Robert Harris - L'homme de l'ombre

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Un écrivain professionnel est engagé pour rédiger les mémoires d'Adam Lang, le Premier ministre britannique resté le plus longtemps en exercice, et le plus controversé, de ces cinquante dernières années. Un projet périlleux sur lequel planent de nombreuses zones d'ombre et notamment la mort curieuse du précédent rédacteur…
A peine mis au travail, l'écrivain découvre des secrets que Lang n'a guère l'intention de révéler.
Des secrets explosifs susceptibles de bouleverser la politique mondiale… Des secrets susceptibles de tuer. Danger, oppression, panique : la tension monte. « Pas étonnant que Polanski se soit jeté dessus. Il y a là tout pour réaliser un grand film. »
François Vey —
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« Robert Harris (…) est un maître du suspense doublé d’un humoriste pince-sans-rire, et son livre se lit d’une traite. »
B. de C. — Valeurs Actuelles

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Elle a quitté rapidement l’estrade.

— La veuve joyeuse, a sifflé Amelia. La mort lui va bien, vous ne trouvez pas ? Elle s’épanouit de jour en jour.

— J’ai l’impression qu’elle vient par ici, ai-je répliqué.

— Merde, a lâché Amelia en vidant son verre. Dans ce cas, je me tire d’ici. Ça vous dirait, de m’emmener dîner quelque part ?

— Amelia Bly, me proposeriez-vous de sortir avec vous ?

— Je vous retrouve dehors dans dix minutes. Freddy ! a-t-elle lancé, ravie de vous voir.

Alors qu’Amelia allait saluer quelqu’un d’autre, la foule devant moi a semblé s’écarter, et Ruth est apparue, très différente de la dernière fois où je l’avais vue : les cheveux brillants, la peau lissée, amincie par le chagrin et vêtue d’une tenue sur mesure noire et soyeuse. Sid Kroll la suivait de près. Elle a pris mes mains dans les siennes et a fait mine de m’embrasser, sans me toucher réellement mais en frôlant chaque joue de sa masse de cheveux courts.

— Bonjour Ruth. Bonjour Sid.

J’ai salué l’avocat d’un signe de tête. Il m’a fait un clin d’œil.

— On m’a assuré que vous ne pouviez pas supporter ce genre de manifestations, a-t-elle dit, me tenant toujours les mains et me fixant de ses yeux noirs et brillants, sinon je vous aurais invité. Vous avez eu mon mot ?

— Oui, merci.

— Mais vous n’êtes pas passé me voir !

— Je ne savais pas si vous vous montriez simplement polie.

— Moi, polie ! a-t-elle protesté en me secouant les mains avec un air de reproche. Il faut que vous veniez me voir.

Puis elle a fait cette chose que me font toujours les gens importants dans les cocktails : elle a regardé par-dessus mon épaule. Et j’ai vu, presque instantanément et sans erreur possible, une lueur d’inquiétude passer dans ses yeux, suivie aussitôt par un mouvement de tête presque imperceptible. J’ai libéré mes mains et me suis retourné pour voir Paul Emmett. Il était à moins de deux mètres de moi.

— Bonjour, a-t-il dit. Je crois que nous nous sommes déjà rencontrés.

J’ai fait volte-face vers Ruth. J’ai essayé de parler, mais aucun mot n’est sorti de ma bouche.

— Ah, ai-je proféré. Ah…

— Paul a été mon directeur d’études quand j’ai eu ma bourse Fulbright à Harvard, a-t-elle dit d’une voix calme. Il faut qu’on parle, vous et moi.

— Ah…

Je me suis écarté d’eux tous à reculons. Je suis rentré dans un homme qui a protégé son verre et m’a prié en riant de faire attention. Ruth disait quelque chose, l’air grave, et Kroll aussi, mais j’avais les oreilles qui bourdonnaient et je ne pouvais les entendre. J’ai vu Amelia qui me dévisageait et j’ai agité faiblement les mains, puis j’ai fui la grande salle et traversé le hall pour déboucher dans la splendeur impériale et creuse de Whitehall.

