Robert Harris - L’indice de la peur

Здесь есть возможность читать онлайн «Robert Harris - L’indice de la peur» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2012, ISBN: 2012, Издательство: Éditions Plon, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L’indice de la peur: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L’indice de la peur»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Alexander Hoffmann, patron d'un fonds d’investissement à Genève et génie de la finance, a trouvé un algorithme qui permet de multiplier les gains à l'infini : l’indice de la peur. Mais le scénario idéal bascule, Alexander est espionné. Ou paranoïaque ?
La folie le guette et pendant ce temps l'indice de la peur s’emballe, le système devient incontrôlable, est sur le point de provoquer un krach boursier sans précédent. La panique s’empare des marchés et l'étau se referme : Alexander ne pourra peut-être plus détruire le monstre qu’il a créé, un monstre numérique et immortel.
Thriller psychologique de haute voltige, trépidant et terrifiant,
prouve une fois encore l'incroyable talent de Robert Harris, son goût de l’intrigue et du complot, sa fascinante maîtrise du suspens.
Robert Harris est l'auteur de
(Pion, 2010, disponible en Pocket),
sous le titre
et pour lequel Polanski et Harris ont reçu le César du meilleur scénario.
Paul Greengrass, réalisateur de La Vengeance dans la peau, adaptera
en 2012.
Traduit de l'anglais par Natalie Zimmermann

L’indice de la peur — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L’indice de la peur», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Que voulez-vous, monsieur * ?

Rien *.

Hoffmann remonta jusqu’à la rue de Berne. Elle était miteuse et interminable, mais, au moins, il y avait du monde — deux rangées de trams s’y croisaient —, et cette idée le rassura. Au carrefour, une boutique de fruits et légumes proposait un étalage extérieur, juste à côté d’un petit café perdu avec des tables et des chaises en aluminium inoccupées en terrasse, et un bureau de tabac annonçant : « Cartes téléphoniques, vidéos X, DVD X, revues X made in USA. » Il vérifia les numéros de la rue. Ils montaient vers la gauche. Il avança en procédant à un compte à rebours et, au bout de trente secondes, avait émigré d’Europe du Nord en pays méditerranéen du Sud : restaurants marocains et libanais, arabesques de caractères arabes sur les devantures, musique arabe s’échappant de haut-parleurs minuscules et odeur de kebabs chauds et graisseux qui lui retourna l’estomac. Seule l’absence incongrue d’ordures sur les trottoirs trahissait que c’était bien la Suisse.

Il trouva le numéro 91 au nord de la rue de Berne, en face d’une boutique de vêtements africains. C’était un immeuble délabré de sept étages, vieux peut-être d’un siècle, à la façade jaune écaillée et aux volets roulants métalliques verts. Le bâtiment s’étirait sur quatre fenêtres, et une enseigne verticale constituée de grandes lettres individuelles avançait sur la rue pour annoncer HÔTEL DIODATI sur presque toute sa hauteur. La plupart des volets étaient baissés, mais quelques-uns étaient mi-clos, pareils à des paupières tombantes, l’intérieur des chambres dissimulé par un flot blanc-gris de rideaux épais à motif floral. Il ouvrait sur la rue par une vieille porte en bois massif qui rappela curieusement Venise à Hoffmann ; elle était de toute évidence plus ancienne que le reste de l’immeuble, et était ornée de ce qui ressemblait à des symboles maçonniques sculptés. Pendant qu’il regardait, elle s’ouvrit vers l’intérieur, et un homme en jean et baskets émergea de la pénombre, le visage dissimulé par une capuche. Il fourra les mains dans ses poches, voûta les épaules et s’éloigna. Une bonne minute plus tard, la porte se rouvrit. Cette fois, il s’agissait d’une femme, jeune et mince, cheveux courts, mousseux et teints en orange, vêtue d’une jupe courte à carreaux noirs et blancs. Elle portait un sac en bandoulière. Elle resta longtemps devant l’entrée, ouvrit son sac et le fouilla pour en sortir une paire de lunettes de soleil qu’elle chaussa avant de partir dans la direction opposée de son prédécesseur.

Il n’y eut pas à proprement parler un moment où Hoffmann prit la décision d’entrer. Il continua d’observer, puis finit par traverser la rue et attendit devant la porte. Enfin, il la poussa et coula un regard à l’intérieur. Il y régnait une odeur fétide qu’un bâton d’encens brûlant quelque part accentuait encore au lieu de masquer. C’était un petit hall avec un comptoir, désert, et un coin salon constitué d’un canapé noir et rouge aux pieds en bois et de fauteuils assortis. Un petit aquarium brillait vivement dans la pénombre, mais il ne semblait pas y avoir de poissons dedans.

Hoffmann franchit le seuil. Il se disait que si on lui demandait quelque chose, il pourrait toujours prétendre qu’il cherchait une chambre. Il avait de l’argent sur lui et serait donc en mesure de payer. On louait sans doute des chambres à l’heure. La lourde porte se referma derrière lui et étouffa les bruits de la rue. Quelqu’un remuait au-dessus et on passait de la musique. La pulsation des basses ébranlait les cloisons minces. Il s’avança dans la réception vide, sur un lino gondolé, et s’engagea dans un étroit couloir qui menait à un petit ascenseur. Il appuya sur le bouton d’appel et les portes s’ouvrirent immédiatement, comme s’il était attendu.

