Bernard Minier - Glacé

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Glacé: краткое содержание, описание и аннотация

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Prix du meilleur roman francophone au Festival Polar de Cognac 2011
Prix de l’Embouchure 2012 Décembre 2008, dans une vallée encaissée des Pyrénées. Au petit matin, les ouvriers d’une centrale hydroélectrique découvrent le cadavre d’un cheval sans tête, accroché à la falaise glacée.
Le même jour, une jeune psychologue prend son premier poste dans le centre psychiatrique de haute sécurité qui surplombe la vallée.
Le commandant Servaz, 40 ans, flic hypocondriaque et intuitif, se voit confier cette enquête, la plus étrange de toute sa carrière. Pourquoi avoir tué ce cheval à 2 000 mètres d’altitude ? Serait-ce, pour Servaz, le début du cauchemar ?
Une atmosphère oppressante, une intrigue tendue à l’extrême, une plongée implacable dans nos peurs les plus secrètes, ce premier roman est une révélation !

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— Nous le savons, dit Servaz.

— Je ne comprends pas, dit le psychiatre, dérouté. Dans ce cas, que faites-vous ici ?

— Notre hypothèse est qu’un de vos pensionnaires a pu s’absenter, tuer le cheval d’Éric Lombard et réintégrer sa cellule, dit Ziegler.

Les yeux du psychiatre s’étrécirent.

— Vous ne parlez pas sérieusement ?

— C’est bien ce que je pensais, s’empressa d’intervenir Confiant en regardant sévèrement les deux enquêteurs. Cette hypothèse est parfaitement absurde. Mais ils veulent néanmoins s’en assurer.

Servaz eut l’impression d’avoir reçu une décharge électrique : non seulement le jeune juge avait averti Xavier sans les prévenir, mais il venait de démolir leur travail devant un tiers.

— Vous pensez à quelqu’un en particulier ? s’enquit Xavier.

— Julian Hirtmann, répondit Servaz sans se démonter.

Le psychiatre le regarda, mais cette fois il ne dit rien. Il se contenta de hausser les épaules et de tourner les talons.

— Suivez-moi.

L’entrée se trouvait près d’un des angles formés par la jonction des deux barres du T : une triple porte vitrée en haut de cinq marches.

— Tous les visiteurs qui se présentent ici comme tous les membres du personnel passent par cette entrée, expliqua Xavier en grimpant les marches. Il y a quatre sorties de secours au rez-de-chaussée et une au sous-sol : deux sur les côtés aux extrémités du couloir central, une au niveau des cuisines, une autre dans l’annexe, dit-il en montrant la petite barre du T, après la salle de gym — mais il est rigoureusement impossible de les ouvrir de l’extérieur, et pour le faire de l’intérieur il faut une clef spéciale. Elles se déverrouilleraient cependant automatiquement en cas d’incendie de grande ampleur. Et uniquement dans ce cas.

— Ces clefs, qui les possède ? demanda Servaz.

— Une vingtaine de personnes, répondit Xavier en franchissant les portes vitrées. Chaque responsable d’unité de soins, les trois surveillants du rez-de-chaussée, l’infirmière chef, le chef cuisinier, moi… Mais, de toute façon, le déverrouillage d’une de ces portes déclencherait aussitôt un signal d’alarme dans le poste de contrôle.

— Il nous faudrait la liste de ces personnes, dit Ziegler.

— Le poste de contrôle, il y a quelqu’un en permanence ? demanda Servaz.

— Oui. Vous allez voir, il est juste là.

Ils venaient de pénétrer dans un grand hall. Sur leur droite, ils contemplèrent ce qui s’apparentait à une salle d’attente, avec une rangée de sièges en plastique fixés sur une barre horizontale et des plantes vertes. Face à eux, une cage vitrée semi-circulaire qui ressemblait à un guichet de banque ou à un bureau d’accueil. Elle était vide. Sur leur gauche, un vaste espace dont les murs laqués de blanc étaient décorés de dessins et de peintures. Des visages torturés, montrant des dents aiguisées comme des couteaux ; des corps tordus ; des couleurs criardes. Servaz comprit qu’il s’agissait d’œuvres réalisées par les pensionnaires.

Puis son regard passa des dessins à une porte en acier munie d’un hublot. Le poste de contrôle. Xavier traversa le hall dans sa direction. Il introduisit une clef reliée à sa ceinture par une chaînette et poussa la porte blindée. Deux gardes se trouvaient à l’intérieur, surveillant des dizaines d’écrans. Ils étaient vêtus de combinaisons orange ouvertes sur des T-shirts blancs. Des trousseaux de clefs et des menottes cliquetaient à leur ceinture chaque fois qu’ils se déplaçaient. Servaz aperçut aussi des bombes lacrymogènes accrochées au mur. Mais pas d’armes à feu.

