Jean-Christophe Grangé - Miserere

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Miserere: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce sont des enfants. Ils ont la pureté des diamants les plus parfaits. Aucune ombre. Aucune inclusion. Aucune faille. Mais leur pureté est celle du mal.
C’est toujours un piège d’ouvrir un roman de Jean-Christophe Grangé. On se dit qu’on va juste en humer les premières pages et puis, bing ! en un clin d’œil, vous voilà pris au piège, cramponné au fort volume qui fi le à cent à l’heure. AL. F., Livres Hebdo. Il y a là de quoi leurrer les plus éprouvés des lecteurs de Grangé. Et assez d’ombre pour les contenter. Alexis Brocas, Le Figaro Magazine.

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— Ces gens savaient donc qu’il s’apprêtait à parler ?

— Oui.

— Et tu n’as aucune idée de ce qu’il voulait révéler ?

— Je ne sais qu’un truc : ça concernait le plan Condor.

— Le quoi ?

— Vous êtes nul.

Kasdan leva la main. L’Indien rentra la tête dans ses épaules. Face à la carrure de l’Arménien, il paraissait minuscule.

— Vous ne connaissez que la violence, murmura Naseer d’un ton buté. Willy luttait contre les gens comme vous.

— Le plan Condor, c’est quoi ? Le Mauricien prit son souffle :

— Au milieu des années 70, les dictatures d’Amérique latine ont décidé de s’unir pour éliminer tous leurs opposants. Le Brésil, le Chili, l’Argentine, la Bolivie, le Paraguay et l’Uruguay ont créé une sorte de milice internationale, chargée de traquer les gauchistes qui s’étaient exilés. Ils étaient décidés à les retrouver partout en Amérique latine, mais aussi aux Etats-Unis et en Europe. Le plan Condor prévoyait de les enlever, de les torturer puis de les tuer.

Kasdan n’avait jamais entendu parler de ça. Comme pour l’enfoncer, Naseer ajouta :

— Tout le monde connaît cette histoire. C’est la base.

— Pourquoi Goetz aurait-il détenu des informations sur cette opération ?

— Peut-être qu’il avait entendu quelque chose quand il était prisonnier. Ou simplement qu’il pouvait reconnaître ses tortionnaires. Des gars qui avaient joué un rôle dans cette opération. Je sais pas…

— Quand allait-il témoigner ?

— Je sais pas, mais il avait pris un avocat.

— Tu as son nom ?

— Non.

Kasdan songea qu’il faudrait étudier son relevé téléphonique — à moins que la vieille pédale se soit méfiée et ait utilisé une cabine. Il imagina son mode de vie paranoïaque, se méfiant de tous et de tout. En même temps, il se souvint que sa porte n’était pas verrouillée. Il comprit, avec un temps de retard, que c’était le petit Indien qui avait ouvert les verrous.

— Tu avais les clés de l’appartement de Goetz ?

— Oui. Willy me faisait confiance.

— Pourquoi es-tu venu prendre tes affaires ?

— Je veux pas être mêlé à ça. Avec la police, on a toujours tort. Je suis étranger. Je suis homosexuel. Pour vous, j’ai deux fois tort.

— Je te le fais pas dire. À 16 h, aujourd’hui, où t’étais ?

— Vous me soupçonnez ?

— Où t’étais ?

— Au hammam des grands boulevards.

— On vérifiera.

Il avait dit cela machinalement. Il ne vérifierait rien du tout, pour la simple raison qu’il ne soupçonnait pas le minet. Pas une seconde.

— Parle-moi un peu de votre vie à deux. Naseer haussa une épaule et oscilla des hanches.

— On vivait cachés. Willy ne voulait pas que ça se sache. Je ne pouvais venir chez lui que la nuit. Il avait peur de tout. Moi, je crois que Willy était traumatisé par ses années de torture.

— Il avait d’autres amants ?

— Non. Willy était trop timide. Trop… pur. Il était mon ami. Mon vrai ami. Même si notre relation était difficile. Il était pas d’accord avec ce que je pouvais faire… à côté. Il était même pas d’accord avec lui-même. Il acceptait pas ses propres tendances… Il était déchiré par sa foi, vous comprenez ?

— Plus ou moins. Pas de femmes ? Naseer gloussa. Kasdan enchaîna :

— À ton avis, il aurait pu avoir des ennemis, en dehors de son passé politique ?

