Jean-Christophe Grangé - Le Passager

Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Christophe Grangé - Le Passager» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2013, ISBN: 2013, Издательство: Éditions Le Livre de Poche, Жанр: Триллер, Ужасы и Мистика, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le Passager: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le Passager»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Je suis l'ombre. Je suis la proie. Je suis le tueur. Je suis la cible. Pour m'en sortir, une seule option : fuir l'autre. Mais si l'autre est moi-même ?…
Grangé a le chic, en construisant avec une minutie d’horloger son intrigue au long cours, de rendre crédible ce que son imagination débordante invente de façon totalement débridée. Bravo l’artiste ! Blaise de Chabalier, Le Figaro littéraire. Diaboliquement construit suivant le principe des poupées russes,
se dévore avec un mélange d’effroi et de jubilation. Grangé explore la frontière ténue qui sépare la raison de la folie. Celle floue entre le bien et le mal. Il nous entraîne vers des abîmes d’autant plus angoissants qu’il les a puisés dans l’ordinaire — à peine exagéré — de la société contemporaine et ses dérives.
Hubert Lizé, Aujourd’hui en France.

Le Passager — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le Passager», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

La première occurrence de Google était une notice nécrologique du Monde daté du 31 janvier. C’était bien de lui qu’il s’agissait. La page 25 du journal proposait une photo en noir et blanc du psychiatre décédé : lui-même, en blouse blanche, quelques rides en moins, sourire ravageur en plus.

Avant d’essayer de comprendre ce tour de magie — il était à la fois mort et vivant —, il se plongea dans l’histoire de feu François Kubiela, psychiatre et peintre reconnu, commençant par l’encadré qui résumait sa biographie en quelques dates.

18 novembre 1971. Naissance à Pantin, Seine-Saint-Denis (93)

1988. Commence ses études de médecine.

1992. Premières expositions personnelles.

1997. Publie sa thèse de doctorat en psychiatrie sur l’évolution de l’identité chez les jumeaux.

1999. Intègre l’EPS Paul-Guiraud de Villejuif.

2003. Rétrospective de ses œuvres à la galerie MEMO, à New York.

2004. Devient chef de service (le plus jeune de France) au Centre hospitalier Sainte-Anne.

2007. Publie Le jeu des moi sur le syndrome des personnalités multiples.

29 janvier 2010. Mort sur l’autoroute A31.

Ses suppositions se confirmaient. Il avait à peu près l’âge de ses faux papiers. Il avait mené deux chemins parallèles, psychiatrie et peinture. Côté personnel, pas d’épouse, pas d’enfant, pas même de compagne officielle. Mais il était certain, rien qu’en contemplant son propre sourire, qu’il n’était pas souvent resté célibataire.

Les bribes de souvenirs qui l’avaient traversé dans les jardins de Corto lui revenaient. Vacances hivernales au ski. Soirées intimes dans un appartement bourgeois à Paris. Crépuscules dans le sud de la France. Kubiela avait mené une existence aisée et brillante, sans jamais s’attacher ni s’engager. Chercheur solitaire ou prédateur égocentrique ? La réponse devait se situer quelque part entre les deux. Un homme sûr de ses aptitudes scientifiques et artistiques. Qui donnait à tous mais à personne en particulier.

1997.

Sa thèse de doctorat l’avait fait connaître. Disciple du psychologue de l’enfance René Zazzo, auteur de travaux sur la gémellité, il avait étudié durant plusieurs années des paires de jumeaux homozygotes. Comme Zazzo, il avait observé leur identité respective à travers leur évolution. Il avait analysé les liens invisibles qui les unissaient, les rendant perméables l’un à l’autre. Les ressemblances de caractère, les similitudes dans les réactions, et même les connexions télépathiques qui fascinent depuis des siècles chez ces frères et sœurs nés du même œuf. Tout cela, c’était le domaine de Kubiela.

À travers la gémellité, c’était déjà la problématique de l’identité qui l’intéressait. Qu’est-ce qui forge le moi ? Comment se fonde une personnalité ? Quels sont les rapports entre l’héritage de l’ADN et l’expérience du vécu ?

Les conclusions de Kubiela avaient surpris la communauté scientifique. Il rejetait dos à dos le principe fondateur de la psychanalyse (« on est ce qu’on a vécu durant l’enfance ») et le credo des nouvelles sciences neurobiologiques (« notre psyché se résume à une série de phénomènes physiques »). Sans nier la légitimité de ces tendances, Kubiela se référait, pour décrire et expliquer la personnalité de chaque être humain, à un petit quelque chose d’inné, de mystérieux qui provenait d’une machine supérieure — peut-être un mécanisme divin. Une théorie qui sortait délibérément des voies rationnelles et scientifiques.

Des voix nombreuses s’étaient élevées contre ce « spiritualisme de bazar ». Mais personne ne mettait en doute la qualité de ses études. D’ailleurs, parallèlement à ses écrits, il menait une carrière hospitalière sans faille, d’abord à Villejuif puis au CHU de Sainte-Anne, à Paris.

