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Bernard Minier: Une putain d’histoire

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Bernard Minier Une putain d’histoire
  • Название:
    Une putain d’histoire
  • Автор:
  • Издательство:
    XO Éditions
  • Жанр:
  • Год:
    2015
  • Город:
    Paris
  • Язык:
    Французский
  • ISBN:
    978-2845637566
  • Рейтинг книги:
    3 / 5
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Une putain d’histoire: краткое содержание, описание и аннотация

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Une île boisée au large de Seattle… « Au commencement est la . La de se noyer. La des autres, ceux qui me détestent, ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite : Ce n’est pas une histoire banale. Ça non. c’est une putain d’histoire. Ouais, … »

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Je voyais mon pâle visage se refléter dans la vitre éclairée du distributeur, mon visage défait, mon visage inquiet, et la barre chocolatée s’est avancée au bout de sa pince quand une musique s’est élevée brusquement derrière moi. J’ai sauté en l’air comme si le plancher s’était changé en trampoline. Une musique stridente, acérée : AC/DC, The Razors Edge . En me retournant, l’horreur a déferlé dans ma poitrine, comme on dit dans les romans de Stephen King et de Lovecraft. Au sol, à environ quatre mètres, les pieds de Charlie dépassaient derrière la rangée de congélateurs. Immobiles. Légèrement écartés. En position 10 h 10. J’ai reconnu la musique — celle de son téléphone portable : il devait se trouver au fond de sa poche — et ses Air Jordans.

« Charlie ! ai-je crié. Charlie, oh, merde, Charlie ! »

Je me suis précipité. La musique a cessé de retentir et le silence est retombé, aussi épais que la purée de pois dehors. Charlie ne bougeait pas. L’espace d’un instant, en remontant la rangée des congélos, je me suis dit qu’il s’était évanoui — ou qu’il était mort.

« CHARLIE !

— Bordel, Henry, tu peux pas gueuler un peu moins fort ! »

Il était bien là, allongé sur le plancher. Et on ne peut plus vivant… En réalité, il avait sa grosse tête ronde entre les pieds du mannequin qui portait les créations de l’été dernier, comme ils disent (la raison pour laquelle elles n’avaient pas encore été remplacées par des vêtements d’hiver m’échappait) — et le regard très exactement fixé sur l’entrejambe dudit mannequin recouvert d’une minuscule pièce de tissu bleu.

« Tu vois pas que je me concentre ?

— Qu’est-ce que tu fous ?

— À ton avis ? J’essaie de l’imaginer avec une chatte…

— Quoi ?

— Quel genre de chatte ce serait, d’après toi ?

— Putain, Charlie ! »

Il s’est relevé, s’est épousseté les mains, a bâillé, s’est étiré. « Quoi ? Me dis pas que t’en as jamais vu…

(Oh non, Charlie, s’il te plaît, pas aujourd’hui)

— Je t’interdis de… »

Il a levé les mains en signe de paix, a ramené une mèche de cheveux derrière son oreille gauche. Charlie a les cheveux raides et noirs comme des plumes de corbeau et séparés par une raie bien nette au milieu qui laisse voir son cuir chevelu. Comme ils sont un tantinet longs, il les ramène en permanence derrière ses oreilles.

« OK. OK. N’en parlons plus. » Il a attrapé son sac à dos et son skate-board Zero noir à tête de mort derrière le comptoir où se trouve la caisse enregistreuse, puis a regardé qui l’avait appelé sur son téléphone portable et mon ventre s’est noué de nouveau en pensant au mien — désespérément silencieux. « Merde, encore de la pub… Tu sais quoi, Henry ? Tu devrais te laisser aller de temps en temps, te lâcher un peu. » Il m’a jeté un coup d’œil, l’air endormi, comme tous les matins. On a franchi la porte du magasin, retournant dans la nuit d’octobre et la brume à l’odeur marine. « Tu devrais arrêter de te palucher, j’ai dit en me dirigeant vers la voiture.

— Sûr, m’a-t-il rétorqué en refermant la porte du magasin. Certains jours, elle est plus gonflée qu’un artichaut tellement je l’astique ! Si la masturbation était une discipline olympique, j’aurais la médaille d’or ! Je suis le Usain Bolt de la branlette ! »

Il avait presque hurlé et j’ai jeté un regard inquiet vers la fenêtre de ses parents, derrière le magasin — ses parents qui n’auraient raté la messe du dimanche pour rien au monde, et qui croyaient dur comme fer que ce dernier avait été créé en sept jours. Mais là encore, j’ai senti qu’il se forçait — comme ces comiques qui doivent assurer le show même après un deuil ou une séparation. C’était ça, Charlie. Et c’était mon meilleur ami.

