Jean-Christophe Grangé - Le Passager

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Le Passager: краткое содержание, описание и аннотация

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Je suis l'ombre. Je suis la proie. Je suis le tueur. Je suis la cible. Pour m'en sortir, une seule option : fuir l'autre. Mais si l'autre est moi-même ?…
Grangé a le chic, en construisant avec une minutie d’horloger son intrigue au long cours, de rendre crédible ce que son imagination débordante invente de façon totalement débridée. Bravo l’artiste ! Blaise de Chabalier, Le Figaro littéraire. Diaboliquement construit suivant le principe des poupées russes,
se dévore avec un mélange d’effroi et de jubilation. Grangé explore la frontière ténue qui sépare la raison de la folie. Celle floue entre le bien et le mal. Il nous entraîne vers des abîmes d’autant plus angoissants qu’il les a puisés dans l’ordinaire — à peine exagéré — de la société contemporaine et ses dérives.
Hubert Lizé, Aujourd’hui en France.

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— Pas d’armes ? Pas de fric ?

— Non.

— Tu veux prendre une douche ?

— Je veux bien, oui.

L’homme le considéra avec plus de méfiance encore :

— Le prochain bloc.

Les sanitaires et le bâtiment des grands marginaux ménageaient une ruelle où il faisait plus chaud, à cause des nuages de vapeur qui filtraient des lucarnes des douches. Janusz passa devant un nouveau comptoir. On lui donna une serviette, un kit de nettoyage — savon, brosse à dents, rasoir.

— Avant la douche, tu passes au vestiaire.

Il découvrit un entrepôt où des vêtements, secs et propres, étaient groupés en plusieurs tas. L’idée le traversa que la plupart des propriétaires de ces fringues étaient morts. Parfait pour un zombie comme lui. Un assistant l’aida à choisir des modèles à sa taille. Une chemise de bûcheron. Un pantalon de toile de jardinier. Un gilet de grand-père. Un manteau noir. Surtout, il repéra une paire de baskets — des Converse racornies — sur lesquelles il se jeta. Ses croquenots lui avaient blessé les pieds toute la journée.

Il passa dans le second bâtiment et ne réagit pas tout de suite. L’ambiance rappelait un grand hammam plein de vapeur. Les portes étaient rouges. Tout le reste en carrelage blanc. Une enfilade de cabines de douche et de chiottes, à gauche. Une série de lavabos, à droite.

Le décor était déjà bien attaqué. Des rouleaux de PQ baignaient dans des flaques de pisse. Des éclaboussures de vomi constellaient les dalles. Des lignes de merde traçaient un alphabet obscène. Phénomène connu : le contact de l’eau relâche les sphincters.

Dans la brume, les clodos se déshabillaient, hurlaient, grognaient, gémissaient. Quelque chose se préparait ici. Le supplice de l’eau … Des assistants cadraient les manœuvres, chaussés de bottes en caoutchouc.

Janusz chercha une cabine, serrant contre sa poitrine sa serviette, son savon, ses nouvelles fringues. Pour la première fois, les odeurs abjectes reculaient au profit d’effluves de nettoyant industriel. Mais les visions d’horreur étaient toujours là. Sans leurs guenilles, les clochards diminuaient de moitié. Ils révélaient des profils de squelettes, gris, rouges, bleuâtres. Des blessures, des croûtes, des infections dessinaient des motifs sombres sur leur peau tavelée.

Pas de cabine libre. Un assistant le plaça au bout des lavabos, lui ordonnant de se déshabiller. Janusz refusa. Pas question d’ôter ses vêtements ici : il portait toujours ses colliers anti-puces et ne voulait pas dévoiler son corps sain, bien nourri — 78 kilos pour 1,80 mètre — qui le trahirait au premier coup d’œil. Sans compter son fric et son couteau…

Les autres se faisaient aider par les assistants, qui les déshabillaient avec prudence. La peau venait souvent avec le tissu. Durant des semaines, des mois, des années parfois, ces hommes n’avaient pas retiré leurs hardes, provoquant des mutations terrifiantes. Un vieillard déroulait lentement ses chaussettes, mi-fibres, mi-chair. Ses mollets abritaient une irritation à vif qui portait le dessin précis des mailles.

— À toi. Celle-là est libre !

Janusz se mit en marche mais des cris percèrent parmi les nuages de fumée. Sous les lavabos, un infirmier, un genou au sol, soutenait un homme inanimé. Un autre arrivait à la rescousse, ses bottes claquant dans les flaques.

— Faut l’envoyer à l’hosto d’urgence.

— Qu’est-ce qu’il a ?

En guise de réponse, l’agent tendit le bras du clochard, noirci par la gangrène.

