurs.

Marc savait qu’il était trop tard.

Il avait basculé dans la mort.

Mais il vit Jacques Reverdi qui s’accrochait à lui, alors que les hommes masqués le saisissaient par les bras. Il sentit ses doigts s’agripper à sa chair gluante. Il vit ses lèvres s’ouvrir, articuler des prières muettes. Il songea aux cris déchirants d’un père à qui on arrache son fils.

Ce fut la dernière image qu’il emporta.

86

Une chambre blanche.

Mais c’est à la fois une chambre et son crâne.

Une lumière blanche.

Mais c’est à la fois une lumière et la chair de ses paupières.

Des flashes. Des comètes. Des sillons de phosphore traversant sa conscience. Des explosions aveuglantes déchirant ses ténèbres. Elle hurle. À chaque cri, un autre cri s’élève. Le double du premier. Un cri dans le cri. Celui de sa peau, qui tire. Celui de ses lèvres, qui brûlent. Celui de sa gorge, qui éclate.

Le rêve recommence. Des pinces d’acier ouvrent son crâne. Des mains gantées plongent à l’intérieur et mettent à nu son cerveau. Ses paupières cillent. Inexplicablement, ce mouvement provoque une vue aérienne de l’opération. Elle voit les mains transporter son cerveau. Il lui paraît brun, violacé, enduit de sueur.

Les médecins posent l’organe dans un récipient d’acier. Elle songe à un œuf de chair noire, palpitant. Alors, elle comprend. Un danger guette. Khadidja veut crier, prévenir les chirurgiens : cette entité est une pieuvre ! Son cerveau est une créature qui va leur sauter au visage. Elle veut crier, mais elle se rend compte que c’est impossible : les griffes sont toujours là, entravant ses lèvres.

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