Jeff Lindsay - Ce cher Dexter

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Ce cher Dexter: краткое содержание, описание и аннотация

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Il est lui-même serial-killer quand il ne s’emploie pas à les traquer. Lui, c’est Dexter, expert au service médico-légal de Miami. Un homme tout à fait moral : il ne tue que ceux qui le méritent. Mais aussi très méticuleux : il efface toute trace de sang après avoir découpé les corps. Un jour, il est appelé sur les lieux d’un crime perpétré selon des méthodes très semblables aux siennes. Dexter aurait-t-il rencontré son alter ego ? Ou serait-ce lui qui. Impossible.

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« Laissez-le passer, dit-il aux journalistes. Laissez-le passer, s’il vous plaît.

— Merci, Julio, lui dis-je. On dirait qu’il y en a davantage chaque année.

— Quelqu’un doit les cloner, maugréa-t-il. Pour moi, ils sont tous pareils. »

Je me baissai pour passer sous le ruban jaune et, alors que je me redressais de l’autre côté, j’eus la curieuse sensation que l’on avait trafiqué la teneur en oxygène de l’atmosphère. Je me tenais sur le terrain poussiéreux d’un chantier de construction. On y construisait ce qui allait sans doute devenir un immeuble de bureaux de trois étages, à l’usage de petits promoteurs immobiliers. Et tandis que je m’approchais lentement, observant l’activité qui se déployait autour du bâtiment inachevé, je savais que ce n’était pas une coïncidence si nous étions tous réunis ici. Ce tueur ne laissait jamais rien au hasard. Tout était mûrement réfléchi, soigneusement agencé dans un but esthétique, régi par une nécessité artistique.

Nous étions sur un chantier parce que c’était nécessaire. Il nous adressait un message, comme je l’avais prédit à Deborah. Vous n’avez pas le vrai coupable, nous disait-il. Vous avez coffré un crétin parce que vous êtes vous-mêmes des crétins. Vous êtes tous trop bêtes pour le voir ; il faut que je vous mette le nez dessus. Voilà, c’est fait.

Mais au-delà de cette déclaration qu’il faisait à la police et au public, c’était surtout à moi qu’il s’adressait. Il me narguait, me raillait, en citant un passage de mon propre travail bâclé. Il avait apporté les corps sur ce chantier parce que j’avais moi-même tué Jaworski sur un chantier. Il jouait avec moi ; il montrait à tout le monde l’ampleur de son talent et il disait à l’un d’entre nous – moi – qu’il savait. Je sais ce que tu as fait, et je peux le faire aussi. Mieux que toi.

Je suppose que cela aurait dû m’inquiéter un peu.

Mais non.

J’en étais presque pris de vertiges ; je me sentais comme une collégienne face au capitaine de l’équipe de football qui lui a enfin proposé de sortir avec lui. Qui ça, moi ? T’es sûr que tu ne te trompes pas ? Ça alors ! Vraiment ? J’en ai le rouge qui me monte aux joues.

J’inspirai profondément et essayai de me convaincre que j’étais une fille sage qui ne faisait pas ce genre de choses. Mais je savais que LUI les faisait et je mourais d’envie de le suivre. S’il te plaît, Harry ?

Quelle que soit l’envie que j’avais de jouer avec mon nouvel ami, il me fallait à tout prix trouver ce tueur. Je devais le voir, lui parler, me prouver qu’il était réel et que…

Que quoi ?

Qu’il n’était pas moi ?

Que ce n’était pas moi qui commettais ces actes terribles mais fascinants ?

Comment pouvais-je penser cela ? C’était une ineptie, absolument indigne de l’attention de mon cerveau, autrefois si fier. Sauf que… maintenant que l’idée s’était fourrée dans ma tête, je n’arrivais pas à la faire déguerpir. Et si c’était vraiment moi ? Et si, d’une façon ou d’une autre, j’avais commis tous ces actes sans le savoir ? C’était impossible, bien sûr, totalement impossible, mais…

Je m’étais réveillé devant le lavabo, en train de frotter mes mains pleines de sang après un « rêve » au cours duquel je m’étais soigneusement et joyeusement couvert les mains de sang en faisant des choses que d’ordinaire je rêvais seulement de faire. Et puis je savais aussi des choses sur la série de meurtres présente, des choses que, rationnellement, je n’aurais pas dû savoir à moins que…

À moins que rien du tout. Prends un calmant, Dexter. Respire, espèce d’imbécile : fais entrer l’oxygène, expulse les toxines. Ce n’était qu’un symptôme de plus du crétinisme dont j’étais atteint depuis peu. Je devenais prématurément sénile à force de mener une vie aussi saine. Il fallait reconnaître que j’avais connu quelques moments de bêtise humaine ces derniers temps. Et alors ? Ça ne prouvait pas pour autant que j’étais humain. Ou que j’étais devenu créatif dans mon sommeil.

