Jeff Lindsay - Ce cher Dexter

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Ce cher Dexter: краткое содержание, описание и аннотация

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Il est lui-même serial-killer quand il ne s’emploie pas à les traquer. Lui, c’est Dexter, expert au service médico-légal de Miami. Un homme tout à fait moral : il ne tue que ceux qui le méritent. Mais aussi très méticuleux : il efface toute trace de sang après avoir découpé les corps. Un jour, il est appelé sur les lieux d’un crime perpétré selon des méthodes très semblables aux siennes. Dexter aurait-t-il rencontré son alter ego ? Ou serait-ce lui qui. Impossible.

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Je secouai la tête, comme un demeuré, essayant de faire coïncider deux neurones dans la même synapse. J’eus presque envie de prendre mon bateau pour une petite virée matinale. Peut-être l’air iodé chasserait-il l’imbécillité de mon crâne. J’aurais même pu mettre le cap sur le sud jusqu’à la centrale de Turkey Point dans l’espoir que les radiations me transmutent de nouveau en une créature rationnelle. Au lieu de quoi je décidai finalement de me faire du café. Pas de plaquette, pourtant. Toute l’expérience s’en trouvait dépréciée. Il aurait presque mieux valu que je reste chez moi, dans ce cas-là. Enfin, pas tout à fait quand même. J’avais eu certaines compensations. Je souris, me rappelant avec tendresse l’alliance du clair de lune et des cris assourdis. Ah, quel petit monstre écervelé j’avais été ! Cette aventure ne ressemblait en rien à toutes mes autres frasques. Mais c’était bien de rompre avec la morne routine de temps en temps. Et il y avait eu Rita aussi, bien sûr, mais cet épisode me laissait absolument perplexe, et j’évitai donc d’y penser. Je préférai me remémorer l’instant où la brise fraîche avait soufflé sur l’homme récalcitrant qui avait aimé s’en prendre à des enfants. Cela avait presque été un moment de bonheur. Mais, naturellement, dans dix ans le souvenir s’estomperait et sans la plaquette je ne pourrais plus le faire revivre. Il me fallait cette trace. Bon, on verrait plus tard…

Après avoir mis le café en route, j’allai voir si le journal était arrivé, sans vraiment y croire cependant : il était rare qu’il arrive avant 6 h 30, et le dimanche c’était plutôt après 8 heures. Encore un signe que notre société se désintégrait totalement, une réalité qui avait tant miné Harry. Non mais vraiment ! Si vous ne pouvez pas me livrer mon journal à l’heure, comment voulez-vous que je me retienne de tuer des gens ?

Pas de journal : tant pis. Les rapports des médias sur mes petites aventures ne m’avaient jamais intéressé outre mesure. Et Harry m’avait mis en garde contre la bêtise qui aurait consisté à garder les coupures de journaux. Précaution inutile : en règle générale, je jetai à peine un coup d’œil aux comptes rendus de mes prouesses. Cette fois, c’était légèrement différent, bien sûr, du fait de ma sotte imprudence, et j’avais un peu peur de ne pas avoir recouvert mes traces suffisamment. J’étais curieux de lire ce que l’on rapporterait de mon équipée accidentelle. Je patientai donc quarante-cinq minutes environ en buvant le café jusqu’à ce que j’entende le journal heurter la porte d’entrée. J’allai le chercher et l’ouvris aussitôt.

Il y a beaucoup à dire sur les journalistes – à tel point d’ailleurs qu’on pourrait presque écrire une encyclopédie –, mais une seule chose est sûre : la mémoire leur fait défaut. Le même journal qui claironnait quelques jours auparavant « LA POLICE ÉPINGLE LE TUEUR » proclamait aujourd’hui « L’HISTOIRE DU TUEUR SUR GLACE SE LIQUEFIE ». C’était un article assez long et très plaisant, écrit dans un style emphatique, qui relatait avec force détails la découverte d’un corps en très mauvais état sur un chantier de construction, juste à côté d’Old Cutler Road. « Un porte-parole de la police de Metro-Dade » — l’inspecteur LaGuerta, sans aucun doute – avait déclaré qu’il était encore trop tôt pour affirmer quoi que ce soit, mais qu’il s’agissait probablement d’un crime calqué sur les meurtres précédents. Le journal, cependant, tirait ses propres conclusions – ce que dans la profession on hésite rarement à faire – et se demandait sans détour si le monsieur très distingué qui était en captivité, Mr Earl McHale, était bel et bien le tueur, finalement. Le vrai tueur n’était-il pas en fait toujours en liberté, comme semblait le prouver ce dernier outrage à la moralité publique ? Car comment pouvait-on croire, argumentait prudemment l’article, que deux tueurs similaires opèrent exactement en même temps ? Le raisonnement était implacable, et j’en vins à me dire que si ces journalistes avaient fourni autant d’énergie et d’effort intellectuel pour résoudre ces crimes, l’affaire aurait été classée depuis longtemps.

