Gérard de Villiers - Opération apocalypse

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Opération apocalypse: краткое содержание, описание и аннотация

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— Comment, un détail !… Mais il faut les tuer, les tuer ! Ce sont nos ennemis.

Tacata bouillait de rage. Christina le regardait avec un mépris non dissimulé. Conciliant, le Chamalo proposa :

— Enfermez-les avec les rats. Ce sera moins amusant pour vous, mais aussi efficace. Elle ne dit pas qu’il ne faut pas les tuer, elle ne veut pas que cela se passe ainsi.

Il lui parlait comme on raisonne un enfant gâté. Le Japonais réfléchit quelques secondes, puis bougonna :

— Tant pis. Qu’on les conduise aux cages. J’arrive.

Les gardes entraînèrent Malko et Felipe. Pas une fois, Malko ne rencontra le regard de l’Indienne. Trois minutes plus tard, deux gardes vêtus de cuir et de hautes bottes ouvraient la porte d’une des cages à rats et les poussaient à l’intérieur. Effrayés, les rongeurs refluèrent au fond de la cage.

Felipe et Malko restèrent collés aux barreaux doublés d’un épais grillage, cherchant à percer l’obscurité. À trois mètres d’eux, ils entendaient le trottinement des animaux qui tournaient en rond. Une centaine de lueurs rouges, comme des mégots incandescents, clignaient dans le noir : les yeux des rats. Quelque chose frôla la jambe de Félipe ; il hurla et se cogna aux barreaux.

— Pardon, señor S.A.S. ! murmura-t-il. Mais les rats, j’en ai toujours eu peur. Alors ceux-là !…

— Mon vieux, fit Malko, j’ai tellement peur que je n’ose pas parler.

La lumière s’alluma. C’était Tacata, toujours en blouse blanche. A pas menus, il s’approcha de la cage où se trouvaient les deux hommes. Il était à quelques centimètres d’eux. Seulement il y avait les barreaux…

— Vous avez échangé une mort rapide contre une fin longue et pénible, messieurs, dit-il d’un ton doucereux.

D’un jet précis, Felipe lui cracha en plein visage. Tacata s’essuya à un pan de sa blouse. La colère le faisait trembler tout entier.

— Je regrette de ne pas pouvoir assister à votre agonie, dit-il. Mais je dois partir, dès que j’aurai terminé ma production. C’est dommage.

— Voici ce qui va se passer. Pour le moment mes petites bêtes ont mangé, elles ne vous attaqueront pas beaucoup. Mais, à partir de demain, elles vont avoir grand faim. J’ai donné l’ordre de ne plus les nourrir. Alors, elles vont d’abord tourner autour de vous, de plus en plus près… Puis les plus audacieux tenteront de vous mordre. Vous en tuerez quelques-uns. Mais, dans le noir, vous ne les verrez pas tous, n’est-ce pas ! Ils s’enhardiront. Après, quand le poison de la peste coulera dans vos veines, il vous faudra environ une semaine pour mourir, comme des bêtes. C’est très douloureux, la peste, vous savez. Vous aurez d’énormes bubons, qui crèveront partout. Vous pourrirez vivants. Mais les rats vous aideront à mourir plus vite… Ils auront de plus en plus faim.

— Adieu, messieurs. Ne vous asseyez pas par terre. Les rats raffolent des parties sensibles de l’homme. Laissez-leur ça comme dessert, quand vous ne sentirez plus rien.

Malko n’eut même pas la force de répondre. Et le Japonais s’éloigna. L’agent secret était submergé de dégoût et d’horreur. Rien que de sentir l’immonde grouillement à portée de la main, il avait envie de vomir.

— Vous n’avez pas de briquet ni d’allumettes ? demanda-t-il à Felipe. Le feu leur fait peur.

— Je n’ai rien, soupira le Mexicain. Rien que mes mains pour prier.

Appuyés l’un contre l’autre, le dos à la grille, les deux hommes faisaient face aux rats. Dans combien de temps les rongeurs allaient-ils commencer à les attaquer ? Malko tentait de se rappeler tout ce qu’il avait lu au sujet des rats, et des moyens de les combattre. Il aurait fallu du feu… Et les grilles étaient solides, absolument inébranlables.