— Non. Il était doux, calme, généreux. Il n’aurait pas fait de mal à une mouche. Il n’avait qu’une passion : ses chorales. Il avait un don avec les enfants. Il comptait mettre en place une formation pour les chanteurs qui muaient et qui voulaient continuer la musique. Vous l’auriez connu, il…

— Je le connaissais.

Naseer leva un regard d’incompréhension.

— Comment vous pouvez le…

— Laisse tomber. Quand tu as fui tout à l’heure, tu es venu droit ici. Tu connaissais l’endroit ?

— Oui. On venait dans ces bassins, avec Wilhelm. On aimait se cacher et, enfin, vous voyez… (Il gloussa encore.) Pour les sensations…

Kasdan eut une vision bien nette. Les deux hommes s’envoyant en l’air au-dessus de la masse d’eau verdâtre. Il ne savait pas s’il avait envie de vomir ou d’éclater de rire.

— File-moi ton portable.

Naseer s’exécuta. D’un doigt, Kasdan enregistra ses propres coordonnées et se baptisa « flic ».

— Mon numéro. S’il te revient quoi que ce soit, tu m’appelles. Je m’appelle Kasdan. Facile à se rappeler, non ? Tu as une piaule ?

— Une chambre de bonne, oui.

— Ton adresse.

— 137, boulevard Malesherbes.

Kasdan nota l’adresse puis enregistra le numéro de son cellulaire. En guise de geste d’adieu, il saisit son sac à dos, le retourna et le vida sur le sol boueux. Une brosse à dents, deux livres, des chemises, des débardeurs, des bijoux en toc, quelques photos de Goetz. Une petite vie de pédé triste, résumée en quelques objets.

L’Arménien en éprouva de la pitié et cette pitié même le débecta. Malgré lui, il se baissa pour aider le môme à ramasser ses affaires.

A ce moment, Naseer attrapa doucement sa main :

— Protégez-moi. Peut-être qu’ils vont me tuer, moi aussi. Je ferai ce que vous voudrez…

Kasdan retira vivement ses doigts :

— Casse-toi.

— Et mes papiers ?

— Je les garde.

— Je vais les récupérer quand ?

— Quand je l’aurai décidé. Casse-toi.

L’Indien ne bougeait pas, le regard langoureux. Kasdan hurla pour de bon :

— Casse-toi avant que je t’éclate !

8

Parquet flottant. C’était bien le mot. Le sol de l’appartement s’enfonçait sous ses pas et lui donnait l’impression de tanguer. A la manière d’un pont de navire filant au ras des cimes du parc, qu’on apercevait par la porte-fenêtre encore ouverte.

Kasdan la verrouilla, ferma les rideaux, chercha, le long du châssis, un commutateur. Il devinait qu’un système commandait un store roulant. Il trouva le bouton et l’actionna. Le volet descendit lentement, fermant la pièce au monde extérieur et à la clarté des réverbères.

Quand l’obscurité fut complète, Kasdan ferma les deux portes de la pièce, à tâtons, puis sortit sa Searchlight, en quête d’un autre interrupteur : celui de la lumière. Il ne risquait plus d’être aperçu du dehors. Il alluma un lustre. Un salon bon marché se révéla. Un canapé affaissé. Une bibliothèque en contreplaqué. Des fauteuils dépareillés. Goetz ne s’était pas ruiné en mobilier.

Aucun tableau au mur. Pas de bibelots sur les étagères. Aucune note personnelle dans la décoration. L’ensemble évoquait plutôt un meublé à deux balles. Kasdan s’approcha de la bibliothèque. Des partitions, des biographies de compositeurs, quelques livres en espagnol. Goetz avait appliqué son goût de la discrétion à son propre appartement : il n’y aurait rien à trouver ici.

L’Arménien enfila ses gants de chirurgien et regarda sa montre : presque minuit. Il prendrait le temps qu’il faudrait mais passerait l’appartement au peigne fin.

Il commença par la cuisine. A la lueur des réverbères. De la vaisselle propre sur l’égouttoir, à côté de l’évier. Des assiettes et des verres alignés dans les placards. Goetz avait le sens de l’ordre. Le frigo : presque vide. Le congélateur : rempli de plats surgelés. L’organiste n’était pas un chef cuistot. Kasdan nota un détail. Il n’y avait pas ici l’ombre d’une épice ou d’un produit chilien. Goetz avait fait table rase du passé, même dans ses goûts culinaires. Et aucun détail ne trahissait la présence du petit Naseer : Goetz ne conservait même pas ici les céréales de son amant.

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