Gérard De Villiers - Dossier Kennedy

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Dossier Kennedy: краткое содержание, описание и аннотация

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— C’est déjà commencé. Ils méditent. Les danses ont lieu plus tard. C’est le dernier stade du rapprochement avec Dieu.

— Ah !

Krisantem était imperturbablement sérieux. Malko se demanda s’il priait avec son lacet dans la poche… La juxtaposition des deux univers où il évoluait avait quelque chose de dément. La C.I.A. et les derviches, l’avion explosé et cette cellule monacale. Par instants, il avait envie de se pincer.

Il s’assit sur le lit et retira sa veste. Ce répit inespéré allait peut-être lui sauver la vie. Son plan était simple : en quelques heures de concentration, il allait reconstituer le rapport Kennedy grâce à sa fantastique mémoire. Ensuite, il entrerait en contact avec Foster Hillman, le numéro un de la C.I.A., le chef du groupe 54/12, l’homme qui était aussi puissant que le Président. Son seul espoir était qu’il ne raisonnerait pas comme ses subordonnés. Lui était un politique, pas un tueur. Ce serait un poker mortel. Si Hillman n’entrait pas dans le jeu, rien ne pourrait plus sauver Malko.

Le pistolet armé sous le matelas, il commença à écrire. Une ampoule nue l’éclairait. Tout de la cellule du condamné à mort. La vie a de ces ironies. Il eut une pensée pour Alexandra, mais l’écarta pour mieux se concentrer. Les pages défilaient dans sa tête comme s’il les avait connues toute sa vie. Il est vrai qu’il était capable de se souvenir vingt ans après d’un visage entrevu une minute. Au fur et à mesure qu’il écrivait, une angoisse sourde l’envahissait : la vie de l’homme en possession de ces secrets était sans prix : pour l’Ouest comme pour l’Est.

Malko écrivit jusqu’à en avoir mal aux yeux. La verrière s’était complètement assombrie. Affamé, il croqua un paquet de galettes trempées dans le yaourt. C’était proprement infect. Au moment où il se remettait au travail, un froissement soyeux lui fit lever la tête : en longue file indienne, une vingtaine de personnages semblables à celui qui leur avait ouvert entraient dans le patio. Ils s’assirent en un cercle parfait, les mains sur les genoux et commencèrent à prier à voix basse. Malko voyait leurs lèvres bouger mais n’entendait pas les paroles. En tout cas, ils étaient bien paisibles. Dehors, dans Vienne, à des millions d’années-lumière, les tueurs de Gehlen, sous la houlette du sémillant Kurt, devaient passer au peigne fin toutes les cachettes possibles avec un souci du détail germanique. Herr Gehlen basait sa loyale collaboration avec la C.I.A. sur une absence totale d’échec. Il avait beaucoup à se faire pardonner.

16

Un hurlement satanique ébranla les vieilles pierres humides de la cellule de Malko. Réveillé en sursaut, il saisit son pistolet à tâtons et le braqua sur la porte. Elle était close. Un second cri tout aussi inhumain que le premier le précipita vers l’ouverture en forme de vitrail donnant sur le patio. Cela venait de là. Enfilant son pantalon il colla son visage au quadrillage de fer forgé. Alors il recula d’horreur.

Un visage de cauchemar se balançait à un mètre de lui. Les yeux blancs complètement révulsés, une bave rose coulant de la bouche dans la barbe, et, au milieu du front : le clou.

Enorme, long et rouillé, planté entre les deux yeux, il évoquait un dessin surréaliste. Pas une goutte de sang. Malko se demanda s’il n’était pas le jouet d’une hallucination. Mais l’homme était bien réel. Vêtu d’une robe noire, il oscillait lentement d’avant en arrière, les mains cachées dans les larges manches de son vêtement de lin. Sa tête dodelinait, comme celle d’un somnambule. Derrière lui, Malko aperçut un groupe de musiciens impassibles, accroupis sur une natte. Ils soufflaient dans des instruments bizarres d’où sortaient des sons aigrelets et séraphiques. Accroupi, un autre attendait devant deux petits tambourins.

