Gérard De Villiers - Dossier Kennedy

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Dossier Kennedy: краткое содержание, описание и аннотация

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— Enfin, vous n’allez pas me dire qu’il y a un temple de derviches à Vienne ?

— Si, bien sûr, le temple est fermé au public et habité seulement par deux prêtres derviches qui l’entretiennent toute l’année. L’immeuble se trouve dans le Judengasse, près du quai Birgitta.

— Bon. Allez voir avec la voiture. J’ai une idée. Je vais aller visiter le château de Schönbrunn. Ça prendra deux heures et personne ne viendra m’y chercher.

— Je serai là dans deux heures au plus tard, fit Krisantem.

Le Turc prit le volant. Deux minutes après, il déposait Malko sur l’esplanade de Schönbrunn. Décidément Krisantem réservait bien des surprises. Tueur à gages consciencieux, il s’était révélé excellent majordome. Et maintenant, il était grand-prêtre derviche…

Malko se mêla à la foule clairsemée des touristes, paya les 5 schillings et entra. Au point où il en était, il était ouvert à toutes les suggestions.

* * *

Lorsque la Mercédès reparut, Malko faisait le pied de grue depuis dix bonnes minutes.

— C’est arrangé, annonça Krisantem. Il faudra seulement que vous fassiez un don de 10.000 schillings à la communauté. Quand vous partirez, ajouta-t-il vivement.

On ne discute pas avec les gens qui vous sauvent la vie. Brusquement, Malko reprit espoir. Avec un peu de temps et de sécurité, il trouverait une solution à cette situation sans issue. Même s’il devait téléphoner au Président des U.S.A., lui-même.

— Laissons la Mercédès au parking des touristes, proposa Malko. Personne ne la remarquera. Prenons un taxi.

Ils prirent chacun leur valise dans le coffre. A regret, Krisantem abandonna la Remington dans le coffre.

— Elko, vous me sauvez la vie, remarqua Malko.

— Vous me l’avez sauvée à Istanbul, dit simplement Krisantem. Dans le taxi, Malko voulut en savoir plus sur les fameux derviches.

— Ce sont des hommes très sages, dit gravement Krisantem. La secte a été fondée en 1247 par un Turc, Mevlana. Quand il mourut, même les chrétiens et les juifs vinrent à son enterrement. Son mausolée existe toujours en Anatolie, à Konia qui est devenu une ville sainte.

— Le dervichisme, c’est une école de pensée et de poésie, en même temps qu’une religion…

Cela faisait un drôle d’effet à Malko d’entendre parler ainsi Krisantem, tueur à gages. A qui se fier !

Ils arrivaient dans le centre de Vienne ; le taxi prit le Schottenring et ralentit.

— Il vaudrait mieux aller à pied maintenant, dit le Turc. Malko arrêta le taxi et paya. Ils descendirent avec leurs bagages.

Ils se trouvaient en bordure du premier district, le coin le plus sale et le plus vieux de Vienne. On y trouvait encore des maisons vieilles de trois siècles qui avaient échappé aux bombardements. Les deux hommes s’engagèrent sur le quai Franz-Josef. Ils enfonçaient jusqu’aux chevilles dans une épaisse couche de neige. Elle était là jusqu’au printemps. Comme chaque année les services de la voirie étaient totalement débordés.

Le froid était si vif que Malko fut pris d’une quinte de toux. Une humidité glaciale montait du Danube à demi gelé. Comme cela arrive parfois à l’Est, la température était descendue d’une dizaine de degrés en quelques heures. D’une glissade, Krisantem manqua s’écraser contre la vitrine sale d’un Weinstube{Bistrot.}. Au moins, à l’intérieur, il devait faire chaud. Le trottoir était si verglacé qu’il fallait se tenir au mur pour avancer.

A droite, entre deux vieilles maisons, s’amorçait un petit escalier aux marches archi-usées. Ils le montèrent en marchant comme sur des œufs.

— Voilà Judengasse, dit Krisantem, nous sommes tout près.

