Jean-Christophe Grangé - Le Passager

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Je suis l'ombre. Je suis la proie. Je suis le tueur. Je suis la cible. Pour m'en sortir, une seule option : fuir l'autre. Mais si l'autre est moi-même ?…
Grangé a le chic, en construisant avec une minutie d’horloger son intrigue au long cours, de rendre crédible ce que son imagination débordante invente de façon totalement débridée. Bravo l’artiste ! Blaise de Chabalier, Le Figaro littéraire. Diaboliquement construit suivant le principe des poupées russes,
se dévore avec un mélange d’effroi et de jubilation. Grangé explore la frontière ténue qui sépare la raison de la folie. Celle floue entre le bien et le mal. Il nous entraîne vers des abîmes d’autant plus angoissants qu’il les a puisés dans l’ordinaire — à peine exagéré — de la société contemporaine et ses dérives.
Hubert Lizé, Aujourd’hui en France.

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— Des putes…, murmura Bernard. On les emmène à Jeanne-Panier.

Sans doute un autre foyer… De nouveaux passagers entrèrent dans le fourgon. On commençait à manquer de place. Le chanteur n’arrêtait pas de brailler, sans mesurer l’ironie implicite de son texte :

Ils m’entraînent au bout de la nuit / Les démons de minuit / Ils m’entraînent jusqu’à l’insomnie / Les fantômes de l’ennui !

Trois jeunes hommes venaient de s’installer à l’autre bout de la cabine, sans un mot. Ils ne paraissaient ni soûls, ni sales, mais au contraire éveillés et bien lucides. Ce qui ne leur donnait pas un air amical. Ils semblaient même beaucoup plus dangereux que les autres.

— Des Roumains…, chuchota Bernard.

Janusz se souvint. À Pierre-Janet, on en accueillait parfois. Des repris de justice d’Europe de l’Est, pour qui les foyers populaires de France faisaient figure de palaces cinq-étoiles comparés aux prisons slaves.

— T’approche pas d’eux, ajouta Bernard. Ils tueraient leur mère pour un ticket-restaurant. Mais surtout, ce sont nos papiers qui les intéressent.

Janusz ne quittait pas des yeux les trois prédateurs. Ils l’avaient repéré en retour : clochard d’emprunt, aux mains lisses et à la crasse superficielle. Il était l’homme à agresser cette nuit. Le seul qui aurait plus d’un euro en poche. Il se jura de ne pas dormir. En réponse, il sentait les courbatures d’épuisement lui barrer les membres. Il chercha au fond de sa poche le contact de son Eickhorn. Serra le couteau comme un fétiche.

Le Jumpy ralentit. Ils arrivaient. Le quartier était en voie de destruction — ou de reconstruction. Impossible de décider à cette heure. Un pont autoroutier surplombait l’avenue, comme un monstre de légende menaçant une ville antique. Tout était noir. Sauf de hautes grilles, violemment éclairées par des projecteurs puissants. Un panneau indiquait : UNITÉ D’HÉBERGEMENT D’URGENCE. Une foule vociférante, gesticulante, se pressait devant les barreaux. Les démons de minuit

— La Madrague, mon gars, fit Bernard. On peut pas tomber plus bas. Y z’acceptent tout le monde, sauf les enfants… Après ça, y a plus que le cimetière.

Janusz ne répondit pas. Il était agrippé, fasciné par ce qu’il voyait. Devant les grilles, des hommes en combinaison noire, gantés, cagoulés, sanglés de dossards jaune fluorescent, contrôlaient les entrées. Au-dessus d’eux, sur le toit d’un des bâtiments, des chiens en cage aboyaient, rugissaient dans la nuit. Sans doute les bêtes des sans-abri, mais Janusz songea à Cerbère, le chien à trois têtes qui gardait l’entrée des Enfers.

— Terminus ! Tout le monde descend !

Chacun se leva, attrapa ses affaires et descendit du bus. Des bouteilles roulèrent au sol. Certaines éclatèrent dans les flaques d’urine.

Le chanteur lança une blague :

— Y a que des cadavres ici ! Des cadavres de bouteilles !

Content de sa boutade, il fonça tête baissée, style rugbyman, poussant les autres, provoquant une vague de protestations. On descendait. On dégringolait. On se répandait. Le tableau évoquait une poubelle renversée sur le trottoir. Des hommes emmitouflés attendaient déjà, karcher en main, prêts à nettoyer les traces de leur passage.

Devant les grilles, c’était le chaos.

