Jean-Christophe Grangé - La Ligne noire

Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Christophe Grangé - La Ligne noire» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2006, ISBN: 2006, Издательство: Éditions Le Livre de Poche, Жанр: Триллер, Ужасы и Мистика, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La Ligne noire: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La Ligne noire»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Il existe, quelque part en Asie du Sud-Est, entre le tropique du Cancer et la ligne de l'Equateur, une autre ligne. Une ligne noire jalonnée de corps et d'effroi…
Jean-Christophe Grangé, 42 ans, est l’auteur de thrillers devenus mythiques
(1994),
(1998),
(2000) et
(2003), best-sellers internationaux traduits dans une trentaine de pays notamment aux Etats-Unis où
sort chez Harper Collins à ’l'automne 2004. Biographie de l'auteur

La Ligne noire — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La Ligne noire», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Khadidja coupa court à ce jargon de spécialiste :

— De quoi souffre-t-il au juste ?

Il sourit, comme si cette question tombait à pic :

— De rien. Pas de psychose. Pas de défaillance neurologique. On pourrait dire que Marc souffre du réel.

— Du réel ?

— Un mauvais réglage de sa psyché face aux événements. Des événements d’une exceptionnelle violence, certes.

— Certes.

— Voilà ce qui se passe, dit-il en ouvrant les mains. Actuellement, le processus est en train de s’inverser. Tout cela est allé trop loin. L’agression de Reverdi a brisé ses barrières mentales, son système de protection. Il ne parvient plus à maintenir cette violence à distance.

— Concrètement, qu’est-ce que ça veut dire ?

Il pointa sa pipe vers sa tempe :

— La violence est entrée dans son cerveau. Elle se répand partout. Marc ne peut plus penser à autre chose. Certains animaux voient l’infrarouge mais pas la lumière ordinaire. Marc, lui, ne capte plus la vie quotidienne. Les sensations simples. Son esprit ne peut plus les distinguer. Il est entièrement imprégné, aspiré par Reverdi et sa cruauté.

À l’usage, l’accent de l’homme sonnait plutôt italien. Khadidja avait rédigé, des années auparavant, un mémoire sur l’antipsychiatrie italienne. Les années soixante. L’école de Franco Basaglia. L’époque où on ouvrait les portes de tous les asiles. Ce type-là n’aurait pas dépareillé dans le tableau.

— Encore une fois, trancha-t-il, il n’y a pas de maladies mentales. Il n’y a que des conflits…

— Je vous préviens : si vous essayez de l’interner, je…

— Vous n’avez rien compris. Marc a besoin de la vie ordinaire. C’est son seul remède possible. Il sort demain.

Quand Marc rentra chez lui, Khadidja l’attendait.

Avec son accord, elle avait investi l’atelier. La nuit précédente, elle avait rangé, astiqué, déblayé. Elle avait découvert un réduit, une sorte de petite salle, en contrebas du niveau du sol, où Marc rangeait ses livres spécialisés et ses « dossiers ». Elle n’avait pas résisté. Elle s’était plongée dans ces archives. Elle avait eu l’impression de pénétrer dans le cerveau de Marc. Des décennies de meurtres, de viols, de sang innocent versé. Témoignages, biographies, études psychologiques : tout était soigneusement classé, référencé, caractérisé. Une taxinomie de la cruauté.

Mais surtout, elle avait trouvé le dossier Reverdi. Elle avait lu les lettres, les coupures de presse, contemplé les photos. Elle avait pris la mesure du piège tendu. Cela allait bien au-delà du zèle journalistique. Marc s’était incarné dans sa machination.

Elle s’était attardée sur les copies des lettres manuscrites d’Élisabeth et s’était dit que oui, décidément, ce mec était tordu. Pervers. Cinglé. Pourtant, encore une fois, elle lui accordait des circonstances atténuantes. Elle avait cherché, jusqu’à l’aube, un dossier « Sophie », mais n’avait rien débusqué. Pas une photo, pas une ligne sur le meurtre de la « femme de sa vie ». À cinq heures, elle avait refermé la porte du cagibi comme on tourne définitivement une page.

Quand Marc franchit le seuil du loft, tout était prêt. Impeccable. Il sourit, la remercia et se prépara un café à l’aide d’une machine chromée qu’elle n’avait pas osé toucher. Puis il se plaça face à la baie vitrée, donnant sur la cour pavée, et se tut, tasse à la main.

Elle devina qu’il n’en dirait pas davantage.

Les règles étaient établies.