Non, bien sûr que non. Ça ne signifiait rien de tel. Alors… qu’est-ce que ça pouvait bien signifier ?

J’étais parti du principe que je devenais tout simplement cinglé, que je perdais la boule petit à petit. Très rassurant… Mais si j’étais prêt à admettre cette possibilité, pourquoi ne pas accepter l’idée que j’avais commis quelques frasques fort plaisantes dont je ne me souvenais pas, excepté sous l’aspect de rêves fragmentés ? La folie était-elle vraiment plus facile à admettre que l’inconscience ? Après tout, ce n’était qu’une forme exagérée de somnambulisme. Le « somnanmeurtre ». Probablement très courant. Pourquoi pas ? Je cédais déjà à intervalles réguliers la place du conducteur de ma conscience chaque fois que le Passager Noir partait en virée. Ce n’était pas si extravagant de croire que la même situation se reproduisait, mais sous une forme légèrement différente : désormais le Passager Noir empruntait ma voiture pendant que je dormais.

Quelle autre explication trouver ? Mon corps astral prenait peut-être le relais durant mon sommeil et réglait ses vibrations sur l’aura du tueur, en raison de nos liens dans une vie passée. Oui, bien sûr… J’aurais pu y croire si j’avais vécu en Californie. Mais à Miami, c’était plus difficile. Et donc, si arrivant sur les lieux j’y trouvais trois corps disposés d’une façon qui m’était vaguement familière, il me faudrait sérieusement me demander si je n’étais pas l’auteur du message. Cette possibilité n’était-elle pas plus convaincante que l’idée d’une espèce de télépathie inconsciente ?

J’étais parvenu au pied de l’escalier extérieur du bâtiment. Je m’arrêtai là un instant et fermai les yeux, prenant appui contre le mur en béton brut. La paroi était un peu plus fraîche que l’air, et rêche au toucher. J’y écrasai ma joue, avec une sensation de plaisir et de douleur mélangés. J’avais beau désirer très fort monter voir ce qu’il y avait à voir, je voulais tout autant ne pas y aller. Parle-moi , murmurai-je à mon Passager Noir. Dis-moi ce que tu as fait .

Mais naturellement aucune réponse ne vint, hormis le lointain petit ricanement habituel. Qui ne m’était d’aucun secours. Je me sentais nauséeux, pris de légers vertiges, incertain, et ça ne me plaisait pas du tout d’être ainsi soudain sujet aux émotions. Je pris trois longues respirations, me redressai puis ouvris les yeux.

Le brigadier Doakes me scrutait à un mètre de distance, le pied posé sur la première marche de l’escalier. Son visage était figé en un masque noir plein d’une hostilité curieuse, pareil à un rottweiler qui veut vous arracher un bras mais aimerait bien savoir d’abord quel goût vous avez. Et il y avait une expression au fond de son regard que je n’avais jamais vue chez personne, si ce n’est dans mon miroir. C’était comme un vide profond et permanent né du spectacle de la comédie humaine dans toute sa splendeur…

« À qui tu parles ? me demanda-t-il, découvrant des dents luisantes et avides. Ya quelqu’un d’autre là-dedans avec toi ? »

Ces mots et l’air entendu qu’il eut en les prononçant m’atteignirent en plein ventre, me tordant l’estomac. Pourquoi choisir ces mots ? Que voulait-il dire par « là-dedans avec toi » ? Se pouvait-il qu’il connaisse l’existence du Passager Noir ? Impossible ! À moins que…

Doakes savait ce que j’étais vraiment.

Exactement comme j’avais su pour la Dernière Infirmière.

La Chose enfouie à l’intérieur se manifeste à grands cris lorsqu’elle reconnaît ses semblables. Le brigadier Doakes avait-il son propre Passager ? Comment était-ce possible ? Un brigadier homicide, un prédateur à la Dexter ? Inconcevable. Mais comment l’expliquer autrement ? J’étais interloqué, et pendant d’interminables secondes je restai là à le fixer. Il soutint mon regard.

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