Quelques-uns tentaient un passage en force, poussant leur caddie ou leurs sacs devant eux. D’autres frappaient les barreaux avec leurs béquilles. D’autres encore excitaient les chiens, en lançant des canettes au-dessus de l’enclos. Les agents sociaux tentaient de maîtriser le flux et d’ordonner la file vers l’entrée — la porte entrouverte n’autorisait le passage que d’une seule personne à la fois.

Janusz faisait partie de la mêlée. Il baissait la tête, rentrait les épaules, tentait d’oublier où il se trouvait. Au moins, il n’avait plus froid. Il se retrouva contre la grille, à moitié broyé par la masse. À travers les axes d’acier, il vit la file d’attente dans la cour qui se déroulait jusqu’au premier bâtiment. Un comptoir d’accueil était illuminé. On se battait tout autour. Des bouteilles volaient. Des hommes roulaient à terre…

Bernard avait raison : il n’avait encore rien vu.

43

— Ton nom ?

— Michael Jackson.

— T’as des papiers ?

Gros rire en réponse. Un agent social poussa le sac à puces vers la droite. Un autre déboula face à la lucarne vitrée du comptoir.

— Ton nom ?

— Sarkozy.

Le type de l’accueil demeurait imperturbable :

— Des papiers ?

— À ton avis, ducon ?

— Sois poli.

— Je t’emmerde.

— Au suivant.

À mi-chemin de la file d’attente, Janusz observait chaque détail. Des bâtiments de ciment encadraient la cour. Des Algeco en occupaient le centre. Rien qu’en détaillant les pensionnaires qui rôdaient autour de chaque bloc, on pouvait déduire l’assignation des zones.

Les préfabriqués accueillaient les femmes. Aux côtés de clochardes sans âge, de jeunes marginales discutaient, clope au bec — des adolescentes. Elles évoluaient dans cet enfer comme s’il s’était agi d’une cour de lycée. Elles étaient surveillées — et surtout protégées — par de solides agents sociaux.

Un autre Algeco, au fond, était réservé aux Maghrébins : ils parlaient entre eux, en arabe, à voix basse, avec des airs de conspirateurs. À gauche, un bloc en ciment était occupé par les gars de l’Est. Plusieurs langues slaves roulaient dans la nuit.

Janusz plissa des yeux, cherchant les trois Roumains du Jumpy. Ils étaient là, fumant calmement. Ils avaient retrouvé des frères. Leurs yeux brillaient aussi intensément que l’extrémité de leurs clopes.

— Y en a marre ! Moi, j’dis : y en a marre !

Janusz se retourna. Une femme insultait un Noir à casquette. Nénette et Titus. La clocharde avait récupéré. C’était elle maintenant qui attaquait. Sans surprise, elle finit par s’en prendre une. Elle chancela, tenta de rendre le coup de son bras valide. Déjà, un attroupement se formait. Des encouragements, des rires fusaient. Titus balança un nouveau coup. Nénette s’écroula, du côté de son bras paralysé, sans prévenir sa chute. Le claquement de sa tête sur l’asphalte brisa chez Janusz une dernière protection. Il ne pouvait plus supporter cette violence. Et, pire encore, cette déchéance. Pas un seul de ces monstres n’était lucide.

On le poussa à l’intérieur du bureau d’accueil.

— Ton nom ?

— Narcisse, dit-il sans réfléchir.

— Narcisse comment ?

— Narcisse tout court. C’est mon nom.

— T’as des papiers ?

— Non.

Ces syllabes avaient jailli au fond de sa tête, avec une évidence inexplicable.

— Date et lieu de naissance ?

Il donna la date qu’il avait lue sur les faux papiers de Mathias Freire. Pour le lieu, il choisit Bordeaux, par provocation.

L’agent du comptoir leva les yeux et le jaugea :

— T’es nouveau ?

— Je viens d’arriver, ouais.

L’assistant social glissa un ticket numéroté sous la vitre :

— Tu passes d’abord à la consigne donner ton paquetage à gauche en sortant. Ensuite, c’est le bâtiment de droite en face des douches. Rez-de-chaussée. Ton numéro correspond à une chambre.

Dans son dos, un sans-abri lui donna une tape d’encouragement :

— Les grands marginaux, mec ! Les meilleurs !

Janusz dépassa la salle des consignes. Nouvelle bousculade. Des créatures donnaient des caddies surchargés, des sacs saturés d’immondices, des poussettes d’enfant remplies de ferraille. Il expliqua qu’il n’avait pas d’affaires à déposer. L’agent le regarda de travers.

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