Jean-Christophe Grangé - Le Vol des cigognes

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Chaque année, elles repartent pour leur fabuleuse migration jusqu’en Afrique. Cette année, elles ne reviendront pas…
Cadavres mutilés, tueurs surgis du néant… le jeu de piste qui aurait dû conduire Louis Antioche sur les traces des cigognes disparues tourne vite au jeu de massacre. Des camps tziganes bulgares à l’enfer vert du Centrafrique en passant par les kibboutz chauffés à blanc des territoires occupés, sa course-poursuite l’entraîne jusqu’à Calcutta. Au cœur des ténèbres.
Imagination débridée, construction impeccable, écriture d’une redoutable efficacité aussi bien dans la violence que dans la psychologie et le suspense : toutes les qualités de Jean-Christophe Grangé qui l’ont porté au premier rang des auteurs de thrillers. Un voyage au bout de la peur. Un livre hallucinant !

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Le linguiste partit ensuite dans un long dithyrambe sur la cuisine tsigane (il caressait le projet d’ouvrir un restaurant de spécialités, à Paris). Le « clou » de cette gastronomie était le hérisson. On le chassait le soir, au bâton, puis on le gonflait afin de mieux ôter ses épines. Cuisiné avec de la zumi, une farine spécifique, puis coupé en six morceaux égaux, l’animal était, selon Marcel, un vrai délice.

— Il faut donc ouvrir l’œil, sur la route.

— Aucune chance, répliqua Marcel d’un ton doctoral. Jamais un hérisson ne se promène de jour.

Tout à coup, comme pour mieux le contredire, l’animal épineux apparut sur le bas-côté. Marcel afficha une moue perplexe.

— Sans doute un hérisson malade. Ou une femelle enceinte.

De nouveau, j’éclatai de rire. Où étaient les froids pays de l’Est, les régimes tyranniques, la grisaille et la tristesse ? Marcel semblait posséder cette magie particulière de transformer les Balkans en destination idéale, en lieux de fantaisie et de plaisir, investis d’humour et de chaleur humaine.

Mais nous parvenions dans la région de Sliven. Les routes devenaient plus étroites, plus sinueuses. Des forêts obscures se refermaient sur nous. Nous croisions maintenant des « verdine » — les roulottes des Tsiganes nomades. Sur ces carrioles brinquebalantes, des familles nous scrutaient de leurs yeux sombres. Visages noirs, cheveux en bataille, silhouettes de haillons. Ces Tsiganes-là ne ressemblaient pas à Yeta. Le temps des Roms était venu. Des vrais — ceux qui voyagent et vous chapardent, du bout des doigts, avec mépris et condescendance.

Bientôt Marcel m’indiqua un sentier, sur la droite. C’était un chemin de terre, qui descendait en contrebas de la route, pour rejoindre le cours d’un ruisseau. Nous découvrîmes une clairière dans les taillis. À travers les arbres, un campement apparut : quatre tentes, de couleurs criardes, quelques chevaux, et des femmes assises dans l’herbe qui concoctaient des tresses de fleurs blanches.

Marcel sortit de la voiture et cria quelque chose aux Romnis, de sa voix la plus chantante. Les femmes lui lancèrent un regard glacial. Marcel se tourna dans notre direction : « Il y a un problème. Attendez-moi ici. » Je vis son crâne passer à travers les feuillages, puis sa haute carrure jaillir de nouveau, près des femmes. L’une d’entre elles s’était levée et lui parlait avec animation. Elle portait un chandail couleur tournesol, moulant ses seins lâches. Son visage était brun et brut, comme taillé dans l’écorce. Sous son fichu bigarré, elle semblait ne pas avoir d’âge : juste un air de dureté intense, une violence à fleur de peau. À ses côtés, une autre Romni, plus petite, acquiesçait. Elle s’était levée, elle aussi. Son nez busqué était de travers, comme cassé par un coup de poing. De lourds anneaux d’argent pendaient à ses oreilles. Son pull turquoise était troué aux coudes. La dernière restait assise, un bébé entre les bras. Elle devait avoir quinze ou seize ans et regardait dans ma direction, les yeux frémissant sous une lourde tignasse, noire et brillante.

Je m’approchai. La femme-tournesol hurlait, désignant tour à tour les profondeurs de la forêt et la jeune mère, assise dans l’herbe. J’étais à quelques pas du groupe. La Romni s’interrompit et me dévisagea. Marcel avait pâli. « Je ne comprends pas, Louis… je ne comprends pas. Rajko est mort. Au printemps. Il… il a été assassiné. Il faut aller voir le chef, Marin, dans les bois. » J’acquiesçai en sentant mon cœur cogner par saccades. Les femmes ouvrirent la route. Nous les suivîmes à travers les arbres.

