Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts

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Quand le commandant Corso est chargé d'enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique.
Il a tort : c'est d'un duel qu'il s'agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin.
Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu'un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d'un flic peut totalement basculer, surtout quand il s'agit de la jouissance par le Mal.

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Les flics n’insistèrent pas. Les Pinturas rojas suffisaient à démontrer que Sobieski était un faussaire majeur et indirectement qu’il avait passé la nuit du meurtre de Sophie Sereys dans son atelier (l’analyse de la mémoire de son four avait confirmé une activité constante à cette date).

Corso rongeait son frein. Toute cette histoire le rendait malade. La nuit, il rêvait de Goya traçant ses cauchemars sur les murs de la Quinta del Sordo. Puis les images se brouillaient et c’était Sobieski qui peignait ses Pinturas rojas sur les parois de sa cellule. Finalement, dans une sorte de fondu enchaîné propre aux univers oniriques, c’était lui, Corso, qui se retrouvait derrière les barreaux, cerné par les visages béants de Sophie Sereys, Hélène Desmora, Marco Guarnieri… Les morts le suppliaient de les venger, de retrouver leur assassin, de leur offrir la paix. Mais Corso était enfermé, il s’écorchait les ongles contre les murs et hurlait pour essayer de couvrir les voix des fantômes qui le torturaient.

Il se réveillait en sursaut, laqué de sueur, l’estomac retourné… Dans ces moments-là, il songeait à Claudia Muller. Aucune nouvelle de l’avocate. Or, durant ces derniers mois, il n’avait cessé d’espérer un coup de fil. Lui-même avait été tenté mille fois de la contacter. Mais pour lui dire quoi ? Au fil de leurs brefs contacts, il avait cru…

Qu’est-ce qu’il avait cru au juste ?

75

Comme prévu, le rappel sonna le 22 novembre 2017.

On prend les mêmes et on recommence . Mêmes magistrats, mêmes avocats, mêmes jurés, même accusé… Pourtant, ce n’était plus le même procès. Dans la salle des assises, on avait accroché au-dessus des lambris les toiles retrouvées dans le pavillon de Sobieski. A priori, que des peintres espagnols, des XVII eet XVIII e siècles : Juan de Valdés Leal, Francisco Pacheco, Francisco de Zurbarán… et bien sûr Goya. Des grands portraits d’hommes barbus portant de larges fraises autour du cou, des saints aux traits tourmentés, des scènes de cour…

Le plus poignant dans ces œuvres était qu’il s’agissait sans doute de simples brouillons, ou encore de ratages que Sobieski conservait afin de réutiliser le support proprement dit. Or même un néophyte pouvait admirer leur maîtrise — pour un regard non expert, elles paraissaient parfaites, c’est-à-dire authentiques.

Dans son box, Sobieski renaissait de ses cendres : innocent des crimes odieux dont on l’accusait, coupable des tableaux magnifiques qui décoraient la salle et qu’on allait facilement lui pardonner. Pour l’occasion, il avait revêtu un de ses costards les plus flashy, confectionné dans un tissu blanc satiné qui semblait éclairer toute la salle. On l’avait aussi autorisé — tout un symbole — à porter un de ces borsalinos dont il raffolait. L’artiste était vraiment parfait : drapé de blanc, il ne semblait plus démodé mais au contraire tout droit sorti d’un clip de rap, tapageur et bling-bling. Voilà donc à quoi ressemblait le « Goya du XXI e siècle ».

La matinée fut celle des experts.

Après la flamboyance du décor, déception. Chacun s’attendait à un show et voilà que des chimistes venaient parler du rayonnement issu du radium-226 et des désintégrations successives de l’uranium-238 à travers le temps.

Personne ne comprit quoi que ce soit mais la conclusion des mesures était sans appel :

— Les Pinturas rojas sont des faux réalisés moins de douze ans avant notre analyse et attribués, par erreur, à Francisco Goya, conclut le chef des experts. C’est ce que démontre sans le moindre doute le rayonnement du plomb contenu dans la céruse utilisée dans ces tableaux.

