Gérard de Villiers - Opération apocalypse

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Opération apocalypse: краткое содержание, описание и аннотация

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— C’est là, dit Felipe.

L’Estrella faisait aussi épicerie. Une rangée de saucissons pendait au-dessus du comptoir. Il y avait une demi-douzaine de tabourets et une petite table en bois avec deux chaises. Malko s’assit, fourbu. Felipe se dirigea vers le type qui se trouvait derrière le comptoir et engagea la conversation en jouant avec un billet de 100 pesos. Il avait besoin de voir Pépé, très vite. L’autre hésita un peu, sourit, le billet disparut, et un gamin, vigoureusement propulsé par une rafale d’interjections espagnoles, fila comme une flèche dans une ruelle.

Cinq minutes plus tard, Pépé faisait son apparition. Il se planta en face de Malko et dit :

— Alors, tu n’es plus maricon ? Tu veux une femme ?

Felipe levait déjà la main. Malko le retint. Ce n’était pas le moment de brusquer cet irascible gamin.

— Assieds-toi, Pépé, dit-il.

Le gosse s’assit en face de lui, et cria à la cantonade :

— Subio, donné-moi un américano.

Puis, bien calé, il attendit, Malko ôta ses lunettes et plongea ses yeux d’or dans ceux du gosse. Même déluré, celui-ci n’était pas de force. Il baissa les yeux et se tortilla sur sa chaise.

— Ecoute, dit Malko, je peux te faire gagner beaucoup d’argent : 5000 pesos. Mais il faut que tu gardes le secret et que tu trouves ce que je te demande. Connais-tu un garçon qui est lustrador et qui s’appelle Eugenio ?

Il expliqua rapidement au gamin de quoi il s’agissait. Pépé l’écoutait, bouche bée :

— Vous allez vraiment me donner 5000 pesos si je trouve Eugenio ?

— Parole de caballero ! dit Malko, et il tendit sa main ouverte.

Les yeux de Pépé brillaient de joie. Il mit sa patte brune et sale dans celle de Malko et serra de toutes ses forces.

Vamos, dit-il.

Felipe eut juste le temps de laisser un billet sur la table. En marchant, Pépé demanda :

— Vous n’êtes pas allés au Syndicat des lustradores !

Au Syndicat ? Quel Syndicat ?

Même Pépé était surpris.

Pépé, fier de sa supériorité, regarda les deux hommes.

— Vous ne saviez pas qu’il y a un Syndicat des lustradores ? N’importe qui ne peut pas cirer les chaussures, à Acapulco. Les bollitos paient une cotisation. Chacun a son secteur de travail, et les prix sont imposés. Tous les matins, le chef du Syndicat dit à chacun où il doit travailler. S’il y en a qui ont des ennuis, le Syndicat prend soin d’eux, et de leur famille. Il les protège aussi des autres rackets.

— Et si un cireur ne veut pas entrer dans le Syndicat ? questionna Malko.

— On le jette dans le port, là où il y a beaucoup de mazout. Après deux avertissements, Señor, précisa Pépé, majestueusement. Mais les choses vont rarement jusque-là.

— Qui dirige ce syndicat ?

— Un cireur de dix-huit ans. Pedro. Tous les ans, il y a une élection. Bien sûr, ce n’est pas un vrai syndicat, parce qu’ils sont trop jeunes. Les bollitos ont entre dix ans et dix-huit ans. Mais, croyez-moi, Señor, cela marche.

— Tu connais, ce Pedro ? interrogea Felipe.

Pépé se rengorgea.

— Sûr ! C’est moi qui lui trouve des filles et de la marijuana. Es un hombre muy caballo.