En dépit du froid, la rue étroite et interdite aux voitures était encombrée d’éventaires volants. C’était le marché aux puces de Vienne, tenu par tous les vieux juifs, rescapés des persécutions. Emmitouflés dans d’invraisemblables pelisses, pas rasés, l’œil glauque derrière leurs lunettes, ils dévisageaient les deux hommes, trop bien habillés pour le quartier, avec curiosité.

Les maisons ressemblaient à un décor de dessin animé. On s’attendait à ce qu’elles s’écroulent à chaque instant tellement leurs vieilles pierres étaient disjointes. Malko et Krisantem butaient sur les pavés inégaux comme ceux d’une antique voie romaine. Ils passèrent devant une petite synagogue un peu en retrait. Juste à côté il y avait une fille en manteau de lapin, avec de hautes bottes en caoutchouc noir. Quand Malko passa près d’elle, elle leva de grands yeux noirs et murmura sans conviction, avec l’accent grasseyant de Vienne :

— Lieber… es macht ein hundert Schillings… {Chéri, c’est cent schillings.}

Son regard suppliant disait que pour le quart, elle aurait suivi n’importe qui. Rien que pour ne plus avoir froid aux pieds. Malko tâta au fond de sa poche un billet. Presque sans s’arrêter, il le lui glissa au passage dans la main. Avec un sourire aussi chaleureux qu’il le put. Ebahie, elle garda le billet au bout des doigts plusieurs secondes. Malko ne s’était pas retourné.

— C’est là, annonça Krisantem.

Il s’engouffra sous un porche bas et noir. La maison avait eu quatre étages mais elle s’était tassée et il n’en restait plus que trois, de guingois.

Malko écarquilla les yeux pour s’habituer à l’obscurité. Un courant d’air glacé soufflait on ne sait d’où. Krisantem avait frappé à une petite porte en bois et attendait. Une voix se fit entendre de l’autre côté du battant et il y eut un échange rapide en turc, trop rapide pour que Malko saisisse.

La porte s’entrouvrit. Krisantem le fit passer devant. Il trébucha sur deux marches glissantes et se trouva nez à nez avec une apparition d’un autre âge : un filiforme et squelettique barbu vêtu d’une espèce de robe grège descendant jusqu’aux pieds et coiffé d’un chapeau conique. Sans un mot, l’inconnu s’inclina et fit signe aux deux hommes de le suivre. A gauche et à droite, il y avait un couloir éclairé par des ampoules nues. Le barbu prit celui de gauche. Ils tournèrent une fois à droite, puis encore une fois après une dizaine de mètres et leur guide s’arrêta devant une porte basse en bois, et l’ouvrit. C’était une cellule de trois mètres sur quatre avec un lit, une chaise et une table. Une sorte de vitrail d’un mètre de haut était la seule ouverture. Malko s’en approcha : elle donnait sur une sorte de patio intérieur, désert, entouré de colonnes, au sol de bois. Une verrière transparente donnait une clarté diffuse assez triste.

— C’est là que je vais habiter ? demanda Malko un peu inquiet.

— J’ai la chambre voisine de la vôtre, fit Krisantem rassurant. Ici, personne ne viendra vous chercher.

Incroyable de penser qu’on se trouvait en plein Vienne ! On se serait cru au fond de la Turquie vers le XIII esiècle. Sur la table, il y avait un grand bol rempli d’une crème blanche avec une pile de galettes.

— Du yaourt, et de la galette de seigle, expliqua Krisantem. Nous devrons nous contenter de la nourriture traditionnelle.

Le barbu attendait, silencieux, les mains cachées dans ses grandes manches. Malko lui fit un grand sourire et s’inclina. Le Turc répondit par une légère inclinaison de tête, et disparut dans un froissement de lin.

— Celui-là, qui est-ce ? demanda Malko.

— Le gardien du téké ; il habite ici toute l’année, maintient le contact avec les frères derviches épars en Europe, envoie les convocations, gère les fonds de la petite communauté. Aux plus pauvres, il paiera le billet de train pour qu’ils puissent venir prier.

— Quand commencent les cérémonies ?

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