Mais c’était passionnant à lire, bien sûr. Et on était amené à se poser des questions. Bonté divine, se pouvait-il vraiment que cette bête enragée soit toujours en liberté ? Était-on à l’abri ?

Le téléphone sonna. Je jetai un coup d’œil à l’horloge murale : il était 6 h 45. Ça ne pouvait être que Deborah.

« J’ai le journal entre les mains, dis-je dans le combiné.

— Tu avais dit plus grand, attaqua Deborah. Plus tape-à-l’œil.

— Et ce n’est pas le cas ? lui demandai-je de mon air le plus innocent.

— Ce n’est même pas une prostituée. Un gardien de collège découpé en morceaux sur un chantier près d’Old Cutler Road. C’est quoi ce bordel, Dexter ?

— Tu sais bien que je ne suis pas parfait, Deborah.

— Ça ne cadre pas du tout avec le reste. Où est le froid que tu avais annoncé ? Et ton fameux endroit exigu ?

— C’est Miami, Deb. Les gens volent tout et n’importe quoi.

— Ce n’est même pas un crime calqué sur les autres, dit-elle. Rien à voir avec les précédents. Même LaGuerta n’a pu s’y tromper. Elle l’a déjà déclaré à la presse. Putain, Dexter ! Je suis complètement grillée dans cette affaire ; il s’agit juste d’un crime isolé, ou d’une histoire de drogue.

— C’est un peu injuste de tout me mettre sur le dos.

— Merde, Dexter ! » lança-t-elle avant de raccrocher.

Les premières émissions du jour à la télé consacrèrent près de quatre-vingt-dix secondes à la découverte macabre du corps disloqué - Channel 7 se distinguait par le choix de ses adjectifs. Mais personne n’en savait plus que le journal. Il se dégageait de ces bulletins d’information une intense indignation et un sinistre sentiment de désastre, qui se communiquèrent même aux prévisions météo, mais je suis sûr que c’était en grande partie dû au manque d’images…

Encore une belle journée en perspective. Quelques cadavres mutilés avec un risque d’averses dans l’après-midi. Je m’habillai et partis au travail.

J’avoue que j’avais un motif secret pour me rendre aussi tôt au bureau et, afin d’être plus crédible, je m’arrêtai en chemin à la boutique de doughnuts. Je pris deux beignets nature, un beignet aux pommes et un feuilleté à la cannelle de la taille de ma roue de secours. Je mangeai deux beignets, dont celui aux pommes, tout en traçant joyeusement ma route au milieu de la circulation meurtrière. Je ne sais pas comment je peux manger autant de beignets sans avoir à le payer cher ensuite. Je ne grossis pas et n’ai jamais de boutons, et j’ai beau me dire que c’est un peu injuste, je ne vais tout de même pas me plaindre. J’ai été plutôt avantagé par la loterie génétique : j’ai un métabolisme rapide, je suis grand et fort – ce qui m’a rendu service pour mon hobby –, et je me suis aussi laissé dire que je n’étais pas déplaisant à regarder, ce qui, je crois, est un compliment.

De plus, je n’ai pas besoin de beaucoup de sommeil : une bonne chose ce matin-là. J’avais espéré arriver suffisamment tôt au travail pour devancer Vince Masuoka ; j’étais effectivement là le premier. Son bureau était éteint lorsque j’y pénétrai, mon sachet de doughnuts à la main en guise de camouflage ; mais ma visite avait un tout autre objet que les beignets. J’examinai rapidement sa table de travail à la recherche de la boîte de preuves révélatrice, étiquetée au nom de Jaworski et portant la date de la veille.

Je la trouvai et en retirai aussitôt quelques prélèvements de tissus. Ce serait certainement suffisant. J’enfilai une paire de gants en latex et en un rien de temps j’avais apposé les prélèvements sur ma plaquette de verre propre. Je me rends bien compte à quel point c’était stupide de prendre à nouveau des risques, mais je devais à tout prix me procurer ce petit souvenir.

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