Robert Harris - Archange

Здесь есть возможность читать онлайн «Robert Harris - Archange» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2000, ISBN: 2000, Издательство: Éditions Pocket, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Archange: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Archange»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Archange raconte l'histoire de quatre jours de la vie de Fluke Kelso, ancien professeur d'histoire à Oxford, venu assister à Moscou à une conférence sur les archives soviétiques récemment ouvertes.
Une nuit, Kelso reçoit à son hôtel la visite d'un ancien officier du NKVD, ancien garde du corps de Beria, chef de la police secrète. L'homme prétend avoir été dans la datcha de Staline la nuit où celui-ci eut son attaque fatale, et avoir aidé Beria à subtiliser les documents secrets du dictateur, en particulier un carnet.
Kelso décide de consacrer sa dernière matinée à Moscou à vérifier les dires de cet homme. Mais ce qui débute comme une simple enquête à la bibliothèque Lénine se transforme très vite en une chasse à l'homme meurtrière jusqu'à Archangelsk au nord de la Russie, jusqu'aux vastes forêts au bord de la mer Blanche, où l'ultime, terrible secret de Joseph Staline est resté caché depuis près d'un demi-siècle.
Robert Harris est né en 1957 à Nottingham, en Grande-Bretagne. Après des études à l’université de Cambridge, il entre en 1978 à la BBC en tant que reporter et réalisateur pour des émissions prestigieuses comme « Panorama ». Il quitte la télévision en 1987 pour devenir éditorialiste politique à
puis au
; il est élu « éditorialiste de l’année » en 1992.
Depuis 1984, il a publié trois essais, dont
(1986), sur les carnets intimes d’Hitler, et deux biographies de personnalités politiques britanniques. Il s’oriente ensuite vers la fiction avec
(1992) et
(1995), qui sont rapidement reconnus comme des modèles du thriller historique. Ses romans ont été traduits dans une trentaine de langues et se sont vendus à plus de six millions d’exemplaires dans le monde.
Robert Harris vit actuellement dans le Berkshire, en Grande-Bretagne, avec son épouse et leurs trois enfants. Sur l’auteur

Archange — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Archange», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Elle recompta les billets, les plia soigneusement et les rangea dans la poche de son manteau. La petite auto descendit Leningradskii Prospekt en pétaradant. Sa conductrice prit à droite dans le flot tranquille des voitures, puis effectua un demi-tour, et ils s’éloignèrent du centre-ville, passant devant le Dinamo désert pour filer vers le nord-ouest, en direction de l’aéroport.

Elle conduisait vite. Il devina qu’elle voulait se débarrasser de lui au plus tôt. Qui était-elle ? L’intérieur de la Lada ne lui fournissait aucun indice. C’était d’une propreté anonyme, sans rien qui traînait. Kelso coula vers la jeune femme un regard furtif. Elle avait la tête légèrement baissée et regardait la route d’un air maussade. Les lèvres noires, les joues blanches, les petites oreilles délicatement pointées sous les cheveux noirs coupés court, elle ressemblait à un vampire, et il se dit à nouveau qu’elle avait un côté dérangeant. Dérangé. Il avait encore le goût de ses lèvres dans la bouche et ne put s’empêcher de se demander comment elle devait être au lit ; elle paraissait tellement inaccessible maintenant, et pourtant, un quart d’heure plus tôt, elle se serait pliée à toutes ses exigences.

Elle leva les yeux vers le rétroviseur et surprit son regard. « Arrêtez ça. »

Mais il continua à regarder, plus ouvertement même : il voulait mettre les choses au point — il avait payé la course, non ? Mais il se sentit aussitôt lamentable et se détourna.

Les rues au-dehors devenaient de plus en plus sombres. Il ne savait pas où ils se trouvaient. Ils avaient dépassé le parc de l’Amitié, c’était sûr, ainsi qu’une station électrique et un embranchement ferroviaire. De grosses conduites qui amenaient l’eau chaude communale longeaient la route, traversaient la chaussée puis suivaient l’autre côté, la vapeur s’échappant aux jointures. De temps à autre, dans les plages d’obscurité, il apercevait les flammes d’un feu de camp et des gens qui évoluaient autour. Au bout de dix minutes, ils prirent à gauche dans une rue aussi large et entretenue qu’un terrain vague, bordée de bouleaux étiques de part et d’autre. Ils s’enfoncèrent dans une ornière et le châssis grinça puis heurta une pierre. Elle tourna le volant et ils en heurtèrent une autre. Derrière les arbres, des lumières orangées éclairaient les entrées et les cages d’escalier d’un grand ensemble monumental.

Elle avait ralenti et ils avançaient presque au pas. Elle s’arrêta près d’un abribus dégradé.

« C’est ici qu’il habite, dit-elle. Immeuble n° 9. »

C’était à une centaine de mètres, à l’autre bout d’un vaste espace enneigé.

« Vous m’attendez ?

— Entrée D, cinquième étage. Appartement 12.

— Mais vous allez m’attendre ?

— Si vous voulez.

— Nous étions d’accord. »

Kelso regarda sa montre. Il était une heure vingt-cinq. Puis il regarda à nouveau l’immeuble en essayant de penser à ce qu’il allait dire à Rapava, et en se demandant comment il allait être reçu.