Je suis arrivé sur cette île il y a sept ans, soit à l’âge de neuf ans. Mais Charlie, Naomi, Johnny et Kayla y vivent, eux, depuis bien plus longtemps, depuis toujours pour certains. C’est leur royaume — et c’est aussi le mien depuis qu’ils ont fait de moi l’un des leurs. Comme l’a dit Henry Miller, tout ce qui ne se passe pas dans la rue est faux, dérivé, littérature . Et la rue était à nous. Enfin, presque. Il y avait bien Shane, Paulie et Ryan — ces trois bons à rien — et quelques autres voyous de l’archipel. Mais, en leur absence, nous étions les rois du monde.

Notre royaume s’étendait de la moindre petite crique encerclée de forêts jusqu’à South Beach, la plus longue plage de l’île, au sud — qui fait face au détroit de Juan de Fuca menant aux eaux du Pacifique, et qui est festonnée de montagnes de bois flotté : des kilomètres de troncs rejetés par la mer, allant du beurre clair pour les derniers échoués au gris cendre pour les plus anciens. Il s’étendait du haut de Main Street — où se trouvent les terrains de base-ball, de soccer et de basket, et l’église catholique St. Francis — jusqu’à l’embarcadère des ferries, près du petit centre commercial sur pilotis qui compte, entre autres, une boutique de souvenirs et de fringues estampillés « Glass Island », le Blue Water Ice Cream Fish Bar et un restau chinois. Il s’étendait des laisses de basse mer où, plus jeunes, nous pataugions au milieu des clams glougloutants, jusqu’à la forêt enchantée de Crippen Park — avec ses arbres tourmentés et ses formes fantastiques.

Il s’étendait aussi aux îles voisines — entre lesquelles nous glissions, l’été venu, à bord de nos kayaks de couleurs vives —, simples rochers gris hérissés de sapins, bras de mer scintillants sous les feux du soleil, terres plus vastes mais inhabitées, où des sentiers creusés dans les hautes fougères et les bois mènent à des criques ignorées des touristes.

C’était notre royaume et nous étions les meilleurs amis du monde, inséparables, unis comme les doigts de la main.

Entre Charlie, Johnny, Naomi, Kayla et moi, c’était à la vie à la mort. Du moins est-ce ce que nous pensions en ce temps-là. Comme je l’ai dit, à part moi, ils ont tous grandi sur ce bout de terre entouré d’eau. Ils y ont développé un lien étrange — qui est à mi-chemin entre l’amitié pure et simple et quelque chose de plus profond, de plus viscéral.

De plus mystique.

Comme des animaux vivant en meute.

Quand nous avions douze, treize ans, nous montions régulièrement au sommet de la plus haute falaise de l’île, Hood Cliff, au pied de laquelle rugit le ressac et, chacun notre tour, nous reculions dos tourné à l’abîme, les yeux clos, les mains en avant. Les autres se tenaient au bord du vide, mains jointes pour former une chaîne humaine. Ils étaient le seul rempart qui vous préservait d’une chute interminable qui s’achèverait inévitablement par deux cent douze os humains brisés sur les rochers. Quand on sentait les bras tendus dans son dos, on s’arrêtait. Le vent sifflait à vos oreilles, le cœur cognait à tout rompre. Aussi loin que la vue portait, la mer était semée d’îles. Au fond, à cent kilomètres de là, il y avait les montagnes. On était morts de trouille.

Il y a aussi ce qu’ils ont appelé le baptême .

Et soit : il s’agissait bien d’un sacrement. Non pas que nous ayons vraiment connu le sens de ce mot, à l’époque. Mais voilà, instinctivement, le caractère sacré de cette cérémonie nous imprégnait, là, au fond des bois.

J’ai pleuré la fois où j’ai été baptisé . J’avais treize ans, ce n’est pas si vieux. J’ai pleuré parce que je savais qu’en agissant ainsi, ils me révélaient la part la plus secrète de leur connexion. Ils me manifestaient la plus grande preuve de confiance et d’amour qu’ils témoigneraient jamais à un étranger. Ils avaient grandi ensemble, ils étaient comme des animaux grégaires ou certains insectes sociaux. Et voilà que, par ce rite, ils m’acceptaient dans leur cercle. Pour toujours.

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