Les écrans montraient de longs corridors déserts, des escaliers, des salles communes et une cafétéria. Les deux hommes tournèrent vers eux des regards indifférents ; ils exprimaient le même vide conceptuel que ceux des vigiles de la centrale.

— L’Institut est équipé de quarante-huit caméras, expliqua Xavier, quarante-deux à l’intérieur, six à l’extérieur, toutes évidemment placées dans des endroits stratégiques.

Il désigna les deux hommes.

— Il y a toujours au moins une personne ici la nuit. Deux dans la journée.

— Une personne pour surveiller plus de quarante écrans, souligna Servaz.

— Il n’y a pas que les caméras, répondit Xavier. L’établissement est divisé en plusieurs secteurs, chacun ayant un degré de confinement plus ou moins important en fonction de la dangerosité de ses occupants. Tout passage d’un secteur à un autre sans autorisation déclenche aussitôt un signal d’alarme. (Il leur montra une rangée de petites lampes rouges au-dessus des écrans.) À chaque niveau de sécurité correspondent également des mesures biométriques adaptées. Pour accéder à l’unité A, où se trouvent les pensionnaires les plus dangereux, il faut franchir un double sas sécurisé contrôlé en permanence par un garde.

— Tous les membres du personnel peuvent accéder à l’unité A ? demanda Ziegler.

— Bien sûr que non. Seule l’équipe thérapeutique chargée de l’unité A y a accès, ainsi que l’infirmière chef, les deux gardiens du quatrième étage, notre médecin, l’aumônier et moi. Et, depuis peu, une psychologue qui vient d’arriver de Suisse.

— Il nous faudra cette liste-là aussi, dit Ziegler. Avec les habilitations et les fonctions de chacun.

— Tout ça est informatisé ? demanda Servaz.

— Oui.

— Qui a mis le système en place ?

— Une société de sécurité privée.

— Et qui s’occupe de la maintenance ?

— La même société.

— Il y a des plans quelque part ?

Le psychiatre parut décontenancé.

— Quel genre de plans ?

— Les plans des installations, des câblages, des dispositifs biométriques, du bâtiment…

— Je suppose que la société de sécurité les possède, hasarda Xavier.

— Il nous faudra son adresse, sa dénomination sociale et son numéro de téléphone. Ils envoient quelqu’un faire des vérifications ?

— Ils contrôlent tout à distance. S’il y avait une panne ou une défaillance quelque part, leurs ordinateurs les avertiraient aussitôt.

— Vous ne trouvez pas ça dangereux ? Que les sas puissent être contrôlés de l’extérieur par quelqu’un que vous ne connaissez pas ?

Xavier se rembrunit.

— Ils n’ont aucun moyen de déverrouiller les portes. Ni de faire que les systèmes de sécurité cessent de fonctionner. Ils peuvent juste voir ce qui se passe, et si tout fonctionne.

— Les gardiens, dit Servaz en regardant les deux hommes, ils sont fournis par la même société ?

— Oui, dit Xavier en ressortant du poste de contrôle. Mais ce ne sont pas eux qui interviennent sur les patients en cas de crise, ce sont les aides-soignants. Comme vous le savez, la tendance est partout à « l’externalisation des tâches », comme on dit dans les ministères. (Il s’arrêta au milieu du hall pour les considérer.) Nous sommes comme les autres, nous faisons avec les moyens du bord — et ces moyens manquent de plus en plus. Depuis plus de vingt ans, tous les gouvernements de ce pays ont discrètement fermé plus de cinquante mille lits en psychiatrie et supprimé des milliers de postes. Or, dehors, au nom du libéralisme et des impératifs économiques, la pression n’a jamais été aussi forte sur les individus ; il y a de plus en plus de fous, de psychotiques, de paranoïaques, de schizophrènes en circulation.

Il se dirigea vers un grand couloir au fond du hall. L’interminable corridor semblait traverser tout le bâtiment dans le sens de la longueur ; ils étaient cependant arrêtés à intervalles réguliers par des grilles dont Servaz supposa qu’elles se verrouillaient la nuit venue. Il aperçut aussi des portes avec des plaques en cuivre au nom de plusieurs docteurs, dont une au nom de Xavier lui-même, puis une autre marquée : « Élisabeth Ferney, infirmière chef ».

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