— Plus on attend, plus faudra couper haut.

Janusz faillit proposer son aide mais un agent l’interpella à nouveau :

— T’y vas, toi, ou faut que je te le chante ? La 6 est libre.

Il avança. Il vit encore un handicapé, accroché à ses béquilles sous le jet crépitant de la douche. Un autre évanoui qu’un infirmier lavait au balai-brosse.

— Allez, allez ! hurla un surveillant en frappant les portes. On va pas y passer la nuit !

Janusz plongea dans sa cabine et verrouilla la porte. Il se déshabilla. Mit à l’abri son cash. Ôta ses colliers. Quand l’eau l’enveloppa, il se sentit enfin à l’abri. Le jet du pommeau, la chaleur… Il se nettoya avec une rage sourde, se racla la peau, s’essuya puis s’habilla. Il glissa son couteau et son argent dans les plis de ses nouveaux vêtements. Il se sentait propre. Régénéré. Comme neuf.

L’étape suivante, c’était le mess. Une baraque de chantier située au fond de la cour, occupée par une vingtaine de tables dont les murs étaient tapissés de polyane. Il régnait ici un calme relatif. Ces alcooliques à qui on avait pris leur litron n’avaient plus qu’un seul choix : manger et dormir au plus vite pour ne pas souffrir du manque.

À droite, se déployait un comptoir où on distribuait des plateaux-repas. Janusz prit la file d’attente. Le lieu était bondé. Et surchauffé. À la puanteur des hommes, s’ajoutait la puanteur de la bouffe. Une odeur de graillon qui épaississait l’atmosphère comme un brouillard. Il trouva une place à une table et vida son assiette sans regarder ce qu’il mangeait. Il était maintenant comme les autres. Démoli par une journée de froid et d’alcool, ramolli par la douche, gagné par le sommeil.

Mais une idée émergeait encore. Personne ne le reconnaissait. Pas une fois, dans ce QG de la cloche, un gars ne l’avait distingué. Faisait-il fausse route ? Il verrait demain. Pour l’instant, il n’aspirait qu’à une chose : s’effondrer dans un lit.

Il suivit le mouvement et rejoignit le bloc des grands marginaux. Les chambres étaient propres. Huit places pour quatre lits gigognes. Du lino au sol, qui pouvait amortir les chutes — les clochards roulaient de leur couchette ou continuaient à se battre dans les chambres. Il choisit un lit inférieur. Il préférait être près du sol pour s’enfuir, le cas échéant, en toute rapidité.

Le matelas était revêtu d’une housse jetable de poudre de riz. Il se coucha et s’enfouit sous la couverture, serrant le manche de son Eickhorn comme un enfant sa peluche. La lumière restait allumée. Ça hurlait et ça grognait dans le couloir. Tout le monde s’installait.

Janusz se dit qu’avec un tel raffut, il lui serait facile de veiller d’un œil.

La seconde suivante, il dormait d’un sommeil noir.

44

— Monsieur Saez ? Je suis Anaïs Chatelet, capitaine de police à Bordeaux.

Un temps.

— Comment avez-vous eu mon numéro ?

Elle ne daigna pas répondre. Un temps.

— Qu’est-ce que vous voulez ?

Le ton était hautain mais la voix doucereuse. Anaïs avait décidé de rester à Biarritz jusqu’au lendemain. Après le café avec Martenot, elle avait reçu par SMS les coordonnées de la société propriétaire du 4 × 4. Le Q7 appartenait à l’ACSP, l’Agence de contrôle et de sécurité privée, une société de gardiennage implantée dans la zone tertiaire Terrefort, à Bruges, dans les environs de Bordeaux. Elle avait appelé la boîte. Personne ne s’était mouillé — on avait même refusé de lui donner les coordonnées personnelles du patron, Jean-Michel Saez.

Anaïs n’avais pas insisté. Elle s’était trouvé un petit hôtel à Biarritz, L’Amaia, avenue du Maréchal-Joffre, et avait repris son enquête. Quand elle avait obtenu le numéro privé de Saez, elle avait commencé l’assaut, appelant son mobile toutes les demi-heures sans laisser de message.

Enfin, à 22 heures, il venait de répondre.

— Votre société est propriétaire d’un 4 × 4 Audi Q7 S-Line TDI, immatriculé 360 643 AP 33.

— Oui. Et alors ?

La voix, toujours, suffisante et mielleuse. Anaïs s’apprêtait à lui faire bouffer son petit ton prétentieux quand elle s’aperçut qu’elle ne possédait aucune arme pour mener son offensive. Seulement la remarque d’un homme en cavale qui avait eu l’impression qu’une voiture le suivait.

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