G.J. Arnaud - Le Commander prend la piste

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Une piste secrète cisaillerait l'Amérique latine du Nord au Sud, aménagée, construite, surveillée par les maquis castristes : la piste Fidel Castro, par laquelle peuvent s'engouffrer des centaines de camions bourrés d'armes et de ravitaillement, une rocade invisible du ciel faisant plus pour la réunification des groupes rebelles que n'importe quelle conférence politique.
Le Commander et Marcus Clark, son adjoint, se font engager comme camionneurs clandestins, descendent la fameuse piste Fidel Castro tracée au cœur de la jungle, sur les hauteurs de la Cordillère, dans les plateaux torrides.
Leur mission ? Établir une carte précise de la piste, placer des balises radio aux points stratégiques, détruire éventuellement

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Devant eux le Berliet de Martinez roulait, invisible, au centre d’un nuage. Il y eut un embranchement, la route de droite piquant directement vers la Colombie, la ville-frontière de Cucuta. Celle de droite n’était plus qu’une vague piste.

Ils ne prêtèrent guère attention au premier camion dans le fossé, mais, au quatrième, ils comprirent.

— Ça paye, commenta Marcus Clark. Notre ferraille n’ira pas loin. Et, sans moyen de transport, dans le coin…

Kovask ralentit. Devant, le nuage retombait, se dégonflait comme une baudruche. Martinez venait de s’arrêter pour discuter avec le chauffeur d’un camion venant d’en face.

— Je vais aux nouvelles, dit Marcus. Il revint rapidement.

— Il y a de l’embauche. Le gars fout le camp comme une dizaine d’autres depuis le début de la semaine.

Kovask embraya lentement. Le torse en dehors de la portière, le chauffeur de l’autre camion leur cria quelque chose sur un ton très véhément.

— Il n’a pas l’air content, remarqua Marcus Clark. Les guérilleros ont attaqué des isolés et ont flanqué le feu aux camions.

— Il faut croire que le tracé de la Marginale les empoisonne fort, dans ce secteur. Les autorités ne se sont pas étonnées de leur acharnement ?

Une demi-heure plus tard, ils arrivaient en vue du chantier. Ils découvrirent un impressionnant matériel, d’énormes engins dont beaucoup semblaient immobilisés. Quelques mécanos se donnaient l’air de s’affairer. Plus loin la chaîne des camions s’enfonçait dans la montagne, en ressortait par une sorte de gorge, les bennes chargées d’une terre rougeâtre.

Martinez continuait, passait auprès d’un tas impressionnant de pneus de grosse taille, disparaissait derrière les pyramides de bidons pleins de carburant. Ils rencontrèrent plusieurs soldats armés qui surveillaient ces dépôts.

— L’ami Martinez connaît bien le chemin, remarqua Kovask. Tiens, il s’est arrêté devant ce baraquement.

Il les attendait, souriant.

— C’est ici qu’on se fait inscrire. Le gars rencontré en route m’a renseigné. Au fait, vous avez cent dollars devant vous ?

— Cent dollars ?

— La caution pour pouvoir bénéficier d’une assistance mécanique rapide et pour payer les huit jours d’assurance. On renouvelle chaque semaine lorsqu’on passe à la paye.

— Entrons, on verra bien.

Ils furent étonnés de voir des filles dans le baraquement. Une demi-douzaine dont plusieurs étaient jolies. Il y avait aussi plusieurs types dont un, gigantesque, le crâne rasé et la gueule arrogante.

— Roy, les avertit discrètement Martinez.

Ils s’en seraient doutés. L’homme avança vers le comptoir qui partageait la pièce, suivi par deux autres d’origine latine.

— Alors, les gars, on vient s’embaucher ?

— Je suis un ami de Satander, de Caracas. C’est lui qui m’a conseillé de venir ici.

— Satander ? Le patron de la société de bus ? Eh bien ! les gars, on va certainement s’entendre. D’ailleurs, c’est facile. Quel camion ?

— Berliet, dit Martinez.

— Ça colle. Et vous ?

— G.M.C., mais pour tous les deux. Roy hocha la tête :

— Dommage pour nous et pour vous. La paye sera à partager, et ici, mieux vaut travailler pour soi. Tâchez de vous tenir peinards et de ne pas vous bagarrer lorsqu’on vous remettra l’enveloppe.

— On est ensemble depuis dix ans, dit Kovask.

Un des Latins prenait la parole.

— Vous devez avancer cent dollars. Quatre-vingts pour la caution en cas de pépin mécanique. On vous dépanne où que vous soyez. Dix dollars d’assurance pour trois jours, dix dollars, c’est-à-dire cinq dollars chacun, d’avance pour la cantine.

