Gérard De Villiers - Dossier Kennedy

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Dossier Kennedy: краткое содержание, описание и аннотация

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— Ils ont tué trois frères.

Malko pensa au proverbe d’Istanbul : « Si le Turc crie, que Dieu vous garde, non seulement le chien, mais le lion tressaillent ».

— Il doit y en avoir d’autres, dit-il à Krisantem.

Le Turc inclina la tête sans répondre. Malko en tête ils sortirent du téké par le couloir sombre. La porte d’entrée était ouverte. Ils clignèrent des yeux, éblouis par la neige ruisselante de soleil qui recouvrait la rue et les toits. Pas assez cependant pour ne pas repérer un homme debout au coin de la Synagogue, l’éternel feutre vert enfoncé bien droit et le loden étroitement boutonné. Il sursauta en voyant Krisantem et Malko hésiter une seconde, et partit en courant. Le Turc doubla Malko. L’homme avançait difficilement, gêné par le verglas. Il bouscula un éventaire de vieux surplus américains qui se répandirent par terre. Les sandales de corde de Krisantem glissaient beaucoup moins. Il rejoignit l’homme au moment où ce dernier s’engageait dans un petit escalier conduisant aux quais du Danube. Cela ne fit aucun bruit. De loin, on aurait dit deux vieux amis tombant dans les bras l’un de l’autre. Mais quand Malko arriva à leur hauteur, le tueur agonisait, le lacet déjà profondément enfoncé dans les chairs. Il se griffait la gorge mécaniquement pour tenter d’arracher le lacet. Il eut encore quelques sursauts, se détendit d’un coup et devint tout mou dans les bras de Krisantem. Le Turc le laissa glisser paisiblement sur un gros tas de neige durcie. Son visage n’avait pas changé d’expression.

— Descendons, je me demande où il allait, fit Malko.

Laissant le cadavre ils s’engagèrent sur les marches gelées. A cinquante mètres, le Danube gris et sale charriait des glaçons de plus en plus gros.

Une grosse Buick aux vitres couvertes de givre était garée juste au pied des marches. Un panache de fumée s’échappait du tuyau d’échappement. Devant, il y avait l’Austin 1100 noire de Kurt von Hasel, avec la grande antenne du téléphone. Un instant, Malko aperçut le profil de l’Autrichien puis la voiture démarra aussitôt. Pas très courageux, Kurt.

Krisantem s’approcha et tira brusquement sur la poignée de la portière avant gauche de la Buick.

Malko avait rarement vu une expression de stupéfaction plus totale sur un visage humain. Si on peut appeler ça un visage. Le type avait un bec de lièvre découvrant des dents jaunes et un haut de crâne en pain de sucre presque totalement chauve. Il n’eut pas le temps de mettre la main sur le gros pistolet posé sur ses genoux. La pétoire de Krisantem tonna et un gros trou rouge apparut dans le cou de l’homme, juste au-dessus du col de la chemise. Il s’affaissa sur le volant avec un gargouillis sinistre. Son compagnon assis à côté de lui ouvrit sa portière et fila comme un éclair. Malko tira, de la hanche.

L’homme boula comme un lapin. Le tram 26 qui arrivait de Friedenbrock n’eut pas le temps de freiner. La tête du blessé fut broyée comme une noix par les roues d’acier. Affolé, le wattman tourna frénétiquement son frein à main et hurla d’horreur, persuadé que l’homme avait voulu se suicider.

Personne n’avait remarqué les coups de feu, ni le mort dans la voiture arrêtée. Malko et Krisantem partirent à pied en grelottant. Surtout le Turc, sans manteau et avec ses sandales de corde. Mais il valait mieux ne pas retourner chez les derviches. La police ne tarderait pas à y arriver. Tout se savait dans ce quartier. Quelqu’un avait dû les voir entrer et l’information était venue aux oreilles de Kurt von Hasel. Beau travail, pensa Malko, amer. Dès qu’ils furent dans le Shottenting, il héla un taxi.

— Schwartzenberg Platz. Krisantem le regarda avec surprise.

— C’est l’Ambassade soviétique ?