Tout en marchant, ils avaient quitté les rues étroites mais asphaltées de la ville. Ils se trouvaient maintenant sur une colline couverte de cabanes de bois, de petites maisons en pisé, de minuscules jardins potagers, juste en face du port. C’était un dédale de ruelles en terre battue, grimpant et descendant la colline. Il régnait là une odeur épouvantable, de pourriture et de saleté. Ils croisèrent plusieurs cochons noirs et des chiens faméliques. A travers les portes et les fenêtres de ces bidonvilles, on voyait toute une humanité dormir, travailler, faire la cuisine ou la sieste. Les gens les regardaient curieusement. Il ne devait pas y avoir beaucoup de touristes dans le coin. Enfin, après une glissade particulièrement raide, ils débouchèrent devant un petit bâtiment en pisé, sur la façade duquel il y avait un panneau portant ces mots :

« Sindicato de Lustrodores de Calza do del Puerto de Acapulco. Fundalo el 21 de Agosto de 1937. »

Pépé frappa à la porte de bois, fermée par un cadenas. Personne ne répondit. Il refrappa. Trois ou quatre gosses surgirent et s’attroupèrent autour des trois hommes. Pépé engagea avec eux une conversation animée en argot. L’un d’eux partit en courant.

— Il va chercher Pedro, expliqua Pépé.

Le président du Syndicat apparut majestueusement quelques instants plus tard. C’était un métis au front bas, au cheveu court et très noir, les yeux méfiants et durs, un torse puissant et des mains d’étrangleur. À le voir, on comprenait pourquoi les syndiqués marchaient au doigt et à l’œil. Vêtu d’une chemise rouge et d’un pantalon d’un blanc immaculé, il fumait un long cigarillo, comme un caballero.

Il salua les trois hommes d’un signe de tête, l’air hostile. Pépé l’attaqua dans un dialecte bizarre et strident. Il racontait une longue histoire. L’autre ponctuait, de quelques mots. Enfin Pépé, ravi, se tourna vers Malko :

— Il dit qu’Eugenio est puni par le Syndicat, pour trois jours. C’est pour cela que ce matin il n’était pas sur la place. II a empiété sur le terrain d’un autre cireur, et le Syndicat lui a confisqué sa boîte.

— Où est-il ?

— Il ne veut pas le dire. Chez lui.

— Offrez-lui de l’argent, coupa Malko.

Pépé secoua la tête :

— Il ne voudra pas. Il a des responsabilités, vous comprenez. Mais je vais essayer.

La discussion reprit de plus belle. À voir la tête de Pépé, les résultats n’étaient pas fameux. Enfin le gosse s’adressa à Malko.

— Il ne veut nous mener à Eugenio que si nous lui disons pourquoi nous voulons le voir. Il croit que vous êtes de la police. Mais il veut bien aller voir Eugenio et lui dire qu’on le cherche. Si Eugenio y consent, il viendra à votre hôtel. C’est d’accord ?

Malko soupira. Il sentait le syndicaliste inébranlable. Du roc.

— Bien, dit-il. Je serai au Hilton, ce soir, au bar, entre sept et huit. Dis-lui que c’est très important et qu’il peut gagner beaucoup d’argent. Toi, tu as bien, fait ton travail. Voilà tes cinq mille pesos,

II tira une liasse de billets et lui en tendit cinq, Pépé les empocha, muet de respect. Pedro guigna les billets et une lueur passa sur son visage fermé. Malko savait que le geste le dédouanait en partie. Les flics n’ont pas l’habitude de distribuer des pesos à la pelle…

Guidés par Pépé, ils redescendirent la colline et se retrouvèrent très vite dans l’Avenida del Mar, en plein Acapulco. Felipe fulminait :

— J’aurais dû le suivre, grogna-t-il.

Malko haussa les épaules.

— Vous auriez été repéré en vingt secondes. Et l’autre ne vous aurait jamais conduit à Eugenio. Non, il vaut mieux que cela se passe ainsi. Je pense qu’il viendra.

Pépé grillait de les quitter pour aller cacher sa fortune.

— Vous savez où me trouver, dit-il, si vous avez besoin de moi. Je suis toujours à la disposition de usted.

Il disparut en courant. Malko avait au moins fait un heureux.

Dix minutes plus tard, dans le hall glacé du Hilton, Malko trouva plusieurs messages dont un de Christina qui lui demandait de l’appeler à un numéro qu’elle avait laissé.

Ce qu’il fit en entrant dans sa chambre.

La jeune femme lui répondit elle-même :

— Je vous ai donné le numéro de ma chambre, lui dit-elle. Celui où l’on m’atteint toujours moi-même directement.

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