Ils trouvèrent leur rythme. Une cohabitation muette, fondée sur une compassion mutuelle. Une convalescence où ils partageaient un quotidien studieux. Marc passait ses journées devant son ordinateur. Il n’écrivait pas : il consultait le réseau Internet. Il lisait les journaux, les dépêches des agences de presse. Il absorbait ainsi les heures, en appel du moindre détail, de la moindre nouvelle qui concernerait Reverdi.

Les rares fois où il enchaînait plus de deux phrases à la suite, c’était au téléphone, avec son avocat. L’homme de loi lui avait évité une mise en examen pour « obstruction à la justice et dissimulation de preuves », à la suite de plusieurs plaintes émanant du ministère de la Justice de Kuala Lumpur. La Malaisie demandait même son extradition.

L’avocat espérait maintenant écarter toute menace en France, arguant auprès du juge d’instruction que Marc Dupeyrat, s’il avait commis des fautes, les avait largement payées. Entre deux conversations volées, Khadidja avait saisi que les choses s’annonçaient plutôt bien, malgré sa responsabilité indirecte dans les meurtres d’Alain van Hêm et de Vincent Timpani.

Quant à elle, elle s’était installé un bureau à l’autre bout de l’atelier, où elle avait connecté son ordinateur. Elle avait ouvert une nouvelle ligne téléphonique, réservée à Internet, grâce à laquelle elle recueillait des extraits de livres, des citations philosophiques, et correspondait avec des spécialistes de son sujet. La plupart du temps, elle écrivait sa thèse — des pages entières qu’elle n’était pas sûre de garder, mais qui lui permettaient, simplement, de passer le temps.

Marc consultait.

Khadidja écrivait.

Le bruit des deux claviers d’ordinateur résonnait dans l’atelier.

Le claquement de deux squelettes, en pleine danse macabre.

Et les recherches dans la Marne continuaient.

Sans résultat.

Pendant ce temps, au-dessus de leurs têtes, des phénomènes atmosphériques, de larges mouvements de masse continuaient.

Des mouvements qui les concernaient directement, mais qui les laissaient indifférents.

Sang noir était toujours en tête des ventes des librairies, porté par les « événements récents ». Selon Renata Santi, l’éditrice de Marc, les chiffres allaient dépasser trois cent mille exemplaires.

« Un cataclysme ! » Marc demeurait de pierre : il refusait les interviews, les signatures, les contacts avec qui que ce soit.

De son côté, Khadidja était un des mannequins les plus sollicités de cette fin d’année. Plusieurs couturiers l’avaient choisie pour leurs défilés, et les propositions de prises de vue photographiques fusaient des quatre coins du monde. Elle avait chargé son nouvel agent d’accepter seulement les séances situées à Paris. Il était hors de question de quitter la France et d’abandonner Marc.

Lui : auteur d’un best-seller, riche, adulé.

Elle : mannequin-vedette, princesse ethnique des tendances à venir.

Deux stars, deux paumés cloîtrés dans un atelier du 9 e arrondissement.

À l’ombre de leur traumatisme, ils prenaient la mesure du mensonge qui fait courir le monde. Le succès, la réussite, le confort n’ont aucune saveur.

Marc consultait.

Khadidja écrivait.

Et les recherches dans la Marne continuaient.

Sans résultat.

88

À vingt et une heures, ce soir-là, Khadidja tourna la clé de l’atelier.

On était samedi. Elle sortait d’une journée de prises de vue pour un magazine japonais. Harassée, et étonnée par son propre succès. Aujourd’hui, le photographe avait volontairement accru les lumières sur ses marques de sutures, lui soufflant, penché au-dessus de son appareil : « Super, les cicatrices. On dirait des scarifications. »

À ces mots, elle avait fondu en larmes. De telles inepties lui avaient instantanément rappelé Vincent : il n’y avait que lui pour sortir des bourdes pareilles, d’un air inspiré. Et surtout, il n’y avait que lui pour les rendre supportables. Khadidja n’en finissait plus de mesurer l’étendue de son absence. Chaque heure, chaque jour accroissait son chagrin.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La Ligne noire»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La Ligne noire» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Kaïken
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Miserere
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Passager
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Сoncile de pierre
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - L'Empire des loups
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Les Rivières pourpres
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem
Jean-Christophe Grangé
libcat.ru: книга без обложки
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Esclavos de la oscuridad
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le concile de pierre
Jean-Christophe Grangé
Отзывы о книге «La Ligne noire»

Обсуждение, отзывы о книге «La Ligne noire» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x