Dix ans après la publication de sa thèse, Kubiela avait écrit un nouveau livre, synthèse de ses travaux sur les personnalités multiples. Une fois encore, le livre avait provoqué des remous. D’abord parce que ce syndrome n’est pas officiellement reconnu en Europe. Ensuite, parce que Kubiela traitait chacune des personnalités de ces patients comme une cellule autonome, qui existerait en soi, et non comme les éclats d’une seule et même psychose. On retrouvait l’idée que ces identités avaient été déposées dans un seul esprit par une sorte de main céleste…

Il comprenait au moins une vérité : rien d’étonnant à ce que le chercheur ait été fasciné par le cas de Christian Miossens et par sa fugue psychique. Il avait trouvé là une nouvelle voie d’investigation. Après les jumeaux et les schizophrènes, le psychiatre avait jeté son dévolu sur les « voyageurs sans bagage ».

Il devinait la suite. Kubiela avait cherché d’autres cas en France. Il était tombé sur le fugueur dont lui avait parlé Nathalie Forestier, venu de Lorient. Il avait établi un lien entre ces deux patients. Il avait creusé, enquêté, remonté la piste de Sasha.com. Il s’était inscrit au club puis avait rencontré Feliz. Plus tard, dans des circonstances qu’il ne pouvait imaginer, il avait été lui-même sélectionné comme cobaye pour le protocole d’essais cliniques de Mêtis.

Bien sûr, pas un mot sur ces dernières recherches dans l’article — on se demandait seulement ce que le psychiatre faisait en pleine nuit sur l’autoroute A31. Qu’y faisait-il en effet ? Il n’existait aucune réponse puisque ce n’était pas lui qui était mort…

Kubiela s’attarda sur cette mise en scène. Qui était le corps calciné dans la voiture ? Un autre cobaye de Mêtis ? Un homme qu’on avait dû tuer d’une injection mortelle — les traces de brûlures avaient suffi à effacer la véritable cause de sa mort. À l’évidence, l’enquête avait été sommaire. Aucune raison de douter de l’identité du conducteur du véhicule — l’immatriculation, le signalement, les vêtements, la montre, les vestiges des documents retrouvés, tout correspondait à François Kubiela. Pourquoi Mêtis s’était-il donné tout ce mal ? Les responsables de l’expérience craignaient-ils que la disparition d’un psychiatre en vue pose plus de problèmes que les habituels « paumés » du protocole ?

Il passa au versant artiste de son existence. Autodidacte — voilà pourquoi il n’avait rien trouvé lors de son étude croisée —, Kubiela avait commencé à peindre parallèlement à ses études de médecine, présentant ses premières toiles dans des expositions collectives. Tout de suite, ses tableaux avaient été remarqués. On était à la fin des années 1990.

En quelques clics, Kubiela trouva des illustrations. Les tableaux rappelaient les autoportraits de Narcisse mais le contexte était différent. Il était toujours présent sur la toile, mais perdu cette fois dans des environnements plus larges, plus surréalistes. Des places vides à la Chirico, des sites antiques, des architectures étranges, hors du temps et de l’espace. De dos, Kubiela errait dans ces décors. Sur chaque toile, il tenait un miroir et s’observait du coin de l’œil. Ainsi, on voyait deux fois son visage, trois quarts avant, trois quarts arrière. Qu’avait-il voulu exprimer avec cette mise en abyme ?

Le prix de ses toiles n’avait cessé de monter — pour exploser après sa mort. Où était passé cet argent ? Qui avait hérité ? Ce détail lui rappela Narcisse. Curieux que personne n’ait fait le rapprochement entre les œuvres du peintre fou et celles de Kubiela, offrant le même personnage central : lui-même. Les réseaux étaient sans doute différents…

Il passa aux origines. François Kubiela était né dans une famille d’immigrés polonais à Pantin. Père ouvrier, mère au foyer — assurant sans doute des boulots domestiques pour arrondir les fins de mois. Le couple s’était saigné pour financer les études de leur fils unique. Le père, Andrzej, était mort en 1999. L’article ne disait rien sur la mère, Francyzska — elle était donc encore vivante. François n’avait conservé aucun lien avec ses racines polonaises mais, selon l’article, il avait gardé une nostalgie de son enfance en banlieue et des valeurs simples défendues par ses parents. D’ailleurs, il n’avait jamais caché ses opinions marquées à gauche, bien qu’exécrant tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin au communisme — Kubiela n’avait pas oublié ses origines.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le Passager»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le Passager» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Kaïken
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Miserere
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Сoncile de pierre
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - La Ligne noire
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - L'Empire des loups
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Les Rivières pourpres
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem
Jean-Christophe Grangé
libcat.ru: книга без обложки
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Esclavos de la oscuridad
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le concile de pierre
Jean-Christophe Grangé
Отзывы о книге «Le Passager»

Обсуждение, отзывы о книге «Le Passager» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x