Dans la forêt, l’air était plus frais. Les cimes des épicéas se balançaient dans le vent, les arbustes bruissaient sur notre passage. À travers les espaces ajourés, les rayons du soleil voyageaient en douceur. Des millions de particules leur donnaient l’aspect velouté de la peau des pêches. Nous suivions une sorte de sentier, qui avait été tracé récemment. Les Romnis marchaient sans hésiter. Soudain, dans la hauteur de la voûte émeraude, des voix résonnèrent. Des voix d’hommes, qui s’interpellaient à grande distance. La femme-tournesol se retourna et dit quelque chose à Marcel, qui acquiesça, tout en continuant d’avancer.

Notre première rencontre fut un jeune Rom, portant un costume de toile bleue — plutôt des lambeaux ramifiés par du gros fil. L’homme était aux prises avec un buisson inextricable d’où il prélevait une minuscule branche surmontée d’une fleur très pâle. Il parla avec Marcel puis me regarda. « Costa », dit-il. Son visage sombre était jeune, mais au moindre sourire son expression prenait la beauté ambiguë d’un couteau. Costa nous emboîta le pas. Bientôt une clairière s’ouvrit. Les hommes étaient là. Certains dormaient, ou semblaient dormir, sous leur chapeau baissé. D’autres jouaient aux cartes. Un autre trônait sur une souche. Visages de cuir, éclats d’argent aux ceintures ou aux chapeaux, puissance prête à jaillir à la moindre attaque. Au pied des arbres, des sacs de toile étaient remplis de plantes fraîchement cueillies.

Marcel s’adressa à l’homme de la souche. Ils semblaient se connaître de longue date. Après de longues palabres, Minaôs me présenta puis dit en français.

« Voici Marin, le père de Mariana, celle qui a le bébé. Elle était la femme de Rajko. » La jeune fille demeurait en retrait, parmi les bosquets. Marin me regarda. Sa peau noire était criblée de trous d’épingle, comme si on lui avait enfoncé un masque de clous. Ses yeux étaient minces, ses cheveux sinueux. Une fine moustache lui barrait la face. Il portait un blouson déchiré sous lequel on distinguait un tee-shirt sale.

Je le saluai puis m’inclinai face aux autres hommes. J’eus droit à quelques coups d’œil. Marin s’adressa à moi, en romani. Marcel traduisit : « Il demande ce que tu veux. »

— Explique-lui que j’enquête sur les cigognes. Que je cherche à découvrir pourquoi elles ont disparu l’année dernière. Dis-lui que je comptais sur l’aide de Rajko. Les circonstances de sa mort ne me regardent pas. Mais la disparition des oiseaux comporte d’autres énigmes. Peut-être Rajko connaissait-il des hommes de l’Ouest, liés aux cigognes. Je pense qu’il avait des relations avec un certain Max Bôhm.

Au fil de mes paroles, Marcel me fixait d’un air incrédule. Il ne comprenait rien à mon discours. Pourtant il traduisait, et Marin inclinait légèrement la tête, sans me lâcher de ses yeux en fente. Le silence s’imposa. Marin me scruta encore, une longue minute. Puis il parla. Longtemps. Posément. De cette voix caractéristique des âmes fatiguées, usées jusqu’à la corde par la cruauté des autres hommes.

— Rajko était un fouille-merde, dit Marin. Mais il était comme mon fils. Il ne travaillait pas, et ça n’était pas grave. Il ne s’occupait pas de sa famille, et ça c’était plus grave. Mais je ne lui en voulais pas. C’était sa nature. Le monde ne le laissait pas en paix. (Marin prit dans un sac une des fleurs :) Tu vois cette fleur ? Pour nous, c’est juste un moyen de ramasser quelques leva. Pour lui, c’était une question, un mystère. Alors il étudiait, lisait, observait. Rajko était un véritable savant. Il connaissait le nom, le pouvoir de toutes les plantes, de tous les arbres. Les oiseaux, c’était la même chose. Surtout ceux qui voyagent en automne et au printemps. Comme tes cigognes. Il tenait des comptes. Il écrivait à des Gadjé, en Europe. Je crois bien que le nom que tu as dit, Bôhm, était parmi eux.

Rajko était donc une autre sentinelle de Bôhm. Le Suisse n’avait rien dit. J’avançais à pas d’aveugle. Marin continuait :

— C’est pour ça que je te raconte l’histoire. Tu es du genre de Rajko — le genre qui gamberge. (Je regardais Mariana, à travers les branches. Elle se tenait à bonne distance de son père.) Mais la mort du fils n’a rien à voir avec tes oiseaux. C’est un crime raciste, qui appartient à un autre monde. Celui de la haine du Rom.

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