En guise de confirmation, d’autres spécialistes déboulèrent et se lancèrent dans une analyse fine de la programmation du four de la rue Adrien-Lesesne. De nouveau, magistrats, jurés et public durent se farcir de longues explications incompréhensibles, mais la conclusion était claire :

— Les cuissons successives mémorisées par le four durant la nuit du 16 au 17 juin 2016 démontrent qu’elles ont respecté un processus accéléré de séchage d’une toile ancienne ayant été peinte récemment…

Aucun doute, c’était bien Philippe Sobieski, l’orfèvre, le virtuose, le faussaire génial, qui était aux fourneaux. On pouvait bien sûr imaginer que quelqu’un d’autre, cette nuit-là, avait réglé l’engin et traité l’œuvre mystérieuse, mais plus personne n’y croyait. On avait démasqué un alchimiste au travail, pas un assassin en flagrant délit. Philippe Sobieski était innocent du meurtre de Sophie Sereys.

Corso s’attendait à voir apparaître encore Junon Fonteray, mais le président de la cour appela un personnage inconnu du nom d’Alfonso Perez.

À ce moment-là, une surprise fit frémir le public : l’homme qui s’avançait était habillé exactement comme Sobieski, costume clair et chapeau crème à bandeau noir. Une sorte de double de l’accusé, dans une version chic et méditerranéenne — et beaucoup mieux conservée.

Alfonso Perez se planta devant la barre et s’appuya dessus, bras tendus, comme un homme qui s’apprête à commander un whisky derrière le zinc d’un bar.

— Vous jurez de dire toute la vérité, rien que la vérité, de parler sans haine et sans crainte, dites : « Je le jure. »

— Je le jure.

Ces quelques mots suffirent à révéler un accent de rocaille.

— Veuillez décliner votre identité, votre âge, votre métier.

— Alfonso Perez, 63 ans, industriel.

— Vous êtes aussi collectionneur ?

Corso, en quelques questions-réponses, comprit la situation. Contrairement à ce qu’on avait cru jusqu’alors, les trois Pinturas rojas n’étaient pas la propriété de la Fondation Chapi. Elles avaient été prêtées par Alfonso Perez, milliardaire madrilène, amateur d’art renommé. C’était lui, et lui seul, qui avait acheté les faux Goya.

— Je possède la plus importante collection privée de tableaux espagnols allant du XVII eau XIX e siècle, expliqua Perez en bombant le torse.

— Cette collection s’articule autour de Francisco Goya, non ?

— Non. Goya est mon peintre préféré mais il y a peu de choses à acquérir sur le marché.

— Comment avez-vous fait la connaissance de Philippe Sobieski ?

— Je ne l’ai jamais rencontré. Il avait choisi comme intermédiaire un galeriste réputé de Madrid, Fernando Santa Cruz del Sur.

Le président leva le bras et fit une annonce à la cantonade :

— Je dois préciser que ce galeriste est décédé d’une crise cardiaque il y a deux ans. C’est pourquoi vous ne le verrez pas à la barre aujourd’hui.

Perez reprit la parole et se lança dans une histoire alambiquée de succession — celle qu’on lui avait racontée à l’époque — concernant une famille de la région de la Quinta del Sordo qui possédait ces trois toiles en ignorant leur auteur (les tableaux n’étaient pas signés).

L’accent de Perez était fascinant. Les accords rêches d’une guitare sombre, un flamenco sauvage qui vous tordait la gorge et vous tirait des larmes.

L’homme tenait toujours la barre d’une main et avait porté l’autre à la hanche, comme prêt à dégainer une épée à la manière d’un hidalgo. En l’observant, Corso réalisait deux vérités cruciales.

La première, c’était Perez, et non Sobieski, qu’il avait poursuivi à la Fondation Chapi. La deuxième, plus troublante, était que l’Espagnol aurait fait un coupable idéal. Non parce qu’il portait un chapeau et un costard blanc, mais parce qu’il avait un mobile : la vengeance. Il aurait pu vouloir détruire celui qui l’avait trompé et humilié. Ce n’était pas une affaire d’argent — Perez n’était pas à ça près — mais d’honneur : avec les toiles rouges de Sobieski, l’Espagnol avait perdu sa crédibilité de collectionneur.

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