Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts

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Quand le commandant Corso est chargé d'enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique.
Il a tort : c'est d'un duel qu'il s'agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin.
Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu'un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d'un flic peut totalement basculer, surtout quand il s'agit de la jouissance par le Mal.

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— Grâce à cette solution spécifique, nous allons pouvoir découvrir quels dessins invisibles à l’œil nu forment les résidus de sang…

Dans un mouvement presque simultané (vraiment de la nage synchronisée), les techniciens se mirent à pulvériser lentement le réactif sur la surface des tableaux.

Un cri étouffé — tout à fait synchrone lui aussi — circula parmi le public. Le processus de chimioluminescence était engagé. Sur chaque toile, un prénom, tracé en majuscules tremblées, apparaissait.

Parmi les plis du canapé de la prostituée allongée, « SARAH ». Le long du boa de l’effeuilleuse, « MANON ». À la surface du caniveau du tunnel, « LÉA ». Quant à la soie rouge qui entourait la taille du hardeur, elle affichait distinctement « CHLOÉ ».

— Comme vous pouvez le voir, ce sont des prénoms féminins peints en lettres de sang. Dans la mesure où…

— C’EST UN COUP MONTÉ ! répéta Sobieski.

La voix du président s’éleva en retour :

— Maître Muller, dites à votre client de se taire, sinon je le fais évacuer !

L’agitation dans la salle était à son comble. Des gens se levaient, d’autres trahissaient leur serment en photographiant à coups de flashs les tableaux, des flics en uniforme tentaient de les en empêcher…

Les techniciens en combinaison immaculée, un genou au sol, vaporisaient toujours les toiles de Sobieski, révélant de plus en plus nettement les prénoms…

— Les enquêteurs ont comparé ces traces avec les échantillons de sang relevés dans l’atelier de la rue Adrien-Lesesne : de nombreuses similitudes sont apparues. Les sangs sur ces toiles et sur l’établi de Sobieski correspondent aux mêmes victimes.

— Monsieur le Président, cria Claudia Muller, je proteste contre ces allégations !

Le président ne prit même pas la peine de répondre — pour l’occasion, il était descendu de sa tribune, suivi par ses assesseurs et les jurés. Tous contemplaient, fascinés, les personnages lugubres de Sobieski.

Ce fut Rougemont qui répliqua directement à Claudia Muller :

— Oublions mes « allégations », comme vous dites. Et revenons aux meurtres qui sont jugés ici.

Des flics aux mains gantées venaient d’apporter deux nouveaux tableaux. Aussitôt, les gars de l’IJ pulvérisèrent le réactif sur les silhouettes livides.

Deux prénoms luminescents apparurent entre les reliefs de peinture : SOPHIE et HÉLÈNE. Écriture tremblée, lignes obliques mal assurées, mais il n’y avait pas à discuter : les prénoms étaient distincts et brillaient sous l’effet du révélateur.

Tollé dans la salle d’audience : l’assassin avait signé ses crimes au sein même de ses œuvres. La surprise virait à la foire d’empoigne. Chacun se levait, essayait d’apercevoir les prénoms, brandissait son portable…

Corso, lui, ne bougeait pas. Il avait déjà compris ce que pensait Rougemont — ce que tout le monde pensait. Quand Sobieski contemplait ses œuvres, il voyait en réalité sa signature. Il exposait à la face du monde ses crimes sans qu’on puisse le soupçonner.

— Ces deux noms sont bien sûr écrits avec le sang des victimes. Nous pouvons donc supposer, n’en déplaise à la défense, que les autres tableaux portent les traces d’autres crimes.

L’avocat général hurlait presque alors que des flics évacuaient maintenant le public, tandis que d’autres ouvraient les stores des hautes fenêtres.

— Quant à supposer qu’il s’agit d’une machination, comme notre confrère de la défense voudrait le faire croire, je précise que les officiers de l’OCBC ont procédé à une analyse graphologique de ces inscriptions — elle est aussi versée au dossier. Aucun doute, elles sont bien de la main de l’accusé.

Le vacarme était à son comble, mais rien ni personne ne pouvait couvrir le bruit le plus strident, le plus déchirant de ce barouf : la voix de Philippe Sobieski qui hurlait qu’il ne voulait pas crever en taule.