Brusquement, il le frappa, presque sur un rythme de jazz. Le danseur poussa une fois encore le hurlement sauvage qui avait réveillé Malko. Sa main droite jaillit de sa robe, armée d’un petit maillet en bois doré. De toutes ses forces, il frappa le clou !

Malko ressentit dans tous les os, le choc de l’acier s’enfonçant dans les os du crâne. La pointe avait disparu d’un demi-centimètre de plus. Le danseur s’immobilisa, tétanisé. Ses yeux roulèrent plus vite, puis il reprit son lent balancement, bercé par la musique discordante.

— Bon Dieu ! il va se tuer ! dit Malko tout haut. La silhouette en perpétuel balancement le fascinait comme un cobra.

Et ce clou ! On avait envie de grincer des dents, de l’arracher. C’était inhumain.

— N’ayez pas peur, fit une voix derrière lui. Krisantem était entré silencieusement. Il était, lui aussi, vêtu d’une longue robe jusqu’aux chevilles.

— Elko, vous n’allez pas… Krisantem secoua la tête, très digne…

— Non. Lui, c’est un derviche-hurleur. Ils sont très rares maintenant. Nous ne sommes pas tout à fait d’accord avec eux sur certains points de doctrine, mais c’est un très saint homme.

— Il va se tuer !

Le Turc secoua la tête.

— Non. Il est en état de transe. Il ne craint rien. Quelquefois, il se frotte la peau avec des charbons ardents qui ne laissent même pas de marques{Tout cela est rigoureusement authentique.}.

— Il doit pouvoir se rendre imperméable aux balles, aussi.

— Je pense, dit Krisantem. C’est un très saint homme.

— On devrait lui demander la recette.

— Il ne pourrait pas la donner. C’est une maîtrise de l’âme avant tout. Il n’a pas peur de la mort…

Malko sursauta. Un nouveau coup de maillet venait d’enfoncer le clou un peu plus. Le hurlement lui donnait la chair de poule.

— Mais ce clou, demanda-t-il, quelle longueur a-t-il ?

— Huit centimètres.

— Et il s’enfonce ça dans le crâne, sans en mourir, ou devenir idiot ?

— Oui.

Krisantem semblait trouver cela tout naturel. Malko avait jeté son pistolet sur le lit et ne quittait plus l’homme des yeux. Maintenant, il dansait une sorte de ballet autour d’une ligne imaginaire. On ne voyait presque plus le clou.

Le danseur se mit à pousser une plainte continue en tournant lentement sur lui-même. Peu à peu ses bras s’élevaient vers le ciel. Il rouvrit les yeux. Ils étaient extatiques et exprimaient une joie ineffable ! Il se détendit d’un bloc, parut toucher la verrière et tomba en arrière comme une masse, ne bougeant plus. La musique s’arrêta.

— Il est mort, souffla Malko.

— Non. Il va se réveiller dans quelques heures. Il est seulement en crise mystique.

Quatre autres derviches apparurent. Ils soulevèrent le corps avec précaution et l’emportèrent, marchant de front. La tête pendait comme celle d’un cadavre. Les musiciens posèrent leurs instruments.

Malko s’ébroua. Il était en train de perdre le sens des réalités et du temps.

— Je vais vous quitter pour un moment, dit Krisantem. Nous avons une cérémonie maintenant. Je dois danser.

Il s’inclina respectueusement et sortit, suivi par le regard rêveur de Malko.

Cela faisait cinq jours qu’il était là. Cent vingt-cinq heures de tension. Depuis trois jours déjà, il avait terminé sa reconstitution. Rigoureusement uniforme à l’original, il en était sûr. Un document accablant. Après l’avoir lu, on comprenait pourquoi et comment était mort John Kennedy. Et surtout qui avait voulu cette mort. Si un jour quelqu’un montait à la tribune de l’O.N.U. avec cela sous le bras, une bonne douzaine de personnes se suicideraient avant qu’il ait soufflé dans le micro. Il était un peu grisé en pensant que peut-être le monde ne connaîtrait jamais ce secret. A moins que beaucoup plus tard, dans un autre siècle, on l’apprenne dans les manuels d’histoire. Et ceux-là même qui haïssaient les coupables le faisaient traquer. Parce que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire.

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