Jeff Lindsay - Ce cher Dexter

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Ce cher Dexter: краткое содержание, описание и аннотация

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Il est lui-même serial-killer quand il ne s’emploie pas à les traquer. Lui, c’est Dexter, expert au service médico-légal de Miami. Un homme tout à fait moral : il ne tue que ceux qui le méritent. Mais aussi très méticuleux : il efface toute trace de sang après avoir découpé les corps. Un jour, il est appelé sur les lieux d’un crime perpétré selon des méthodes très semblables aux siennes. Dexter aurait-t-il rencontré son alter ego ? Ou serait-ce lui qui. Impossible.

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Au bout d’un moment il secoua la tête, sans me quitter des yeux.

« Un de ces jours, dit-il. Toi et moi…

— La prochaine fois, c’est promis, lui dis-je avec toute la bonne humeur dont j’étais capable. En attendant, si vous permettez… »

Il restait là sans bouger, bloquant la cage d’escalier, le regard rivé sur moi. Mais il finit par hocher légèrement la tête et se rangea sur le côté.

« Un de ces jours… » répéta-t-il tandis que je le contournais et commençais à monter.

Le choc de cette rencontre m’avait instantanément tiré de mon petit délire paranoïaque. Bien sûr que je ne commettais pas des meurtres inconscients. Hormis l’absurdité même de l’hypothèse, c’eût été un gâchis impensable de commettre de tels actes sans pouvoir s’en souvenir ensuite. Il devait y avoir une autre explication, froide et simple. De toute façon, je n’étais pas le seul dans mon entourage, apparemment, à être doté d’une créativité débridée. N’oubliez pas que je vivais à Miami, entouré de créatures dangereuses comme le brigadier Doakes.

Je grimpai rapidement les escaliers, sentant une décharge d’adrénaline me parcourir, redevenu moi-même, pour ainsi dire. Mon pas était leste et souple, en partie peut-être parce que je fuyais le bon brigadier. Mais, en réalité, j’étais impatient à présent de voir ce dernier outrage à la moralité publique. Par simple curiosité, rien de plus. Je n’allais pas, bien sûr, trouver mes propres empreintes sur les lieux.

Je montai jusqu’au deuxième. Certaines cloisons étaient déjà en place, mais l’essentiel de l’étage était encore dépourvu de murs. Alors que je débouchais sur le palier et pénétrais dans l’espace ouvert devant moi, je vis Angel-aucun-rapport accroupi au centre de la pièce, immobile. Ses coudes étaient plantés sur ses genoux, ses mains soutenaient sa tête, et il regardait droit devant lui. Je m’arrêtai, stupéfait. C’était une des choses les plus surprenantes que j’aie jamais vues : un technicien de la brigade criminelle de Miami cloué sur place par ce qu’il avait trouvé sur la scène d’un crime.

Et ce qu’il avait trouvé était encore plus intéressant.

Une scène digne du plus sombre des mélodrames : un vaudeville pour les vampires. Exactement comme sur le chantier où j’avais tué Jaworski, il y avait une pile de placoplâtre enveloppé de film plastique. Elle avait été poussée contre un mur et était inondée de lumière, celle que diffusaient les lampes du chantier ainsi que quelques autres installées par l’équipe de police.

Par-dessus le placoplâtre, rehaussé comme un autel, se trouvait un établi noir portatif. Il avait été scrupuleusement centré pour que la lumière vienne l’éclairer comme il faut, ou plutôt pour qu’elle éclaire comme il faut ce qui avait été disposé sur l’établi.

Et, bien sûr, il s’agissait d’une tête de femme. Sa bouche enserrait le rétroviseur d’une voiture ou d’une camionnette, ce qui étirait le visage dans une expression de surprise presque comique.

Au-dessus à gauche se trouvait une deuxième tête. Le corps d’une poupée Barbie avait été placé sous son menton, donnant ainsi l’impression d’une énorme tête accolée à un corps minuscule.

À droite, on apercevait la troisième tête. Elle avait été fixée sur un morceau de placoplâtre, les oreilles soigneusement clouées au moyen de vis spéciales. Pas la moindre flaque de sang ne venait gâcher l’œuvre exposée. Les trois têtes étaient exsangues.

