Bernard Minier - Sœurs

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Sœurs: краткое содержание, описание и аннотация

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Pauvres âmes déchues. Il a fallu que je vous tue…
Mai 1993. Le jeune Martin Servaz, qui vient d’intégrer la PJ de Toulouse, participe à sa première enquête. Très vite, il s’intéresse à Erik Lang, célèbre auteur de romans policiers à l’œuvre aussi cruelle que dérangeante.
Les deux sœurs n’étaient-elles pas ses fans ? L’un de ses plus grands succès ne s’appelle-t-il pas La Communiante ?… L’affaire connaît un dénouement inattendu et violent, laissant Servaz rongé par le doute : dans cette enquête, estime-t-il, une pièce manque, une pièce essentielle.
Février 2018. Une épouse, deux sœurs, trois communiantes… et si l’enquête de 1993 s’était trompée de coupable ?
Pour Servaz, le passé, en resurgissant, va se transformer en cauchemar. Un cauchemar écrit à l’encre noire.
Peur, soumission, mensonges, manipulation Le nouveau thriller de Bernard Minier

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Elle s’interrompit pour plonger son regard dans le sien.

— Et ensuite ?

— La suite, vous la connaissez. J’en sais pas plus que vous. Quelle saloperie, hein, ce qui lui est arrivé ?

Elle reposa son gobelet vide, demanda une autre bière, sortit un paquet de cigarettes, commença à en tirer une hors du paquet.

— Je peux en avoir une ? dit-il.

Lola Szwarzc hésita, lui tendit le paquet.

— Je prendrais bien une autre bière aussi, si ça ne vous fait rien. C’est ma tournée.

Elle pivota vers le jeune homme à barbiche et catogan qui faisait office de barman. Il en profita pour attraper la cigarette qui dépassait et la fourra dans sa poche tandis qu’elle parlait au barman. En tira une deuxième et la glissa entre ses lèvres, l’alluma.

— Quand est-ce que vous l’avez vue pour la dernière fois ? dit-il en tendant un billet de cinq euros.

— Il y a six semaines environ. Elle passait de temps en temps. De plus en plus rarement…

— Vous l’avez trouvée comment ?

De nouveau, le regard chargé de sous-texte — et Servaz sentit un frisson courir le long de son échine.

Préoccupée … Elle avait des soucis, c’est évident. Et elle avait beaucoup maigri. Je lui ai demandé ce qui se passait. Elle m’a dit qu’elle se réveillait chaque matin avec l’impression qu’on l’avait droguée. Qu’elle avait la tête lourde. Qu’elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Je lui ai demandé pourquoi elle était si maigre. Elle m’a expliqué qu’elle faisait un régime. Je lui ai conseillé de l’arrêter, mais, Amalia, elle n’en faisait toujours qu’à sa tête.

Servaz se remémora la remarque de la légiste sur la taille de son estomac.

Elle se réveillait chaque matin avec l’impression qu’on l’avait droguée

— Qu’est-ce qui la préoccupait à votre avis ?

Une écharde de lumière dans les prunelles de Lola Szwarzc. Un éclat bref mais sinistre.

— J’en sais rien. À vous de me le dire… En tout cas, elle avait des raisons de l’être, non ? Puisqu’elle est morte.

De retour au SRPJ, il convoqua Samira et Vincent, leur tendit le sachet contenant la cigarette et une liste de noms.

— Je veux qu’on relève les empreintes digitales et aussi l’ADN sur le filtre de cette cigarette, et qu’on les compare aux ADN et aux empreintes trouvés sur la scène de crime. Je veux aussi que vous remontiez dans le passé de ces personnes et que vous dénichiez où elles se trouvaient et ce qu’elles faisaient au printemps 93.

Espérandieu lut :

Gaspard Fromenger,

Zoé Fromenger née Neveux,

Isabelle Lestrade alias Lola Szwarzc .

3.

Dimanche

Je le vois

Je le vois. Il va et il vient, il entre et il sort, il court partout, avec ce masque de préoccupation qu’il porte toujours sur le visage. Il cherche la vérité et il s’en approche — incontestablement.

Cette vérité que je connais depuis longtemps.

Il va me falloir agir.

Attends, me dis-je. Sois malin. Ce n’est pas encore le moment. Fais attention à lui. Il est le redoutable fourmilion. Il construit son piège mortel en forme de cône dans le sable meuble et il sait que, tôt ou tard, la fourmi noire tombera dedans. Qu’elle ne pourra s’en tirer, car les parois de sable se déroberont sous ses pattes, l’entraînant dans leur avalanche. Que tout au fond ses terribles mâchoires venimeuses l’attendront pour l’étreinte fatale. Je ne le laisserai pas faire. Parfois, la fourmi parvient à s’échapper.