— Vingt dollars d’assurance pour une semaine ? Non, mais ça fait mille dollars par an. Pour une ferraille.

— C’est obligatoire, répondit l’autre, imperturbable. Si vous ne voulez pas, à votre guise. On n’oblige personne à travailler, ici.

Les deux Américains firent semblant de se consulter du regard, puis Marcus Clark haussa les épaules.

— Qu’est-ce qu’on risque, pour une semaine ?

Il sortit cinquante dollars de son portefeuille et Kovask en fit autant. Il y eut des difficultés à propos de l’immatriculation au Guatemala.

— Vous n’êtes pas en règle. Il vous faut un permis de travail d’un mois, qui sera ensuite renouvelé pour trois mois.

— On ira le chercher à Maracaïbo. Nous n’avons pas eu la patience ni l’argent nécessaire pour attendre. Quand nous aurons fait huit jours, on se mettra en règle.

Le Vénézuélien se butait, visiblement, mais Roy intervint.

— Laisse tomber, Eusebio. Il me faut des camions. J’enverrai un message à Maracaïbo et le permis arrivera, ainsi que l’immatriculation nationale pour le tacot. Vous connaissez le tarif, les gars ? Sept cents la tonne-kilomètre. Autant que vous sachiez chacun ce que ça va vous rapporter. Toi, Martinez, environ huit dollars le voyage. Vous devez faire quinze voyages au minimum par jour, sinon on fait sauter un cinquième. Après vingt voyages, vous avez droit à une prime d’un cinquième ; après trente, deux cinquièmes. Je doute que vous alliez plus loin.

Seul, Martinez rit avec complaisance. Roy examina les visages fermés des deux nouveaux.

— Noms, nationalité, passeport ?

— Combien on va toucher, pour notre G.M.C. ?

— Un peu plus de six dollars le voyage. Vous serez avantagés par la vitesse puisque le poids n’y sera pas. Vos vingt voyages, à deux, ce sera presque du gâteau.

— D’accord, on marche.

Ils tendirent leurs cinquante dollars chacun et leur passeport.

— Polonais ? Allemand ? Drôle d’entente.

— On s’est connus après la guerre, dit Kovask. Inutile de revenir là-dessus. Nous, on n’y pense jamais.

— Vous trouverez facilement de la place dans les baraquements. Je vous conseille le E, il y a des étrangers comme vous. Les autres sont pleins de Vénézuéliens, Colombiens et Antillais.

— Je peux aller avec mes copains ? demanda Martinez. Puisqu’on est arrivés ensemble.

— Comme tu veux. Passe me voir ce soir pour boire un verre à la cantina. Au fait, vous commencez dès demain. Quand vous voudrez, mais le plus tôt est le mieux. Avec la chaleur, c’est plus dur. Seuls les Noirs tiennent le coup, et encore… Autour du chantier, c’était la ronde des camions, un cercle de bruits de moteurs. Plus au sud, le fracas des bulldozers et des autres gros engins.

— Ça ne vous dérange pas, que je vous suive ? demanda Martinez.

Ils grognèrent un « non » peu convaincu, mais, dans le fond, ils en étaient satisfaits. Dans le bâtiment E, ils trouvèrent un gars couché avec un bras cassé, un Anglais nommé Rowood, qui leur désigna la rangée de lits en face :

— Tout ça est libre. Les gars ont filé. Sans leur camion. Moi, je m’en suis tiré avec un bras cassé et trois cents dollars de réparation. Ça va encore.

Ils l’entourèrent et Kovask lui offrit une cigarette.

— Les guérilleros ont tiré dans mes pneus. J’ai perdu le contrôle de ma direction et je suis tombé dans un trou.

— Et tu restes ? demanda Martinez.

— Que veux-tu que je foute ? Ici ou ailleurs… Je me fais près de trois cents dollars par jour avec mon gros Mack américain. Il y a deux mois que je suis ici et j’ai un petit paquet à la banque de San Cristobal. L’assurance marche pour les dégâts. Seule l’immobilisation me coûte, mais je suis fataliste…

Martinez racla sa gorge :

— Mais on peut se faire descendre ou tuer ?

— Une chance sur dix. C’est le pourcentage. Ou bien casser son camion et toucher une somme si dérisoire de l’assurance que mieux vaut foutre le camp. Certains sont revenus avec d’autres tacots, les ont cassés et sont repartis. Je suis sûr qu’ils reviendront. On gagne du pognon, tu comprends, et ça…

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