Un miroir, une Barbie et du placoplâtre.

Trois victimes.

Parfaitement sèches.

Bonjour, Dexter.

Il n’y avait pas le moindre doute. La Barbie était une allusion très claire à celle que j’avais retrouvée dans mon congélateur. Le miroir se référait à la tête lancée sur la voie surélevée, et le placoplâtre à Jaworski. Ou bien le tueur savait tout ce qui se passait dans ma tête, au point qu’il aurait presque pu être moi, ou bien il était vraiment moi.

Je pris une longue inspiration, respirant d’une manière saccadée. Je suis à peu près certain que nous n’éprouvions pas le même sentiment, mais j’avais envie de m’accroupir au centre de la pièce à côté d’Angel-aucun-rapport. Il fallait que je retrouve mes facultés mentales, et le sol semblait l’endroit idéal pour commencer. Mais je m’aperçus que je m’approchais lentement de l’autel, tiré vers l’avant comme si je me tenais sur des rails bien huilés. Je ne pouvais ni m’arrêter, ni ralentir, ni rien faire d’autre qu’avancer. Je ne pouvais que regarder, m’extasier, et me concentrer pour bien faire rentrer l’air dans mes poumons puis l’expulser correctement. Et je me rendis compte peu à peu que je n’étais pas le seul qui n’arrivait pas à croire ce qu’il voyait.

Dans le cadre de mon métier – sans parler de mon hobby –, je m’étais trouvé sur les lieux de centaines de meurtres, dont certains étaient si horribles et révoltants que même moi j’avais été choqué. Et pour chacun de ces meurtres l’équipe de Metro-Dade s’était activée et avait fait son travail d’une manière décontractée et professionnelle. Chaque fois, il y avait eu des gens qui sirotaient leur café tranquillement, d’autres qui mangeaient des pasteles ou des doughnuts ; il y avait toujours eu quelqu’un pour discuter ou plaisanter tout en épongeant le sang. Sur chaque scène de crime, j’avais toujours vu des gens si peu impressionnés par le carnage qu’ils auraient pu tout aussi bien se trouver à une kermesse organisée par leur paroisse.

Jusqu’à aujourd’hui.

Cette fois, la vaste salle en béton brut était anormalement silencieuse. Les policiers et les techniciens se tenaient par petits groupes de deux ou de trois, comme s’ils avaient peur de rester seuls, et regardaient simplement ce qui était exposé à l’autre bout de la pièce. Si quelqu’un avait le malheur de faire un léger bruit, tout le monde sursautait et fusillait l’importun du regard. C’était un spectacle d’une étrangeté si profondément comique que j’aurais éclaté de rire si je n’avais pas été moi aussi absorbé par la scène, comme tous les abrutis.

En étais-je l’auteur ?

C’était magnifique, quoique d’une façon horrible, bien sûr. Mais la disposition était parfaite, fascinante, superbement exsangue. Cela témoignait d’un grand esprit et d’un merveilleux sens de la composition. Quelqu’un s’était donné beaucoup de mal pour transformer ce tableau en une véritable œuvre d’art. Quelqu’un qui avait du style, du talent et une conception du divertissement un peu morbide. De ma vie, je n’avais connu qu’une seule personne qui combinait ces particularités.

Pouvait-il donc s’agir de Dexter le dormeur détraqué ?

CHAPITRE XX

Je me tenais aussi près que possible du tableau sans pour autant le toucher, me contentant de regarder. On n’avait pas encore cherché d’éventuelles empreintes sur le petit autel ; rien n’avait été bougé, mais je me doutais que des photos avaient déjà été prises. Oh, comme j’aurais voulu pouvoir rapporter chez moi une de ces photos ! En format poster et en couleur, s’il vous plaît, couleur livide. Si c’était moi l’auteur, j’étais un bien meilleur artiste que je ne l’avais jamais soupçonné. Même à cette distance, les têtes semblaient flotter dans l’espace, suspendues au-dessus de la terre mortelle dans une parodie de paradis éternel et exsangue, littéralement disjointes de leurs corps…

Leurs corps… Je jetai un coup d’œil autour de moi. Je ne les voyais nulle part ; aucune trace des paquets soigneusement emballés. Il n’y avait que la pyramide des têtes.

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