Je l’y aiderai…

Mais peut-être que c’est moi le fourmilion. Et lui rien qu’une fourmi noire qui se prend pour un fourmilion. Il croit tendre un piège, mais si c’était lui qui était piégé ? Sait-il que je suis là ? À plusieurs reprises, il s’est retourné et il m’a cherché des yeux mais il ne m’a pas vu. On dirait qu’il sent ma présence.

Il y a un tas de choses que j’aurais pu faire différemment dans cette vie. Il y a un tas d’occasions que j’ai loupées. Je ne raterai pas celle-là. Je serai à la hauteur, cette fois, croyez-moi. Oh oui. Cette fois, je grandirai. Ça doit être terrible de s’approcher de la mort en se disant qu’on a raté sa vie. Je ne veux pas que ça m’arrive. Bien sûr, j’ai encore le temps — mais qui peut être sûr qu’il ne va pas mourir demain ?

Je le suis à la trace — le fourmilion — et c’est dans mon piège qu’il va tomber. Car je connais son point faible. Il vaudrait mieux pour lui qu’il renonce. Mais il n’est pas du genre à renoncer. L’humanité se divise en deux catégories : ceux qui renoncent au premier obstacle et les autres. J’ai trop longtemps fait partie de la première. Le fourmilion appartient à la seconde jusqu’à la folie. Contrairement à d’autres, il ne poursuit aucun but en particulier, il ne pense pas à lui-même. C’est la chasse qui est son but. Dès qu’il tient une proie, il lui en faut une autre. Si demain on lui annonçait qu’il n’y a plus de criminels sur Terre, que le meurtre, la torture ont été éradiqués de sa surface grâce à, disons, un vaccin, il cesserait de boire, de manger. Il n’aurait plus aucune raison de vivre.

Il ne se lève chaque matin que pour ça — la chasse, ce métier bizarre qu’il a choisi. Est-ce qu’il ne faut pas être fou soi-même, est-ce qu’il ne faut pas être atteint d’une étrange maladie pour exercer un métier qui consiste à penser jour et nuit à des meurtres, à des cadavres, à des victimes et à des meurtriers ? Comment est-il possible d’avoir une vie normale après ça ?

Mais il n’a pas une vie normale — je l’ai vu : il est un des hommes les plus seuls que je connaisse. Un solitaire. Perdu le soir parmi ses livres, ses disques — je l’ai vu : depuis le deuxième étage du parking Victor-Hugo, juste en face, debout dans l’obscurité au milieu des voitures, ma vue plongeait directement dans son salon. Et il était là, en train de lire, pendant que le garçon dormait.

Bien sûr, il y a ce gamin blond. Mais c’est bizarre : quand je les observe, on ne dirait pas un père et un fils. Il y a une espèce de distance entre eux. Un je ne sais quoi. Et pourtant, ce gosse, il l’aime. Oh, ça oui.

Je connais ton point faible. Un homme comme toi ne devrait pas en avoir…

4.

Dimanche

La mort de Flocon

Il pose les livres sur son bureau, l’un après l’autre. Lit les titres au fur et à mesure : La Communiante, Le Diable écarlate, Morsures, L’Indomptée, La Mort glacée … C’est un brin théâtral, soit. Mais il faut ce qu’il faut. Il y a des Post-it de différentes couleurs glissés entre les pages. On dirait un nuancier pour la décoration d’intérieur. On voit bien qu’il les a lus et relus.

Le regard de Lang s’étire de curiosité.

— Vous avez lu mes romans, on dirait, constate-t-il, les yeux réduits à deux fentes.

Servaz les dispose en une seule rangée devant lui et s’assoit.

— Pas seulement celui-là, répond-il.

— Vous en pensez quoi ?

— On n’est pas obligé d’aimer l’auteur pour aimer ses livres.

Lang sourit.

— Ah… alors, ça vous plaît.

Il fait mine de réfléchir, secoue la tête avec une moue dubitative.

— En fait, non : je crois bien que je n’aime ni l’auteur ni les livres…

Lang se renfrogne un instant, puis le sourire revient, indulgent.

— Vous savez, je me souviens parfaitement de vous en 93, maintenant. Le jeune flic aux cheveux longs qui restait dans son coin et qui m’observait en silence… Déjà, à l’époque, vous ne m’aimiez pas beaucoup. Je le sentais. Vous avez essayé de me faire porter le chapeau pour deux crimes que je n’avais pas commis… Vous n’allez pas recommencer ?

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