82

Philippe Sobieski fut condamné à trente ans de prison, dont vingt-deux de sûreté incompressibles — autant dire que juges et jurés avaient décidé que le peintre-faussaire devait finir son existence derrière les barreaux.

En quelques minutes, on avait oublié toutes les preuves, tous les témoignages démontrant son innocence — en tant qu’assassin sinon en tant que faussaire. Les prénoms tracés à l’intérieur même des plis de couleur de ses toiles l’avaient condamné définitivement aux yeux de tous.

Le verdict était tombé le lendemain de la grande révélation, le vendredi 24 novembre (tout devait être réglé avant le week-end : le président de la cour avait refusé un quelconque ajournement qui aurait permis à Claudia Muller de se retourner). Au fond, graphologie ou pas, les inscriptions auraient pu être aussi ajoutées par quelqu’un d’autre, comme le sang laissé dans l’atelier, mais ces traces d’hémoglobine emportèrent le morceau.

Face aux réquisitoires de Rougemont et de Sophie Zlitan, Claudia Muller n’avait rien pu faire. Quoi qu’elle dise, les jurés conservaient au fond des pupilles les prénoms sanglants sur les tableaux. Elle avait répété les alibis de son client, essayé d’incriminer Corso et sa partialité, tenté de faire porter le chapeau à Alfonso Perez — dont le cadavre n’avait toujours pas été identifié —, mais tout était tombé à plat. C’était comme dans un casting : après une performance hors pair, les autres, quelles que soient leurs qualités, font pâle figure.

Les délibérations n’avaient duré que deux heures. Personne ne pouvait expliquer comment cet imposteur avait pu forger de tels alibis mais ce qui avait primé, c’était l’impression tenace qu’il dégageait : Sobieski avait une tête de meurtrier, il avait déjà tué et son atelier clandestin ressemblait bien au repaire d’un psychopathe passant ses nuits à torturer des filles.

Quant à ses toiles…

Les jurés, les juges, le public, les médias — la France tout entière — avaient ressenti la même répulsion, suivi le même chemin. Ce procès tordu, cette gueule malsaine, cet imposteur aux manières provocatrices, tout ça était remonté à la surface comme un cadavre en pleine putréfaction quand Rougemont avait fait l’obscurité dans la salle d’audience et révélé les prénoms des mystérieuses victimes — et c’était cette charogne que tous avaient jugée.

À l’annonce du verdict, Philippe Sobieski s’était jeté contre la vitre en hurlant, Claudia Muller s’était effondrée sur son siège. Corso en eut presque de la peine. Ces deux sinistres personnages, si sûrs d’eux, si arrogants, désormais brisés et vaincus, c’était pathétique.

Lui-même sortit éreinté du procès. Il n’entendait pas le brouhaha de la foule, ne voyait pas l’agitation des journalistes qui se pressaient autour des avocats et des juges. Il prit son chemin habituel, par le vestibule de Harlay. Il ne cherchait même pas Claudia Muller, il n’aurait pas su quoi lui dire. Le procès les avait fait passer par tellement de températures, de vérités différentes, d’univers distincts…

La justice avait une nouvelle fois démontré sa vanité, sa relativité. Sobieski coupable, vraiment ? Corso n’était pas dans sa voiture qu’il se reprenait à douter. Les signatures sanglantes semblaient avoir confondu l’accusé mais finalement, elles ne remettaient pas en cause les autres éléments. Les alibis de Sobieski, l’hypothèse d’un coup monté, la culpabilité probable d’Alfonso Perez, qui au passage avait tenté de le tuer…

Encore une affaire qui s’achevait, malgré les apparences, en eau de boudin, sans qu’aucune vérité convaincante s’impose. Il s’était tellement passionné pour cette histoire qu’il s’était pris à espérer, pour une fois, une issue claire et limpide. C’était sans compter avec le penchant naturel de tous les acteurs de ce petit théâtre — accusés, témoins, avocats, juges, jurés… — pour foutre en l’air la moindre évidence, couper le moindre cheveu en quatre, saborder le moindre fait objectif par des sous-entendus…

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