— Mon cher Elko, dit tristement Malko, je crois que c’est la fin du voyage pour moi. Je ne me fais pas beaucoup d’illusions : les Russes me liquideront quand ils auront tiré de moi tout ce qui les intéresse. Et de toute façon, je n’ai pas la moindre envie de goûter au paradis socialiste… Mais je ne veux pas mourir sans avoir rendu coup pour coup.

— Les types de tout à l’heure ne nous embêteront plus, objecta le Turc.

— Ceux-là non. Mais il y en aura d’autres. La C.I.A., est riche. J’en sais quelque chose. Ils me traqueront partout à travers le monde et finiront par me retrouver. Souvenez-vous de Trotsky. Les Russes ont mis dix ans pour le faire assassiner au Mexique. On arrive toujours à tuer quelqu’un quand on en a le temps et les moyens. Le taxi longeait l’Opéra et l’Hôtel Bristol. Malko regarda avec mélancolie les énormes façades noires et laides, mais si prodigieusement chargées de souvenirs. Il se rappelait Vienne en 1945 quand la ville n’était plus qu’un monceau de ruines et la Kärntnerstrasse une enfilade de vitrines de bois. Maintenant, tout ruisselait de néon, l’Opéra était rouvert et la ville avait retrouvé son Wiener Schmah, son charme. Mais lui, Malko, allait mourir.

— Je comprends maintenant, dit-il, pourquoi David Wise tenait tant à me charger de cette mission. Il était décidé à liquider tous ceux au courant de l’affaire. Avec moi, ils se sentiront moins coupables, je ne suis pas vraiment Américain.

Krisantem qui frottait l’un contre l’autre ses pieds gelés, secoua la tête :

— Mais cela fait des années que vous leur rendez des services inestimables. Ils ne peuvent pas vous soupçonner de vouloir les trahir.

— C’est plus compliqué que ça. Le vol de ce dossier ultra-secret n’aurait jamais dû exister. Il faut donc revenir à la situation initiale et pour cela supprimer tous ceux qui pourraient un jour témoigner que tout cela est vrai. Je suis de trop.

Le taxi s’arrêta au coin de la place Schwartzenberg à l’ombre de la haute flèche de la cathédrale Saint-Pierre. Comme toutes les autres ambassades, celle d’U.R.S.S., était installée dans un vieux palais viennois aux immenses fenêtres à croisillons de pierre. La porte était close et un drapeau rouge pendait, immobile dans l’air glacé. Malko paya et descendit. Juste à côté d’une cabine téléphonique. Krisantem, suivit, bleu de froid.

— Qu’allez-vous faire ? demanda-t-il.

— Expliquer à Monsieur David Wise qu’il a fait la plus belle gaffe de sa carrière, dont les conséquences vont faire du bruit.

Le Turc était tout désorienté.

— Et moi ?

— Le cercle est bouclé. Je vous ai recueilli à Istanbul en catastrophe, je vous quitte en catastrophe. Disparaissez totalement. Retournez en Turquie. Ce sera plus sûr. Ils n’aiment pas vous savoir vivant, mais je ne pense pas qu’ils feront beaucoup d’efforts pour vous retrouver. Enfin, j’espère…

— Je resterai, dit Krisantem sombrement. Il faut que quelqu’un s’occupe du château.

— Oh ! le château… ! Moi disparu, qui en aura cure ?

— Je ne veux pas retourner en Turquie.

Têtu, le Turc contemplait ses pieds qui blêmissaient de froid. Haussant les épaules affectueusement, Malko entra dans la cabine téléphonique.

Malko glissa dans la fente un schilling et composa le numéro de l’Ambassade américaine, savourant d’avance le goût de son amère victoire. Dans quelques minutes il serait définitivement à l’abri de la C.I.A., derrière les hauts murs de l’Ambassade soviétique. On décrocha.

— American Embassy in Vienna, fit une voix fraîche.

— Passez-moi William Coby, demanda Malko.

— Je vais voir s’il est là. De la part de qui ?

— Du Prince Malko.

Le ton était sans réplique. Si Coby jouait les hommes invisibles, il lui ferait dire d’où il téléphonait. Ça le remuerait peut-être. Il y eut un certain nombre de grésillements sur la ligne et brusquement la voix de William Coby éclata tout près, chaleureuse :

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