* * *

Lorsque je me suis retrouvé dehors, il paraissait évident qu’une nouvelle bombe venait d’exploser. J’entendais le hurlement des sirènes au loin, et une colonne de fumée s’élevant de quelque part derrière la National Gallery faisait déjà paraître celle de Nelson ridicule. Je me suis mis à courir de manière désordonnée vers Trafalgar Square et me suis précipité devant un couple outré sur le taxi qu’ils s’apprêtaient à prendre. Les issues se fermaient dans tout le centre de Londres comme sous l’effet d’un incendie de forêt galopant. Nous nous sommes engagés dans une rue à sens unique pour trouver la police en train d’en bloquer l’autre bout à grand renfort d’adhésif jaune. Le chauffeur a aussitôt passé la marche arrière, me projetant en avant sur le bord de mon siège. Je suis resté dans cette position pendant tout le reste du trajet, la main accrochée à la poignée au-dessus de la portière, tandis que nous tournions et virions par les petites rues en direction du nord. Lorsque nous sommes arrivés devant mon immeuble, je lui ai réglé le double de sa course.

« La clé de tout se trouve dans l’autobiographie de Lang… tout est dans le début. »

J’ai attrapé mon exemplaire du livre achevé, l’ai porté sur mon bureau et me suis mis à feuilleter les premiers chapitres. Je faisais rapidement glisser mon doigt au milieu de la page, balayant du regard tous ces sentiments fabriqués et ces souvenirs remaniés. Ma prose professionnelle, imprimée et reliée, avait rendu toutes les aspérités de la vie humaine aussi lisses qu’un mur laqué.

Rien.

Je l’ai balancé, dégoûté. Quel tissu d’âneries : quel exercice sans âme et purement commercial. J’étais content que Lang ne soit pas là pour le lire. En fait, je préférais l’original : au moins y avait-il de l’honnêteté dans son côté sérieux et laborieux. J’ai ouvert un tiroir et en ai sorti le manuscrit original de McAra, tout abîmé d’avoir été manipulé, et, à certains endroits, presque illisible sous mes ratures et corrections.

« Chapitre Un. La femme mise à part, les Lang sont d’origine écossaise et ils en sont fiers… »

Je me rappelais ce début impérissable que j’avais si impitoyablement rayé à Martha’s Vineyard. Mais, quand on y réfléchissait, chacun des débuts de chapitre de McAra était épouvantable ; je n’avais pu en garder aucun. J’ai fouillé parmi les feuilles volantes, le gros manuscrit s’ouvrant et se tortillant entre mes mains maladroites comme s’il était vivant.

« Chapitre Deux. De Lang, nous étions désormais trois, et je décidai de m’installer dans une petite ville où nous pourrions vivre loin du tohu-bohu de la vie londonienne… »

« Chapitre Trois. Ruth vit bien avant moi la possibilité que je devienne dirigeant du parti… »

« Chapitre Quatre. Étudiant les échecs de mes prédécesseurs, je résolus d’être différent… »

« Chapitre Cinq. En y réfléchissant, notre victoire aux élections législatives paraît inévitable, mais à l’époque… »

« Chapitre Six. 76, c’est le nombre des agences séparées qui supervisaient la Sécurité sociale… »

« Chapitre Sept. Fut-il jamais un pays aussi chargé d’histoire que l’Irlande du Nord… ? »

« Chapitre Huit. Recruté parmi des gens de tous les horizons, j’étais fier de chacun de nos candidats aux élections européennes… »

« Chapitre Neuf. En règle générale, les nations recherchent leur intérêt propre dans la politique étrangère… »

« Chapitre Dix. Tant que le nouveau gouvernement devait affronter le problème majeur du… »

« Chapitre Onze. Agent de la menace terroriste d’après les dernières études… »

« Chapitre Douze. La CIA nous informe qu’en Afghanistan… »

« Chapitre Treize. En décidant de lancer une attaque contre des zones civiles, je savais… »

« Chapitre Quatorze. L’Amérique a besoin d’alliés qui sont préparés… »

« Chapitre Quinze. Par des indiscrétions, je savais avant la conférence annuelle du parti qu’on réclamait ma démission… »

« Chapitre Seize. Le professeur Paul Emmett, de l’université de Harvard, a décrit l’importance unique… »

J’ai pris les seize débuts et les ai disposés à la suite sur le bureau.

« La clé de tout se trouve dans l’autobiographie de Lang… tout est dans le début. »

Le début ou les débuts ?

Je n’ai jamais été très bon pour les devinettes. Mais en passant d’une page à l’autre et en entourant les tout premiers mots de chaque chapitre, malgré une ou deux petites fautes, je n’ai pas pu ne pas la voir — cette phrase que McAra, craignant pour sa sécurité, avait dissimulée dans le manuscrit, tel un message sorti de la tombe : « La femme De Lang Ruth Etudiant En Soixante-seize Fut Recruté En Tant que Agent de La CIA en L’Amérique Par Le professeur Paul Emmett, de l’université de Harvard. »

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