À l’extérieur, on n’entendait plus aucun bruit. Comme si les deux prisonniers étaient déjà dans leur cercueil.

Ils restèrent un long moment sans parler, écoutant. De temps en temps, l’un d’eux donnait un coup de pied par terre, pour éloigner les rats les plus audacieux. Il s’écoula ce qui leur parut une éternité. Malko regarda sa montre : il s’était à peine passé une heure.

— Nous allons devenir fous, ici, murmura-t-il. Quelle mort atroce !

— Un proverbe mexicain dit : « Aucune mort n’est douce », soupira Felipe. Tout est entre les mains de Dieu.

— II nous oublie fichtrement, en ce moment ! fit Malko. Quand je pense que j’allais restaurer la chapelle de mon château !

— Vous avez un château, señor S.A.S. ?

Malko entreprit de lui raconter sa vie. Il lui parla de son château, de ses projets. Ils oubliaient presque les rats et la peste. Ils se jetaient dans des évocations de vie heureuse, de femmes, de bonheur, comme les affamés rêvent de beefsteak. Et le temps passait. Puis ils se turent. Pendant un long laps de temps, ils n’échangèrent plus que des monosyllabes, surveillant seulement leurs pieds. Une pensée les taraudait : lequel serait mordu le premier ? Le sort du dernier serait le pire.

« Au fond, se dit Malko, quand le moment sera venu, j’irai moi-même vers les rats. Je ne veux pas rester ici tout seul avec le cadavre de Felipe. »

Felipe pensait la même chose.

Mais les deux hommes n’arrivaient pas à faire les trois pas en avant, qui les auraient portés vers les rats. Entre le raisonnement lucide et l’horreur du contact physique, il y avait un gouffre qui de garder les yeux ouverts et de percer l’obscurité, les faisait se raccrocher à n’importe quoi.

Titubants de fatigue, Malko et Felipe essayaient de garder les yeux ouverts et de percer l’obscurité. Par moment, le grouillement semblait se rapprocher. Ils en grinçaient des dents… Mais c’était une fausse alerte. Malko regarda encore sa montre : minuit. Il n’en pouvait plus.

— Felipe, proposa-t-il, on y va ?

Pas besoin de demander où. Les cerveaux des deux amis travaillaient au même rythme. En choisissant l’heure de leur fin, ils étaient encore des hommes.

Vamos, dit Felipe, retrouvant sa langue natale. Esta un hombre, muy càbaîlo señor S.A.S.

Ils avancèrent d’un pas vers le fond de la cage. À ce moment, la lumière s’alluma.

Christina Ariman glissait silencieusement dans l’étroit couloir entre les cages. Elle avait à la main un long objet noir. Malko la regarda ; elle sourit légèrement et tristement. Maintenant, seuls les barreaux les séparaient. Elle tendit à Malko ce qu’elle tenait à la main. Machinalement, il prit l’objet.

— C’est une lime, dit-elle. Tout ce que j’ai pu trouver pour vous aider. C’est le Japonais qui a la clef des cellules. Je ne pouvais pas les lui prendre.

La lime, enveloppée dans un morceau de papier, était un énorme outil de serrurier. Malko sentit son cœur se dilater. Après tout peut-être qu’il n’allait pas mourir !

— Christina, dit-il, ne restez pas avec ces gens. Ils sont fous, vous voyez bien.

Elle secoua la tête :

– Non, Malko, ils ne sont pas fous. Ils ont beaucoup souffert et je les comprends. Je ne vous libère pas pour les empêcher de mettre à exécution leur projet, mais parce que je ne veux pas que vous mouriez, vous… Les Américains, je m’en moque. Tous les ans, sur ce continent, des millions de gens meurent de faim, alors vous comprenez !…

— Vous jouez un jeu dangereux, Christina, dit Malko.

— Non. Pour retrouver la civilisation, il vous faut au moins cinq jours de marche dans la jungle. Il n’y a qu’une route pour venir ici, et le Japonais va la faire patrouiller par ses hommes. Si vous voulez rester en vie, demeurez dans la jungle. Là, ils n’iront pas vous chercher. Quand vous atteindrez Guadalajara, nous serons loin.

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