« C’est donc ici que vous avez grandi ? »

Elle ne répondit pas. Elle coupa le moteur et remonta le col de son manteau, mit les mains dans ses poches et regarda droit devant elle. Il poussa un soupir et descendit de voiture puis la contourna. La neige poudreuse crissait sous ses pieds. Il frissonna et entreprit de traverser le terrain vague.

Il se trouvait à peu près à mi-chemin lorsqu’il entendit le moteur tousser et démarrer. Il se retourna juste à temps pour voir la Lada s’éloigner lentement, phares éteints. Elle n’avait même pas attendu qu’il soit hors de vue. La salope. Il se mit à courir vers elle. Il cria… pas fort et sans être réellement fâché. C’était surtout sa propre stupidité qui le faisait gémir. La petite auto cahota puis cala, et Kelso crut un instant pouvoir la rattraper. Mais alors elle crachota et se remit en route, ses phares s’allumèrent et elle accéléra, s’éloignant résolument de lui. Il resta planté à la regarder, impuissant, disparaître dans un labyrinthe de béton.

Il se retrouva seul. Pas une âme en vue.

Il fit demi-tour et revint rapidement sur ses pas, tassant la neige en avançant vers l’immeuble. Dehors, il se sentait vulnérable et la panique aiguisait ses sens. Il entendit un chien aboyer et un bébé pleurer quelque part sur sa gauche. Devant lui, il y avait de la musique ; c’était très ténu, guère plus qu’un filet sonore, mais cela venait de l’immeuble n° 9, et le son s’amplifiait à chaque pas. Ses yeux parvenaient à repérer les détails à présent : le béton strié, les portes obscures, les petits balcons encombrés de bric-à-brac — vieux lits, carcasses de vélos, pneus écartés, plantes mortes ; il y avait trois fenêtres allumées, le reste était plongé dans l’obscurité.

A l’entrée D, quelque chose s’écrasa sous son pied et il se baissa pour ramasser l’objet, qu’il lâcha aussitôt. Une seringue hypodermique.

L’escalier était tapissé d’urine et de vomissures, de vieux journaux maculés, de préservatifs usagés et de feuilles mortes. Kelso se plaqua le dos de la main contre le nez. Il y avait un ascenseur, et peut-être marchait-il (cela aurait été un miracle à Moscou), mais il n’essaya même pas. Il gravit l’escalier et, lorsqu’il arriva au troisième étage, il entendait la musique beaucoup plus distinctement. Quelqu’un passait le vieil hymne national soviétique, c’est-à-dire l’ancien vieil hymne, celui qui se chantait avant que Khrouchtchev ne le fasse censurer. « Parti de Lénine, chantaient les chœurs, Parti de Staline. »

Kelso monta plus vite les deux derniers étages, soudain envahi par une vague d’espoir. Elle ne l’avait donc pas complètement mené en bateau, car qui d’autre que Papou Rapava pouvait bien passer des tubes de Joseph Staline à une heure trente du matin ? Il déboucha sur le cinquième palier et suivit le bruit le long du couloir crasseux jusqu’au numéro 12. L’immeuble était presque entièrement abandonné. La plupart des portes étaient condamnées avec des planches, mais pas celle de Rapava. Non, mon garçon, celle de Rapava n’était pas condamnée. Elle était même entrouverte et, juste devant, pour une raison que Kelso ne pouvait encore soupçonner, il y avait des plumes par terre.

La musique s’arrêta.

Eh bien entre, mon gars. Qu’est-ce que tu attends ? Qu’est-ce qu’il y a ? Ne me dis pas que t’as la trouille…

Pendant quelques secondes, Kelso resta sur le seuil, l’oreille tendue.

Soudain, un roulement de tambour retentit.

L’hymne résonna de nouveau.

Prudemment, il poussa la porte. Bien qu’elle fut entrouverte, elle refusait de se pousser davantage. Il y avait quelque chose qui bloquait derrière.

Il se força un passage de côté. Les lumières s’allumèrent.

Nom de Dieu…

Je me disais bien que ça t’en mettrait plein la vue ; mon gars ! Je pensais bien que tu serais étonné. À partir du moment où tu dois te faire baiser, autant que tu te fasses baiser par des professionnels, hein ?

Il y avait aux pieds de Kelso beaucoup d’autres plumes, qui s’échappaient d’un coussin éventré. On ne pouvait cependant pas dire que ces plumes se trouvaient répandues sur le plancher, parce qu’il n’y avait plus de plancher. Les lames du parquet avaient toutes été soulevées puis empilées autour de la pièce. Ce qui restait des maigres biens de Rapava, des livres au dos lacéré, des photos lardées de coups de couteau, des squelettes de chaises, un téléviseur explosé, une table aux pieds retournés, des fragments de vaisselle, des éclats de verres, des lambeaux de tissu, jonchait les solives. Les murs intérieurs avaient été mis à nu afin de découvrir la moindre cavité, les murs extérieurs avaient été martelés, visiblement à coups de massue. Le plafond s’était en grande partie effondré, et ce qui subsistait de la pièce semblait givré par le plâtre.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Archange»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Archange» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Archange»

Обсуждение, отзывы о книге «Archange» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x