La cabine d’ascenseur était minuscule et tapissée de métal gris complètement rayé, évoquant un vieux fichier métallique. Il y avait tout juste assez de place pour deux personnes et, à peine les portes se furent-elles refermées qu’Hoffmann se sentit submergé par la claustrophobie. Les boutons lui présentaient un choix de sept niveaux. Il appuya sur le numéro 6. Un moteur lointain se mit à ronronner, l’ascenseur s’ébranla et monta très lentement. Plus qu’un sentiment de danger, Hoffmann éprouvait à présent une impression d’irréalité, comme s’il se retrouvait plongé dans un rêve d’enfance récurrent dont il ne se souvenait plus très bien et que la seule façon de se réveiller était de continuer d’avancer jusqu’à ce qu’il trouve la sortie.

La montée lui parut durer très longtemps. Il se demanda ce qui l’attendait au bout. Lorsque l’ascenseur s’immobilisa enfin, Hoffmann leva les mains pour se protéger. Les portes s’ouvrirent en bringuebalant au sixième étage.

Le palier était désert. Hoffmann hésitait à sortir, mais les portes commencèrent à se refermer et il dut projeter sa jambe au-dehors pour ne pas être à nouveau emprisonné. Les portes se rouvrirent ; il s’aventura prudemment sur le palier. Il y faisait plus sombre que dans le hall, et ses yeux durent s’adapter. Les murs étaient nus. Il respira la même odeur fétide d’atmosphère confinée, respirée des milliers de fois sans jamais avoir été aérée par une porte ou une fenêtre ouverte. Il faisait chaud. Deux portes lui faisaient face. D’autres donnaient sur les couloirs qui partaient des deux côtés. Une pancarte bricolée avec des lettres en plastique colorées, de celles qu’on vend dans les magasins de jouets, indiquait que la chambre 68 se trouvait à droite. Le fracas du redémarrage de l’ascenseur le fit sursauter. Il écouta la cabine descendre jusqu’en bas. Lorsque les portes se furent refermées là-bas, tout fut silencieux.

Il fit deux pas vers la droite et scruta longuement le couloir, derrière l’angle. La chambre 68 se trouvait tout au bout, porte close. Un bruit métallique, répétitif et rythmé, se faisait entendre quelque part, et il pensa à une scie avant de comprendre presque aussitôt qu’il s’agissait en fait des ressorts d’un lit. Il y eut un coup. Un homme poussa un gémissement, comme s’il souffrait.

Hoffmann sortit son portable avec l’intention d’appeler la police, mais il ne recevait pas de signal. Il le rangea dans sa poche et gagna le bout du couloir. Ses yeux arrivaient pile au niveau du judas optique opaque et bombé. Il prêta l’oreille. Il n’entendait rien. Il frappa à la porte, puis colla l’oreille contre le panneau et écouta de nouveau. Rien : les ressorts de la chambre voisine eux-mêmes s’étaient tus.

Il essaya la poignée de plastique noir. La porte ne s’ouvrit pas. Mais elle n’était retenue que par une petite serrure à cylindre, et il s’aperçut que le chambranle était pourri : à peine eut-il enfoncé son ongle dans le bois spongieux qu’il en retira des fragments orangés gros comme des allumettes. Il recula d’un pas, vérifia par-dessus son épaule que personne n’arrivait et donna une bourrade dans la porte. Elle s’ébranla. Il recula un peu plus et se précipita à nouveau dessus. Il y eut cette fois un craquement et la porte s’entrouvrit sur deux centimètres. Il introduisit les doigts des deux mains dans l’interstice et poussa. La porte s’ouvrit dans un fracas.

Il faisait sombre à l’intérieur, un simple rai grisâtre s’infiltrait au bas de la fenêtre, là où le volet n’avait pas été convenablement baissé. Hoffmann s’avança à petits pas sur la moquette, puis chercha à tâtons la commande électrique à travers le voilage. Il la trouva et appuya dessus. Le volet se souleva bruyamment. La fenêtre donnait sur un escalier de secours et, cinquante mètres plus loin, sur l’arrière d’une rangée d’immeubles séparés de l’hôtel par un mur de brique et des cours adjacentes pleines de poubelles, d’herbes folles et de rebuts divers. Dans la lumière blafarde, Hoffmann découvrit la chambre telle qu’elle était : un lit à roulettes pour une personne défait, dont les draps malpropres pendaient sur la moquette rouge et noir, une petite commode avec un sac à dos posé dessus, une chaise en bois à l’assise de cuir marron râpée. Le radiateur sous la fenêtre était brûlant au toucher. La pièce empestait la cigarette refroidie, la sueur masculine et le savon bon marché. Le papier peint avait bruni autour des ampoules nues des appliques. Dans la salle de bains minuscule, il y avait une baignoire sabot entourée d’un rideau de douche en plastique, un lavabo strié de traînées vertes tirant sur le noir à l’endroit où les robinets coulaient, et des W-C qui présentaient le même genre de traces. Un gros verre contenant une brosse à dents et un rasoir jetable bleu était posé sur une étagère en bois.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L’indice de la peur»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L’indice de la peur» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «L’indice de la peur»

Обсуждение, отзывы о книге «L’indice de la peur» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x